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Mise à jour: 2 juillet, 2006
Dictionnaire Societas Criticus
ou
Petit lexique à l’usage de nos
gouvernants
Michel Handfield
Américains; Amérique; Anarchisme; Anarcho-capitalisme; Antisémitisme; Assisté social;
Citoyen; Citoyen corporatif; Client; Conformisme; Conservatisme et conservateur; Contribuable; Convergence; « Coprporate Welfare »; Cynisme;
Déficit; Dictature; Dieu; Duplessisme;
Écologisme; Économie sociale; Élite; Entreprises multinationales ou Firmes multinationales (FMN); Entreprise privée; États-Unis, USA; États-uniens;
G
H
J – K
Langue et liberté d’expression; Libéralisme; Liberté; Libre marché;
Machiavel; Mariage; Mondialisation; Mondialisme; Monopole;
Nationalisation; Nationalisme; Naturel; Néo-; Néo-libéral; Noël; Nouvelle gauche
O
Partenariat Public Privée
(PPP); Politique; Pouvoir; Privatisation et partenariat; Progrès social;
Q
Rationalisation; Reengineering; Représentation électorale; Révisionnisme;
Sans emploi; Socialisme; Socialisme d'État, communisme, marxisme; Social-démocratie;
Taxe volontaire; Taylorisme; Technologisme; Terroriste; Travailler; Travailleur;
Ultra conservatisme et néo-conservatisme; Utopie;
V – W – X – Y – Z
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Américains: (1) Synonyme d’ethnocentrisme. Les habitants des Etats-Unis se qualifient d’américains, comme si l’Amérique se limitait à eux. (2) Habitant de l’Amérique, le continent! (Voir Amérique) (21 décembre, 2003)
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Amérique: Un des 5 continents (Europe, Asie, Afrique, Amérique et Océanie). Ne se limite surtout pas aux Etats-Unis et à leur pensée. L’Amérique est diversifiée et contradictoire. (21 décembre, 2003)
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Anarchisme: Les anarchistes, contrairement aux marxistes,
qui croyaient que L'État ne pourrait disparaître
qu'une fois les antagonistes de classes éliminés, croient que la principale
cause d'injustice est l'État et qu'il doit disparaître en premier. (Vacher, Laurent-Michel, 2000) Cependant, ils ne sont pas contre
l'organisation, car:
"Si nous croyons qu'il ne pourrait
pas y avoir d'organisation sans autorité, nous serions des autoritaires, parce
que nous préférerions encore l'autorité qui entrave et rend triste la vie à la
désorganisation qui la rend impossible." (Malatesta, 1897, p. 9)
En fait les anarchistes sont contre une organisation imposée, mais pour une
organisation spontanée. Les citoyens s'organisent et créent des structures,
souvent temporaires, répondant aux besoins qu'ils ont et aux défis qu'ils
rencontrent.
En quelque sorte les libertaires, autre nom pour les anarchistes, étaient très en avance sur leur époque. Car aujourd'hui n'est-ce pas ce que certaines organisations promeuvent dans le monde des affaires: grappes industrielles, partenariat, réseautage, "task-force", équipes autonomes et temporaires, entreprises virtuelles etc. pour répondre à un mandat ou un besoin spécifique. Le modèle de l'Émilie-Romagne (Italie) est construit sur cette idée: de petites entreprises, des entreprises familiales et des artisans qui s'unissent pour répondent à des contrats pour lesquels chacun d'eux n'a pas les ressources, mais qu'ainsi réseauté ils peuvent très bien réussir. En fait, ils peuvent même concurrencer de grandes entreprises sur leur propre terrain une fois uni en réseaux. (Lazerson, 1988; Piore and Sabel, 1984)
Naturellement, on est encore loin de la grande utopie de la société anarchiste. Ceci impliquerait l'absence de Gouvernement et l'implication de tous les citoyens dans le fonctionnement de la démocratie et des institutions! On aurait des institutions, des services publics et des entreprises autogérées! Mais pour cela il faudrait des citoyens davantage intéressés par la gestion de leurs entreprises et de la chose publique que par les sports et les potins concernant les vedettes! Une utopie, quoi! (16 novembre, 2003)
Hyperliens:
Références :
Baillargeon, Normand, 1999, Anarchisme,
Montréal: l'île de la tortue, éditeur
Chauvey, Daniel, 1970, Autogestion, Paris:
Seuil, points politique 41
Guérin, Daniel, 1965, l'anarchisme, France: Gallimard, idées nrf
GUERIN, Daniel, 1999, Ni Dieu ni Maître, Anthologie de l'anarchisme, 2 volumes, France, La Découverte/poche. (1ère édition:Guérin, Daniel, 1970, Ni Dieu ni Maître, Paris: FM/petite collection maspero, 4 volumes.)
Lazerson, Mark H., "Organizational
growth of small firms: an outcome of markets and hierarchies?" in in American Sociological Review, June 1988, Vol. 53 No. 3,
pp. 330-342.
Malatesta, E., "L'Agitazione",
Ancône, Nos 13 et 14, 4 et 11 juin 1897, cité in Révolution et réaction, in
Guérin, Daniel, 1970, Ni Dieu ni Maître, Paris: FM/petite collection maspero, tome III. Ce texte est aussi reproduit dans Chanlat, Jean-François, et Séguin-Bernard, Francine, 1983, L'analyse
des organisations une anthologie sociologique, Tome 1, Les théories de
l'organisation, Québec: éditions Préfontaine
Inc.
.
Piore, Michael J., and Sabel,
Charles F., 1984, The second
industrial divide, USA: Basic Books
Rosanvallon, Pierre, L'âge de l'autogestion, Paris:
Seuil, points politique 80
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Anarcho-capitalisme: Ici, tout est privé. L'État n'a plus sa raison d'être. Même la police et la justice sont privées. Remarquez bien que ce sont des services que le privé offre maintenant de plus en plus. Par exemple, au lieu d'entreprendre des poursuites judiciaires, certaines entreprises offrent des services de médiation auxquels les clients consentent à se plier au même titre qu'à la justice d'État. C'est le marché dans toutes les sphères de la société. Le marché qui a congédié les gouvernements!
D'ailleurs, dans un livre très intéressant sur l'anarcho-capitalisme, Pierre Lemieux (1988) nome David Friedman, Robert Nozik et Murray N. Rothbard comme des théoriciens anarcho-capitalistes et Friedrich Hayek comme un penseur apparenté! Le même Hayek, prix Nobel, est d’ailleurs considéré comme un des grands penseurs du néolibéralisme et les autres auteurs y sont aussi associés. (Bernard, M., 1997) Ceci montre bien les relations assez intimes entre ces deux courants qui servent de base aux négociations sur la Zone de Libre Échange des Amériques (ZLÉA) et de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Nos gouvernements sont peut être en train de négocier leur propre disparition! Et de citoyens nous deviendrons des clients, mais toujours dépendants. (16 novembre, 2003)
Hyperliens:
Références :
Bernard, Michel, 1997, L'utopie néolibérale, Québec: l'aut'journal et Chaire d'études socio-économique de l'UQAM.
Lemieux, Pierre, 1988, L'anarcho-capitalisme, Paris: PUF, coll. "que sais-je?" # 2406
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Antisémitisme: 1) Sens courrant : Préjugé et racisme envers les juifs. On les accuse de tous les maux, tant économique, politique que social. Cela va du simple sous-entendu aux accusations sans fondement. Dans les pires moment de l’histoire cela a cumulé au nazisme, qui visait l’extinction des juifs.2) Sens large: préjugé envers les peuples sémites, ce qui inclut les arabes, les juifs et les éthiopiens nous apprends « Le Robert ». Ainsi les préjugés envers les palestiniens peuvent aussi être qualifié d’antisémitisme. Ceci pose la question suivante: certains juifs peuvent-ils être antisémites lorsque leurs préjugés sont dirigés contre les palestiniens? Et vice versa!
