La
tenue des documents d'affaires à des fins juridiques,
à des fins de
vérification et à des fins archivistiques
Rapport sur la réunion de spécialistes tenue à
Ottawa
les 10 et 11 juin 1999
Table des matières
Résumé
I. Introduction
II. Première journée : exposés de spécialistes
III. Deuxième journée : plénière du matin
IV. Rapports des groupes de discussion
V. Discussion finale en plénière
VI. Programme provisoire
Annexe I : cadre de référence
Annexe II : ordre du jour de la réunion
Annexe III : liste des participants
Contexte
C'est un
fait indiscutable, la tenue de documents authentiques et fiables présente un
défi de taille pour les collectivités du droit, de la vérification et de
l'archivistique. Les 10 et 11 juin 1999, une trentaine d'experts de ces
collectivités se sont réunis aux Archives nationales, à Ottawa, pour étudier
diverses questions se rapportant à ce problème.
La collectivité du droit se préoccupe bien
sûr de l'admissibilité des documents électroniques comme preuve devant les
tribunaux, mais aussi, de manière plus générale, de l'authenticité juridique
des documents dans le contexte du commerce électronique et des échanges
ordinaires entre personnes. La collectivité s'interroge, à juste titre, sur la
validité des documents électroniques pendant tout leur cycle de vie, souhaitant
offrir aux citoyens des sûretés légales suffisantes pour leur permettre de
conclure des marchés et de régler d'autres affaires par la voie électronique
sans devoir faire appel aux tribunaux pour déterminer la validité des documents
à l'appui.
Cela
rejoint les préoccupations des personnes travaillant au développement
d'applications de commerce électronique,
pour qui il s'est avéré difficile de définir les exigences de transmission et
de gestion à respecter pour assurer l'authenticité et la fiabilité des
registres commerciaux.
La collectivité de la vérification, pour sa
part, s'interroge sur la capacité des organisations à créer et à maintenir une
piste adéquate pour la vérification des activités dans un environnement
électronique. Plusieurs facteurs l'ont amenée à ce questionnement, notamment le
problème du maintien de documents authentiques et fiables sur la conversion des
systèmes en prévision du passage à l'an 2000 à des fins de vérification et dans
la perspective de litiges.
La collectivité archivistique, enfin,
s'inquiète de la conservation et de l'accessibilité à long terme des documents
électroniques désignés comme ayant une valeur archivistique. Elle se demande en
effet comment préserver l'authenticité de ces documents considérant l'évolution
constante des logiciels et du matériel.
Voici les
principales conclusions tirées par les spécialistes après discussion :
- Les
collectivités du droit, de la vérification et de l'archivistique envisagent
sous le même angle les attributs d'authenticité des documents à l'ère
électronique.
- Cependant,
la plupart des décideurs, des gestionnaires d'activité, des responsables de
l'information et des autres intéressés restent généralement ignorants des
problèmes rattachés à la gestion des documents électroniques ou à
l'authenticité de ces documents.
- Il serait
utile d'élaborer des politiques et normes et, surtout, de les faire sanctionner
par un organisme reconnu (un organisme national ou international de
normalisation, par exemple).
- Les
initiatives en cours dans le domaine du droit, de l'évaluation et des archives
bénéficieraient d'un apport pluridisciplinaire.
- Une
collaboration interdisciplinaire serait avantageuse, et les participants ont
convenu de faire des efforts en ce sens à la suite de la réunion.
Genèse
de la réunion
Une
trentaine d'avocats, de vérificateurs, d'archivistes et de spécialistes de la
documentation se sont réunis aux Archives nationales du Canada pour explorer
diverses questions liées à l'authenticité des documents dans une perspective
juridique, dans une perspective de vérification et dans une perspective
archivistique. L'idée de ce rassemblement est née suite à une prise de
conscience, à savoir qu'il serait plus productif pour ces disciplines de
collaborer que de travailler en vase clos.
Les
Archives nationales et le Conférence des archivistes national, provinciaux et
territoriaux ont partagé la responsabilité de l'organisation. Lee McDonald,
archiviste national par intérim, a ouvert la réunion, présidée par Ian Wilson,
archiviste de l'Ontario. James Mitchell, du Sussex Circle, a joué le rôle de
modérateur.
Objectifs
La
réunion des spécialistes se voulait une tribune pour les représentants des
trois collectivités et visait trois grands objectifs, soit :
- Permettre
l'échange d'information sur la question de l'authenticité entre les membres des
collectivités du droit, de la vérification et des archives;
- Définir
les critères à utiliser pour établir l'authenticité à des fins juridiques, à
des fins de vérification et à des fins archivistiques et, si possible, relever
les critères communs aux trois collectivités;
- Repérer
les possibilités de collaboration et de partenariat interdisciplinaire pour
trouver des solutions aux problèmes en lien avec l'authenticité communs aux
trois collectivités
La
réunion elle-même comprenait trois parties :
- Durant
la première partie, des participants
choisis ont fait un bref exposé sur les initiatives liées à l'authenticité en
cours dans chacune des collectivités. Ils provenaient de cinq organismes
différents : le Bureau du vérificateur général, le ministère du Procureur
général de l'Ontario, le ministère de la Justice du Québec, le programme
d'études archivistiques de l'Université de la Colombie-Britannique et le
Secrétariat du Conseil du Trésor.
- Durant
la deuxième partie, les participants
ont discuté en groupes de diverses questions entourant l'authentification des
documents, défini les critères généraux à employer pour authentifier les
documents et proposé des amorces pluridisciplinaires de solution fondées sur
les initiatives en cours ou prévues dans leurs collectivités.
- Durant
la troisième partie, l'animateur de
chaque groupe de discussion a fait un bref exposé en plénière. Ces exposés ont
été suivis d'une présentation du modérateur résumant les délibérations des deux
jours. Les exposés et la présentation visaient à stimuler la discussion commune
sur les défis et le suivi de la réunion.
Mot
de bienvenue - Lee McDonald
Lee
McDonald, archiviste national par intérim, a d'abord déclaré que le secteur
privé et le secteur public faisaient de plus en plus usage de documents
électroniques. Les techniques de création de documents ont fait un bond en
avant et les techniques de conservation
n'ont, malheureusement, pas suivi. La survie et l'accessibilité de ces
documents à long terme sont, par conséquent, devenues des sujets de
préoccupation.
De cet
état de fait résultent des problèmes bien concrets pour les Archives nationales
du Canada. L'institution amasse des documents électroniques depuis deux
décennies, mais se débat toujours avec les difficultés inhérentes à leur
conservation à long terme.
La
protection de l'authenticité et de l'intégrité des documents électroniques à
long terme est un problème qui dépasse les frontières institutionnelles --
les archivistes s'y intéressent dans la perspective du choix et de la
conservation des documents, tandis que les vérificateurs, les avocats et
d'autres spécialistes à l'intérieur et à l'extérieur de la fonction publique
s'en préoccupent par nécessité, car il leur faut des documents électroniques
crédibles et fiables pour leur travail.
M. Anttila
et Mme Lelik ont expliqué comment le Bureau du vérificateur
général vérifie et examine de manière indépendante les activités de la fonction
publique pour fournir une information et des conseils objectifs au Parlement et
l'assurer de la bonne conduite des activités. Pour s'acquitter de ces
responsabilités, le vérificateur général doit s'en remettre à la capacité des
ministères et organismes vérifiés de tenir des registres complets et fiables
sur tout ce qui se rapporte à l'utilisation des ressources ainsi que sur les
résultats obtenus durant une période donnée. Par le passé, le vérificateur a pu
s'appuyer sur des systèmes d'information dotés de mécanismes de contrôle
appropriés, mis en place au fil des ans; mais les choses sont en train de
changer.
