La troisième voie : Les pays du monde entier cherchent la meilleure façon d’assurer leur prospérité économique dans une société qui se mondialise, en évitant que certains soient laissés pour compte. Ce faisant, ils réagissent aux pressions en faveur de la modernisation du rôle du gouvernement, et à la nécessité de donner une voix à la société civile. Ils cherchent de nouvelles façons de promouvoir une croissance économique durable au sein d’une communauté internationale qui veut se donner des moyens d’action cohérents dans les domaines du commerce, de l’environnement, du travail, de la culture, de la santé et de l’éducation, afin de concrétiser les bienfaits de la mondialisation pour l’humanité. Les chefs de plusieurs pays ont lancé un dialogue à l’échelle internationale afin d’échanger sur leurs expériences positives et négatives, et de chercher des moyens de collaborer à l’édification d’une gouvernance de progrès au XXIe siècle. Dans le cadre de ce processus, le chancelier Gerhard Schröder de la République fédérale
Le présent document est pour nous l’occasion, d’une part, d’énoncer clairement la stratégie du Canada pour offrir à ses citoyens la meilleure qualité de vie possible dans la nouvelle économie et promouvoir nos valeurs sur la scène internationale et, d’autre part, de nous interroger sur nos défis communs et les choix que nous ferons pour l’avenir.
La manière canadienne Nous avons notre propre manière de faire les choses, notre propre modèle. Un accueil à toutes les cultures. La reconnaissance de la diversité. Un partenariat entre les citoyens et l’État. Un équilibre entre libertés individuelles et prospérité économique fondé sur le partage des risques et des bénéfices. Un gouvernement au service de l’action collective, au service de l’intérêt public. Le succès du pays comme nation repose non seulement sur une forte croissance, mais également sur le respect continu de valeurs solides : la compassion et un partage équitable des retombées de la croissance économique. Ces valeurs sont celles que l’on trouve au cœur de la nouvelle philosophie que certains nomment la « troisième voie ». Comme le mentionnent des leaders mondiaux tels que le premier ministre Blair, le président Clinton et le chancelier Schröder, cette philosophie met l’accent sur l’innovation technologique, une économie mixte, l’éducation et l’apprentissage et en fait les clés de la croissance et de la stabilité économiques. On redécouvre ainsi la raison-d’être humaine de l’économie, et on force les gouvernements à se tourner vers l’avenir, à se concentrer sur les résultats et à privilégier l’intérêt des citoyens.
Le Canada a une population relativement
Le fait de partager une frontière et d’entretenir des liens d’amitié avec la plus grande puissance économique au monde est également un stimulant qui pousse le Canada à innover dans le domaine économique et à préserver sa façon de faire typiquement canadienne qui reflète nos valeurs et notre diversité. Le Canada vise l’excellence non seulement dans le commerce, les sciences et la technologie, mais également dans les arts et les sciences humaines. La paix, l’ordre et le bon gouvernement sont des valeurs inscrites dans la Constitution canadienne. Elles résument bien la tradition d’accueil, de résolution pacifique des conflits, de primauté du droit et de démocratie qui est la nôtre. L’histoire et le cadre juridique du Canada — économie mixte, collectivités fortes, bilinguisme et diversité, filet de sécurité sociale, système de soins de santé et reconnaissance d’une interdépendance mondiale – sont les racines de ce qu’il est convenu d’appeler la troisième voie. La stratégie canadienne Au cours de la dernière décennie du XXe siècle, le Canada a eu les mêmes défis à relever que de nombreux pays. Le gouvernement du Canada devait remettre de l’ordre dans ses finances pour reprendre les rênes de sa destinée; il devait se réhabiliter aux yeux des gens tout en réaménageant ses programmes en fonction de ses moyens et des nouvelles réalités qu’entraînent la mondialisation et les changements sociaux; il devait regagner la confiance de la population. Dans la nouvelle économie, le talent humain et la capacité d’apprendre, d’agir et de s’adapter rapidement aux nouvelles conjonctures, de créer de nouvelles idées et de faire de nouvelles découvertes constituent de plus en plus la base du succès. Une stratégie globale doit inclure tous les citoyens. Elle doit laisser place aux opportunités, à la diversité et à l’inclusion, ainsi qu’à la créativité, à l’innovation et à l’esprit d’entrepreneuriat. En 1994, le gouvernement fédéral a annoncé la création de son plan d’action pour le changement, le « Programme : emploi et croissance », afin que la « voie canadienne » entre dans le XXIe siècle. Ce programme était et demeure ambitieux. Il repose sur la reconnaissance lucide des défis de la mondialisation : polarisation, marginalisation et exclusion, fragmentation sociale, dégradation de l’environnement, homogénéisation culturelle et désaffection de la population à l’égard du gouvernement. Il repose également sur la reconnaissance des occasions que doivent saisir les pays prêts à le faire : croissance du commerce et de l’investissement, avantages des nouvelles technologies puissantes, nouveaux partenariats et partage de l’information et des connaissances à l’échelle mondiale pour nous aider à concrétiser nos valeurs les plus précieuses. Cette stratégie s’appuie sur une vision claire du Canada, elle mise sur ses forces et lui ouvre les portes de l’avenir. Une société d’excellence déterminée à réussir. Une société où la prospérité n’est pas l’apanage d’une minorité mais profite à tous et où tous les enfants ont droit à un bon départ dans la vie. Une société où les jeunes ont la chance d’exceller dans le domaine de leur choix. Une société où les citoyens ont accès aux compétences et aux connaissances dont ils ont besoin pour devenir les meilleurs. Une société où tous les citoyens, peu importe leur revenu, ont droit à des soins de qualité, où les familles peuvent vivre en toute tranquillité et en toute sécurité dans leurs collectivités et dans un environnement sain. Une société où les Canadiens et les Canadiennes font, ensemble et avec les autres pays, la promotion de la paix, de la diversité culturelle et des bienfaits de la nouvelle économie pour l’humanité. Dans quatre documents publiés en 1994 — Instaurer un climat financier sain, L’innovation : la clé de l’économie moderne, Un nouveau cadre de la politique économique et La sécurité sociale dans le Canada de demain —, le gouvernement a posé les pierres de sa stratégie afin de permettre aux Canadiens et aux Canadiennes de travailler de concert avec leurs gouvernements pour faire de cette vision une réalité.