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Assisté social : a) personne vivant d’une maigre pitance de l’État mais que la rumeur publique dénonce comme profiteur; b) personne en attente de travail malgré les rationalisation, privatisation et partenariat; c) certaines grandes entreprises vivant de généreux subsides gouvernementaux, mieux connu sous le terme anglais de « corporate welfare ». (4 octobre, 2003)
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Baisse d’impôt : coupures de service accompagné d’une hausse des taxes et/ou des tarifs! (20 décembre, 2003)
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Citoyen : personne habitant le territoire national et ayant des droits et responsabilités envers ce lieu, que ce soit la Cité ou l’État, dont le principal est le droit de vote. Note : C’est d’ailleurs ce droit de vote qui distingue le citoyen du résident permanent. (4 octobre, 2003)
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Citoyen corporatif: Catégorie spécifique de citoyenneté s’adressant aux entreprises et corporations leur donnant des droits de citoyen – tel la liberté d’expression – et le privilège de payer un taux d’imposition plus faible que les simples citoyens! De plus de généreux programmes de subventions et de crédits d’impôts leurs sont accessibles. De quoi avoir le goût de mettre Inc après son nom de famille. (4 octobre, 2003)
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Client : a) nom donné à la personne qui paie le privé pour un bien ou service; b) contribuable qui a 2$ de plus par semaine dans ses poches mais qui doit maintenant en dépenser 10$ de plus par semaine pour l’achat des services privatisés ou offert en partenariat! Parlez-en à ceux qui ont subit la privatisation de l’eau et du transport ferroviaire en Angleterre! (4 octobre, 2003)
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Conformisme: obligation sentie de se plier à ce que l’on entend de nous, que ce soit par des lois, des règlements, des coutumes ou des pressions du groupe. Par exemple le port de l’uniforme à l’école; le port d’un costume ou d’un artifice particulier pour aller à l’office religieux ou pour des raisons religieuses; l’adoption d’un style vestimentaire dicté par un emploi ou une position sociale. (Voir aussi néo-conformisme) (20 décembre, 2003)
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Conservatisme et Conservateur: C'est le respect des traditions et des valeurs éprouvées. Laurent-Michel Vacher nous en donne une définition concise et claire:
"Le conservatisme est l'attitude
politique de ceux qui se méfient du changement, de l'innovation ou de
l'évolution, et jugent plus sage de préférer les idées et les institutions du
passé, qui ont subi l'épreuve du temps et de l'expérience." (2000, p. 187)
Des changements se font, mais très lentement. C'est ainsi que les lois (le juridique étant considéré comme un secteur très conservateur) changent souvent longtemps après les us et coutumes; après que les comportements sont devenus courants. (Voir aussi ultra conservatisme) (16 novembre, 2003)
Hyperliens:
Republican National Committee (US)
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Contribuable: nom donné à la personne qui paie des taxes, impôts et taxes volontaires, tel les loteries. Le contribuable peut être Citoyen, résident permanent ou assisté social. Les loteries vidéos sont d’ailleurs destinées à cette dernière catégorie de contribuables. (4 octobre, 2003)
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Convergence: a) division des entreprises en parties imbriquées les unes dans les autres permettant à certaines parties de l’ensemble, comme le siège social parfois situé dans un paradis fiscal, de tirer profits de certaines lois étrangères et à d’autres parties de tirer avantage des lois locales; b) dans le milieu des médias, structure permettant de différer les coûts et les profits d’un projet entre diverses parties d’un conglomérat médiatique regroupant des médias écrits, radio/télévisuels et électroniques en vue de concentrer les coûts de production dans les divisions qui ont droit aux programmes d’aides les plus généreux et les profits dans les secteurs qui ont droit aux meilleurs crédits d’impôts, de sorte à maximiser les profits à l’abri de l’impôt. (Voir fiscalité) (4 octobre, 2003)
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"Corporate Welfare": Aide sociale aux entreprises. En bref, le fait qu'en même temps que l'on dit aux citoyens de se serrer la ceinture, l'État réduit l'aide aux citoyens; il contribue généreusement au mieux être (profitabilité) de ses citoyens corporatifs! Ce n’est pas un nouveau phénomène, ni un phénomène localisé. Tous les pays y ont recours pour soutenir des secteurs industriels, des entreprises ou attirer des investisseurs. Il y a même surenchère autour de certains projets. Mais notre palme revient au Parti Québécois (note 1) qui a même subventionné un embouteilleur d’eau, car c’est du « développement économique », comme si la vente d’eau en bouteille avait besoin d’être subventionné! Aurait-on eu l’idée de subventionner la vente de pétrole? On espère que non, mais tout est possible, même le ridicule, avec le « Corporate Welfare »! (21 décembre, 2003)
Liens et note:
www.progress.org/banneker/cw.html
www.cato.org/pubs/pas/pa225.html
1. « Depuis 1995, sous un gouvernement qui s'affiche
social-démocrate, les subventions et crédits aux entreprises sont passés de
2,078 milliards de dollars à 3,646 milliards, soit une augmentation de 75 %. En
comparaison, pendant la même période en Ontario, les subventions et crédits
sont passés de 628 millions de dollars à 396 millions. Il s'agit d'une baisse
de 37 %. » (source: Radio-Canada Nouvelles,
Le Québec, champion des subventions aux entreprises, 3
avril 2003)
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Cynisme: Au
sens moderne du terme, c’est de tout prendre en dérision. Mais au sens ancien
du terme, que nous préférons, c’est la source du savoir. C’est de questionner et
de confronter les idées reçues, les us et coutumes à d’autres faits, d’autres
connaissances pour en montrer parfois (et souvent) l’irrationalité et le non
sens. C’est une forme de pensée
scientifique au sens de questionnement pur. Et tout est sujet à questionnement;
autant la science que la religion ou la politique. Car du questionnement naît
la découverte qui fait reculer les frontières de l’absolutisme et de
l’obscurantisme:
« Devant tout pouvoir qui exige soumission et sacrifices de toute nature, la tâche du philosophe est l'irrespect, l'effronterie, l'impertinence, l'indiscipline et l'insoumission. Rebelle et désobéissant, et bien que convaincu du caractère désespéré de sa tâche, il se doit d'incarner la résistance devant le Léviathan et ses porteurs d'eau. Il s'agit d'être impie et athée en matière politique. » (Onfray, p. 124) (16 novembre, 2003)
Références:
Michel Onfray, Cynismes, Livre de poche biblio/essais
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Déficit: différence entre les impôts payés, les services offerts et les subventions donnés au privé (voir assisté social)! (4 octobre, 2003)
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Dictature : 1) Qui impose sa façon de voir et de faire les choses. 2) Soif effrénée de Pouvoir et utilisation extrémiste de celui-ci jusqu’à nier tous droits citoyens, voir nier les individus eux mêmes. Ils ne sont plus que les rouages d’une machine de production idéologique, qu’elle soit politique, économique ou religieuse. Il pourrait autant y avoir une dictature féministe qu’une dictature machiste par exemple, tout comme il y a des dictatures communistes ou capitalistes, notamment dans certains pays d’Amérique latine où le droit de propriété a préséance sur celui de citoyenneté! (8 décembre 2005)
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Dieu : entité en laquelle l’on croit, mais dont nous n’avons aucune preuve.
(Michel Handfield, 15 mai 2006)
Rapport à Dieu : religion et politique (notes encyclopédiques)
Dieu étant de plus en plus dans l’actualité; intervenant en politique locale, nationale et internationale par personnes interposées; il se devait d’entrer dans notre dictionnaire encyclopédique, car il devient un incontournable.
Dieu, une certitude profonde pour certains. C’est ce que l’on appelle la foi. Bien des choses peuvent être dites et faites en son nom, du meilleur au pire! Certains seront ainsi dévoués aux autres alors que d’autres se feront la guerre sous son étendard, car la croyance en Dieu se divise en religions, en églises et en sectes diverses. La foi prend ainsi la place de la logique, de la science et de la rationalité.
Dieu est unique pour certains, comme chez les juifs et les musulmans, et a parlé aux hommes par les prophètes; il est multiples pour d’autres; représentation du tout et en tout chez les panthéistes; et il est une force intérieure dans certaines philosophies orientales. Chez les Chrétien, c’est un cas particulier, car il est unique, mais en trois personnes : le Père, le Fils et l’Esprit-Saint, ce que l’on appelle la Sainte-Trinité. Mais le chemin d’entrée est Jésus-Christ, son fils unique qui s’est fait homme. Pour les musulmans par contre, Jésus est « le dernier grand prophète avant Mahomet. » (1)
Il y a aussi ceux qui croient que Dieu a existé, mais qu’il est mort! Nietzsche a écrit « Mais quand Zarathoustra fut seul, il parla ainsi à son cœur : « Serait-ce possible! Ce vieux saint dans sa forêt n’a pas encore entendu dire que Dieu est mort! » » (2)
Puis il y a ceux qui ne croient pas : les athées. Ceux-ci répondent à la question « qui a créé le monde? » par celle « qui a créé Dieu? » Bref c’est un mystère, ce que reconnaissent les agnostiques en ne prenant pas position : comme on ne peut savoir la vérité, en faire l’expérience, ou en vérifier l’existence, il est inutile de prendre position sur le sujet!
