Communiqué2000-02 La Bibliothèque nationale du Canada se porte acquéreur d'une ballade du XVIIe siècleOttawa, le 21 février 2000 - La ballade raconte l'histoire de la première conquête du Canada par des aventuriers anglais. Il s'agit de la plus ancienne publication connue publiée séparément en langue anglaise et traitant du Canada. Elle a été découverte il y a plusieurs années dans la reliure d'un ouvrage du XVIIe siècle. Elle servait à renforcer les mors de la reliure. La Bibliothèque nationale du Canada s'est portée acquéreur du seul exemplaire connu de la ballade Englands Honour Revived, écrite en 1628 par l'illustre barde Martin Parker. À l'occasion de la Fête du patrimoine, cette page du passé du Canada sera exposée à la Bibliothèque nationale jusqu'à la fin de février. « À l'occasion de cette journée spéciale de célébration de la culture et du patrimoine, il me fait plaisir que l'on fasse ressortir ce récit unique de notre passé en le rendant accessible à toutes les Canadiennes et à tous les Canadiens. C'est une journée où nous devrions regarder ensemble notre passé en pensant à l'avenir », a déclaré Roch Carrier, administrateur général de la Bibliothèque nationale du Canada. Vendues un penny, les ballades de l'époque représentent une façon très populaire de se distraire en Angleterre, elles racontent des histoires sensationnelles fondées sur des événements d'actualité. Selon Michel Brisebois, le conservateur des livres rares de la Bibliothèque, « Très peu de ces ballades ont survécu. On les lisait, on les faisait circuler et on s'en débarrassait rapidement. Sa rareté en fait un ajout important à la collection de la Bibliothèque nationale. » Informée de sa disponibilité par Mme Helen Kahn, une libraire de livres anciens de Montréal, la Bibliothèque nationale a décidé d'acheter l'original de la ballade d'un libraire britannique. La Bibliothèque a reçu une subvention au rapatriement du ministère du Patrimoine canadien et de la Commission canadienne d'examen des exportations de biens culturels. Ce genre de subvention sert à l'achat d'objets situés en dehors du pays et qui viennent enrichir de façon importante le patrimoine culturel canadien. -30- Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec : Michel Brisebois Personne-ressource pour les médias : Englands Honour Revived by the valiant exploytes of Captain Kirke, and his adherents, who with three Ships, vis. the Abigale Admirall, the Charitie vice Admirall, and the Elizabeth the reare Admirall: did many admirable exploytes... [followed by] The Second Part: To the Same Tune. [London]: Imprimé pour M. Trundle, Widdow, s.d. [vers octobre 1628.] 2 affiches. approx. 10 3/8 X 8 po (26,6 x 20,3 cm). Gravures sur bois de fil. Récit de l'expédition des frères Kirke Au début de la colonisation de l'Amérique du Nord, les nations ennemies revendiquent souvent le même territoire. Ainsi, en 1623, le roi Jacques Ier accorde à sir William Alexander le droit de coloniser des terres en Nouvelle-France, qu'elles soient peuplées de familles françaises ou non. En 1625, Charles Ier accède au trône alors que l'Angleterre est en guerre avec la France. Sir Alexander, avec l'aide d'un groupe de riches commerçants, envoie deux expéditions contre les Français au Canada. Les frères Kirke, David, Lewis et Thomas, en sont les principaux commandants. La première expédition, que chante la ballade Englands Honour Revived, fait voile au printemps de 1628. Cette expédition, forte de trois navires, défait rapidement l'armée française au Canada. Les hommes des frères Kirke capturent et pillent tous les établissements français le long du fleuve Saint-Laurent, sauf la ville de Québec. Croyant que la ville de Québec est plus fortifiée qu'elle ne l'est en réalité, l'expédition retourne en Angleterre sans attaquer cet établissement de première importance. Toutefois, ils rapportent avec eux un butin de valeur et plusieurs prisonniers de prestige. Les frères Kirke retournent par la suite au Canada en 1629 et cette fois, Champlain doit capituler et livrer la ville de Québec. Les aventuriers occupent la ville au nom du roi d'Angleterre et retournent dans leur pays en emmenant Champlain prisonnier. À la grande déception des frères Kirke et de leurs financiers, le roi Charles fait la paix avec la France et remet les biens moyennant paiement en argent. L'auteur Dryden parle de Martin Parker (décédé en 1656) comme étant « le meilleur barde de son époque ». Il a composé de nombreuses ballades imprimées sous forme d'affiches ainsi que plusieurs livres de colportage et des romances. Parker est un ardent royaliste et sa ballade intitulée « When the King enjoys his owne again », en hommage à Charles I, fait dire à Ritson, dans ses Ancient Songs, qu'elle est la mélodie la plus populaire jamais entendue au pays. Certaines ballades de Parker sont demeurées vivantes pendant plusieurs siècles, dont « When the stormy winds do blow ». Plusieurs des ballades moins connues de Parker sont conservées au British Museum et forment une collection unique en son genre. Englands Honour re[v]ived. By the valiant exploytes of Captaine Kirke, and his adherents, who with three Ships, viz. the Abigaile Admirall, the Charitie vice Admirall, and the Elizabeth the reare Admirall: did many admirable exploytes; as is exactly showne in the iusuing story. To the Tune of King Henries going to Bulloyne. Brave Souldiers of this island, Three Ships that lancht fo[r]th lately, Upon the second day of May, A Frenchman in her company, I cannot tell you truely, Sure never any mortall wight, At la[st] (by Heavens assistance,) And yet the (Lord be thanked,) Neither was any of our men, For had not he us aided, [The line numbers at the end of each verse are not on the original broadsides. They have been added here for convenient reference to the appended editor's notes.] The second Part: To the same Tune. To prosecute my story, This shippe with Fish was laden well, Among those shippes then by Gods helpe, And in the Elizabeth of Diepe, He's a brave and proper Prince, This Iland as it well appeares, For these th[re]e shippes of England, Forthwith it is declared, But now all is surprised Just threesc[o]re Bullockes fat and faire, Thus our valient Captaine Kirk, Our gracious King and Queene God save, FINIS. M.P. Printed for M. Trundle, Widdow |