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Historique des presses particulières au Canada, 2e partie

De 1970 à aujourd'hui
Ontario
Colombie-Britannique
L'avenir

De 1970 à aujourd'hui

Les deux régions les plus actives au Canada en matière de presses particulières ont longtemps été l'Ontario et la Colombie-Britannique. En général, dans un endroit donné, le niveau d'activité des presses particulières est lié à l'importance des activités d'imprimerie commerciale. Cependant, bien que Montréal soit considéré comme un grand centre d'imprimerie, le Québec a une tradition différente qui a privilégié les livres d'artistes par rapport à ceux des presses particulières.

L'activité des presses particulières au Canada s'est surtout développée dans les années 1970 et 1980. L'Ontario a vu naître la Poole Hall Press en 1972, la Dreadnaught Press en 1973, l'imprimerie dromadaire et la Mad-Ren Press en 1976, la Locks' Press en 1979, la Thee Hell Box en 1981, la Columbus Street Press en 1984, et la Church Street Press en 1987. Pendant ce temps, en Colombie-Britannique, naissaient la Pie Tree Press en 1974, la Cobblestone Press en 1975, la Iona Press en 1976, la Slug Press en 1977, la Barbarian Press en 1978, la Winter Lily Press en 1979 et la Cowan & Tetley en 1984.

Ontario

En 1977, David Kotin, responsable de la collection de Canadiana de North York Public Library, a rassemblé les œuvres de 28 presses particulières, historiques et contemporaines, de l'Ontario dans une exposition appelée « Reader, Lover of Books, Lover of Heaven ». L'intérêt et la sensibilisation créés par cette exposition ont motivé William Poole, nouveau directeur de la Grimsby Public Art Gallery et propriétaire de la Poole Hall Press, à organiser la première rencontre annuelle des imprimeurs «  wayzgoose » de Grimsby en 1979. Dans le même esprit que celui des réunions de la Guild of Hand Printers, dans les années 1960, la wayzgoose offrait l'occasion aux propriétaires de presses particulières et aux artisans qui s'intéressaient à l'imprimerie et à l'art du livre de se réunir pour échanger idées et techniques. Dès la deuxième année, la wayzgoose était devenue un événement au cours duquel les imprimeurs présentaient et vendaient leurs œuvres à un public intéressé. En 1981, la première anthologie du Wayzgoose paraissait.

Affiche annonçant la wayzgoose de 1984  
Page de titre de l'anthologie WAYZGOOSE 1
Page de titre de l'anthologie Wayzgoose 1
Droit d'auteur/Source
Affiche annonçant la wayzgoose de 1984
Droit d'auteur/Source

Page de titre du livre THE  CANADIAN PRIVATE PRESSES IN PRINT
Page de titre de The Canadian Private Presses in Print de Bill Poole et Lyndsay Dobson
Droit d'auteur/Source

Pour répondre à l'intérêt manifesté lors des rassemblements du Grimsby « wayzgoose », Bill Poole et sa fille Lyndsay Dobson ont produit le catalogue The Canadian Private Presses in Print en 1983. Ce catalogue a été le premier du genre à donner une liste à jour des publications de toutes les presses particulières au Canada. Recent Arrivals and Other News a suivi en tant que service de commande par correspondance pour les livres et affiches des presses particulières canadiennes.

En 1983, l'Ontario College of Arts a organisé sa première foire annuelle de livres artistiques. En 1984, la Guilde canadienne des relieurs et des artisans du livre (GCRAL) voyait le jour. À l'origine, elle était une organisation pour les relieurs et les artisans du livre, mais la GCRAL est devenue une structure précieuse pour les propriétaires et les opérateurs de presses particulières. En 1995, la GCRAL a organisé une exposition itinérante baptisée Fine Printing: The Private Press in Canada. Cette exposition a traversé tout le Canada, s'arrêtant au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse, au Québec, en Ontario, en Saskatchewan et en Alberta.