Bref, Dieu est d’abord une question de foi, que l’on croit qu’il existe ou non; qu’il y ait un Dieu ou des dieux; qu’il soit une force que l’on sent en nous (force intérieure) ou qui nous est extérieure, mais avec laquelle on se sent en communion, comme une conscience universelle. Mais dans tous les cas on ne le saura qu’à la fin, car croire implique une absence de certitude. C’est une question de feeling.
Cependant, l’histoire nous a montré que les religions ont empruntées aux traditions et même à la mythologie. C’est une expérience intégratrice et culturelle. Des coutumes païennes se sont ainsi retrouvées sacralisées dans les religions. Le solstice d’hiver, par exemple, était fêté bien avant que le christianisme n’en fasse la fête de Noël, avec l’arrivée de Jésus lumière du monde. Mais les prophètes croient sincèrement avoir reçu leur message de Dieu, que ce soit en songe, par un buisson ardent ou de toutes autres manières qui frappe l’imagination. Ils pourraient ainsi jurer jusqu’à en perdre la vie, ce qui accroit leur notoriété et la foi en eux, surtout s’ils meurent en martyr en son nom.
Et Dieu, par l’intermédiaire de ses prophètes, s’est incarné dans des religions. Tant que ces religions avaient des territoires bien définis, elles n’entraient pas en conflit les unes avec les autres. Mais l’Homme a commencé à voyager et à conquérir. Sont donc nées les guerres de religions avec les guerres territoriales. Aujourd’hui, avec la mondialisation et le multiculturalisme, est née la multiconfessionnalité. Des gens de différentes religions et croyances se côtoient dans les villes, les quartiers, les écoles, les transports publics, les marchés et le travail. Cela influe donc sur la vie; les croyances et les coutumes religieuses des uns allant à l’encontre de celles des autres ou du laïcisme ambiant. Pensons au débat sur le voile islamique ou du kirpan au Québec et dans d’autres pays occidentaux. Des zones de confort et d’échange sont donc à négocier entre les différentes confessions au niveau sociopolitique. Mais négocier jusqu’où lorsque des valeurs démocratiques fondamentales, comme l’égalité entre les hommes et les femmes, s’affrontent? Si dans certaines cultures la femme a une valeur d’échange, comment traiterons nous cette question au regard du multiculturalisme et de la multiconfessionnalité eut égard de l’égalité entre les sexes?
Cela ne résout pas les problèmes individuels et personnels, quand Dieu demande à l’un de faire des conversions; à l’autre de ne croire qu’en un seul Dieu; que le troisième est convaincu que Dieu n’est qu’une création des Hommes; et que le quatrième pense que la religion est une invention des grands et des puissants pour maintenir le peuple sous sa coupe par crainte de Dieu! Marx n’a-t-il pas dit que la religion était l’opium du peuple! La sphère publique devient alors une zone de débat et d’arbitrage, le propre de la démocratie. Mais de l’autre côté la foi permet-elle le débat? La question religieuse devient une question politique. « Le XXIème siècle sera spirituel ou ne sera pas. » aurait dit Malraux. (3) On le voit avec les menaces terroristes et de guerres religio-démocratiques, à saveur économique, de ce début du XXIe siècle. Des tours du World-Trade Center au conflit israélo-palestinien, en passant par l’Irak, l’Afghanistan et l’Iran, la religion est de plus en plus impliquée dans la géopolitique mondiale. (4)
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Si vous voulez aller plus loin sur les questions de religion et de théologie, nous vous conseillons de regarder les thèmes suivants sur Wikipédia :
Catégorie: Religion: http://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:Religion
Catégorie: Concept de Dieu : http://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:Concept_de_Dieu
Catégorie Secte : http://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:Secte
Entrées individuelles d’intérêt :
Monisme : http://fr.wikipedia.org/wiki/Monisme
Gnosticisme :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gnosticisme
Théologie : http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ologie
Croyance : http://fr.wikipedia.org/wiki/Croyance
Foi : http://fr.wikipedia.org/wiki/Foi
Notes :
1. Jésus de Nazareth : http://fr.wikipedia.org/wiki/J%C3%A9sus_de_Nazareth
2. Nietzsche, F., 1998 [1883-5], Ainsi parlait Zarathoustra, France: Maxi-poche classiques étrangers, p. 17)
3. Il y a quelques interrogations sur cette citation qui lui est attribué, car Malraux la récusa alors que d’autres affirment l’avoir très bien entendu de sa bouche. Lire « Malraux a-t-il déclaré, à propos du XXIème siècle qu'il sera religieux ou spirituel (ou ne sera pas)? Que voulait dire par là Malraux? » sur le guichet du savoir : www.guichetdusavoir.org/ipb/index.php?showtopic=12570
4. A ce sujet : « Aux États-Unis, les églises protestantes qui
appartiennent au mouvement évangélique comptent plus de 50 millions de fidèles.
L'interprétation de la Bible qui a cours dans un grand nombre de ces églises
conduit leurs adeptes à vénérer le peuple juif et l'État d'Israël, et à refuser
toute concession territoriale aux Palestiniens. » Ils espèrent ainsi
le retour du Christ et pour cela il faut reproduire « les conditions qui devaient précéder ces événements » selon
les prophètes de la Bible. « Depuis
quelques années, le fondamentalisme religieux a [ainsi] radicalisé le conflit
au Moyen-Orient. » (Zone Libre, Radio-Canada télévision, Émission du
23 janvier 2004 : LES CHRÉTIENS SIONISTES :
http://www.radio-canada.ca/actualite/zonelibre/04-01/chretiens.asp)
(Michel Handfield, 15 mai 2006)
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Duplessisme: Régionalisme québécois. Le Gouvernement Duplessis a été un gouvernement ultraconservateur des années 30 au début des années 60 au Québec. Son parti, l’union nationale, est disparu une décennie et des poussières plus tard, avec la montée du Parti Québécois dans les années 70, mais son influence est demeurée, son aile fédéraliste (pro-Canada) allant avec le Parti Libéral du Québec (PLQ) et son aile nationaliste au Parti Québécois (PQ)! Alors lorsque la tendance plus conservatrice d’un de nos partis prend le dessus sur son aile libérale ou socialisante, nos partis étant d’abord et avant tout une coalitions de fédéralistes (PLQ) d’un côté et une coalition de nationalistes (PQ) de l’autre, nous qualifions ce conservatisme de « duplessisme », même si Duplessis est décédé en 1959! Pour nous, chez Societas Criticus, c’est un synonyme régional de néolibéralisme, d’ultra conservatisme et de néo-conservatisme. (21 décembre, 2003)
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Écologisme: Voilà un mouvement assez récent qui est devenu rapidement une force politique et une idéologie de portée mondiale. En effet, il y a
maintenant des partis verts dans presque tous les pays (incluant le Québec et
le Canada) et ils sont assez forts en Europe, siégeant dans différents
parlements nationaux et au parlement européen. Le déclencheur, surtout en
Europe, fut la peur du nucléaire. Des mouvements spontanés se sont organisés et
ont regardé les autres aspects négatifs de l'industrialisation: pollution,
marée noire et maintenant les organismes génétiquement modifiés et les biotechnologies.
La question des ressources durables, comme l'eau, entrent aussi dans leur mire.
