Déclaration du Premier ministre


Le 30 novembre 1998
Ottawa (Ontario)

Les Québécois et Québécoises ont décidé aujourd'hui de réélire le gouvernement du Parti Québécois. Je félicite sincèrement M. Bouchard pour cette victoire personnelle qui lui donne ainsi son premier mandat de Premier ministre. Je félicite également Monsieur Charest qui a relevé l'immense défi de tenter de déloger un gouvernement après un seul mandat. Un phénomène rare au Québec qui s'est produit la dernière fois, il y a près de 30 ans. C'était donc une tâche extrêmement difficile pour laquelle il n'a eu que très peu de temps pour se préparer. Dans ces circonstances, ses troupes et lui ont toutes les raisons ce soir d'être très fiers de la remarquable bataille qu'ils viennent de livrer, et qui les a amenés à devancer le Parti québécois niveau du suffrage populaire.

Félicitations à M. Dumont qui a mené une campagne énergique, avec des résultats surprenants. Félicitations, enfin, à tous les candidats qui ont participé à ce grand exercice démocratique.

Au cours de la campagne, M. Bouchard et son parti ont dit et répété que l'enjeu de cette élection était le choix d'un gouvernement. C'est ce que les électeurs ont compris en faisant constamment savoir qu'ils ne veulent pas d'un autre référendum. Depuis 22 ans, c'est la quatrième fois que le Parti Québécois est porté au pouvoir. Chaque fois, non seulement les électeurs du Québec n'ont pas rejeté le Canada, mais encore, à l'occasion de deux référendums ont-ils réitéré leur attachement à notre pays.

Depuis plus de cinq ans, le gouvernement que je dirige s'est appliqué à restructurer l'État de manière à assainir nos finances publiques et développer un climat propice à la croissance économique et à la création d'emplois. Nous avons fait de grands progrès grâce à la solidarité des Canadiens et des Canadiennes, et à la collaboration des gouvernements provinciaux et territoriaux qui ont soutenu nos efforts.

Nous l'avons fait dans un esprit d'entraide et de partage, pas dans un esprit de confrontation. Nous l'avons fait parce que notre magnifique pays, le Canada, nous tient à coeur, parce qu'il est précieux et qu'il faut donc en prendre soin. Nous l'avons fait parce que notre pays, c'est notre maison, c'est notre famille, c'est nous. Il faut le respecter et le protéger.

Quand nous écoutons nos concitoyens, ils nous disent que leurs priorités tournent surtout autour de l'économie et de l'emploi, de la santé, de l'éducation et de l'avenir des jeunes. Tant que M. Bouchard et ses collègues respecteront ces priorités et travailleront à améliorer notre pays, celui des Québécois et des autres Canadiens, ils auront notre pleine collaboration.

Mais lorsqu'il parlera de réunir les fameuses « conditions gagnantes » qu'il refuse de dévoiler, pour tenir un autre référendum sur la séparation, il doit savoir que nous défendrons et nous protégerons notre pays, notre maison, notre famille, avec la dernière des énergies.

Il ne doit y avoir aucun doute. Quand viendra le temps de défendre le Canada, nous serons là à chaque instant.

Pendant plus de 130 ans, nous, Québécois, nous avons travaillé avec les autres Canadiens à bâtir un pays prospère, tolérant et généreux dont l'extraordinaire qualité à maintes fois été reconnue par la communauté internationale. Et je suis convaincu que mes compatriotes du Québec partagent avec tous les autres Canadiens une foi profonde en l'avenir de notre pays.

Mais aussi fantastique soit-il, le Canada n'est pas un ouvrage achevé. Il faut continuer à le construire. Ensemble, c'est ce que nous devons faire. Ensemble, c'est ce que nous allons faire.

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