Nous
sommes présentement témoins de l'avènement d'une nouvelle ère, celle de
l'économie basée sur l'information, et les changements en résultant auront des
effets aussi profonds que l'invention de l'imprimerie et la révolution
industrielle. L'économie de l'information repose principalement sur la
technologie des puces et de la réseautique, en train de se répandre partout sur
la planète. Du point de vue de la gestion de l'information, cela signifie
l'abandon du support papier au profit des enregistrements de données. Dans
certains cas, les documents sont atomisés et enregistrés sous forme de
fragments, reliés les uns aux autres, en des endroits géographiquement
distants.
L'exactitude,
la sûreté et la fiabilité de l'information est une responsabilité de la
direction. Le vérificateur attend donc que celle-ci continue d'évaluer
constamment les risques et de mettre à jour les mécanismes de contrôle des
données lorsque c'est nécessaire, y compris adopter des normes, des outils et
des pratiques modernes pour garantir que l'information importante, financière
ou non, soit bien conservée.
Le
vérificateur doit étayer ses opinions par des preuves suffisantes. La nature
des preuves à sa disposition est toutefois en train de changer rapidement. Les
pistes de vérification, les journaux et les métadonnées1 aident le vérificateur à cerner le contexte dans lequel documents et données
ont été créés. Il est crucial que les ministères connaissent les normes de
tenue d'archives et puissent obtenir des conseils en la matière dans le présent
environnement, caractérisé par la transformation rapide des affaires et de la
technologie.
M. Gregory
a amorcé le volet juridique de son exposé par quelques observations sur la
Common Law (système juridique en vigueur dans toutes les provinces et tous les
territoires du Canada, excepté le Québec). Il a défini le document juridique
comme un document qui détermine ou modifie la relation légale entre des
personnes ou, encore, entre l'État et des personnes. Ces documents posent les
mêmes problèmes d'authentification que les documents d'archives et les
documents servant aux vérifications, à la différence qu'une personne est
habilitée à trancher de manière définitive sur leur authenticité : le
juge.
L'authenticité
est relative, non absolue. Tout comme en archivistique et en vérification, il
n'y a pas de garanties en matière d'authenticité dans le domaine
juridique : il y a seulement des degrés variables de certitude. Un
document peut avoir une valeur juridique même s'il n'a pu être parfaitement
authentifié. Traditionnellement, c'est la signature qui permet d'authentifier
un document; il y a cependant plusieurs façons de signer, certaines étant plus
sûres que d'autres. De surcroît, un document non signé peut quand même être
jugé authentique suivant son contenu ou son contexte. L'important, ce n'est pas
la signature, mais la crédibilité de l'authentification.
L'authenticité
et la vérité sont deux notions différentes. Un document peut en effet être
authentique mais son contenu, faux.
Les mêmes
principes s'appliquent aux documents électroniques. Le système dans lequel une
information est enregistrée représente un élément clé du contexte. Les gens ont
pour devoir de se renseigner sur les assurances d'authenticité requises à
différentes fins juridiques et sur la technologie à mettre en place pour fournir
le degré d'assurance approprié. Il serait, bien sûr, utile d'élaborer des
normes à cet effet, même si celles-ci ne pourront pas être considérées
définitives. Les solutions seront nécessairement multiples.
Le papier
semble parfois une nécessité dans le monde juridique : pensons par exemple
aux cas où la loi exige un document écrit, des signatures ou un original. Il
faudra peut-être revoir la législation de sorte que les communications
électroniques pertinentes ne soit pas bloquées. Dans la pratique, l'admissibilité
des documents électroniques comme preuve ne pose généralement pas problème.
L'actuel projet d'uniformisation des lois tranche d'ailleurs certaines
questions de principe qui se posent à cet égard.
Me
Jeanne Proulx a concentré son exposé sur les documents, par opposition aux
dossiers, eux-mêmes constitués de plusieurs documents. Si chaque document dans
un dossier est authentique, ainsi en sera-t-il du dossier. Me Proulx
a souligné qu'en droit civil (système juridique en vigueur au Québec), la
notion de document est la pierre angulaire de l'infrastructure juridique
nécessaire pour assurer la confiance dans les échanges, commerciaux ou autres.
Comme ceux des régions sous le régime de la Common Law, les gens sous le régime
du droit civil souhaitent pouvoir accorder la même foi aux documents
électroniques qu'aux documents sur papier.
Voici les
points saillants de l'exposé de Me Proulx :
- Le
sens donné en droit civil au terme « signature » s'apparente à celui
qu'on lui donne en Common Law. Il est inutile de revoir la définition juridique
du terme ou de préciser comment doivent être signés les documents
électroniques : ajouter une nouvelle définition applicable aux documents
électroniques ne ferait que brouiller les cartes. Du reste, il serait absurde
de modifier la notion de signature chaque fois que les techniques de
communication changent.
- Fait à
noter, bien qu'un document puisse exister et être authentifié sans signature,
la signature sans document n'a aucune valeur. Il est donc important d'établir
un lien entre la signature et le document, ce qu'oublient souvent ceux qui
proposent de nouvelles définitions du terme signature.
- On
s'interroge sur ce que le système juridique doit faire pour garantir la
neutralité technologique. La réponse : il faut énoncer des normes assez
claires pour que les nouvelles technologies puissent les respecter. Cela
suppose au départ que l'on ne rend pas l'authenticité du document ou la
reconnaissance de la signature conditionnelle à l'utilisation d'une technologie
particulière, mais plutôt à la capacité de cette technologie de satisfaire à la
définition juridique des termes
« documents » et « signature ». La loi doit être neutre,
c'est-à-dire ne pas favoriser une technologie aux dépens d'une autre.
- Il
faut permettre aux gens d'utiliser la méthode de communication avec laquelle
ils se sentent le plus à l'aise, que ce soit le papier ou l'électronique. C'est
pourquoi le Code civil doit permettre au juge d'exiger une version imprimée
d'un document électronique utilisé en cour.
- Il
faut trouver un moyen de garantir l'intégrité des données migrées ou imprimées.
Les données deviennent « fragiles » lorsqu'elles sont transférées.
C'est uniquement lorsque les documents électroniques sont aussi stables qu'un
document écrit qu'ils peuvent être considérés équivalents à un document sur
papier. À défaut d'une telle stabilité, ils ont le même poids qu'un document
oral, type de document ayant une valeur définie en droit civil.
- En
droit civil, les documents électroniques sont considérés comme des objets
« matériels », créés à l'intérieur d'un cadre électronique
intelligible; on leur accorde, par conséquent, le même poids que les documents
papier. Autrement dit, le système électronique utilisé pour créer et
enregistrer un document doit être intelligible au même titre que
l'environnement dans lequel un document papier est créé.
- Les
documents électroniques et les documents papier ont une « échine
commune »; ils vont coexister pendant encore bien des années et doivent
par conséquent être considérés comme un seul et même document.
Depuis 1994, l'Université de la
Colombie-Britannique a lancé deux projets de recherche visant à trouver des
moyens pour assurer la fiabilité et l'authenticité des documents électroniques.
Le premier a déjà pris fin. Comme l'actuel, il
reposait sur deux disciplines différentes : la diplomatique2 et
l'archivistique.3
Ce premier projet (The Preservation of the Integrity of Electronic Records), mené
entre 1994 et 1997, avait pour objet la recherche de moyens pour préserver
l'intégrité des documents électroniques. Il a permis d'arrêter des critères et
méthodes de création et de mise à jour permettant d'assurer la fiabilité et
l'authenticité des documents électroniques d'utilisation courante (c.-à-d.,
documents actifs ou semi-actifs). Le deuxième projet, connu sous le nom
InterPARES (International Research on Permanent Authentic Records in Electronic
Systems), a débuté en janvier 1999. Il s'agit d'un projet international et
pluridisciplinaire ayant pour objet la recherche de moyens pour préserver
l'authenticité des documents électroniques qui ne sont plus requis pour les
activités courantes mais doivent néanmoins être conservés dans l'intérêt
général de la société et que l'on a retiré ou prévoit retirer du système
original (c.-à-d., des documents inactifs).