C'est une idéologie qui prend de l'ampleur. Si dans certains coins du globe, cela ne se traduit pas encore en terme politique, partout dans le monde des actions de conscientisation existent. A défaut d'être une force politique, c'est une force de blocage. Et ils s'appuient autant sur des travaux scientifiques que des gestes d'éclats. Un des porte-étendards de ce mouvement est Greenpeace! (16 novembre, 2003)
Hyperliens:
Page communo-terre de Societas
Criticus
Références:
Dumas, Brigitte, Raymond, Camille, et Vaillancourt, Jean-Guy, 1999, Les
sciences sociales de l'environnement, Québec: presses de l'université de
Montréal
Gould, Kenneth A.., Schnaiberg,
Allan, and Weinberg, Adam S., 1996, Local environmental struggles, - Citizen activism in the treadmill of production, Cambridge
University press
Petrella, Riccardo, 1999, Le manifeste de l'eau - pour un
contrat mondial, Bruxelles: Labor
Sociologie et Sociétés, "Écologie sociale et mouvements
écologiques", Vol. XIII, no. 1, Avril 1981
Touraine, Alain et col., 1980, La prophétie
anti-nucléaire, Paris: Seuil
Vaillancourt, Jean-Guy, Séguin, Michel, Maheu, Louis et Cotnoir Liliane, 1999, La gestion écologique des déchets, Québec: presses de l'université de Montréal
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Économie sociale: secteur économique dont la principale ressource sont les sans emploi et les bénévoles. (4 octobre, 2003)
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Élite: personnes qui tournent en rond. Gérer au lieu de créer. Pensée unique. Synonyme: hélice. (4 octobre, 2003)
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Entreprises multinationales ou Firmes multinationales (FMN) : entreprise n’ayant pas de frontière et dont l’objectif est la maximisation des profits en exploitant les différences socioéconomiques de la planète. Un exemple: faire produire ses jeans dans un pays oriental, où les salaires ne sont pas de 2$ par semaine, et les vendre dans une grande chaîne canadienne au prix qu’ils auraient valu s’ils avaient été fabriqué localement. (6 octobre, 2003)
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Entreprise privée: a) terme ancien du libéralisme: entreprise qui produit en vue de faire un profit et paie ses impôts. b) Dans la nouvelle économie, signifie: i) organisation visant le profit maximal pour ses actionnaires en délocalisant sa production vers des pays à faible salaire; ou ii) organisation fortement subventionné par l’État – grâce à l’argent gagné par les rationalisations, les partenariats et les rationalisations – pour offrir un meilleur rendement à ses actionnaires. Exemple: la télévision privée est soutenue par ses actionnaires qui en tirent un excellent bénéfice pour les risques qu’ils ont pris. Cependant les productions qu’ils diffusent sont pour la plupart toutes subventionnées par des organismes gouvernementaux et paragouvernementaux! Voir convergence. (4 octobre, 2003)
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États-Unis, USA: Ami avec lequel on aime mieux ne pas être vu en public! Se disent américains mais sont états-uniens! (Voir ce terme) (21 décembre, 2003)
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États-uniens: habitants ou citoyens des Etats-Unis. Se qualifient d’américains (voir ce terme), comme si l’Amérique se limitait à eux. (21 décembre, 2003)
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Fiscalité: art de répartir les dépenses et revenus entre différentes parties d’une entreprise de telle sorte que les dépenses permettent d’obtenir le plus de subventions possibles d’une part et les crédits d’impôts la réduction à presque néant de l’impôt à payer d’autre part! Familier: Art d’encaisser des bénéfices tout en déclarant des revenus nuls - et même des pertes pour les meilleurs artistes de la fiscalité! (4 octobre, 2003)
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Idéologie: par analogie, paire de lunettes de différentes couleurs teintant ce que l’on perçoit. Ces « lunettes » peuvent être politiques, religieuses, économiques, etc. Les relations humaines individuelles (mariage, séduction, rapports homme/femmes, travail, éducation, sexualité, etc.) et sociopolitiques (au sens de groupes, régions ou pays) sont en partie orientée par les idéologies auxquelles l’on croit ou l’on ne croit pas, auxquelles nous sommes attachés ou que nous rejetons comme individu, groupe ou peuple. Certains des conflits actuels dans le monde – tout comme la plupart des conflits passés – ont une origine idéologique. Des gens parlant une même langue ne se comprennent pas, parce qu’ils font référence à des mondes idéologiques différents; des images mentales différentes. Ainsi, si l'on est conservateur on ne percevra pas les actions gouvernementales, militaires ou des grandes entreprises de la même manière que si l'on est libéral, socialiste, « vert » ou anarchiste! Par exemple la situation de l’emploi ou le statut des sans emploi peut être perçu fort différemment selon que l’on est conservateur, libéral ou communiste. La condition féminine peut être fort différente selon les régions et les religions. Dans les formes extrêmes des idéologies, on troque la paire de lunettes pour un télescope qui « focusse » davantage sur un seul aspect de l'idéologie et rétrécit davantage le portrait que l’on a de la réalité. C'est le cas du néo-libéralisme ou du néo-conservatisme par exemple. (14 novembre, 2003)
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Intra-: qui est intégré, à l’intérieur, au point qu’on ne le voit plus. (2) Souvent synonyme d’absence de vision critique. (21 décembre, 2003)
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Intra conformisme: On a une impression de liberté, de choix. Mais le comportement est acquis, intégré. On se conforme par choix! On est libre de porter des jeans, mais le port du jeans, ou d’une marque de jeans, est la clef d’intégration: le costume du groupe ou de l’entreprise même si on le présente comme de l’anti-conformisme! Arriver en habit au travail, à l’école ou à une soirée, si tout le monde est en jeans, fait en sorte que l’on se sent mal à l’aise sans que personnes n’ai quoi que ce soit à dire! C’est un comportement acquis; intégré dans nos valeurs et nos moeurs. (21 décembre, 2003)
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Intra-conservatisme: Intégration des valeurs
conservatrices à la politique, l’économique et au social au point qu’on ne
questionne plus leur origine et que ces valeurs se retrouvent même dans des
partis libéraux. Par exemple l’absence de déficit fait en sorte qu’emprunter
pour faire une école est considéré comme un déficit et non comme un
investissement dans l’avenir, peu importe le gouvernement; mais donner un
crédit d’impôt ou une subvention à une entreprise, pour la construction d’un
entrepôt qui sert à « stocker » des importations plutôt que de
produire sur place, est considéré comme un Investissement! (Voir « Corporate Welfare ») (21
décembre, 2003)
***
Intra-taylorisme: intégration des méthode taylorienne de travail dans l’organisation du travail (par exemple la chaîne de montage) et les équipements (les robots, les ordinateurs et les programmes utilisés) qui font en sorte que toutes autres méthodes de travail est devenue quasi impossible. (21 décembre, 2003)
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Langue et liberté d’expression : Les tribunaux ont souvent associé la langue et la liberté d’expression dans leurs jugements, sauf que politiquement et socialement ils sont distincts. La langue est un outil, un système de codage, servant à communiquer. La liberté d’expression c’est la liberté d’émettre une idée, une opinion ou une expression. Par exemple on a jugé l’interdiction de l’anglais dans l’affichage commercial comme étant une atteinte à la liberté d’expression. Mais si l’anglais est synonyme de liberté d’expression affichez « I support Al-Qaida » dans votre fenêtre d’automobile et allez faire un tour aux douanes avec les États-Unis juste pour voir!
La langue c’est l’outil de transmission. La liberté d’expression a trait au contenu. (Michel Handfield, 8 mars 2006)
Libéralisme:
Libéralisme et liberté sont souvent associés. Une définition courte du
libéralisme serait d'assurer la liberté de chacun dans la mesure où cette
liberté n'entrave pas celle des autres! Un État est donc nécessaire comme
législateur. C'est ainsi que l'on présente souvent libéralisme et démocratie
comme allant de pair.
Le libéralisme peut prendre plusieurs formes. Il est important de les
diviser, car certains pays, comme la Chine, sont politiquement et socialement
communiste (avec très peu de
libertés individuelles) mais s’ouvrent
économiquement au libéralisme
économique.
Libéralisme politique: C'est la liberté de pensée, de parole,
d'expression et d'action. Ses limitations sont minimes. Et même ses limitations
sont débattues dans des Forums ou dans les Médias - comme les débats sur la
légalisation des drogues ou sur les pratiques sexuelles. C'est l'existence de
choix et de groupes politiques divergents; la conscience qu'il n'existe pas de
vérité absolue et que l'on a des choix, selon notre degré d'avancement et
d'acceptation, qui pourront être remis en cause plus tard. Pour Laurent-Michel Vacher (2000) "c'est la
souveraineté des individus, la tolérance, la séparation des pouvoirs, l'égalité
de tous devant la loi, le respect des droits, la démocratie électorale et la
limitation du rôle de l'État". (p. 225)
On peut parler d'une société de liberté et de droits, qui valorise la
liberté de penser et d'agir.