Pour relever les défis et être en mesure de saisir les occasions qui s’offrent, nous croyons que la croissance économique privée et l’investissement public doivent se compléter. L’action des gouvernements ne doit plus se limiter à l’aide sociale, mais doit viser concrètement à rompre le cycle de la pauvreté et de la dépendance. Les gouvernements doivent reconnaître que l’interdépendance entre les éléments national et international est inévitable et en tirer avantage. Ils doivent trouver de nouvelles façons de mobiliser les citoyens. Il est nécessaire de former des coalitions pour accroître l’investissement et le commerce internationaux dans le cadre d’un programme cohérent qui englobe les questions relatives aux finances, à la société, à la culture, à l’environnement et au travail. Dans les sections suivantes, on abordera les éléments fondamentaux qui caractérisent cette stratégie en évolution, les actions prises par le Canada, les défis et les choix qui se posent pour l’avenir.
Une distribution équitable des chances Jeter les bases de la croissance économique La stratégie économique du Canada repose sur le principe que voici : le but de la croissance économique est de contribuer au mieux-être de tous les Canadiens. Or, sans croissance, nous ne pouvons pas atteindre ce but. Une économie vigoureuse est la condition indispensable qui nous permettra de concrétiser la vision canadienne. Le plan d’action tient compte de l’importance cruciale de l’ordre dans lequel le gouvernement doit mettre en œuvre les mesures prévues. Ainsi, la priorité devait être de redresser les finances publiques et de commencer à créer les conditions d’une croissance durable. Sur cette base, grâce au maintien d’une rigoureuse discipline financière et à des investissements stratégiques dans nos gens et dans la technologie, le gouvernement peut
En 1993, après des décennies de budgets déficitaires, le service de la dette du Canada asphyxiait le gouvernement, et le déficit ne cessait de se creuser. Des taux d’intérêt et d’inflation élevés avaient freiné les investissements et entraîné une détérioration de la qualité de vie des Canadiens. Il était clair pour tous les Canadiens que la priorité était avant tout d’instaurer un climat financier sain. C’était devenu impératif. En 1997, le déficit fédéral avait été éliminé. Aujourd’hui, les provinces ont presque toutes éliminé leur propre déficit aussi. L’économie est maintenant en plein essor, et le climat d’affaires au Canada a été classé au troisième rang mondial par le Forum économique mondial. Le taux de chômage est plus faible qu’il ne l’a été en plus de deux décennies, et l’économie crée de l’emploi à un rythme sans précédent. La dette publique nette a reculé d’un sommet de 71,2 p. 100 du produit intérieur brut en 1997 à environ 61 p. 100 en 1999. Selon les projections, elle sera ramenée à 50 p. 100 d’ici 2004 et continuera de diminuer par la suite. De manière plus importante, si on se base sur la mesure des comptes nationaux qu’utilisent l’Organisation de coopération et de développement économiques et le Fonds monétaire international pour faire des comparaisons internationales sur les finances, la dette du Canada est sous la barre des 50 p. 100 du produit intérieur brut et continue de baisser. Il y a longtemps que les Canadiens ne s’étaient pas montrés aussi optimistes au sujet de l’économie et de leurs propres perspectives. Trois principaux facteurs expliquent le succès des efforts du Canada en vue d’éliminer son déficit :
Il en est résulté une transformation profonde de l’administration fédérale. C’est ce que le Canada appelle « repenser le rôle de l’État » et que d’autres appellent « réinventer le gouvernement ». L’établissement de nouveaux partenariats tient compte du fait qu’aucun gouvernement ne pourra relever par lui-même les défis en perspective. Certains programmes ont été supprimés ou transférés, et de nouveaux organismes de service distincts sont mis sur pied. De cette façon, l’État peut se concentrer sur la définition des grandes orientations. Le gouvernement a transféré la fourniture des services de transport au secteur privé afin de se recentrer sur son rôle de réglementation et de définition des politiques. Il a cédé aux provinces les programmes relatifs à la main-d’œuvre, qui pourront ainsi être adaptés plus facilement aux conditions locales. Une ambitieuse réforme de la réglementation réduit les tracasseries administratives et les coûts pour les entreprises et les citoyens. Certains règlements sont supprimés; différentes formules d’autoréglementation sont mises en place; et, dans la mesure du possible, lorsque des services accélérés sont requis par les entreprises, les coûts sont assumés directement par les utilisateurs, au lieu d’être imposés à l’ensemble des contribuables. Assainir les finances publiques Le rétablissement de la souveraineté financière et la modernisation de l’État avaient un prix. Le redressement des finances publiques a nécessité des décisions difficiles et parfois douloureuses. Il a fallu retarder certaines actions dans des domaines importants. Cependant, le gouvernement s’est redonné les moyens de jouer un rôle actif et positif dans l’édification de la nouvelle économie et dans la création de retombées dont tous peuvent profiter. L’élimination du déficit et la réduction de la dette ne représentent pas à elles seules une vision d’avenir pour un pays,