Les notions de « document
actif » et « document semi-actif (ou intermédiaire)» sont fondamentales.
Car un degré différent de « gestion des risques » correspondra à
chaque type de document.
Dans le cadre de référence du
projet, « fiabilité » s'entend de la capacité d'un document à
représenter les faits qui y sont énoncés; elle est liée à la création du
document et, surtout, à l'intégralité de sa forme intellectuelle et le degré de
contrôle exercé sur sa création.
Le terme « authenticité »,
quant à lui, veut dire que le document est bien ce qu'il prétend être (il est
véritable) et n'a pas été corrompu depuis sa création. Pour protéger
l'authenticité, il faut employer des méthodes sûres de transmission et de
stockage.
Durant le premier projet, les chercheurs ont
déterminé qu'un certain nombre de mesures pouvaient être prises pour garantir
la fiabilité et l'authenticité :
- Enchâsser
les règles dans un système institutionnel de gestion des documents, de même
qu'intégrer les procédures opérationnelles et documentaires.
- Instituer
des procédures qui resserrent le lien archivistique, c'est-à-dire le rapport
entre les divers documents (p. ex., classification, enregistrement et
profil des documents électroniques).
- Intégrer
la gestion des documents électroniques et des documents traditionnels, de
manière à renforcer le lien archivistique entre les documents et à mieux
définir leur contexte documentaire.
L'équipe
de recherche a ensuite formulé des règles détaillées pour satisfaire aux
exigences définies à la suite de ces observations.
Pour ce
qui est du projet InterPARES, en cours, les recherches englobent quatre
domaines interconnectés :
- La
préservation de documents électroniques authentiques -- exigences
conceptuelles.
- La
sélection de documents électroniques authentiques -- critères et méthodes
d'évaluation.
- La
préservation de documents électroniques authentiques -- méthodes et
responsabilités.
- La
formulation des politiques, stratégies et normes -- principes directeurs.
Voici
quelques-unes des questions auxquelles tentera de répondre l'équipe de
recherche InterPARES :
- Quels
éléments particuliers déterminent l'authenticité? Ces éléments sont-ils
inhérents aux documents eux-mêmes ou existent-ils à l'extérieur des documents?
- Si ces éléments existent
en dehors du document (p. ex., dans le contexte technologique), peut-on
les relocaliser de sorte qu'ils soient plus faciles à préserver sans influencer
la validité du document?
- Les
procédures technologiques peuvent-elles, en elles-mêmes, garantir
l'authenticité ou a-t-on besoin de les compléter par des procédures externes?
Autrement dit, est-ce que la technologie peut, à elle seule, préserver
l'authenticité d'un document dans le temps?
- Comment
retirer pour toujours du système actif les documents qui ont de la valeur sans
compromettre leur authenticité?
- Est-ce
que les méthodes d'évaluation actuelles compromettent l'authenticité des
documents?
Se
fondant sur son expérience à l'Office national de l'énergie, M. Levette a parlé
des problèmes qui surgissent lorsqu'une institution opte pour l'utilisation de
l'électronique dans tous ses rapports avec la clientèle et se retrouve de ce
fait avec des archives majoritairement, voire exclusivement constituées de
documents électroniques. Dans l'environnement électronique actuel, il n'y a pas
de page -- c'est-à-dire que l'on ne peut pas utiliser la page comme
structure de base dans les documents électroniques. Aujourd'hui, l'information
électronique est fragmentée et ce sont des composantes qu'il faut gérer;
c'est-à-dire que l'information ne se présente plus toujours sous la forme de
pages virtuelles : ses diverses composantes sont rattachées les unes aux
autres par des hyperliens et, ensemble, forment le document complet.
Dans un
tel système, le document imprimé est effectivement un « artéfact » de
l'original. Dans nombre de cas, il n'y a pas d'équivalent papier du document
électronique.
Voici les
points saillants de l'exposé de M. Levette :
- La présentation à proprement parler n'est
pas aussi importante que le contexte
de création.
- Les
personnes qui utilisent des systèmes électroniques doivent non seulement
respecter les règles fédérales et provinciales, mais aussi les contraintes
propres au monde électronique.
- Les
normes ISO sont plus fiables que les standards d'un fournisseur.
- Les
logiciels en eux-mêmes n'offrent pas une sécurité suffisante.
- L'architecture
des systèmes est le contexte le plus stable sur lequel on puisse se fonder pour
établir la légalité d'un document et devrait par conséquent être normalisée.
Malheureusement, il n'existe pas encore une norme architecturale généralement
acceptée.
- Les
spécialistes des systèmes (et d'autres personnes) se demandent si l'emplacement
géographique du serveur sur lequel un document est stocké (outre-mer, à
l'extérieur de la province ou de la municipalité) influence la validité de ce
dernier.
- Il
nous faut un système qui peut être utilisé sans formation technique et qui
n'exige pas non plus une connaissance spécialisée de l'archivistique ni même de
la Technologie de l’information (TI) en général.
Durant la
discussion en plénière, les participants ont débattu des différentes questions
soulevées dans les exposés et d'autres questions importantes.
Normes
- Des
normes sont en cours d'élaboration, y compris des normes générales,
c'est-à-dire dont le champ d'application n'est pas restreint à une seule zone
de responsabilité ou sphère de compétence.
- Il
existe des normes pour les images sur microfilm, mais l'industrie n'a pas
encore établi de normes pour les documents électroniques.
- La
technologie devient rapidement obsolète, ce qui constitue un problème majeur
pour les entreprises comme pour l'État. Pour garder les systèmes à jour, il
faut constamment réinvestir.
- Les
avocats sont persuadés de la nécessité de normes minimales relativement à la
conservation des documents électroniques. Et bien que la profession légale soit
bien placée pour définir les normes à suivre,4
elle n'est pas, de toute évidence, en position de les faire respecter.
Terminologie
- Il
faudrait uniformiser la terminologie utilisée dans les différentes disciplines,
autrement les normes ne serviront pas à grand-chose. Les termes comme
« fiabilité », « confiance », « intégrité » et
« authenticité » n'ont pas la même signification pour tout le monde.
Les avocats ont besoin de termes précis dans leur profession.
Gouvernement et industrie
- Nous
pouvons nous demander si nous sommes vraiment en mesure d'influencer l'avenir.
En réalité, est-ce l'industrie ou le gouvernement qui détermine les normes et
les règles à suivre? Si nous établissons des normes et des règles, faudra-t-il
qu'elles soient mondiales ou est-il possible de nous concentrer sur le Canada
seulement?
- Les
réunions de ce genre vont devenir plus fréquentes à mesure que deviendront plus
apparents les problèmes associés aux documents électroniques. La difficulté,
c'est de dépasser le stade des discussions entre spécialistes, d'élargir la
discussion pour y inclure d'autres personnes, en particulier celles qui auront
à mettre en place, à interpréter et à appliquer les procédures.
- Il y a
une autre question fondamentale, à savoir les règles seront-elles imposées par
le haut ou viendront-elles de la base? L'infrastructure réglementaire devrait
être assez souple pour être appliquée au quotidien.
Questions archivistiques
- Les
décisions et notions relatives aux archives semblent tenir pour acquis un
support papier. Peuvent-elles être appliquées aux documents électroniques?
- Est-ce
que les notions traditionnelles de document, dossier et série sont en train de
perdre tout leur sens ou avons-nous simplement de la difficulté à les appliquer
à une réalité où les documents électroniques occupent une place de plus en plus
importante? Les documents électroniques ont-ils complètement remplacés les
documents textuels? Est-ce que la notion de document a remplacé celle de
dossier?
