Discours du Trône

Le 30 janvier 2001

Dans la nouvelle économie, le savoir et l’innovation technologiques sont les pierres angulaires d’un niveau de vie plus élevé et d’une meilleure qualité de vie. La recherche et le développement sont le moteur de l’innovation.

Pour que nos efforts continuent d’être couronnés de succès au 21^e siècle, les Canadiens doivent être parmi les premiers à acquérir des connaissances nouvelles et à les mettre à profit.

L’objectif d’ensemble de notre gouvernement n’est rien de moins que de faire connaître le Canada comme le pays le plus innovateur au monde – le lieu le plus propice à la création du savoir; le lieu où nos meilleurs cerveaux peuvent faire leurs découvertes; où oeuvrent les chercheurs vedettes – actuels et futurs – du monde entier; un pôle d’attraction pour les nouveaux investissements et les nouvelles entreprises.

Grâce aux mesures audacieuses et tournées vers l’avenir que nous avons prises depuis que nous avons formé le gouvernement, nous avons posé les fondements d’une infrastructure de recherche moderne et de niveau international au Canada et instauré un climat d’affaires favorable à l’innovation.

En 1997, nous avons mis sur pied la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI), une agence indépendante ayant pour mission de promouvoir l’excellence en recherche au Canada. Jusqu’à maintenant, l’investissement de notre gouvernement dans la FCI s’élève à 2,4 milliards $.

Nous avons affecté 550 millions $ à la recherche et l’innovation dans le domaine de la santé et à la création des Instituts de recherche en santé du Canada, dont le mandat consiste à asseoir la réputation internationale d’excellence du Canada en recherche sur la santé.

Nous avons alloué 900 millions $ à la création de 2000 Chaires de recherche du Canada d’ici 2004-2005, rehaussant ainsi grandement la capacité des universités canadiennes d’attirer et de retenir les plus brillants chercheurs.

Nous avons créé les réseaux de centres d’excellence afin de favoriser une plus grande collaboration internationale à la recherche de la part des établissements d’enseignement universitaire et de recherche du Canada et de développer les compétences du Canada dans les domaines comme la génomique, le changement climatique et le génie de pointe.

Nous avons investi 160 millions $ dans Génome Canada.

Nous avons établi le régime fiscal le plus généreux pour la R-D au monde.

Nous avons mis en oeuvre une série de mesures fiscales visant à encourager l’entrepreneurship et l’innovation, à savoir :

• la réduction du taux d’inclusion des gains en capital, qui est passé des deux tiers à 50 %;
• la modification des conditions relatives aux roulements en franchise d’impôt pour les petits investisseurs commerciaux;
• la réduction du taux d’imposition des sociétés;
• l’amélioration du traitement des gains en capital réalisés par des employés sur les options d’achat d’actions.

Bien que nous ayons réalisé des progrès considérables, le Canada accuse toujours un certain retard par rapport à bon nombre de ses partenaires commerciaux au chapitre de la R-D. Nous nous engageons à travailler avec les provinces et le secteur privé à combler ce retard et à faire du Canada l’un des pays les plus innovateurs au monde.

Nous allons à tout le moins doubler d’ici 2010 les sommes que le gouvernement fédéral consacre déjà à la R-D.

Ces nouveaux investissements permettront au gouvernement :

• de renforcer la capacité de recherche de nos universités ainsi que des laboratoires et organismes gouvernementaux;
• d’accélérer notre capacité de mettre en marché nos dernières découvertes et d’offrir ainsi de nouveaux produits et de nouveaux services;
• de poursuivre, en matière de science et de technologie, une stratégie globale favorisant une collaboration accrue à la recherche internationale aux frontières du savoir.

Les nouveaux investissements fédéraux se traduiront notamment par des recherches ciblées d’une façon stratégique, et coordonnées de concert avec nos partenaires.

Le gouvernement veillera également à stimuler davantage la mise au point de technologies nouvelles pour les personnes handicapées.

Le gouvernement aidera le secteur agricole canadien à progresser au-delà de la gestion de crise vers une diversification et une croissance à valeur ajoutée plus authentiques, de nouveaux investissements, une meilleure utilisation des terres et des normes élevées d’intendance environnementale.