Il faut posséder les moyens financiers pour agir selon nos valeurs. Toutefois, la manière canadienne consiste aussi à atteindre une saine gestion financière tout en respectant ces valeurs. Dans ce contexte, les gouvernements du Canada ont pris l’engagement ferme de préserver et de rendre viable le régime public de pensions liées aux gains, le Régime de pensions du Canada, de manière que les futures générations puissent en bénéficier, sans qu’il soit nécessaire de réduire les prestations pour les bénéficiaires actuels. Les assises financières du régime sont en voie d’être consolidées par la transition de la formule du financement par répartition à la capitalisation partielle. Les taux de cotisation augmentent plus rapidement que prévu sur six ans, ce qui évitera des augmentations plus considérables à long terme. L’excédent accru du régime est investi dans des placements sûrs et diversifiés au profit des membres par un comité d’investissement indépendant des gouvernements. De plus, un certain nombre de modifications ont été apportées aux méthodes de gestion et de calcul des prestations afin de freiner l’escalade des coûts. Les excédents budgétaires aussi occasionnent des choix difficiles, en particulier en ce qui a trait au meilleur équilibre à réaliser entre la réduction de la dette,
Réduire les impôts Les baisses d’impôt forment un élément essentiel d’une stratégie économique axée sur la création d’emplois, la croissance, la progression des revenus et la qualité de vie. Les mesures d’allégement fiscal du gouvernement réaffirment son
Le plan fiscal comporte également des incitations à l’investissement, à la création d’entreprises et à l’innovation et des mesures qui permettront d’attirer et de retenir au Canada les talents dont nous avons besoin : réduction de l’impôt des sociétés dans les secteurs les plus lourdement taxés; réduction du taux d’imposition des gains en capital; autorisation de transférer les gains en capital des investissements dans les petites et moyennes entreprises en franchise d’impôt; et autorisation de reporter l’impôt sur les options d’achat d’actions accordées à des employés. Ces mesures et d’autres à venir en matière de fiscalité donneront aux Canadiens les moyens d’investir dans leur avenir et aideront les entreprises canadiennes à soutenir la concurrence dans l’économie mondiale du savoir. Cependant, la réduction des impôts n’est qu’un des éléments de l’équation. Accélérer le passage à une économie fondée sur le savoir Dans l’économie mondiale du savoir, les forces du marché créent à la fois des débouchés et de nouvelles disparités. Dans la société inclusive que souhaite instaurer le Canada, tous les citoyens doivent pouvoir participer; personne ne doit être exclu. La manière canadienne comporte quatre grands axes : brancher les Canadiens à l’autoroute de l’information; investir dans l’accès à l’éducation et promouvoir l’excellence dans l’enseignement postsecondaire; investir dans les enfants et leurs familles; et prendre des mesures actives pour aider les Canadiens à trouver un emploi et à le conserver. Investir dans l’autoroute de l’information Le Canadien Marshall McLuhan a forgé l’expression « village planétaire » alors que rien ne pouvait lui permettre d’imaginer à quel point l’Internet ferait effectivement de la planète un « village câblé ». La révolution numérique aura un impact énorme sur les entreprises, l’administration, la société et la participation des citoyens. Nous pouvons à peine concevoir toutes les transformations qui en résulteront dans le marché et dans la société. Le Canada investit dans l’autoroute de l’information depuis 1994 et met en place le cadre législatif nécessaire pour protéger la propriété intellectuelle et assurer la sécurité du commerce électronique. L’objectif du programme « Un Canada branché » est de rendre l’autoroute de l’information accessible à tous les
Une des pièces maîtresses de ce programme consiste dans l’établissement d’une infrastructure de communications moderne pour les écoles. Rescol, le réseau scolaire, équipe les élèves et les salles de classe d’un outil d’apprentissage vital : l’Internet. Le programme appelé « Des ordinateurs pour les écoles » est un élément clé de cette stratégie. Il résulte d’un partenariat en vertu duquel les gouvernements et les entreprises fournissent gratuitement des ordinateurs aux écoles. Le Canada est le premier pays à avoir connecté chacune de ses écoles et bibliothèques. Notre prochain objectif est de veiller à ce que chaque classe soit connectée. En plus, le gouvernement aide le secteur bénévole à élargir son champ d’action au moyen des nouvelles technologies et, dans le cadre de son projet de « Collectivités ingénieuses », il explore les façons dont l’autoroute de l’information peut enrichir la vie communautaire. Le Programme d’accès communautaire met le Canada rural en ligne en équipant les localités rurales et éloignées du pays de points d’accès à l’Internet. Le Canada a adopté une formule inclusive qui vise à assurer à tous les Canadiens l’accès à l’autoroute de l’information. Le Canada s’est également fixé comme objectif d’encourager les entreprises canadiennes à conquérir 5 p. 100 du commerce électronique mondial d’ici 2003. L’autoroute de l’information représente