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les lacs redeviennent liquide !
Avril
Je ne vous prévois plus
Je ne suis plus enchaînée de colères
Je ne vous suis plus humiliée
J’explore mon plaisir attentif
interminablement éloigné des oxymores
J’entre à la déchirure des forêts
ça cogne aussi
plus en errance que ça n’a jamais battu
la nappe des points électriques mon eau de pluie
ça cogne
malgré toute confrontation stylisée
entre la cime et la mousse
entre tes lèvres et moi
entre moi et ma vérité
- tout ça pour quelques poignées d’humus à retourner
demain avec la terre-
enfin
je marche enfin
jusqu’à tes failles où s’arrêtent les sources
et me dissoudre un carré vert dans les nuages
et que tu viennes enfin
là où on peut traverser
(Isabelle Servant)
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avril 2005t