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Bannière : Archives de poésie canadienne


Emily Pauline Johnson (1861-1913)

Un choix de ses poèmes

Photo d'Emily Pauline Johnson 

Pauline Johnson était une poétesse très populaire de la fin du XIXe et du début du XXe siècles. Sa réputation d'écrivaine "populaire" a poussé les intellectuels à négliger son travail, même si son nom reste bien connu du grand public jusqu'à ce jour. Poétesse héritière de deux traditions, elle a fusionné les cultures autochtone et européenne. Son oeuvre démontre sa fierté pour son héritage culturel et présente le paradoxe de la rédaction en anglais de poésies sur des thèmes autochtones pour un public non-autochtone.

Pauline Johnson est née le 10 mars 1861, sur la Réserve indienne des Six Nations, près de Brantford, en Ontario. Elle était la fille du grand chef G. H. Johnson, un chef mohawk, et de son épouse anglaise, Emily Susanna Howells. L'éducation informelle qu'elle a reçue l'a familiarisée avec les poètes victoriens et les contes et légendes de son grand-père mohawk. Elle a combiné ces deux courants de culture dans son oeuvre littéraire. Ses écrits manifestent à la fois sa passion pour les légendes et les valeurs culturelles des premières nations et le ton héroïque de la poésie anglaise.

Les premiers poèmes de Johnson ont paru dans le magazine new-yorkais Gems of Poetry en 1884, puis dans d'autres magazines en Grande-Bretagne et en Amérique du Nord. Theodore Watts-Dunton a salué en elle une authentique voix "indienne" de la poésie canadienne dans sa critique de Songs of the Great Dominion, une anthologie qui contenait plusieurs poèmes de Johnson. Sa carrière s'est épanouie quand elle a fait partie d'un groupe de poètes qui récitaient leurs poèmes au Young Liberal Club de Toronto. Cette activité lui a valu des invitations à plusieurs autres récitals.

Pauline Johnson s'est assuré l'attention du public en entreprenant une série de tournées de récitals de poésie entre 1892 et 1910 au Canada, aux États-Unis et en Grande-Bretagne. Elle a visité plusieurs villages éloignés où peu d'autres formes de divertissement étaient disponibles. C'était l'âge d'or des tournées de spectacles au Canada, et les récitals de poésie de Johnson étaient traités comme des représentations théâtrales. Elle a utilisé la mystique de la culture autochtone pour séduire ses auditoires non autochtones, prenant le nom mohawk de Tekahionwake (ce qui signifie "wampum à deux rangs") et donnant plusieurs de ses récitals de poésie vêtue en princesse indienne : costume à franges en peau de daim, coiffure ornée de perles et mocassins.

Lors de sa visite en Angleterre, en 1894, en plus de donner des récitals de poésie, elle a pris des dispositions pour la publication de son premier livre, The White Wampum (1895). Ce recueil de poèmes se concentre sur des sujets propres aux premières nations, insistant particulièrement sur leur force de caractère et leur détermination à conserver leurs croyances traditionnelles. Elle rédigeait ses récitals poétiques sur un ton conçu pour le théâtre. Selon nos normes actuelles, le style de ses écrits pourrait être considéré par trop théâtral, mais, à son époque, ce langage passionné attirait des auditoires importants.

Le second livre de Johnson, Canadian Born (1903), exploite le thème du nationalisme canadien et de la lutte de la nation avec une identité née sous la domination britannique. Ce volume ne contient que deux poèmes sur des thèmes autochtones.

Pour raisons de santé, Pauline Johnson a mis fin à ses tournées et s'est établie à Vancouver en 1909. En 1911, elle a rédigé pour le Daily Province une série d'histoires basées sur les légendes des Autochtones de la Côte Ouest telles que les lui avait racontées son ami, le Chef Joseph Capilano. La même année, ces histoires ont été publiées sous la forme d'un recueil intitulé Legends of Vancouver (1911), qui a connu énormément de succès. Ces histoires présentaient la culture autochtone dans la perspective de l'Ouest canadien.

Flint and Feather (1912), le plus célèbre ouvrage de Johnson, est paru en 1912. Il rassemble les poèmes des deux premiers recueils et rajoute des poèmes inédits. Un second volume en prose, The Shagganapi (1913), a été publié l'année suivante. C'est un recueil d'histoires d'aventures.

Pauline Johnson est décédée le 7 mars 1913. Ses cendres ont été inhumées dans le Parc Stanley de Vancouver, après une grande procession publique. Peu après sa mort, son dernier recueil d'histoires a été publié : The Moccasin Maker; cet ouvrage contient « My Mother », qui relate des anecdotes sur les fréquentations de ses parents; elle y explore le thème du mariage interracial.

La fiction et la poésie de Pauline Johnson n'ont pas eu la faveur des intellectuels à cause de leur style populaire et de leurs accents émotifs. Mais ces derniers temps, les écrivains et les biographes ont réexaminé son oeuvre, découvrant en elle une auteure autochtone qui présentait une imagerie très attrayante à un public blanc. Aujourd'hui, l'oeuvre d'Emily Pauline Johnson est mieux comprise dans son contexte, celui de l'émergence du Canada et de la lutte des cultures autochtones.

Biographie par :
Catherine Hobbs
Service de recherche en littérature canadienne

Oeuvres choisies de Pauline Johnson

Trouver ses oeuvres dans AMICUS

  • The White Wampum. -- London : Lane ; Boston : Lamson, Wolffe, 1895.


  • Canadian Born. -- Toronto : Morang, 1903.


  • Legends of Vancouver. -- Vancouver : Saturday Sunset ; Toronto : McClelland, Goodchild & Stewart, 1911.


  • Flint and Feather. -- Toronto : Musson, 1912.


  • The Shagganappi. -- Toronto : Briggs, 1913.


  • The Moccasin Maker. -- Toronto : Briggs, 1913.


  • Flint and Feather : The Complete Poems of E. Pauline Johnson. -- Toronto : Hodder & Stoughton, 1917.


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