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Bannière : Les Voies de la découverte : L'exploration du Canada À propos de ce site
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Les cartographes : Essai en quatre parties
Élément graphique

Moyens de transport

Le XVIe siècle

Les navires qu'utilisaient les premiers explorateurs comme Cabot et les Corte Real étaient très différents des knarrs dont se servaient les Vikings 500 ans auparavant. Les voiliers du XVIe siècle étaient le résultat d'une technologie avancée; ils portaient de grandes voiles qu'on manœuvrait à l'aide de longues cordes et de nombreux espars. Ils avaient trois mâts et, en plus de voiles carrées, ils étaient munis d'au moins une voile latine (triangulaire) placée en travers du vent qui facilitait la tenue de cap et les changements de bord.

Illustration tirée d'une carte : Navires tirés de la « World Map » de Wright, 1598

Les coques étaient construites à franc-bord, c'est-à-dire que les planches formaient une surface lisse et ne se chevauchaient pas comme dans le cas des navires vikings. Ils étaient larges et construits pour résister aux tempêtes de l'Atlantique Nord, mais ils n'étaient pas particulièrement grands parce qu'il était plus facile de manœuvrer de petits navires dans des eaux côtières inconnues. Le Matthew de John Cabot ne faisait que 50 tonnes (c'est-à-dire qu'il ne pouvait transporter que 50 tonnes de marchandises) et son équipage comptait moins de 20 hommes; le Gabriel de Martin Frobisher était encore plus petit. Jacques Cartier a pénétré dans le fleuve Saint-Laurent à bord de la Grande Hermine, qui faisait entre 100 et 120 tonnes et qui portait un équipage de 60 hommes, mais John Davis s'est aventuré dans la baie de Baffin encombrée de glaces à bord d'un navire de 18 tonnes seulement.

Photo : Réplique du navire de Jean Cabot

Ces petits navires n'offraient pas beaucoup de confort. Les quartiers de l'équipage étaient petits, sales et froids; on n'allumait des feux que par temps calme, il n'y avait aucune installation pour se laver et le menu était toujours le même. Par exemple, les hommes de Frobisher recevaient chaque jour un demi-kilogramme de biscuits secs, quatre litres de bière (préférable à l'eau, qui finissait par se gâter), un kilogramme de viande salée, un peu de pois séchés, un quart de poisson salé, du beurre, du fromage, du riz, du gruau d'avoine, des raisins secs et des noix. Le scorbut était une menace constante en raison du manque de vitamines. Un marin de l'époque a résumé ainsi la vie à bord : « une couchette dure, de la viande froide et salée, un sommeil entrecoupé, du pain moisi, de la bière insipide, des vêtements mouillés et pas de feu ».

En plus de la boussole, les navigateurs du XVIe siècle disposaient d'un petit nombre d'instruments pour s'orienter sur l'immensité de l'océan. L'astrolabe, le quadrant et l'arbalète permettaient de mesurer la hauteur au-dessus de l'horizon de l'étoile polaire ou du soleil à midi pour calculer la latitude du navire (le calcul de la longitude était beaucoup plus aléatoire). Le ciel n'était évidemment pas toujours assez dégagé pour permettre de telles observations. On mesurait la vitesse du navire en laissant traîner une corde portant des nœuds à intervalles réguliers. Comme il n'existait aucune carte des côtes, les premiers explorateurs devaient toujours être attentifs aux écueils et aux rochers. Pour connaître la profondeur de l'eau, ils laissaient tomber une corde plombée dans l'eau.

Artefact : Cruche récupérée du «  San Juan  »

Les navires qui ont traversé l'océan après les explorateurs du début du siècle étaient généralement plus grands et plus lourds. C'étaient des navires utilitaires conçus pour le transport de marchandises ou de colons. Les restes de l'un de ces navires ont été sortis de l'eau de Red Bay, sur la côte sud du Labrador, dans le détroit de Belle Isle. Il s'agissait du San Juan, un galion de 300 tonnes employé par les baleiniers basques du nord de l'Espagne. Naufragé lors d'une tempête en 1565 et conservé pendant plus de 400 ans dans la boue au fond de la baie, le San Juan est l'une des épaves les plus anciennes du Canada. Sa découverte a permis de recueillir beaucoup d'information sur les navires employés par les premiers visiteurs européens.




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