Allocution du Premier ministre Jean Chrétien à l’occasion de la Fête du Canada de 2002

Le 1er juillet 2002
Ottawa (Ontario)

Mes amis, il n’y a rien comme la Fête du Canada pour nous émouvoir, pour faire déborder notre joie devant tous les bienfaits dont nous sommes comblés et notre fierté d’appartenir à un pays exceptionnel – un pays qui remplit admirablement son destin.

Aujourd’hui, nous célébrons la société nouvelle que nous avons bâtie selon les voeux des pères de la Confédération. Une société où les religions, les races et les croyances peuvent cohabiter paisiblement. Où les vieilles querelles s’effacent devant l’aspiration commune à l’harmonie et la volonté d’offrir un avenir meilleur et plus prospère à tous.

Cette 135e année de la Confédération a été vraiment extraordinaire. Nous avons connu des moments de triomphe avec la performance en or de Jamie Salé et David Pelletier et la gloire olympique retrouvée de nos équipes de hockey masculine et féminine.

Cette année a également été marquée par de grands défis. Les Canadiens ont su les relever avec assurance, avec détermination et confiance. Nos actes et nos choix ont été guidés aussi sûrement que jamais par les valeurs de liberté, de tolérance, de partage et de compassion qui nous rassemblent.

Pendant une année d’incertitude dans le monde entier, les mesures que nous avons prises, tous ensemble, pour revitaliser notre économie, se sont traduites par une croissance soutenue et par des possibilités accrues.

Après la tragédie du 11 septembre, nous avons accueilli à bras ouverts des milliers de visiteurs en détresse. Ici-même, sur la colline du Parlement, plus de 100 000 Canadiens et Canadiennes se sont réunis par une magnifique journée d’automne pour un vibrant témoignage de solidarité avec nos amis et voisins américains.

Nous nous sommes tenus côte à côte avec l’ensemble des sociétés civilisées pour défendre la liberté dans la campagne internationale contre le terrorisme. Pendant cette campagne, quatre braves jeunes Canadiens ont sacrifié leur vie : le sergent Marc Léger, le caporal Ainsworth Dyer, le soldat Richard Green et le soldat Nathan Smith. Le peuple entier a partagé le deuil des familles éprouvées. La nation entière honorera éternellement leur mémoire et leur sacrifice.

Il y a quelques jours, j’ai eu le grand privilège non seulement de présider le G8 à Kananaskis, mais aussi de démontrer le leadership du Canada dans la cause de la mondialisation de la solidarité. En effet, nous avons souscrit à un plan d’action concret pour l’Afrique qui aidera ce continent accablé à se relever après des générations de déclin socio-économique.

Tout en soulignant une année marquée par des réalisations exceptionnelles, nous devons nous fixer comme objectif collectif pour l’avenir de tirer parti de l’optimisme, de la confiance et de la fierté retrouvés. Profitons de ce nouvel élan pour relever les défis que pose la pleine réalisation du potentiel du Canada – c’est-à-dire maximiser les chances pour tous nos citoyens, investir dans leurs espoirs et dans leurs rêves, préserver cette qualité de vie que le monde entier nous envie, et faire de la feuille d’érable le symbole de l’excellence au 21e siècle.

Mes chers compatriotes, avant tout, la Fête du Canada vous appartient à vous. Quand je regarde cette foule en liesse, je sens que le pays a le vent dans les voiles. Mais vous n’êtes pas venus ici pour m’entendre. Vous êtes ici pour avoir du plaisir!

Le moment est venu pour moi de vous laisser poursuivre la meilleure fête de l’année dans le meilleur pays au monde.

Bonne fête Canada!

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