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C'est en 1808, moins de 10 ans après sa fondation, que le village de Hull subit son premier incendie majeur. Les flammes rasèrent le moulin à farine avec ses réserves, le moulin à scie ainsi qu'une quantité importante de planches et de madriers. Ce premier incendie aurait pu être fatal pour la nouvelle agglomération car il semble que M. Wright n'avait pas assuré ses biens.

 

Le 5 novembre 1869 est une date importante dans l'histoire du service des incendies de Hull. C'est à l'occasion d'une sortie pour aller combattre un feu chez Ezra Butler Eddy, que les pompiers hullois purent utiliser pour la première fois leur nouvelle acquisition : une pompe à incendie manuelle (une pompe à bras). Avant l'achat de cette pompe et la création de sa première compagnie de pompiers volontaires, l'agglomération de Hull dépendait des pompiers d'Ottawa pour sa sécurité.

   

Hull subit son premier sinistre important depuis son incorporation. En moins d'une heure, seize maisons sur la rue Hôtel-de-ville furent ravagées par les flammes. Pour maîtriser le sinistre, les pompiers de Hull durent faire appel aux pompes d'Ottawa en plus de celles de la Compagnie E. B. Eddy.  

  

Un feu éclata en fin d'après-midi dans le grenier à foin d'un charretier du nom de Barnabé Sabourin qui habitait sur la rue Eddy près de Wellington. Dû au fort vent qui sévissait cette journée là, l'incendie ravagea en quelques minutes la bâtisse de M.Sabourin en plus de se propager aux logements avoisinants.  En quelques heures, le sinistre détruisit plus de 400 maisons et jeta à la rue 600 familles soit près de 3 400 personnes. À cette époque ceci représentait environ la moitié de population de Hull.

Pour combattre l'incendie, les pompiers de Hull durent faire appel à tous leurs confrères des municipalités avoisinantes.  Malgré les nombreux ravages causés par le sinistre dont les pertes furent évaluées à l'époque à 200 000 $, on a dénombré que deux morts : un jeune bambin ainsi qu'une dame sexagénaire.

 

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C'est dans la nuit du 9 au 10 Mai 1886 que s'est déclenché ce qu'on a appelé le feu de Landry. C'est que le feu, allumé par une main criminelle selon la version la plus répandue, avait pris naissance dans la cour de M. Edmond Landry, boulanger.  M. Landry possédait à l'époque, la boulangerie à vapeur la plus moderne de Hull et d'Ottawa. En un rien de temps, les flammes avaient atteint la maison des Landry, et sous l'effet d'un vent du nord, celles-ci se propagèrent rapidement aux maisons voisines. Outre le vent, il y eu un autre élément qui jouait contre les pompiers volontaires. Comme la cité de Hull n'avait pas encore de réseau d'aqueducs, on devait brancher les pompes dans les puits qui s'asséchaient souvent juste au moment où l'on allait maîtriser l'incendie. Ce terrible incendie va détruire 110 maisons et mettre à la rue 150 familles aux environs des rues Laval, Kent, Wright et Duportage en plus de causer pour plus de 250 000 $ de dommages.

Le feu du marché

C'est durant la réunion du Conseil municipal du 5 juin 1888 qu'éclata le «feu du marché». À l'époque, l'Hôtel de Ville était situé au deuxième étage d'un des édifices du marché. Au rez-de-chaussé de cet édifice se trouvait le poste de police ainsi que le matériel destiné à la lutte aux incendies. Il semblerait que l'échevin Marston aurait jeté son mégot de cigare au pied de l'escalier en se rendant à la réunion du Conseil. Ce qui est certain, c'est que le feu a pris naissance derrière l'escalier avant de ce propager à la toiture de l'édifice.

Poussé par un fort vent du Sud-Ouest, l'incendie s'est vite propagé aux maisons de bois de la rue Victoria. La lutte contre le sinistre fut particulièrement difficile étant donné que la majorité du matériel des pompiers  brûlait en même temps que l'Hôtel de Ville.

Malgré l'intervention des pompiers d'Ottawa, le feu fit de nombreux ravages. En trois heures, 1 500 personnes se retrouvent sans logis et 7 pâtés de maisons situés entre les rues Victoria, Saint-Laurent, Britannia et King's Road, sont détruits. Les flammes ravagèrent également l'église Notre-Dame, le presbytère ainsi que le couvent des Soeurs-Grises. Le total des dommages atteignit 500 000 $.

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Le feu de 1900 est la plus grande conflagration de l'histoire de Hull. Le sinistre fut tellement intense que les flammes traversèrent la rivière des Outaouais et rasèrent un cinquième de la ville d'Ottawa.

Tout commença le 26 avril 1900 vers 10 heures 45  alors que le feu débuta dans la cheminée du 101 rue Chaudière. Cette demeure était habitée, depuis la veille par de nouveaux locataires, la famille Guimond.  Soulignons qu'après l'incendie, il fut établi que les Guimond n'étaient en rien responsables du sinistre car la cheminée était défectueuse et comme ceux-ci n'étaient arrivés que la veille ils n'avaient évidemment pas pu la faire vérifier.

Dès le début de l'incendie, les pompiers de Hull furent appelés sur les lieux mais à leur arrivée, les flammes poussées par un vent de 65 km/h s'étaient déjà propagées aux maisons voisines. On demanda alors immédiatement l'aide des pompiers d'Ottawa. Mais même avec l'aide de ces derniers, ainsi que celle des pompiers de la compagnie E. B. Eddy, on n'arrivait pas à maîtriser l'élément destructeur. Le vent ne cessait de projeter des morceaux de bardeau en feu sur le toit des maisons jusque là encore intactes. La chaleur du brasier était tellement intense qu'aucun pompier ne pouvait s'en approcher à moins de 30 mètres.

En 45 minutes les flammes avaient déjà ravagé une partie des rues Chaudière, Wright, Wellington et Main. Les petites maisons hulloises construites de planches et situées près les unes des autres, étaient complètement réduite en cendre en moins de dix minutes. À treize heures, le tiers de la ville n'était plus qu'un immense amas de braises.

Outre les maisons, les flammes «s'attaquèrent» également aux industries de la ville. Elles rasèrent, entre autres, les cours à bois de la compagnie E. B. Eddy, celles de la Hull Lumber, la manufacture de papier ainsi que l'usine d'allumettes Eddy où étaient entreposées des milliers de caisses de bâtonnets phosphorés. À un certain moment donné, le feu avait atteint une si grande ampleur qu'on fit appel aux pompiers d'Aylmer ainsi qu'à ceux de Montréal  à la demande du gouvernement fédéral.

En plus des maisons et des usines, le feu ravagea toute la rue Main, le bureau d'enregistrement avec tous les titres de propriété, le Palais de Justice, dont la porte de la voûte était restée ouverte, et une partie de la prison. Avec le Palais de Justice, ont brûlé les doubles de tous les registres de baptême, mariage et sépulture de la paroisse Notre-Dame-de-Grâce. Les originaux ayant été détruits lors du feu du marché en 1888.  Le «Grand Feu» à détruit environ 1 300 bâtiments à Hull pour une superficie de 111,5 hectares. Les pertes matérielles, quant à elles, s'élevèrent à plus de 3,3 millions de dollars, ce qui était énorme à l'époque.  

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