aussi un moyen très prometteur d’améliorer les services que le gouvernement offre aux citoyens et de faire participer ces derniers aux affaires publiques. Le gouvernement fédéral s’est donc engagé à offrir tous ses services « en direct » d’ici 2004. Il est essentiel de brancher les Canadiens – entre eux, avec les écoles et les bibliothèques, avec des contenus canadiens, avec leurs gouvernements, avec le marché et avec le monde entier – pour placer le Canada à l’avant-garde des économies mondiales et offrir des possibilités exceptionnelles à tous. Le Canada a fait d’importants progrès vers son objectif de devenir le pays le plus « branché » au monde. Améliorer l’éducation et l’apprentissage Le niveau de vie et la qualité de vie des Canadiens dépendront directement du succès de nos efforts en vue de promouvoir la création du savoir et l’innovation et de maximiser les possibilités d’apprentissage. Cela implique un engagement envers l’accès pour tous à l’apprentissage et l’excellence dans les domaines du savoir, de la recherche et de l’enseignement supérieur. L’action du gouvernement à ces chapitres traduira ses valeurs et façonnera dans une grande mesure l’avenir du pays. Si le Canada a fait des progrès considérables, il lui reste encore beaucoup de choses à accomplir. Au Canada, nous accordons une grande priorité à l’éducation et à l’apprentissage, que nous jugeons indispensables pour profiter des avantages et participer à la vie de la société comme citoyens à part entière. C’est pourquoi le gouvernement fédéral prend des mesures afin d’aider les familles à économiser pour les études postsecondaires de leurs enfants dès leur naissance. Il a créé un régime d’épargne-études non imposable et verse maintenant une subvention aux familles qui investissent de l’argent dans ce régime. De plus, le gouvernement a accru son soutien aux étudiants dans le besoin de sorte que ni le revenu ni la situation de la famille n’entravent leur accès à l’éducation. Il a enrichi ses prêts et subventions d’études à l’intention des étudiants dans le besoin et de ceux qui ont de jeunes enfants. Il travaille en collaboration avec les provinces à harmoniser les programmes d’aide aux étudiants et à les rendre entièrement transférables. D’autre part, il a pris des mesures dans le but d’aider les diplômés à gérer leurs dettes d’études. Récemment, le gouvernement du Canada a mis sur pied la Fondation canadienne des bourses d’études du millénaire qui, dès cette année, versera 100 000 bourses d’études annuelles aux plus brillants étudiants afin de reconnaître l’excellence et de les encourager à réaliser leur potentiel. Bien que ce soit un bon début, l’endettement des étudiants demeure préoccupant, et il faudra continuer de travailler à assurer un accès équitable pour tous. Le gouvernement a également adopté toute une série de mesures pour encourager l’apprentissage continu dont l’objectif est d’aider tous les Canadiens à se perfectionner tout au long de leur vie active. Ainsi, ils peuvent retirer des fonds en franchise d’impôt de régimes d’épargne-retraite non imposables pour suivre des cours, et les étudiants à temps partiel bénéficient d’une aide fiscale pour étudier. Le Canada compte la plus forte proportion au monde de citoyens ayant fait des études postsecondaires, mais les exigences de l’économie du savoir font que la qualité est de plus en plus importante, c’est-à-dire que la qualité des diplômes importe davantage que leur nombre. Dans l’univers de demain, l’accès à une éducation de la plus haute qualité et l’accès à l’excellence seront essentiels.
Le gouvernement encourage la recherche en sciences pures et en sciences humaines en augmentant le budget des conseils subventionnaires qui accordent la majeure partie des fonds destinés à la recherche dans les établissements d’enseignement postsecondaire du Canada. Il a mis sur pied les Instituts de recherche en santé du Canada et doublé le financement de la recherche en santé afin d’aider le Canada à se positionner à l’avant-garde dans ce secteur. Il a accru ses investissements en biotechnologie et dans les disciplines scientifiques connexes. Il a en outre créé et développé des réseaux de centres d’excellence qui veillent à la mise en commun du savoir-faire et des compétences. En plus, d’ici cinq ans, le gouvernement aura terminé la mise sur pied de 2000 chaires d’excellence en recherche dans les établissements de toutes les régions du pays qui confèrent des diplômes. Ils seront ainsi plus à même d’attirer les meilleurs cerveaux dans un marché de plus en plus mondialisé. Investir dans les enfants et les familles Les conditions d’une société inclusive ne se créent pas seulement au niveau postsecondaire. Un des défis qui se posent à tous les pays consiste à assurer un bon départ dans la vie à tous leurs enfants et à accorder aux familles le soutien dont elles ont besoin pour assurer le bon développement de leurs enfants. De cette façon, les enfants seront prêts à apprendre et à profiter des occasions qui s’offriront à eux plus tard dans la vie. Certains soutiennent que d’importantes baisses d’impôt générales sont suffisantes. Quant au gouvernement du Canada, il a choisi une autre voie. Si les parents et les familles sont les premiers responsables