Libéralisme économique (ou classique): Cette doctrine met "en relief l'existence d'une rationalité économique spontanée régie par les lois du marché". (Laurent-Michel Vacher, 2000, p. 225) C'est l'idéologie du libre-marché. Sur le marché se rencontrent producteurs et consommateurs et ceux qui répondent le mieux aux besoins réussissent. Les autres disparaissent. De cette concurrence, naît l'équilibre. L'État n'a donc pas sa place sur le marché. En fait la place de l'État est dans les secteurs qui ont des conséquences publiques: taux d'intérêts, éducation, santé publique, sécurité, construction de routes, etc. (Smith, A., 1776; Bernard, M., 1997) Le libéralisme économique s'est divisé et a ensuite progressé de différentes manières avec un modèle plus social et un modèle plus affairiste, le néolibéralisme.
Libéralisme social: D’abord, pour certains la place de l'État a évolué avec la société. Ainsi l'État se doit d'occuper plus de place comme régulateur social qu'au XVIIIe siècle. D'où l'apparition d'un filet social de plus en plus imposant. Comme il se crée davantage de richesse, il est normal qu'il y en ait une part de plus en plus grande redistribué aux citoyens. Ici je laisse la parole à un auteur que je qualifie de précurseur du libéralisme social: David Hume (1711-1776):
"Tout État est affaibli par une trop grande disproportion entre les citoyens. Chacun, si c'est possible, devrait jouir des fruits de son travail, par la pleine possession de tout ce qui est nécessaire à la vie, et de plusieurs des choses qui la rendent agréable. Nul ne peut douter qu'une telle égalité soit ce qui s'accorde le mieux avec la nature humaine et qu'elle ôte bien moins au bonheur du riche qu'elle n'ajoute à celui du pauvre. Elle augmente aussi le pouvoir de l'État, et elle est cause que les taxes ou impositions extraordinaires seront payées de meilleur gré. Là où les riches s'engraissent sur le dos d'un petit nombre, il faut que leur contribution aux nécessités publiques soit très large; mais dès lors que les richesses sont répandues sur une multitude, le fardeau semble léger à chaque épaule, et les taxes n'apportent pas de différence bien sensible dans la façon de vivre de chacun." (La liberté comme nécessité historique, in Le libéralisme, 1998, Paris: GF Flammarion, coll. Corpus, p. 63)
Au niveau économique, l'interventionnisme d'État peut être utilisé dans des
secteurs considérés névralgiques, tel l'énergie. C'est ce qui avait conduit à
la création de Pétro-Canada lors de la crise de l'énergie des années 70 par le
Gouvernement Libéral de Pierre-Éliot Trudeau -
entreprise que les conservateurs ont privatisé par la suite. (14 novembre,
2003)
Hyperliens :
Références (tous les libéralismes) :
Albert, Michel, 1991, Capitalisme contre capitalisme,
Paris : Seuil, Points Actuels
Bernard, Michel, 1997, L’utopie néolibérale, Québec : l’aut’journal et Chaire d’études socio-économique de l’UQAM.
Garandeau, Mikaël, 1998, Le libéralisme (Textes choisis & présentés par), Paris : GF-Flammarion, coll. Corpus.
Smith, Adam, 1776 (1976), Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations – les grands thèmes, France : idées/Gallimard
Vacher, Laurent-Michel, 2000, Histoire d’idées, Québec : Liber
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Liberté: Proclamons notre différence! Nous sommes tous
différents! Il faut défendre la liberté individuelle. Il faut affirmer notre libre
choix. Quel beau discours. Nous sommes tous pour. Pourtant quand je marche dans
la rue… tout le monde semble s'appeler « Tommy » et porte une
casquette « Nike »! On disait que les soviétiques n'avaient pas de
liberté, parce qu'ils étaient tous habillés pareil. Que faisons-nous de notre
liberté? (1er août, 1999, révisé 10
novembre, 2003)
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Libre marché: Ouverture des marchés, de tous les marchés, ce qui favorisera le développement économique. Mais sont exclus du libre marché tous les marchés noirs qui alimentent les plus gros profits jusqu’au jour où l’État, en manque de ressource, les nationalise à son profit. Ce fut notamment le cas du commerce de l’alcool et du jeu. On attend le tour de la drogue et de la légalisation de la prostitution sur laquelle s’étendra une taxe d’amusement! (4 octobre, 2003)
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Attention! Si pour certains Machiavel est synonyme de machiavélique, de machiavélisme ou de « Mal » telle n’est pas ma position. Tout comme Parkinson n’a pas inventé la maladie du même nom, mais l’a découverte, Machiavel n’a pas inventé le machiavélisme. Il l’a montré; il l’a nommé, car le machiavélisme était là bien avant lui, lié de tout temps à la possession du Pouvoir et à son exécution. D’ailleurs Rousseau en fait une éloquente démonstration :
« (…) il est naturel que les Princes donnent toujours la préférence à la maxime qui leur est le plus immédiatement utile. C’est ce que Samuel représentait fortement aux Hébreux; c’est ce que Machiavel a fait voir avec évidence. En feignant de donner des leçons aux rois il en a donné de grandes aux peuples. Le Prince de Machiavel est le livre des républicains. » (Rousseau, Jean-Jacques, 1992 [1762], Du contrat social, France: Grands écrivains, p. 101)
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Petit guide à conserver pour toutes les élections qu’elles soient nationales, régionales, provinciales, syndicales, scolaires… ou arrangées.
« Un prince bien avisé ne doit point accomplir sa promesse lorsque cet accomplissement lui serait nuisible, et que les raisons qui l’ont déterminé à promettre n’existent plus : tel est le précepte à donner. (…) Et d’ailleurs, un prince peut-il manquer de raisons légitimes pour colorer l’inexécution de ce qu’il a promis? » (Machiavel, Le Prince, p. 128)
« Encore une fois donc, un prince qui est aimé de son peuple a peu à craindre les conjurations; mais s’il en est haï, tout, choses et hommes, est pour lui à redouter. Aussi les gouvernements bien réglés et les princes sages prennent-ils toujours très grand soin de satisfaire le peuple et de le tenir content sans trop chagriner les grands : c’est un des objets de la plus haute importance. » (Machiavel, Le Prince, p. 136)
« Sur quoi il y a lieu d’observer que la haine est autant le fruit des bonnes actions que des mauvaises; d’où il suit, comme je l’ai dit, qu’un prince qui veut se maintenir est souvent obligé de n’être pas bon; car lorsque la classe de sujets dont il croit avoir besoin, soit peuple, soit soldats, soit grands, est corrompue, il faut à tout prix la satisfaire pour ne l’avoir point contre soi; et alors les bonnes actions nuisent plutôt qu’elles ne servent. » (Machiavel, Le Prince, p. 140)
Voilà le vaccin contre les promesses électorales de toutes sortes. Mais il ne faut surtout pas oublier qu’il y a de la distance entre promettre et faire. Faire des promesses est plus naturel que… de faire!