- Que
peut-on réalistement attendre des clients? Les archivistes doivent réaliser que
les dossiers sont créés à des fins opérationnelles et non dans une optique
d'archivage. Pour être sensées, les normes ne devront pas nuire aux opérations
courantes des ministères ou aux activités. Il faudra de plus montrer aux
ministères et organismes les avantages immédiats qu'ils sont en droit
d'attendre de l'application de normes rigoureuses.
La
deuxième journée a débuté par une discussion en plénière sur les questions
soulevées la veille dans les exposés.
Ian
Wilson, président de la réunion, a amorcé la discussion en notant que, pour
lui, les notions de « vérification », de « centralisation »
et d'« entreprise personnelle » étaient primordiales. En effets,
elles renvoient à la structure de notre société et à la lutte entre deux
tendances opposées, soit la centralisation du pouvoir et l'habilitation des
individus. En cet âge de l'information, les distinctions traditionnelles entre
le public et le privé sont en train de s'embrouiller. Bien des fonctions
gouvernementales ont été privatisées. Ces circonstances sont responsables du
manque de cohérence dans les politiques gouvernementales en matière de documents
électroniques. Les questions centrales concernent davantage la gestion de
l'information (GI) que la technologie de l'information.
Les
gouvernements doivent prendre conscience du fait que l'information est un bien
qu'il faut apprécier et gérer comme les autres. On pourrait faciliter cette
prise de conscience en citant en exemple des cas où une gestion efficace de
l'information a aidé l'État à défendre sa position dans des procès très
médiatisés, notamment celui des pensionnats.
Deux
questions sont ressorties des autres points soulevés par Ian Wilson :
- Pouvons-nous
établir des normes d'archivage puis forcer le gouvernement à les adopter?
(Peut-être pourrions nous y parvenir ou, à tout le moins, ouvrir la porte en
mettant à profit la réunion annuelle des dirigeants principaux de l'information
ou en tirant parti d'un autre forum du genre.)
- Qui va
oser agir et combler le vide politique dans lequel baigne la gestion de
l'information?
Après la
plénière, les participants ont été invités à soumettre des sujets qui, à leur
avis, méritaient d'être étudiés plus à fond en petits groupes. Voici les
propositions qui ont été recueillies :
- Comment améliorer les communications
entre nos collectivités, de manière à permettre la résolution des problèmes communs
et la protection des intérêts conjoints?
- Comment faire respecter les normes?
Par l'autorité? (On a parlé d'occuper le terrain.)
- Comment venir à bout de la jalousie
professionnelle et permettre une discussion franche et productive en groupes?
(Question qui a pour corollaire la suivante : Comment venir à bout de la
peur et vaincre la résistance à la nouvelle technologie?)
- Faudra-t-il exercer des pressions
sur l'industrie du logiciel pour arriver à mettre des normes en place?
- Comment accroître la visibilité des
archives? Faut-il se doter d'un plan d'action pour pousser les diverses
collectivités concernées à aborder ces problèmes avec les associations
professionnelles et avec l'État?
- Comment influencer le programme
législatif du gouvernement? Comment intéresser le gouvernement au problème de
la gestion des documents électroniques?
- Comment utiliser le Web à notre
avantage?
- Les documents électroniques se
comparent-ils aux documents papier ou sont-ils foncièrement différents?
- Le stockage et l'extraction posent
des problèmes. Ces problèmes sont-ils de nature purement pratique ou sont-ils
fondamentaux? La technologie est-elle financièrement abordable? Est-elle
stable?
- Est-ce que les normes actuelles sont suffisantes? Peut-on préciser les
composantes qui font la fiabilité des métadonnées? Peut-on élaborer et mettre
en œuvre des normes dans un seul pays?
- Comment construire une infrastructure conviviale de gestion de
l'information? Le fossé séparant les gestionnaires des utilisateurs doit être
comblé par des normes pour que ces derniers ne rebutent pas à appliquer les
normes.
- Comment intéresser davantage les ministères à la gestion des documents
et comment accroître le potentiel des divisions responsables de la gestion des
documents?
- Il faut dresser un plan de recherche et trouver des fonds
gouvernementaux pour financer cette recherche.
- Il faut aussi un plan d'action à court terme : l'adoption de
solutions à court terme stimule la recherche de solutions à long terme.
- Il faut aussi combler le vide politique. Il est rare que les décideurs
se donnent la peine de définir une orientation en matière de gestion des
documents.
- Comment assurer la protection des libertés et droits individuels dans ce
nouveau contexte technologique?
- Comment faire connaître les avantages d'une gestion efficace des
archives en se servant d'exemples?
- Comment faire adhérer les politiciens à la cause de la gestion efficace
des documents?
- La gestion des documents s'érode, tandis que la production documentaire
augmente de manière exponentielle. Faudra-t-il une catastrophe comme le bogue
de l'an 2000 pour forcer les gens à s'en préoccuper?
- Nous entendons-nous sur la façon dont il convient d'envisager les
documents?
- L'« authenticité » réside-t-elle dans le document lui-même ou
dans le système électronique?
- Il faut considérer la question de l'emplacement, de la garde et du
contrôle des documents, qui peuvent se trouver dans les mains d'un autre
gouvernement ou à échapper à une autorité donnée. L'accès aux documents détenus
par une autorité étrangère peut être restreint.
- Il faut aussi se pencher sur la gestion des risques. Quels risques sont
acceptables?
- Faut-il présenter la gestion efficace des documents comme un
investissement stratégique d'affaires?
Après
deux heures de discussion, les trois groupes ont présenté leurs conclusions et
recommandations en plénière.
Ce groupe
s'est penché sur deux grandes questions :
- La valeur et l'utilisation des
documents dans la société;
- Le moyen d'intéresser les décideurs
à la gestion des documents.
Les
membres de ce groupe se sont interrogés sur les mesures à prendre pour
promouvoir la question auprès des politiciens et auprès des responsables de
l'action gouvernementale. La démarche, selon eux, devrait faire appel à des
études de cas (exemples positifs); il faudrait aussi choisir un
« apôtre » de la gestion des documents.
Voici les
principales conclusions et recommandations du groupe :
- Les
participants à la présente réunion de spécialistes devraient travailler à sensibiliser
le gouvernement et le secteur privé à la gestion de l'information.
- Il
faut que le gouvernement prenne conscience de la valeur de ces biens
intellectuels et réalise l'importance d'une gestion adéquate de ces biens.
- Considérant
la nature pluridisciplinaire du problème de l'authenticité, il serait
préférable de confier à une personne bien avisée le soin de promouvoir sa
résolution par la collaboration.5
- Les
solutions pourront reposer sur la
technologie ou être dictées par elle,
mais devront, indépendamment de l'approche choisie, être appuyées par des
pratiques opérationnelles d'ensemble et des plans d'activité généraux.
Le groupe
a aussi recommandé fortement que les spécialistes continuent de se rencontrer
afin d'échanger et de poursuivre le travail sur les questions centrales
mentionnées ci-dessus.
Ce groupe
s'est interrogé sur la manière dont il convenait « d'occuper le
terrain », reconnaissant que la nature et la portée de ce terrain
restaient à définir. Il a souligné les efforts amorcés au niveau législatif
(p. ex., le projet de loi C‑54), mais a précisé que d'autres
initiatives d'élaboration de politiques, de lois, de règlements et de normes
étaient néanmoins requises.
Le groupe
a parlé de la nécessité de livrer combat en s'interrogeant à haute voix sur le
lieu du premier engagement -- dans l'arène provinciale, fédérale ou
internationale? Selon lui, il est essentiel d'organiser une ardente campagne
d'information, une campagne coordonnée, complétée par des recherches continues
et progressives.
Le groupe
a aussi présenté les recommandations suivantes :
- Il
faut montrer au gouvernement et à l'industrie que la sécurisation des documents
est synonyme de sécurisation de l'organisation. Dans la pratique, cela se
traduit par un milieu plus sûr pour la conduite des affaires.