Par conséquent, les gouvernements fédéral et provinciaux ont institué et continuent d’enrichir la Prestation nationale pour enfants. Celle-ci vise à combattre la pauvreté chez les enfants en aidant à protéger les prestations des parents à faible revenu qui entrent sur le marché du travail et y restent. Sous l’ancien régime de prestations non coordonnées d’assistance sociale et de prestations fédérales pour enfants, les parents pouvaient voir chuter leurs prestations lorsqu’ils décidaient de prendre un emploi et de sortir de l’aide sociale. La Prestation nationale renforce et uniformise le soutien du revenu pour les familles à faible revenu ayant des enfants tout en améliorant la situation de la majorité des familles. Cette importante réforme permet aux provinces de consacrer les dépenses au titre de l’assistance sociale à des programmes plus efficaces et actifs qui aident les familles à faible revenu à sortir du piège de l’aide sociale, par exemple : garderies, prestations de santé complémentaires, services à la petite enfance et soutien du revenu enrichi. La Prestation nationale pour enfants comporte plusieurs des caractéristiques clés de la manière canadienne de faire les choses : un soutien plus actif que passif; des programmes sociaux inclusifs et d’application générale qui aident les Canadiens quel que soit leur revenu, au lieu de marginaliser les plus vulnérables; l’intégration des programmes de soutien du revenu et d’une gamme de services d’appui; et diverses réformes conçues et mises en œuvre conjointement par le gouvernement fédéral et les provinces. Dans la foulée de cette initiative novatrice, les gouvernements du Canada ont convenu d’un cadre rendu public en 1999 qui doit guider les efforts de tous les secteurs de la société canadienne — citoyens, collectivités, employeurs et gouvernements — en vue de mieux répondre aux besoins des enfants. L’accent y est mis sur six aspects prioritaires : renforcement de la famille; épanouissement des jeunes enfants; sécurité économique; ouverture à l’apprentissage; développement des adolescents; et solidarité communautaire. Le gouvernement fédéral, pour sa part, a annoncé une importante mesure : il a doublé la durée du congé parental, qui passe de 26 semaines à une année complète pour permettre aux parents qui ont un emploi de rester à la maison avec leurs jeunes enfants. Cette importante mesure entrera en vigueur en 2001 et aura des retombées durables pour les enfants et leurs familles. Investir dans des mesures actives Tous les pays doivent trouver de meilleures façons de mettre fin à l’exclusion des pauvres et des laissés-pour-compte. Dans une société inclusive, tous les citoyens et toutes les régions ont la possibilité de participer et de saisir les occasions qui s’offrent. Les gouvernements ont un rôle important à jouer, mais celui-ci ne doit pas se limiter aux formules traditionnelles de « bien-être social ». Ils doivent
Le gouvernement du Canada a entamé une réforme du régime d’assurance-emploi pour inclure davantage de mesures actives visant à aider les sans-emploi à acquérir les compétences et les outils dont ils ont besoin pour réintégrer le marché du travail. Il met à l’essai des programmes analogues à l’intention des personnes handicapées, des jeunes à risque et des peuples autochtones. Parallèlement, les gouvernements du Canada continuent de veiller à satisfaire les besoins fondamentaux au moyen de programmes comme l’assistance sociale et l’assurance-emploi. Au moyen de son régime fiscal progressif, de mesures actives et de son filet de sécurité sociale, le Canada a atténué la polarisation des revenus et la marginalisation et évité ainsi les pires conséquences socioéconomiques de l’exclusion sociale. Il faut faire encore mieux, en particulier à l’égard des peuples autochtones du Canada, qui ne participent pas sur un pied d’égalité au développement socioéconomique du Canada. Il faut trouver des façons nouvelles et plus efficaces de créer des débouchés et de répondre aux besoins fondamentaux de tous. Au Canada, comme dans de
Qualité de vie Le but de la stratégie économique du Canada est de doter les Canadiens d’une qualité de vie supérieure. Mais la qualité de vie ne se définit pas seulement en fonction des possibilités qu’offre le marché. Elle exige également la présence de collectivités sûres où les gens voudront vivre et élever leurs familles, où ils pourront recevoir les soins de santé nécessaires, vivre sans craindre d’être victimes de crimes ou de violence, profiter des avantages d’un air pur, d’une eau potable et d’espaces verts, faire du sport amateur, s’adonner à des activités culturelles et aux arts, et où des gens d’origines et cultures diverses pourront s’intégrer et apporter leur contribution. Investissements dans la santé Quel que soit leur système de santé, les pays du monde entier sont aux prises avec l’augmentation des coûts des soins de santé qu’entraînent les changements démographiques, les nouvelles technologies, les percées médicales et les nouvelles attentes de la population. Les Canadiens accordent une grande valeur à leur système public de soins de santé et en sont très fiers. Le régime canadien d’assurance-maladie garantit l’accès aux services de santé essentiels sans égard au revenu ou au lieu de résidence des bénéficiaires. C’est là un des éléments de l’avantage concurrentiel du Canada, et il est essentiel à la qualité de vie.