Référence : Machiavel, Nicolas, 1996 [1532], Le prince, Paris : Booking International. (10 novembre, 2003)
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Mariage: union. Par extension union entre deux personnes; union entre des choses allant bien ensemble; union des couleurs. Par exemple: « Ce sont des couleurs qui se marient bien ensembles ». « Ce tapis se marie bien à la pièce ». « Quel mariage de couleurs dans cette cravate! » Encyclopédique: certains groupes conservateurs et orthodoxes – particulièrement des groupes religieux – voudraient réserver ce terme au mariage entre homme et femme seulement. Ainsi exit la possibilité de mariages homosexuels, mais aussi le mariage des couleurs! La mode et la décoration risquent d’en prendre pour leur rhume : tout le monde en gris! L’économie risque de prendre une débarque, car ce sont les modes qui font consommer le plus. La prochaine crise économique sera-t-elle due au conservatisme religieux? (5 octobre, 2003)
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Mondialisation: « you bet? » En théorie, ce devrait être de prendre conscience que nous vivons tous dans un même monde et que tout est lié. Si nous polluons à l’extrême à un endroit, cela aura des conséquences ailleurs dans le monde. Si nous exploitons des humains, au point de les forcer à l’indigence pour le profit de quelques uns, ils se révolteront nécessairement un jour. Si nous les tenons dans l’ignorance, ils seront faciles à endoctriner par des idéologues et des manipulateurs. Les valeurs humanistes devraient être partagées; les solidarités renforcées. Tel est le véritable sens de mondialisation: la prise de conscience que nous vivons sur une même planète et l’échange humaniste entre habitants de cette planète. Malheureusement la mondialisation est réduite à son expression la plus simple: échange économique entre différents pays pour le profit d’entreprises multinationales. Pour plus d’informations voir notre page mondialisation. (6 octobre, 2003)
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Mondialisme: Autrefois on parlait d'universel, c'est-à-dire que chaque pays et nations
sauvegardaient leur identité tout en interagissant dans des forums communs. Le
mondialisme, c'est autre chose! Le
Larousse le définit comme une
"doctrine qui vise à réaliser l'unité politique du monde considéré comme
une communauté humaine unique" (Bibliorom Larousse). Toutes les parties du
monde sont considérées égales et doivent répondre des mêmes normes. Les
protections locales - tant sociales qu'économiques - sont considérées comme des
entraves à la mise en place d'un monde nouveau. Les capitaux comme les gens
doivent circuler sans entrave - sauf pour les pauvres qui sont laissés de côté
et contrôlés. Des enclaves riches se créent partout dans le monde en même temps
que des poches de pauvreté s'y élargissent. (Bauman,
1999)
Cette mondialisation exige une standardisation au dépends des cultures
locales. Ainsi l'anglais prend de plus en plus de place tout comme les
normes de production ISO et les
technologies informatiques, en particulier l'Internet - qui permet d'être
informé partout dans le monde de ce qui se passe dans le village global - et
l'Intranet - qui permet de savoir ce qui se fait dans le réseau de l'entreprise
peu importe la distance entre les unités de production et de décision!
Par contre au niveau social, différents courants s'affrontent. Car la
mondialisation est d'abord une question économique. Certains gros joueurs,
comme les États-Unis et les multinationales, promeuvent des idées néolibérales et ultra
conservatrices. D'autres pays et plusieurs groupes populaires défendent plutôt
des courants plus libéraux, sociaux démocrates et même socialiste. Ils
réclament des normes mondiales minimales et une participation des organismes de
la société civile aux tables où sont déjà assis les États et les grands de ce
monde ou leurs représentants.
Les discussions de l'Organisation Mondiale du Commerce et de la Zone de Libre Échange des Amériques relèvent de ce courrant. (16 novembre, 2003)
Références:
Bauman, Zygmunt, 1999, Le
coût humain de la mondialisation, Paris: Hachette, coll. Pluriel
Forrester, Viviane, 1996, L'horreur économique,
France: Fayard
Forrester, Viviane, 2000, Une étrange dictature,
France: Fayard
Guillebaud, Jean-Claude, 1999, La refondation du monde,
Paris: Seuil
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Monopole: Entreprise qui est seule et peut dicter sa loi au marché. Dans sa forme la plus perfide, il s’agit d’anciennes entreprises publiques maintenant désétatisée, ce qui leur permet d’offrir au « client » le même produit ou service qu’auparavant, mais à un coût supérieur à celui qu’il payait comme contribuable. (4 octobre, 2003)
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Nationalisation: rendre légale des activités qui étaient illégales jusque là en vue en vue de renflouer les coffres de l’État. Le commerce du jeu est demeuré le même, mais le « crime » profite désormais à l’État! Cela le justifie. Note encyclopédique: Les esprits mal tournés pourront toujours croire que c’est un moyen détourné de faire gagner ses lettres de noblesse à des activités illicites en vue de les rendre socialement, politiquement, juridiquement et moralement acceptable avant de pouvoir les retourner au secteur privé par une privatisation qui fera l’affaire de bien du monde en manque de profits. (4 octobre, 2003)
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Nationalisme: Cette idéologie est celle du droit à l'État. Cet État peut être ethnique,
religieux, linguistique ou géographique selon
ce qui unit les constituants à l'État souhaité. Ce nationalisme est
aussi en opposition à un autre État, celui duquel on veut se dissocier. Des
conflits internes sont à prévoir entre ceux qui s'identifient à l'État actuel
versus ceux qui s'identifient à l'État en devenir. Sa perversion est le fascisme, basé sur
l'exacerbation des caractères nationaux qu'ils soient ethniques, religieux ou
linguistique. (16 novembre, 2003)
Références:
Hobsbawm, Eric, 1995 (1999), Age of extremes
- The short of twentieth century (1914-1991), U.K.: Abacus
Vacher, Laurent-Michel, 2000, Histoire d'idées, Québec: Liber
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Naturel (Droit ou loi) – synonyme : hypocrisie
L’idéologie du droit naturel, ou loi naturelle, prônée dans
les milieux conservateurs d’aujourd’hui dit qu’il faut couper l’aide sociale
aux indigents, car c’est ce qui les empêche de
travailler. Ce n’est pas le rôle de l’État de soutenir les pauvres, mais
de la charité. L’État n’a aucune responsabilité envers eux. Malthus réhabilité,
son discours dans l’air du temps! Jugez-en :
« Un homme qui naît dans un monde déjà occupé, s’il ne peut obtenir des moyens d’existence de ses parents auxquels il peut justement les demander, et si la société ne peut utiliser son travail, cet homme n’a pas le moindre droit à la plus petite portion de nourriture, et en réalité il est de trop sur la terre. Au grand banquet de la nature, il n’y a pas de couvert mis pour lui; la nature lui commande de s’en aller, et elle ne tarde pas à mettre cet ordre elle-même à exécution. » (Malthus, 1803, Essai sur le principe de la population, cité par Bernard, Michel, 1997, L'utopie néolibérale, Québec: L'aut'Journal & Chaire d'études socio-économiques de l'UQAM, p. 55)
Cette loi naturelle, souvent prônée par les conservateurs, sert à justifier leurs privilèges et à s’opposer à l’État interventionniste, agent de redistribution socio-économique; mais ils la rejettent en même temps en matière de sexualité, au nom de principes moraux et religieux. Ils prônent l’abstinence sexuelle, sont contre l’avortement et citent la Bible tout en appuyant la peine de mort, car ils se qualifient de pro-vie! Ils seront contre le mariage entre conjoints de même sexe parce que ce n’est pas naturel! Mais en fait le mariage est-il naturel? S’il l’était, les animaux aussi se marieraient; ce qui prouve qu’il est une convention sociale!
Sade, qui en son temps fut un révélateur de la loi naturelle jusqu’à l’extrémisme, ce qui a choqué les bien pensants, a écrit ces mots dans La philosophie dans le boudoir :
« (…) la pudeur ne fut jamais une vertu. Si la nature eût voulu que nous cachassions quelques parties de nos corps, elle eut pris ce soin elle-même; mais elle nous a créés nu; donc elle veut que nous allions nu, et tout procédé contraire outrage absolument ses lois. » ([1795]1994, Bookking International, Paris, p. 96)
Si je cite Sade, c’est pour montrer cette hypocrisie de la loi naturelle que l’on donne fréquemment en exemple pour justifier le laisser faire économique, mais que l’on rejette aussi rapidement au nom de la morale et de la religion en disant qu’on n’est surtout pas des animaux! Mais Sade explique très bien la loi naturelle, tant en matière de morale que d’économie. De la morale il écrit :
« La cruauté est empreinte dans les animaux, chez lesquels, ainsi que je crois vous l’avoir dit, les lois de la nature se lisent bien plus énergiquement que chez nous; (…) : il serait donc absurde d’établir qu’elle est une suite de la dépravation. Ce système est faux, je le répète. La cruauté est dans la nature : nous naissons tous avec une dose de cruauté que la seule éducation modifie; mais l’éducation n’est pas dans la nature, elle nuit autant aux effets sacré de la nature que la culture nuit aux arbres. » (Ibid., pp. 88-9)
Quant à l’économie, jugez comme il rejoint nos conservateurs d’aujourd’hui:
« (…) la bienfaisance est bien plutôt un vice de l’orgueil qu’une véritable vertu de l’âme; c’est par ostentation qu’on soulage ses semblables, jamais dans la seule vue de faire une bonne action; on serait bien fâché que l’aumône que l’on vient de faire n’eût pas toute la publicité possible. Ne t’imagine pas non plus, Eugénie, que cette action ait d’aussi bons effets qu’on se l’imagine : je ne l’envisage, moi, que comme la plus grande de toutes les duperies; elle accoutume le pauvre à des secours qui détériorent son énergie; il ne travaille plus quand il s’attend à vos charités, et devient, dès qu’elles lui manquent, un voleur ou un assassin. » (Ibid., p. 44)
Si on qualifie certains comportements sexuels de « bestiaux » et d’amoraux, ce qui est signifiant, on peut en dire autant de certains comportements économiques basés sur la loi naturelle. Sade a le mérite de montrer à la face du monde que si les conservateurs acceptent les préceptes de la loi naturelle en matière d’économie, car ils y trouvent une justification de leurs privilèges; ils en rejettent les préceptes en matières sexuelle et sociale en même temps, cela au nom de la morale bien pensante et religieuse. Ils ne sont qu’hypocrites!
