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Les cartographes : Essai en quatre parties
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La richesse au fond de l'eau

Lorsqu'il a découvert la « terre neuve » en 1497, John Cabot n'était pas à la recherche de nouvelles zones de pêche, mais d'une nouvelle route commerciale vers l'Asie. Cependant, quelques années plus tard, les riches pêcheries qu'il avait découvertes par hasard reçoivent chaque année des centaines de navires et des milliers de pêcheurs. Les pêcheurs bretons et normands viennent à Terre-Neuve dès 1504, bientôt suivis par les pêcheurs portugais, basques et anglais. Un si grand nombre de nationalités prennent part à cette nouvelle entreprise que les historiens qualifient souvent le XVIe siècle d'ère des « pêcheries internationales ».

Carte : Lieux de pêche aux environs de Terre-Neuve, 1693

La rapidité et l'intensité remarquables avec lesquelles les Européens ont commencé à exploiter ces « eaux d'une grande richesse » en disent long sur l'Europe du XVIe siècle. La vitalité des pêcheries était due non seulement à l'abondance de la morue, mais également à la demande engendrée par la croissance démographique, l'urbanisation et l'intensification du commerce en Europe.

Les Européens étaient en mesure d'entreprendre une exploitation vigoureuse des zones de pêche du Nouveau Monde parce qu'ils avaient des connaissances en matière de navigation, qu'ils connaissaient des techniques de pêche et des méthodes de conservation adéquates, et également parce que les marchés s'étaient déjà bien développés en raison des pêcheries qui existaient depuis longtemps en mer d'Irlande et du Nord, au large de l'Islande et ailleurs. Les pêcheries de Terre-Neuve constituaient le prolongement d'une industrie bien établie qui servait les marchés intérieurs européens et qui reposait sur des méthodes éprouvées de capture, de conservation et de transport du poisson.

Il faut bien comprendre que le poisson n'a jamais été l'aliment des pauvres. Le poisson pêché dans les eaux nord-américaines, préservé, transporté et livré sur le marché était trop cher pour la plupart des Européens. Cependant, en raison de l'accroissement démographique et de l'urbanisation en Europe, il y avait assez d'Européens qui pouvaient se permettre d'acheter du poisson et qui considéraient qu'il était bon d'en manger. Bientôt, il y a eu un marché stable et facile pour le poisson provenant du Nouveau Monde.

Image : La pêche, le traitement et le séchage de la morue au début du XVIIIe siècle

Le fait que ce soit la morue qu'on retrouvait en si grande abondance dans les eaux de Terre-Neuve a peut-être été le facteur qui a le plus facilité le développement des pêcheries. En effet, contrairement au hareng, au maquereau ou au saumon, la morue contient relativement peu de matières grasses et se conserve bien par les techniques de salaison et de séchage à l'air. Sa chair peut même atteindre un tel degré de déshydratation qu'elle devient extrêmement légère, ce qui facilitait grandement son transport tant par voie maritime que par voie terrestre. Divers éléments ont donc été significatifs pour les pêcheries : l'abondance de la morue, la simplicité des méthodes de capture, la facilité de conservation, le coût relativement peu élevé du transport jusqu'aux marchés côtiers et intérieurs et la demande croissante chez les Européens assez fortunés. La combinaison de ces facteurs faisait des zones de pêche du nord-est de l'Amérique des « eaux d'une grande richesse » qui, dès leur découverte, ont suscité l'intérêt des Européens.




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