Les Canadiens veulent avoir l’assurance qu’eux et leurs enfants bénéficieront de leur système de soins de santé. La plus grande obligation des gouvernements canadiens est de travailler ensemble et de s’engager sans compromis à fournir un accès universel à des services médicaux essentiels de grande qualité, à se fixer des buts et objectifs communs qui leur permettront d’offrir le même régime d’assurance-santé au XXIe siècle, de mesurer les résultats, de faire état de leurs progrès aux Canadiens, d’apprendre les uns des autres ce qui fonctionne le mieux et d’investir dans l’avenir. L’accroissement de la mobilité des gens dans le monde, la propagation des maladies et l’apparition de nouveaux virus exigeront aussi des solutions de nature internationale. Un environnement sain Qualité de vie supérieure et environnement sain vont de pair. L’environnement est important aux yeux de tous les Canadiens, et surtout des jeunes Canadiens. Notre génération sera jugée en fonction de l’héritage environnemental qu’elle laissera à ses enfants et à ses petits-enfants. C’est là l’une des grandes priorités des gouvernements du pays. Des lois ont été adoptées afin de protéger les espèces menacées et les éléments vitaux de leur habitat. Le gouvernement du Canada étend son réseau de parcs nationaux et prend les mesures
Le Canada adopte résolument les technologies existantes. De façon stratégique, il en met d’autres au point. Il exporte ses produits techniques, contribuant ainsi à la santé de l’environnement mondial et à la croissance économique canadienne. Le pays s’est fixé comme objectif de devenir le chef de file mondial en sciences et en technologie de l’environnement. En collaboration avec les provinces et les municipalités, le gouvernement investit dans l’infrastructure verte afin d’améliorer la qualité de l’eau et de l’air. Il adopte également de saines pratiques et encourage ses partenaires commerciaux à l’imiter. De plus, il dirige des travaux d’envergure nationale — avec l’aide de la population, du secteur privé et des provinces — qui lui permettront de respecter ses engagements en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et il s’efforcera d’inciter les autres pays à l’action internationale en ce qui a trait au changement climatique. Dans le contexte de la nouvelle économie mondiale, les gens sont plus branchés que jamais, les entreprises se font plus que jamais concurrence dans le monde entier, et la qualité de notre environnement — l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons — dépend non seulement de ce que nous faisons dans notre pays, mais également de certains facteurs au-delà de nos frontières. La qualité de l’environnement est un défi à la fois local et mondial; elle exige une action nationale ainsi que des partenariats internationaux. Des collectivités fortes et sûres Pour que nos collectivités soient fortes et pour que la société soit bien gouvernée, il faut que les citoyens s’engagent et assument leurs responsabilités non seulement envers eux-mêmes, mais aussi envers les autres. Le Canada a toujours bénéficié d’une action communautaire intense, et les Canadiens sont très fiers de leur réputation de tolérance, de respect mutuel et de responsabilité envers les autres. En effet, on dit du Canada qu’il est une société « d’entreprise publique » en raison de ses traditions de responsabilité sociale. La force de ses collectivités se reflète dans des taux de criminalité et de violence relativement faibles et en décroissance, dans un taux élevé de bénévolat et d’action caritative et dans la force active de son secteur bénévole. En cette époque d’évolution rapide et constante, ces liens entre les citoyens et entre eux et leurs gouvernements risquent de s’affaiblir, au moment précis où l’entreprise publique doit faire preuve de souplesse et d’esprit inventif. Les gouvernements du pays unissent leurs efforts pour aider leurs collectivités à demeurer sûres et pour éviter aux Canadiens de vivre dans la crainte du crime. Au Canada, les contrevenants sont tenus responsables de leurs crimes, les personnes ayant commis des crimes graves reçoivent des sentences sévères, celles qui en ont
Les gouvernements du pays ont intensifié leurs efforts de prévention et de déjudiciarisation afin de réduire les coûts sociaux et économiques de la criminalité. Au Canada, le contrôle des armes à feu figure parmi les plus sévères au monde et de nouvelles mesures sont actuellement prises dans ce domaine afin d’assurer une manipulation sécuritaire de ces armes et d’interdire l’utilisation des plus dangereuses. Le Canada intensifie également son travail de prévention de la criminalité au sein des collectivités en mettant au point des programmes qui satisferont aux besoins particuliers des collectivités urbaines et rurales et en mobilisant des jeunes pour aider d’autres jeunes à risque. Mais la mondialisation
Au pays, les démarches les plus efficaces de prévention de la criminalité et d’amélioration de la qualité de vie dans les collectivités sont celles qui mettent l’accent sur le développement social et l’inclusion, qui mobilisent les personnes à risque ou en marge de la société, qui leur permettent d’acquérir des aptitudes sociales et des compétences de travail, et qui leur fournissent des occasions de contribuer à la vie sociale. Le secteur bénévole canadien joue un rôle crucial pour atteindre ceux qui, trop souvent, glissent entre les mailles des programmes gouvernementaux. C’est pourquoi le gouvernement du Canada renforce son partenariat avec le secteur bénévole. Dans le cadre d’une série de tables rondes, le gouvernement et le secteur bénévole se sont donné une vision commune sur la façon dont ce partenariat pourra contribuer le plus efficacement à servir les Canadiens, à encourager les actions caritatives et à promouvoir le bénévolat et la mobilisation des citoyens au sein de l’entreprise publique. Le gouvernement fédéral et le secteur bénévole élaborent actuellement un accord qui permettra de transposer cette relation au XXIe siècle. Le Canada accroît également son soutien à la participation au sport amateur, aux activités culturelles et aux arts et à la conservation de son riche patrimoine culturel pour les générations à venir. Les activités sportives, artistiques et culturelles contribuent de façon importante à relier les Canadiens à leur société et
