Le Comité de direction international convient qu'une force multinationale n'est plus nécessaire au Zaïre


Le 13 décembre 1996
Ottawa (Ontario)

Le Premier ministre Jean Chrétien a annoncé aujourd'hui que, par suite d'un vaste consensus auquel est parvenu le Comité de direction des pays partenaires lors d'une réunion qui a eu lieu à New York, le Canada a informé les Nations unies qu'une mission militaire n'est plus la meilleure solution face ou problème humanitaire qui se pose dans l'Est du Zaïre.

À la réunion du Comité de direction, le commandant de la force multilatérale, le lieutenant-général Maurice Baril, a présenté son évaluation de la situation sur le terrain. Après s'être rendu lui-même sur place, il conclut dans son rapport que la mission pour laquelle la force multilatérale a été déployée est accomplie en grande partie.

Les participants à cette réunion ont convenu qu'un effort international concerté dirigé par des autorités civiles aura plus de chance de régler les problèmes qui subsistent encore dans l'Est du Zaïre et au Rwanda. Il faut mettre l'accent sur le soutien aux agences humanitaires et sur le règlement des problèmes politiques à l'origine de la crise. Par suite de cette réunion, le Canada abandonnera donc son commandement et retirera les éléments canadiens de la force militaire d'ici le 31 décembre 1996.

« Les Canadiens peuvent être fiers du rôle de chef de file que nous avons joué dans la crise et de la manière avec laquelle la force multinationale a servi de catalyseur et contribué à dénouer l'impasse qui avait maintenu des centaines de milliers de réfugiés dans les camps pendant plus de deux ans, a déclaré le Premier ministre. Je veux remercier le général Baril, les forces canadiennes et celles de nos partenaires qui ont réagi à cette crise humanitaire avec tant de célérité et de professionnalisme ».

L'envoyé spécial des Nations unies dans la région, l'ambassadeur Raymond Chrétien, a présenté aux Nations unies son rapport sur les problèmes politiques à long terme dans la région. Des efforts sont déployés actuellement pour aider le Rwanda et les agences à faire face à l'arrivée massive des réfugiés dans ce pays, dont une réunion fructueuse des pays donateurs qui a eu lieu aujourd'hui à Kigali sous la présidence du Canada.

« Il reste encore beaucoup à faire, a déclaré le Premier ministre, et le Canada est disposé à participer à l'effort en cours ».



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