Je ne sais pas si Sade croyait réellement que l’Homme devait suivre la nature et n’avoir aucune morale, tant économique que de vie, ou s’il voulait tout simplement provoquer la réflexion, en montrant l’hypocrisie de la société bien pensante, mais il a bien réussit! S’il fut mis à l’index sous prétexte de lubricité, il était philosophiquement et politiquement beaucoup plus dangereux pour le Pouvoir et les dominants.
L’humain est un être social qui a justement dépassé cette « loi naturelle ». Quand il y revient c’est souvent qu’il a perdu une part de son humanité, car peut on justifier autrement des économies de quelques centaines de dollars d’impôts en sachant que cela empêchera des gens de recevoir des soins acceptables, de se nourrir convenablement ou d’avoir un toit sur la tête? C’est pourtant le cœur de la pensée conservatrice actuelle qui prône la morale, mais laisse des gens mourir au nom d’une logique économique individualiste et naturelle : le capitalisme sauvage! (28 mars, 2005)
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Néo- : (1) Nouveau. (2) Modifié: suffixe signifiant le « redesign »; la réactualisation; la remise à la mode, au goût du jour ou à niveau; la réappropriation de quelque chose existant déjà, mais transformé. Dont la substance ou le sens à changé. Généralement s’emploi pour dénoncer les transformations que l’on n’accepte pas. Ainsi, qualifier de néolibéralisme ou de néoconservatisme certains changements à l’État signifie une opposition à ces changements. Les tenants des mêmes changements parleront plutôt de suite logique, d’avancée ou d’évolution normale des choses. On n’est pas des néolibéraux, on est dans la suite normale des choses disent-ils! On a réactualisé le modèle québécois - ou tout autre « modèle », comme canadien, français, italien ou socialiste par exemple! (21 décembre, 2003)
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Néolibéralisme, ultra conservatisme, néoconservatisme,
anglicisme venant de « neoconservatism » (14
novembre, 2003, refait le 11
décembre 2005)
Nous trouvons le terme de « néoconservatisme » davantage clair
que celui de « néolibéralisme », car il décrit réellement ce que
c’est : une perversion de la société libérale par les conservateurs. Ce
mouvement nous vient directement des gouvernements républicains de Ronald
Reagan (États-Unis) et de Margaret Thatcher (Conservative Party, Angleterre).
Au plan économique, c'est la pensée individualiste,
basée sur la loi naturelle, poussée à
l’extrême. L'individu est
responsable de son être et ne peut revendiquer des autres que ce qu’ils veulent
bien lui accorder dans leur bonté – la charité. L’État est minimum et ne doit pas
entraver le marché et les entrepreneurs! Il doit laisser place au privé.
L’État se désengage de tout ce qui a une connotation commerciale, en vendant ses entreprises rentables et se prive ainsi de revenus et de moyens de pression sur les marchés. Par exemple si l’État est propriétaire d’une entreprise pétrolière, il peut toujours exercer une pression sur le marché par le rapport prix/profit qu’il prend en tant que propriétaire d’une pétrolière nationale.
La justice face aux entreprises n’est pas la même non plus que celle auquel doivent faire face les citoyens. Si des lois nuisent aux entreprises, on les change ! Ainsi, sortir ses déchets avant l’heure est punissable d’une amende pour le citoyen. L’entreprise, elle, peut bénéficier d’une dérogation à la loi de l’environnement pour envoyer ses déchets directement dans un cours d’eau, car il s’agit de développement économique et il ne faut pas entraver sa compétitivité!
Au plan moral, c’est la réhabilitation des idées
anciennes. La genèse (la création du monde en sept jours) a la même valeur que
les théories scientifiques et se doit d’être enseigné sur un même pied
d’égalité. On se doit de défendre certaines valeurs claires. Les ennemis sont
facilement identifiables : ce sont ceux qui s’opposent à ces valeurs dites
« naturelles ». L’ultra
conservatisme a tendance à s’associer ou à avoir des relations avec les groupes
religieux orthodoxes. Pensons à L’Alliance Canadienne ou aux Républicains aux
États-Unis. C’est la droite radicale ; « les Bolcheviks de la
droite » nous dit John Ralston Saul (1995), au
point qu’à côté d’eux « les libéraux ressemblent aux socialistes et les
socialistes aux communistes ».
Au plan social, on a droit à la perversion de l’aide.
D’un côté l’on coupe dans l’aide aux citoyens (aide sociale, école publique,
soins de santé gratuits, etc.), au nom de l’économie de marché; de l’autre on subventionne les entreprises et on construit des prisons.
Ainsi ce que l’aide sociale ne donne plus aux sans emplois, les entreprises le
reçoivent pour créer de l’emploi ! Emplois créés en nombre moins grands
que les emplois éliminés cependant, cela au nom de la compétitivité
mondiale ! C’est ce que le Time magazine a qualifié de bien-être social
corporatif (« corporate welfare »)
dans un dossier il y a quelques années déjà. (Time, Corporate Welfare, November
9, 1998)
Au plan sécuritaire, l’État « néoconservateur » est
un « État policier »
avec des quartiers emmurés;
la valorisation de la culture de l’arme à feu; le militariste, avec son armée
et ses milices « paramilitaires » qui peuvent intervenir autant au
plan local qu’international, car son humanisme passe d’abord par son rôle de
gardien du monde et de la démocratie; et l’utilisation accrue de
systèmes électroniques de surveillance. Quant aux citoyens défavorisés on les criminalise
par l’ajout de délits concernant le « flânage » ou la quête dans les lieux publics,
incluant la rue, par exemple! (Voir Loïc Wacquant
à ce sujet en bibliographie) C’est
un État où les libertés commerciales sont respectées, avec des normes minimales en matières
d’environnement et de santé par exemple, mais où les marchés parallèles et les
citoyens sont contrôlés et fortement
réprimés. Le châtiment y est
important pour montrer que l’on est en contrôle, car cela rassure les
investisseurs et fait illusion : l’ordre existe et les électeurs sont
satisfaits. Mais l’on ne cherche surtout pas les causes de l’insatisfaction citoyenne. On cherche
encore moins à les éradiquer! C’est ainsi que l’on peut arrêter tous les
itinérants du centre-ville pour ne pas circuler ou pour dormir dans les lieux
publics, mais on n’arrêtera jamais le patron d’entreprise qui a décidé de
mettre à pied des milliers de personnes pour accroître son profit ! On est
propre aiment dire les ultra conservateurs et si cela plaît à l’électorat et aux investisseurs, pourquoi changer de méthode! La liberté
et la démocratie se définissent d’abord en terme sécuritaire.
Voir aussi État policier, Exclus et Néoconservatisme dans le dictionnaire
des citations.
Référence :
Bauman, Zygmunt, 1999, Le
coût humain de la mondialisation, Paris : Hachette, coll. Pluriel
Bernard, Michel, 1997, L'utopie néolibérale, Québec: l'aut'journal et Chaire d'études socio-économique de l'UQAM.
Kristol, Irving, 1995, Neoconservatism
– The autobiography of an Idea, Chicago: Ivan R. Dee, publisher – an
elephant paperback.
Saul, John
Ralston, 1995, The doubter’s
companion, Canada: Penguin book.
TIME, Corporate Welfare, November 9, 1998. Ce texte est encore disponible, moyennant des frais, sur le site de Time: www.time.com/time/archive/preview/0,10987,989508,00.html
Wacquant, Loïc, 2004, Punir les pauvres, Le nouveau gouvernement de l’insécurité sociale, France : Agone
***
Noël: Semaine internationale du commerce et de la vente au
détail. Historiquement: fête religieuse.