Il prend plus particulièrement des mesures destinées à encourager les jeunes à s’exprimer, à développer leur créativité, à participer à des échanges au pays et à l’étranger et à s’ouvrir à l’excellence dans les arts, les sciences sociales et le sport. Les jeunes sont généralement à l’aise dans le monde branché, et ils pourront jouer un rôle important en matière d’innovation. Le Canada se tourne de plus en plus vers les jeunes pour aider les citoyens et les entreprises à apprendre à utiliser efficacement les nouvelles technologies et l’Internet. Les gouvernements devront également trouver de nouveaux moyens de mobiliser les jeunes et de les placer au centre de l’action. Le gouvernement du Canada a à cœur de donner des choix aux Canadiens, de les aider à connaître l’histoire diversifiée du pays et de soutenir et promouvoir nos riches talents. Le Canada a l’occasion unique de donner à ses artistes créateurs de nouveaux moyens d’expression et de faire en sorte que les Canadiens aient accès à une vaste gamme d’œuvres de toutes sortes, qu’elles soient littéraires ou audiovisuelles. Dans un monde où le développement humain, la qualité de vie et la prospérité dépendent de plus en plus du savoir et de la créativité, qui de mieux que nos artistes et nos auteurs pour ouvrir la voie. Et qui de mieux que nos jeunes qui, très souvent, sont déjà plus à l’aise que leurs aînés dans ce monde en évolution rapide dans lequel nous vivons. Un gouvernement moderne La manière canadienne de gouverner exige que tous les citoyens aient l’occasion d’aider à définir les priorités et les orientations du gouvernement. Le gouvernement du Canada reconnaît que la légitimité des institutions publiques, la qualité des politiques et la réceptivité des fonctions publiques passeront par de nouveaux mécanismes et par des mécanismes améliorés permettant de faire participer les citoyens et la société civile à la gouvernance. Par exemple, le
Pour reconnecter les gouvernements avec les citoyens, il est essentiel d’avoir une plus grande transparence et une meilleure responsabilisation. Au Canada, tous les gouvernements sont en train d’adopter de nouveaux mécanismes pour mesurer leur performance et divulguer les résultats obtenus. Pour sa part, le gouvernement du Canada se dote actuellement de nouveaux moyens pour amener tous ses ministères et organismes à mesurer leur performance et à rendre des comptes. Les rapports de performance sont déposés au Parlement puis rendus publics pour que les citoyens puissent évaluer le travail de leur gouvernement en toute connaissance de cause. De tels rapports sont essentiels car ils permettent aux gouvernements de voir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, et de modifier leurs politiques en conséquence. Les gouvernements fédéral et provinciaux adoptent également de nouvelles approches où la prestation des services est axée sur le citoyen : ils annoncent publiquement les normes de service, prévoient des mécanismes de plainte et de redressement, et utilisent les nouvelles technologies pour mieux rejoindre les bénéficiaires. Le gouvernement du Canada s’est engagé à offrir tous ses services en ligne d’ici 2004 de sorte qu’on puisse y avoir accès à tout moment et de partout au pays. Les gouvernements du Canada travaillent ensemble à renforcer le système fédéral, à gérer l’interdépendance dans l’intérêt de la population, à se concerter et à trouver de nouvelles façons d’accroître transparence et responsabilisation. Des
Le fédéralisme canadien s’avère particulièrement avantageux dans la nouvelle économie mondiale, permettant une interaction des diverses problématiques, favorisant la diversité et fournissant un laboratoire naturel pour tester les idées nouvelles et retenir les plus prometteuses. En 1999, les gouvernements du Canada se sont entendus pour que notre fédéralisme soit marqué par une plus grande collaboration : ils ont pris l’engagement de se concerter, chaque fois que des responsabilités ou des intérêts communs sont en jeu, pour déterminer les objectifs à atteindre, voir comment les résultats seront mesurés et portés à la connaissance du public, partager les pratiques exemplaires et apprendre les uns des autres. L’aspect clé de cette entente est l’engagement pris par tous les gouvernements de faire rapport aux Canadiens pour que ceux-ci puissent évaluer de façon éclairée la performance de leurs gouvernements et participer plus à fond au dialogue fédéral-provincial. L’excellence devra imprégner de plus en plus tout ce que font les gouvernements : politiques, administration, services. Par ailleurs, les gouvernements devront attirer et retenir les meilleurs éléments compte tenu de la concurrence qui s’exerce sur le marché, et ils devront être représentatifs des populations extrêmement diversifiées qu’ils servent. Savoir attirer et retenir les gens de talent : voilà un défi de taille pour tous les gouvernements. Le gouvernement prend des mesures concrètes pour se donner des moyens d’action en matière d’élaboration des politiques, accroître sa capacité de dégager les grandes tendances, dresser des scénarios pour le long terme et mettre au point des démarches et des solutions novatrices. Le projet de recherche sur les politiques consacre des ressources aux politiques à long terme afin d’aider les ministères à se doter de la capacité d’élaborer des politiques, et d’encourager les chercheurs et les groupes de réflexion à aider le gouvernement à définir ses défis et ses choix