En 1996, Will Rueter, de l'Aliquando Press, créait la Loving Society of Letterpress Printers. Cette société est une association indépendante d'artisans qui édite des livres artistiques, et son objectif est de « promouvoir la typographie artistique et la reliure faite à la main ». [Traduction libre]

Colombie-Britannique

En 1965, l'Alcuin Society a été fondée à Vancouver. Intéressée par la littérature, l'histoire du livre et l'art du livre, la Société organise des événements pour les imprimeurs particuliers et publie le journal Amphora. En 1986 a été organisée l'exposition From Hand to Hand, A Gathering of Book Arts in British Columbia; un catalogue a été publié à cette occasion.

Ocean, Paper, Stone de Robert Bringhurst a été publié en 1984; il s'agit du catalogue d'une exposition « d'objets imprimés qui font la chronique de plus de un siècle de publication littéraire en Colombie-Britannique ». Bien que ne portant pas spécialement sur les presses particulières, Ocean, Paper, Stone contenait des passages sur les imprimeries et les personnes qui ont marqué la culture de l'imprimerie sur la côte ouest.

L'avenir

Les changements survenus dans l'imprimerie commerciale depuis les années 1970 ont été rapides et continus. La typographie a d'abord été remplacée par la composition photomécanique, puis par la composition numérique sur ordinateur.

Les presses particulières modernes se sont développées avec le déclin de la typographie commerciale, les propriétaires récupérant et utilisant l'équipement autrement voué à la ferraille. Aujourd'hui, loin de disposer des ressources de l'industrie commerciale, les imprimeurs trouvent que le nombre de leurs fournisseurs est maintenant réduit à presque rien. Randal Speller les compare à des « passionnés de vieilles voitures à la recherche de pièces de rechange 1 ». [Traduction libre]

Ce changement dans la technologie a entraîné le développement des métiers de soutien et de l'artisanat. Un réseau d'artisans spécialisés désireux de poursuivre la tradition des objets fabriqués à la main continue de s'étendre. La carrière de Jim Rimmer, de la Colombie-Britannique, en est un bon exemple. Jim a été apprenti imprimeur de 1951 à 1957, puis il a travaillé pour divers journaux de la Colombie-Britanique jusqu'en 1973. Il a monté sa propre entreprise de conception graphique et, un an plus tard, il fondait la Pie Tree Press. Par la suite, il a appris à concevoir, à tailler et à couler les caractères, une activité artisanale qui lui a permis de lancer l'entreprise dans laquelle il travaille encore aujourd'hui.

Les discussions sur le rôle de la technologie dans les presses particulières se poursuivent au sein de la communauté des imprimeurs. Les progrès continuent avec la typographie par ordinateur et la technologie des plaques en polymère. Le polymère utilisé en imprimerie est un matériau sensible à la lumière; on l'utilise pour produire une plaque en relief qui peut conserver la typographie faite à partir de caractères créés par ordinateur plutôt que péniblement composée à la main. Le traditionalisme et la nature de cet artisanat sont des sujets courants de conversation au sein de la communauté. Comme le dit Speller, « la tension idéologique qui existe entre l'artisanat et l'informatisation définira en grande part le débat sur le but et les objectifs des presses particulières au cours des prochaines décennies 2 ». [Traduction libre]

« L'imprimerie particulière est un anachronisme. Devant souvent travailler avec un équipement d'imprimerie limité et désuet et des caractères faits à la main, à une époque de technologie en plein évolution, le propriétaire produit un nombre très limité de copies, lentement, avec beaucoup d'attention et en se donnant beaucoup de mal. Pour l'imprimeur particulier, la motivation du plaisir est élevée et les profits sont faibles, voire inexistants; le besoin impératif d'imprimer est sa propre récompense 3. » [Traduction libre]

1. Randall Speller. Canadian Notes & Queries, no 58.

2. Speller.

3. William Rueter. Order Touched With Delight,  1982, p.[7]



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