- Il
faut intéresser un auditoire plus vaste à la question, aider plus de gens à
comprendre l'ampleur des problèmes.
- Il est
important d'éliminer la « jalousie professionnelle ».6
Ce groupe
s'est également interrogé sur la façon « d'occuper le terrain ». Il a
dit qu'il était impératif que les différentes disciplines et collectivités
cessent de travailler en vase clos. Voici les principales conclusions que le
groupe a tirées :
- La
technologie change les méthodes de
conservation des documents, mais pas les objectifs.
- Il
faut rassurer les citoyens, leur faire comprendre que la technologie
électronique n'est pas une menace et qu'elle ne sera pas utilisée contre eux à
la manière « Big Brother ».
- Il
faut intéresser les politiciens en définissant les problèmes concrets liés aux
documents électroniques.
- Il
faut identifier et approcher les principaux détenteurs d'enjeux, en particulier
dans l'industrie et dans le domaine de la normalisation. On devrait à cette fin
tirer avantage des organismes en place et des initiatives existantes.
- Les
Archives nationales peuvent faire valoir leur rôle en matière de législation à
condition de s'y prendre assez tôt.
- L'adoption
d'une optique de gestion axée sur les résultats menace la bonne tenue
d'archives parce qu'elle met l'accent sur les résultats plutôt que le processus
par lequel on aboutit aux décisions.
Le groupe
a recommandé un plan d'action, y compris la création d'un comité directeur pour
guider les spécialistes au cours des six à 12 prochains mois. Dans l'immédiat,
il y a deux tâches à accomplir selon lui :
- Mener
des recherches pour définir les
intérêts communs.
- Élaborer
un plan de communication incluant
entre autres des exemples concrets montrant les avantages d'avoir de bonnes politiques
de gestion des documents. Les communications viseraient les dirigeants
principaux de l'information et diverses associations professionnelles.
Il faudra
faire connaître le résultat des recherches et chercher continuellement à
attirer l'attention des médias. On pourrait pour cela se servir d'un site Web
et des différents intranets ministériels. Le groupe a aussi recommandé de faire
le point sur l'état du plan de communication lors d'une future réunion de
spécialistes.
Les
membres du groupe s'entendaient généralement pour dire que toute initiative
entreprise à la suite de la réunion devrait reposer sur une collaboration de
toutes les professions représentées.
On a
donné la parole aux participants, qui ont été invités à commenter et à tirer
des conclusions générales. Avant de présenter ces conclusions il est cependant
important de noter que, dans chaque groupe, les animateurs ont observé chez les
participants un désir de définir les prochaines étapes; ce qui n'a pas empêché
ces derniers de manifester également un intérêt pour les problèmes
stratégiques.
Émergence d'un programme
Le
président a déclaré avoir l'impression qu'un sentiment d'urgence et de cohésion
commençait à se dégager, ainsi qu'un programme commun.7
Il a noté que la conservation des documents a toujours été définie comme un
problème « archivistique ». Toutefois, si un programme est élaboré à
la suite de la réunion, celui-ci devra montrer l'interdisciplinarité de cette
activité, qui doit faire partie intégrante des opérations.
À cet
égard, on a suggéré qu'il pourrait être utile d'inclure d'autres personnes dans
les futures réunions sur le sujet, notamment :
- les spécialistes des systèmes, les
fonctionnaires responsables de la formulation des politiques gouvernementales ainsi
que des représentants du secteur privé, notamment de l'industrie pharmaceutique;
- les utilisateurs, puisque c'est eux qui ont
le plus besoin de solutions;
- les politiciens (on a suggéré qu'un député
d'arrière-ban intéressé par la question pourrait être choisi comme
porte-parole); il serait plus facile de gagner l'appui du Parlement si l'on
démontrait par des études que garder les documents sert l'intérêt du public en
général).
Comités et autres forums
Pour ce
qui est de « l'occupation du terrain », on a mentionné un certain
nombre de partenaires potentiels : comités de ministres et sous-ministres
responsables de la justice, comités de dirigeants principaux de l'information,
l'association canadienne des archivistes (Association of Canadian Archivists),
l'Association canadienne de la technologie de l'information et divers groupes
de formation. Il est possible que les différentes disciplines et professions
représentées au sein de ces comités aient des antennes académiques déjà
engagées dans des recherches. Celles-ci devraient être inventoriées. Il
faudrait aussi tirer immédiatement parti de tout « désastre » afin de
faire valoir les problèmes relevés pendant la réunion des spécialistes. À
noter, les associations professionnelles ont souvent des composantes éducatives
qui pourraient aider à faire connaître le dossier.
Il
faudrait tirer parti des programmes et réalisations d'organismes tels que
l'Office national de l'énergie, Justice Canada, la Défense nationale et Santé
Canada. Les participants devraient toutefois devenir des maîtres dans leur
domaine avant de faire valoir l'importance d'une bonne gestion des documents à
un public plus vaste.
Les
participants ont noté que les Archives nationales n'ont pas le pouvoir, à elles
seules, de dicter la politique gouvernementale. Par contre, le Forum sur la
gestion de l'information, mis sur pied par les Archives, pourrait, de concert
avec celles-ci, jouer le rôle de catalyseur et aider à influencer le
gouvernement dans son ensemble. Le Forum rassemble actuellement des
représentants de cinquante institutions gouvernementales et associations
professionnelles différentes, et il a déjà élaboré des lignes directrices et
d'autres produits pour utilisation dans l'ensemble de l'administration
fédérale.
Communication
En ce qui
concerne les communications, il a été suggéré que les participants mettent à
profit leurs contacts et leur savoir-faire particulier pour élaborer un message
concret et éloquent qui pourra être communiqué à l'ensemble des organismes
professionnels, gouvernementaux et privés.8 Il a aussi été suggéré qu'il reste encore
beaucoup de travail à faire sur le contenu avant d'amorcer l'élaboration de
politiques.
Il faut
aussi voir comment l'on pourra convaincre l'industrie de s’y intéresser. Les
problèmes technologiques sont-ils d'ampleur telle qu'il sera impossible de les
résoudre ou peut-on espérer convaincre l'industrie informatique de considérer
les exigences inhérentes à la conservation des documents dans la conception de
ses produits? Comment résoudre le problème de l'obsolescence rapide de la
technologie?
Conservation des documents
Les
Archives nationales croient que les documents électroniques peuvent être
stables et demeurer et pouvait être migrés tant que nous possédons une
documentation adéquate.
Les archivistes ont pour
préoccupation de préserver l'authenticité des documents à long terme.
Authentifier les documents communiqués d'un point à l'autre dans l'espace est
certes un défi, mais il est encore plus difficile de préserver les documents
communiqués dans le temps. Le problème n'est pas restreint au monde des
archives; en effet, il a des répercussions sur toutes les organisations qui
cherchent à tenir des registres électroniques pour répondre à leurs besoins
opérationnels et rendre des comptes.
C'est là l'objet des recherches entreprises à
l'Université de la Colombie-Britannique et d'autres projets à l'intérieur de la
collectivité archivistique. Ces projets cherchent à établir des normes
techniques, mais ils s'intéressent aussi aux politiques, aux pratiques de
gestion et à des techniques telles que celles utilisées pour décrire le
contexte original des documents. Toutes ces questions présentent aussi un
intérêt pour d'autres collectivités, dont celles du droit et de la vérification.
On commence toutefois à se demander si les institutions d'archives ont encore
les capacités et les ressources nécessaires pour conserver les documents
d'archives. Est-ce que d'autres organisations devraient assumer cette
responsabilité, par exemples celles qui créent les documents?
