Quoi de neuf?

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Alma Mary Duncan (1917-2004)

	Alma Duncan (1917-2004) autoportrait, 1940 huile sur masonite C-146139

Née à Paris (Ontario) en octobre 1917, Alma Mary Duncan fait ses études secondaires à Hamilton et à Montréal. Au cours des années quarante, elle suit les cours de dessin d'après nature que donnent Ernst Neumann et Goodridge Roberts et décide de conserver la trace de l'effort de guerre canadien en faisant des dessins dans les usines d'armement et les chantiers navals. Ces œuvres font d'ailleurs partie de la collection du Musée canadien de la guerre. Elle est membre du bureau de la Fédération des artistes canadiens (1942-1943) et trésorière de la Writers', Artists' and Broadcasters' War Council. En novembre 1943, elle est invitée à intégrer la Division du graphisme de l'Office national du film où elle travaille d'abord au Service de l'affichage de l'information avant de passer au Service de l'animation.

Après la Seconde Guerre mondiale, Duncan signe un contrat avec l'Office national du film à titre de productrice indépendante de Folksong Fantasy. En 1951, Duncan et Audrey McLaren fondent leur propre compagnie de production de films : Dunclaren Productions. Lorsque l'entreprise cesse ses activités en 1960, Duncan se remet à la peinture et au graphisme et participe régulièrement à des expositions collectives. C'est dans les années trente, à Montréal, qu'elle commence à s'intéresser au graphisme. On fera appel à ses services dans ce domaine tout au long de sa carrière; on lui doit notamment la publicité du rhum Captain Morgan et les illustrations d'un manuel intitulé Le Français vivant. En 1949, elle donne un cours sur la présentation visuelle des idées au Collège Macdonald à Montréal et elle enseigne la peinture et le dessin à l'École d'art d'Ottawa de 1962 à 1966 de même que dans plusieurs clubs d'art de la région d'Ottawa.

En 1970, Postes Canada lui demande de créer une série de timbres appelée Les quatre saisons de l'érable; elle réalisera ensuite des aérogrammes à motifs floraux. Une bonne part de son œuvre illustre son intérêt pour la nature; Duncan et McLaren possèdent d'ailleurs des terres dans la vallée de l'Outaouais où elle fait souvent des croquis. Elle s'intéresse également à des sujets industriels; en 1987, la galerie Robert McLaughlin monte d'ailleurs une rétrospective itinérante de ses dessins industriels. Le Nord canadien la passionne aussi depuis longtemps. C'est là qu'elle situe l'action de Kumak the Sleepy Hunter, film primé produit par Dunclaren Productions en 1953. En 1975, elle fait de la peinture en plein air pendant deux mois à l'île d'Ellesmere et à l'île de Baffin. Enfin, Duncan est également directrice fondatrice de la Atai Arctic Creative Development Foundation.

Lien vers la notice descriptive du fonds Alma Duncan et Audrey Maclaren dans ArchiviaNet