pour l’avenir. De plus, le gouvernement du Canada veut une fierté à la fonction publique en mettant l’accent sur le recrutement, le maintien des effectifs et l’apprentissage pour qu’elle puisse continuer d’attirer, de garder en poste et de développer des gens qui insuffleront l’excellence au sein du gouvernement. Les gouvernements devront aussi trouver de nouvelles façons de renforcer les partenariats entre les secteurs public et privé et de promouvoir la responsabilité collective au pays comme à l’étranger. Il faut que tous les secteurs de la société contribuent à l’amélioration de la qualité de vie. Les opportunités au niveau mondial Si le Canada réussit à faire entendre sa voix sur la scène internationale, c’est qu’il a l’avantage d’être une société multiculturelle où les gens ont des racines dans presque tous les pays du monde. Le Canada est entouré de trois océans, ce qui en fait un pays de l’Atlantique, du Pacifique et de l’Arctique. Il appartient au Commonwealth et à la Francophonie et s’exprime dans deux langues dont le
Depuis la fin de la guerre froide, la politique étrangère n’a plus à se limiter aux relations entre États : elle peut désormais transcender les frontières pour s’intéresser davantage à l’élément humain de la mondialisation, à la sécurité des populations, à la diversité culturelle et aux droits de la personne. Le Canada continue de jouer un rôle disproportionné dans la prévention des conflits, la pacification et le maintien de la paix, car les Canadiens comprennent qu’ils sont eux-même davantage en sécurité lorsque la paix règne ailleurs dans le
Le Canada fait également la promotion d’une approche à l’égard du libre-échange qui soit plus inclusive, cohérente et réglementée, et qui soit ancrée dans l’OMC, de sorte que le libre-échange devienne peut-être un jour la principale garantie de débouchés à l’échelle mondiale. Le commerce et l’investissement sont essentiels pour renforcer l’économie canadienne. La relation commerciale du Canada avec les États-Unis est la plus importante qui soit pour le Canada. L’Accord de libre-échange nord-américain a eu pour effet d’intégrer le Mexique à cette relation. Par son adhésion au forum de Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) et le rôle de chef de file qu’il assume au Sommet des Amériques, le Canada se montre déterminé à élargir le libre-échange et à en faire la clé de voûte de la prospérité dans le nouvel ordre économique mondial. Qui dit mondialisation dit richesse accrue, horizons élargis et qualité de vie améliorée, du moins pour les Canadiens et les citoyens des autres pays développés. Mais tous n’ont pas la même chance. En effet, le nombre absolu de ceux qui vivent dans l’indigence ne s’améliore guère. Si les pays développés veulent continuer de tirer profit des avantages de la mondialisation, ils doivent aider ceux qui en sont exclus à en profiter eux aussi. Voilà le défi à relever pour tous ceux qui croient à une gouvernance de progrès. Pour sa part, le Canada est résolu à promouvoir une croissance durable pour toutes les nations par le biais d’échanges commerciaux accrus. Il faudra pour ce faire réduire la dette et prévoir des fonds pour les dépenses de production; il faudra aussi mettre en place les structures réglementaires appropriées et apprendre à profiter pleinement des retombées du commerce. Le Canada préconise de réduire la dette qui paralyse en ce moment les pays les plus pauvres, de concert avec les institutions financières internationales. Il est l’un des membres les plus actifs du G20, formé pour promouvoir la stabilité financière et la transparence à l’échelle internationale. Cependant, les mesures financières ne sauraient à elles seules permettre aux pays en développement de profiter de la mondialisation. Le Canada croit à la nécessité d’élaborer des politiques sociales pour protéger les pays vulnérables lorsque les
La stratégie canadienne consiste à promouvoir une meilleure cohérence des politiques au niveau international et à ne pas se limiter aux conséquences économiques de la mondialisation. Il faut considérer également les aspects qui touchent la société, l’environnement, la santé et la culture. Tous les gouvernements devront réussir à s’entendre sur un plan d’action international cohérent et à mettre en place des structures de gouvernance plus transparentes et plus aptes à mobiliser la société civile, chez nous et ailleurs dans le monde.
Les choix qui s’imposent pour l’avenir Pour que la voie canadienne nous garantisse le succès au XXIe siècle, il faudra que l’innovation et l’excellence soient à l’ordre du jour des gouvernements, que des partenariats s’établissent un peu partout et que notre action soit axée sur les citoyens, au pays comme à l’étranger. Le gouvernement fédéral a des objectifs très clairs à proposer aux Canadiens relativement à ce que doit être le Canada moderne :
Partager la prospérité C’est là le projet moderne d’une société moderne, le projet d’un pays résolument tourné vers l’avenir. Finies les vieilles solutions pour les problèmes contemporains! L’heure est venue d’avoir un plan moderne pour que tous les Canadiens puissent se prévaloir des occasions qui s’offrent, où qu’elles se manifestent au Canada, et pour qu’ils continuent d’édifier leur avenir à la manière canadienne. C’est un plan pour que les gens s’épanouissent, et pour que se réalisent les opportunités, l’excellence, le succès, la qualité de vie, la responsabilité mutuelle, le respect mutuel, la créativité et l’innovation. C’est la vision ambitieuse d’un pays ambitieux. La voie canadienne — c’est-à-dire cette façon que nous avons de vivre ensemble, de trouver des solutions aux problèmes, de respecter les autres, de nous sentir responsables des autres — est assurément celle de l’avenir en ce siècle encore tout jeune qui nous invite au rapprochement. | ||||||||||||||||||||||||||
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