Migration de données
Un débat fait actuellement rage à savoir si la
migration des données est vraiment la meilleure solution au problème des
changements technologiques. Certains ont avancé qu'il serait peut-être possible
de créer des systèmes et des technologies capables de reproduire
l'environnement dans lequel ont été créés les documents, ce qui permettrait de
conserver ceux-ci dans leur format original. Avant d'élaborer des stratégies
pour la conservation des documents électroniques, il va falloir clore le débat
et élaborer des normes et pratiques
appropriées, suivant la solution retenue comme étant la plus efficace. Mais les
institutions d'archives ne peuvent faire cela toutes seules (aucune
organisation ne devrait le faire). Il faut chercher des moyens d'établir des
partenariats et lancer des projets conjoints.
Gestion des risques
La
gestion des risques est une question centrale, qui a une grande importance pour
l'authenticité. En effet, à l'avenir, les questions d'authenticité seront
évaluées en fonction des risques que présente la perte d'un document
particulier.
Les
ressources investies dans la gestion des documents seront proportionnelles au
risque associé à leur perte. Les ministères pourraient fort bien choisir de
classer leurs documents en fonction des risques et d'investir plus de
ressources dans ceux ayant l'indice de risque le plus élevé. Le Conseil du
Trésor est d'ailleurs sur le point de publier de nouvelles lignes directrices
sur la gestion des risques. Les Archives nationales s'intéressent aussi à la
gestion des risques.
Recherche
Les
participants ont tenté de déterminer dans quels domaines il faudrait mener plus
de recherches :
- Comment
insérer les utilisateurs dans l'équation, c.‑à‑d., amener les gens
à déposer leurs documents électroniques.
- La
conservation des documents électroniques à long terme.
- La
gestion des risques.
- La
normalisation de la terminologie. Les normes existantes peuvent-elles être
promulguées et raffinées?
- Quelles
sont les caractéristiques des métadonnées?
- En
quoi les documents changent-ils lorsqu'ils sont migrés? La migration
influe-t-elle sur l'authenticité?
- Comment
monter un dossier ou élaborer un modèle opérationnel? L'économique
expérimentale pourrait-elle à surmonter cette dernière difficulté?
Voici le
programme qui ressort des discussions en plénière et en groupes :
Maintien du groupe
Les
Archives nationales et les archivistes provinciaux présents à la réunion ont
convenu, en principe, de parrainer un forum continu sur l'authenticité et les
questions connexes, formé de représentants des diverses collectivités
concernées par la question. Ils ont aussi approuvé les mesures suivantes :
- Création
immédiate d'un comité directeur aux fins susmentionnées;
- Établissement
d'un calendrier de mise en œuvre du plan d'action afin de profiter de l'élan
donné par la réunion de spécialistes;
- Création
et maintien d'un site Web (site des Archives nationales ou site du Forum sur la
gestion de l'information?) sur le sujet;
- Diffusion
des principales conclusions de la réunion (réunies dans le présent rapport) aux
collectivités professionnelles par la participation aux conférences et réunions
des associations professionnelles.
Diffusion
Voici ce
qui a été convenu en ce qui concerne la diffusion :
- Un
plan de communication est nécessaire. Il faudrait aussi tenir des ateliers ou
conférences pour solidifier les liens entre les collectivités.
- Les
participants devraient commencer immédiatement à promouvoir le dossier.
- Le
compte rendu de la réunion devrait être rendu public.
- Le
groupe devrait se réunir à nouveau dans six à 12 mois (à condition que le
comité directeur ait déjà commencé son travail). La conférence annuelle de l'Association
of Canadian Archivists serait peut-être un bon endroit pour cela, car elle
permettrait de faire connaître le travail du groupe. Le groupe pourrait aussi
tendre la main aux bibliothécaires, aux gestionnaires et à d'autres
professionnels (par des invitations individuelles) qui pourraient l'aider à
constituer un réseau pluridisciplinaire de contacts.
Substance
Sans
vouloir diminuer l'importance d'une démarche bien planifiée ainsi que d'un
programme efficace de communication et de diffusion, les participants ont
mentionné plusieurs fois durant la réunion la nécessité de continuer à se
concentrer sur la substance de ces
problèmes très difficiles. La réunion de spécialistes a permis de constater
qu'un certain nombre de projets et de programmes excitants ont contribué à
faire progresser la réflexion dans les diverses disciplines -- le projet de
l'Université de la Colombie-Britannique, le programme législatif du Québec et
le programme de dépôt et archivage électroniques de l'Office national de
l'énergie sont trois des exemples qui ont été mentionnés durant la réunion.
Il reste
à voir comment intégrer les travaux et les faire progresser. Peut-être que l'on
pourrait, pour ce faire, organiser d'autres réunions de spécialistes, mais axer
celles-ci sur des problèmes plus particuliers et offrir en complément des
ateliers ou autres activités du genre. Le futur comité directeur pourrait
peut-être se pencher là-dessus.
Pour
conclure, Ian Wilson a noté que la réunion avait permis de relever les
problèmes communs et même quelques pistes de solution. Dans certains cas,
toutefois, on a mis au jour des questions additionnelles. Il a proposé que les
membres de chaque collectivité mettent par écrit leurs impressions sur la
conférence et les soumettent à des journaux et bulletins professionnels. À son
avis, les membres des différentes collectivités peuvent effectivement
« occuper le terrain » en adoptant les idées formulées au cours des
deux jours et en travaillant à les promouvoir.
La tenue des documents d’affaires
et les exigences du droit,
de la vérification et de
l'archivistique
Une réunion de spécialistes
les 10 et 11 juin 1999
à Ottawa
Les Archives nationales du
Canada et la Conférence des archivistes national, provinciaux et territoriaux
parrainent une réunion de spécialistes du droit, de la vérification et de
l'archivistique pour discuter de la tenue des documents d'affaires en faisant
valoir les exigences propres à chacune de ces disciplines. La rencontre d’un jour et demi, qui débutera
le 10 juin en après‑midi et se poursuivra toute la journée du lendemain,
se déroulera dans l’édifice des Archives nationales et de la Bibliothèque
nationale, au 395, rue Wellington, à Ottawa.
1. | Le contexte |
1.1 | Les
secteurs public et privé canadiens sont sur le point de passer au commerce
électronique. Les entreprises créent pratiquement toute leur information
d'abord sous forme numérisée. Les
réseaux de communications pour la transmission des données numérisées entre les
institutions sont déjà en place. À
l'heure où les organismes s'apprêtent à s'en remettre à l'informatique pour la
conduite de leurs opérations commerciales, il semble de plus en plus superflu
de produire une copie papier « pour le dossier ». |
1.2 | Il y a toutefois un monde entre
les outils électroniques utilisés dans les bureaux et les dossiers fiables et
authentiques que la société réclame. L'infrastructure efficiente, qui constitue
l'atout économique grâce auquel le Canada arrive à soutenir la concurrence
d'une économie mondiale, ne saurait être préservée si les documents
électroniques ne servent pas à d'autres fins que la communication immédiate (à
savoir répondre aux exigences juridiques et sociétales, attester des
transactions antérieures et miser sur les connaissances courantes pour préparer
l'avenir). La capacité des organismes modernes de gérer les documents
électroniques dont ils ont besoin à diverses fins d'une façon qui en garantit
indéfiniment l'authenticité et la fiabilité est au coeur de la question. |
1.3 | Les domaines
du droit, de la vérification et de l'archivistique regroupent des organismes
pour qui la tenue de documents authentiques et fiables représente un défi de
taille.
- La
collectivité juridique s'interroge sur l'admissibilité des documents
électroniques comme éléments de preuve devant les tribunaux. Cette
préoccupation rejoint celle des personnes qui élaborent des applications liées
au commerce électronique, déjà sensibilisées à la difficulté d'exprimer les
exigences relatives à la transmission et à la gestion de documents
administratifs authentiques et fiables.
- La
collectivité de la vérification se demande pour sa part si les organismes sont
capables de créer et de maintenir des journaux de transactions de leurs
activités dans un contexte électronique. Le défi de garder des documents
authentiques et fiables attestant des conversions nécessaires eu égard à
l'arrivée de l'an 2000 en prévision des litiges et des vérifications qui
pourraient survenir n'est qu'un des nombreux exemples qui illustrent le bien-fondé
de cette question.
- La collectivité des archives se préoccupe,
quant à elle, de la préservation et de l’accès à long terme des documents
électroniques qui ont été désignés comme ayant une valeur archivistique.
Comment, étant donné les inévitables changements de technologies touchant tant
le matériel que les logiciels, peut-on préserver l’authenticité et la fiabilité
de ces archives?
|
2. | Les enjeux |
2.1 | Du point
de vue des juristes, des vérificateurs et des archivistes, quelles sont les
exigences à respecter pour créer et conserver des documents authentiques et
fiables? |
2.2 | Comment
promouvoir une collaboration plus étroite entre les membres de ces trois
disciplines afin d'accélérer l'élaboration de moyens de satisfaire aux
exigences, eu égard à la gestion des documents, de sorte que l'authenticité et
la fiabilité de ceux-ci soient préservées? |
3. | La réunion des spécialistes |
3.1 | Les objectifs
- Offrir aux
spécialistes du droit, de la vérification et de l'archivistique une tribune où
ils pourront échanger de l'information sur l'authentification des documents.
- Définir
les critères employés pour établir l'authenticité des documents du point de vue
des juristes, des vérificateurs et des archivistes et, si possible, relever les
critères communs aux trois collectivités.
- Relever
les possibilités de partenariat ou de collaboration interdisciplinaire pour
traiter des questions relatives à l'authentification des documents communes aux
trois collectivités.
|
3.2 | Les participants |
3.2.1 | Seront
invités à la réunion les membres de la collectivité du droit, de la vérification
et des archives qui possèdent une connaissance approfondie d'un ou de plusieurs
des aspects de l'authentification des documents. Des membres de disciplines
connexes ou d'autres collectivités seront également invités afin que les
discussions soient empreintes d'une grande diversité de points de vue
(notamment des spécialistes de l'entreprise privée et du milieu
universitaire). L'Archiviste national
par intérim ouvrira la séance qui sera présidée par M. Ian Wilson,
l’Archiviste provincial de l'Ontario, tandis qu'un expert-conseil agira à titre
de modérateur et veillera au bon déroulement des discussions. |
3.3 | La formule |
3.3.1 | La réunion
sera divisée en trois parties comme suit :
- durant la
première partie, des spécialistes choisis présenteront de brefs exposés sur les
projets d'authentification des documents -- prévus ou en cours -- dans chacune
des collectivités (ce qui permettra de mieux comprendre le contexte et les
questions entourant l'authentification des documents);
- durant la deuxième partie, les participants
et les participantes formeront des groupes témoins pour discuter des problèmes
liés à l'authentification des documents, définir les exigences générales et
proposer des approches interdisciplinaires à l'élaboration de solutions en
s'inspirant des projets en cours ou prévus dans les trois collectivités; on
aura recours à un animateur pour faciliter le travail de chacun des groupes;
- durant la
troisième partie, l'expert-conseil présentera une synthèse des délibérations
des deux journées dans le but de relancer la discussion quant aux questions qui auront été soulevées et aux suites
à donner à cette rencontre.
|
3.3.2 | Les participants et les participantes
recevront un compte-rendu de la réunion (probablement en septembre 1999); celui-ci sera également diffusé sur un site
Web à l'intention des particuliers et des groupes qui voudraient en prendre
connaissance. |
O R D R E D U J O U R
La tenue
des documents d’affaires à des fins juridiques,
à des
fins de vérification et à des fins archivistiques
Réunion
de spécialistes
395, rue
Wellington, pièce 156, Ottawa, Ontario
LES 10
ET 11 JUIN 1999
Le 10 juin 1999 |
13 h 30 à 14 h | Mot de bienvenue, introduction, définition
du contexte |
14 h à 15 h | Brefs exposés sur les initiatives liées à
l'authentification des documents |
15 h à 15 h 30 | Pause-café |
15 h 30 à 17 hBrefs exposés sur les
initiatives liées à l'authentification des documents (suite) |
18 h à 19 h 15 | Bar payant |
19 h
15 à 21 h 30 | Dîner des
Archives nationales du Canada |
Le 11 juin 1999 |
8 h
30 à 9 h | Café/thé/pâtisseries |
9 h à 10 h | Discussion en plénière à partir des exposés
(pour amorcer la réflexion des groupes de discussion). |
10 h à 10 h 15 | Pause café |
10 h 15 à 12 h | Groupes de discussion |
12 h à 13 h 30 | Buffet |
13 h 30 à 15 h 15 | Plénière (rapport de chaque groupe,
suivi d'une discussion avec l'ensemble des participants et participantes) |
15 h 15 à 15 h 30 | Pause-café |
15 h 30 à 16 h 30 | Le consultant fait la synthèse des
discussions des deux jours en considérant les objectifs de la réunion
(p. ex., exigences relatives à l'authentification, possibilités de collaboration,
etc.) |
16 h 30 à 16 h 45 | Mot de la fin |
EXPERTS MEETING PARTICIPANTS
10 - 11
JUNE 1999
Eric Anttila
Office of the Auditor General of Canada
Principal
Informatics Audit Attest and Consulting
240 Sparks Street
West Tower, 10th Floor (10-15)
OTTAWA ON K1A OG6
Téléphone : (613)995-3708
Télécopieur : (613) 941-8285
Gabrielle Blais
Directeur, Division des archives gouvernementales et
de la disposition des documents
Direction du développement et de la préservation des
archives
Archives nationales du Canada
344, rue Wellington
OTTAWA ON K1A 0N3
Téléphone : (613) 996-3405
Télécopieur : (613) 996-8982
Courriel : gabrielle.blais@lac-bac.gc.ca
Richard Brown
Chief, Appraisal and Special Projects
Government Archives and Records Disposition Division
National Archives of Canada
344 Wellington Street
OTTAWA ON K1A 0N3
Téléphone : (613) 947-1469
Télécopieur : (613) 947-1546
Courriel : richard.brown@lac-bac.gc.ca
Sue Bryant
Assistant Director Operations
Interdepartmental PKI Task Force
Treasury Board of Canada Secretariat
L’Explanade Laurier, Floor: 10EE,
140 O’Connor Street
OTTAWA ON K1A OR5
Téléphone : (613)957-0527
Télécopieur : (613) 946-9893
Ken Chasse
Barrister and Solicitor
2289 Shardawn Mews
Mississauga (Toronto) ON L5C 1W6
Téléphone : (905) 276-7760
Télécopieur : (905) 276-4606
Diane Chisholm
Assistant Territorial Archivist
Yukon Archives
Box 2703
WHITEHORSE YT Y1A 2C6
Téléphone : (867) 667-5641
Télécopieur : (867) 393-6252
Jean-Maurice Demers
Responsable des lois applicables aux
archives
Direction des systèmes et technologies de
l'information
Archives nationales du Québec
1210, avenue du Séminaire
SAINTE-FOY QC P1V 4N1
Téléphone : (418) 644-4802
Télécopieur : (418) 646-0868
Courriel : Jean-Maurice.Demers@mcc.gouv.qc.ca
Wendy Duff
Assistant Professor
Faculty of Information Studies
University of Toronto
140 St. George Street
TORONTO ON M5S 3G6
Téléphone : (416) 978-3152
Télécopieur : (416) 971-1399
Courriel : duff@fis.utoronto.ca
John Gregory
General Counsel
Policy Branch
Ministry of the Attorney General (Ontario)
720 Bay Street, 7th Floor
TORONTO ON M5G 2K1
Téléphone : (416) 326-2503
Télécopieur : (416) 326-2699
Courriel : john.d.gregory@jus.gov.on.ca
Jacques Grimard
Directeur général
Direction du développement et de la préservation des
archives
Archives nationales du Canada
344, rue Wellington
OTTAWA ON K1A 0N3
Vigi Gurushanta
Manager
CARS & Hybrid Image System Development
Systems & Technology
Royal Bank Financial Group
315 Front Street, 15th Floor
TORONTO ON M5V 3A4
Téléphone : (416) 348-5688
Télécopieur : (416) 348-5460
Hans Hofman
Director
Electronic Records Program
Rijksarchiefdienst, Postbus 90520,
2509 LM THE HAGUE
The Netherlands
Téléphone : 31 70 331 5518
Télécopieur : 31 70 331 5555
Robert Kapitany
Information Services
Office of Management Services
Therapeutic Products Directorate
Health Canada
Tunneys Pasture
OTTAWA ON K1A 0L2
Téléphone : (613) 941-1351
Télécopieur : (613) 941-3338
Rhonda Lazarus
Counsel
Treasury Board Legal Services
Department of Justice
L’Esplanade Laurier, West Tower, 5th Floor
300 Laurier Avenue West
OTTAWA ON K1A 0R5
Téléphone : (613)-952-3345
Télécopieur : (613) 954-5806
Courriel : lazarus.rhonda@tbs-sct.gc.ca
Julia Lelik
Office of the Auditor General of Canada
Principal
Chief Knowledge Officer
240 Sparks Street
West Tower, 10th Floor (10-15)
OTTAWA ON K1A 0G6
Téléphone : (613) 995-3708
Télécopieur : (613) 941-8285
Courriel : lelikja@oag-bvg.gc.ca
Neil Levette
Infrastructure Investment Management Division
Chief Information Officer Branch
Treasury Board of Canada Secretariat
275 Slater Street, 6th Floor
OTTAWA ON K1A 0R5
Téléphone : (613) 941-3132
Télécopieur : (613)
Courriel : Levette.Neil@tbs-sct.gc.ca
Andrew Lipchak
Coordinator, Policy and Planning
Archives of Ontario
Unit 300, 77 Grenville Street
TORONTO ON M5S 1B3
Téléphone : (416) 327-1575
Télécopieur : (416) 327-1992
Michael MacKinnon
Analyst
Provincial Archives of New Brunswick
P.O. Box 6000
FREDERICTON NB E3B 5H1
Téléphone : (506) 453-3960
Télécopieur : (506) 457-4992
Heather MacNeil
Assistant Professor
School of Library, Archival, and Information Studies
University of British Columbia
831-1956 Main Mall
VANCOUVER BC V6T 1Z1
Téléphone : (604) 822-6365
Télécopieur : (604) 822-6006
Courriel : hmacneil@interchange.ubc.ca
Paul McCormick
Director General
Information Resource Management
National Library of Canada
395 Wellington Street
OTTAWA ON K1A 0N4
Lee McDonald
Assistant National Archivist
National Archives of Canada
395 Wellington Street
OTTAWA ON K1A 0N3
John McDonald
Senior Advisor
Office of the Director General
Archives Development and Preservation Branch
National Archives of Canada
344 Wellington Street, Room 5014
OTTAWA ON K1A 0N3
Tom McMahon
Counsel
Law and Privacy Section
Department of Justice
Room 3167, 284 Wellington Street
OTTAWA ON K1A 0H8
Téléphone : (613) 957-4724
Télécopieur : (613) 941-2002
Elizabeth Murphy-Walsh
President
Institute of Internal Auditors
c/o Environment Canada
10 Wellington Street
HULL QC K1A 0H3
Téléphone : (819) 994-7736
Télécopieur : (819) 994-7321
Rosemary Murray-Lachapelle
Acting Director
Office of Government Records
Archives Development and Preservation Branch
National Archives of Canada
344 Wellington Street
OTTAWA ON K1A 0N3
Thomas G. Parker
Director
Records Management Division
Nova Scotia Archives and Records Management
Government of Nova Scotia
P.O. Box 261
HALIFAX NS B3J 2L4
Téléphone : (902) 424-3012
Télécopieur : (902) 424-0129
Courriel : parkertg@gov.ns.ca
Michael Power
Assistant Director
Policy
Interdepartmental PKI Task Force
Treasury Board of Canada Secretariat
275 Slater Street
OTTAWA ON K1A 0R5
Téléphone : (613) 946-5056
Télécopieur : (613) 946-9893
Jeanne Proulx
Ministère de la Justice du Québec
1200, route de l’Église, bur. 4.19
SAINTE-FOY QC G1V 4M1
Téléphone : (418) 646-8242
Télécopieur : (418) 643-9749
Courriel : jproulx@justice.gouv.qc.ca
Joan Remsu
Senior Counsel
Public Law Policy Section
Department of Justice
284 Wellington Street, EMB-5
OTTAWA ON K1A 0H8
Téléphone : (613) 946-3118
Télécopieur : (613) 941-4088
Courriel : jremsu@justice.gc.ca
Shelley Smith
Provincial Archivist
Provincial Archives of Newfoundland & Labrador
Colonial Building
Military Road
ST. JOHN'S NF A1C 2C9
Téléphone : (709) 729-3065
Télécopieur : (709) 729-0578
Courriel : ssmith@gov.nl.ca
Al Whitla
Director, Internal Audit
Comptrollership Branch
Treasury Board of Canada, Secretariat
300 Laurier Avenue, West Tower, 9th Floor
OTTAWA ON K1A 0R5
Téléphone : (613) 952-3363
Télécopieur : (613) 952-3247
Ian Wilson
(Formerly) Archivist of Ontario
National Archivist
National Archives of Canada
344 Wellington Street
OTTAWA ON K1A 0N3
Téléphone : (613) 947-1513
Télécopieur : (613) 947-1500
Courriel : ian.wilson@lac-bac.gc.ca
Notes de bas de page
[1]. Les métadonnées sont des données
incluses dans un document qui donnent de l'information à propos du
document lui-même et ne font pas, à proprement parler, partie de son contenu.
[2]. La diplomatique est une technique d'analyse
permettant d'évaluer l'authenticité des documents. Elle a vu le jour au XVIIe
siècle. La diplomatique aide à mieux comprendre les documents électroniques,
car elle permet d'analyser les attributs communs à tous les documents en
faisant appel à des notions et principes dégagés grâce à des siècles d'étude
approfondie du processus documentaire. Ces notions et principes se sont avérés
fort utiles au moment d'analyser les documents électroniques produits sur
différents logiciels et matériels en vue d'élaborer des normes.
[3]. L'archivistique, ou la science des archives, permet
d'analyser des ensembles de documents d'après leurs rapports documentaires et
fonctionnels et d'après les méthodes employées pour les contrôler et les
diffuser.
[4]. Si c'est le cas, il vaudrait la
peine que la collectivité du droit et la collectivité archivistique poursuivent
les efforts en ce sens.
[5]. Cet « apôtre » de la
gestion des documents devrait occuper un poste aussi élevé que possible dans la
hiérarchie de l'administration publique. On a suggéré le greffier du Conseil
privé, voire un cadre de l'industrie pharmaceutique lui-même profondément
conscient des risques associés à une mauvaise gestion des documents.
[6]. Pour la forme, on a demandé aux
participants s'ils étaient prêts à céder des documents de leur cru pour en
permettre l'assimilation à des normes générales, le stockage dans une base de
données commune ou une centrale d'archivage. Les responsabilités
professionnelles doivent être coordonnées pour permettre une action collective.
[7]. De fait, en groupes, les
participants ont semblé s'attarder davantage aux mesures à prendre pour faire
progresser le dossier qu'aux problèmes comme tels. Il faut dire que la
discussion des problèmes tangibles était difficile considérant le temps limité
à la disposition des participants.
[8]. Les Archives nationales ont convenu
d'émettre un communiqué après la réunion.
|