***
Nouvelle gauche : Nous ne parlons pas ici d’idéologie, mais de
différentes approches culturelles de gauche qui questionnent les choix actuels.
Des idées et des interactions entre ces groupes peuvent sortir de nouvelles
alternatives. Si l’union se fait entre les différents groupes nous serons alors
face à une nouvelle culture de gauche qui pourra devenir une nouvelle
idéologie. Cette nouvelle alternative devrait regrouper, si la tendance se
maintien, des idées issues du féminisme,
du mouvement anti-pauvreté et du mouvement anti-mondialisation,
car ces mouvements prennent de l’ampleur si l’on considère des événements comme
la marche des femmes, les commandos bouffe et les manifestations anti-mondialisation (Seattle, Davos, etc.).
Les principaux éléments qui devraient cimenter ces groupes devraient
être : i) la notion de revenu garanti ou de citoyenneté pour tous ;
ii) l’égalité homme/femme ; iii) des normes minimales en santé, salubrité,
sécurité et environnement pour tous les pays ; et iv) les droits de la
personne et la liberté politique. (16 novembre, 2003)
Références :
Bernard, Michel, et Chartrand, Michel, 1999, Manifeste pour un revenu de citoyenneté, Montréal : l’aut’journal
Rifkin, Jeremy, 1996, The
end of work, New-York: Tarcher/Putnam book
Touraine, Alain, 1980, L’après socialisme, Paris :
Hachette/Pluriel
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Partenariat Public Privée (PPP) : Idéologie conservatrice qui dit que si l’État paie et qu’il y a un profit réalisable, l’exploitation doit en être confiée au secteur privé. Si c’est déficitaire, c’est l’État qui doit en avoir la charge. Synonymes : Projet de Politique Partisane; Petits Partenaires Politiques; Pour les Proches du Parti!
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Politique : Ce mot est à double face! D’abord, « Le Politique ». Ce sont les idéaux. C’est la gestion pour le bien des Citoyens. C’est l’oubli des intérêts personnels. Ce peut être la gestion démocratique en Assemblée constituante des Citoyens! Ensuite, « La politique ». C’est tout le contraire. C’est la gestion par et pour les intérêts – politique et économique. Ce sont les projets que l’on impose aux Citoyens. On leur dit que s’ils s’opposent, c’est parce qu’ils n’ont pas les compétences requises pour comprendre que c’est pour leur bien qu’on avance sans tenir compte de leurs objections! Souvent les projets défendus contre les Citoyens ont des sources partisanes et font l’affaire d’affairistes, de conseillers ou de technocrates influents auprès du Parti au pouvoir. Voir aussi Machiavel dans ce dictionnaire. (16 août, 1999, révisé 10 novembre, 2003)
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Pouvoir : Relation et utilisation de la Force, de la Connaissance et de l’Argent pour réaliser un but ou pour obtenir ce qui est désiré. Par exemple la connaissance peut permettre de tirer avantage d’une situation par une capacité analytique supérieure… ou à faire chanter quelqu’un. L’argent peut servir à investir ou à faire du prêt sur gage! Le fusil peut servir à empêcher un acte criminel ou à en commettre un! Car le Pouvoir se base sur les mêmes mécaniques aussi bien dans le monde légal qu’illégal. Seule sa légitimité de l’acte ou du but recherché change. (10 novembre, 2003)
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Privatisation et partenariat: a) Moyen de réduction des coûts de l’État pour offrir un même service en en partageant la gestion ou les coûts avec l’entreprise privée. A ne pas confondre avec la taxe volontaire, car l’entreprise qui assume une partie du coût charge un tarif supérieur au client; b) objet de privatiser tout ce que le privé peut faire à la place de l’État, particulièrement ses commerces les plus rentables comme ceux de l’alcool, du jeu, de la production d’électricité et de la distribution d’eau. Note: les commerces les moins rentables de l’État font rarement objet de demande de privatisation! (4 octobre, 2003)
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Progrès social : utopie, car ce qui peut paraître une avancée est parfois un recul. Vaut mieux parler de changement social, positif ou négatif. Quant il n’est que cosmétique, on parle de « faire du sur place »! (Michel Handfield, 26 mars 2006)
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R
Rationalisation: faire plus avec moins, surtout moins d’employés pour accroître les bonis aux cadres! La nommer reengineering et promettre une hausse du dividende aux actionnaires pour mieux la faire passer. Dans le cas de l’État promettre une baisse d’impôt a le même effet. Note encyclopédique: Dans une rationalisation il est important pour les cadres supérieurs de bien préparer leur sortie – notamment par l’achat de stock option, de plan de départ et de retraite doré – pour le jour où les problèmes seront trop évidents: hausse de maladie professionnelle, de turn-over, baisse de rendement, insatisfaction des employés et des clients face aux services et produits offerts. L’accroissement du cynisme chez les clients et les citoyens est un bon indice de la réussite du plan de rationalisation. (4 octobre, 2003)
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Reengineering: revoir les processus de
travail, les moyens utilisés pour améliorer l’efficacité, l’atteinte du but.
Cela implique une réorganisation du travail.
Le but est qu’un processus soit fait par le moins de personnes possibles
pour éviter les incohérences. Ainsi, au lieu d’une ligne de montage ou d’un
département organisé sur la base de la division du travail, nous aurions droit
à de petites équipes de travail responsables de tout un processus. La
rationalisation de l’emploi n’y est pas un impératif: les employés devraient
tout simplement être redéployés différemment pour mieux répondre aux besoins.
Dans la plupart des cas nous devrions conserver les mêmes employés, sauf dans
certains cas extrêmes où nous pourrions avoir des rationalisations ou des
embauche! Attention, le reengineering, du moins le
vrai, n’est pas une rationalisation. (4 octobre, 2003)
Références:
- Hammer, Michael, & Champy, James, 1993, Reengineering
the corporation, New-York: Harper Business.
- Hammer, Michael, 1995, The reengineering revolution,
New-York: Harper Business.
- Hammer,
Michael, 1997, Beyond
reengineering, New-York: Harper Business
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Représentation électorale : Tous les candidats se présentent en politique pour représenter leurs concitoyens, mais la grande majorité des élus représentent le parti-pris! (Michel Handfield, 2 juillet 2006)
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Révisionnisme (historique, politique): Transformer et pervertir les faits ou le sens des choses au nom d’une idéologie ou dans un but de Pouvoir. Par exemple: les camps de concentration n’ont pas existé durant la seconde guerre mondiale; c’était des camps de rééducation. Les fours crématoires n’ont jamais existé, c’était une invention des juifs. Donc après en avoir souffert on met sur leur dos qu’ils les auraient imaginés pour asseoir leur domination; une autre forme d’antisémitisme. Mais c’est aussi Israël qui nie l’existence du mur qu’elle construit pour isoler les palestiniens: Ce n’est pas un mur, c’est une clôture! Une clôture de plus de 300 km de long, plusieurs mètres de large et de hauteur, comportant des tours de garde, barbelés, etc.! Une chance que ce n’est pas un mur! Le révisionnisme c’est ça: nier la réalité! Cela va souvent de pair avec l’idéologie d’ailleurs. (16 novembre, 2003)
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Sans emploi: ressource renouvelable pour faire tourner l’économie sociale. (4 octobre, 2003)
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Socialisme: En gros, le socialisme se divise en deux courants: le communisme et la
social-démocratie. Tous deux ont pour racine le Manifeste du parti communiste
de Marx et Engels et
bien des variantes (Maoïste, léniniste, trotskiste, etc.) auxquelles nous ne
saurions nous attarder ici.
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Socialisme d'État, communisme, marxisme: C'est un socialisme révolutionnaire, qui vise la prise de l'État - par la force si nécessaire - pour le transformer. Les moyens de production sont étatisés en vue de redistribuer les profits pour le bien commun et lorsque les antagonistes de classes seront disparus, les pouvoirs publics perdront leur caractère politique! (p. 49) Ce but fut cependant perverti en capitalisme d'État. Voici un passage éclairant de Makhaïski sur ce sujet:
Garvi lui objecte encore que la social-démocratie s'est donnée comme but le renversement de la domination de la bourgeoisie, (...), le remplacement du capitalisme par le socialisme; Makhaïski lui réplique durement: "Qu'est-ce que ce socialisme? Bon, il n'y aura plus de capitalistes, mais à leur place s'assoiront les travailleurs intellectuels, les organisateurs de la production, les ingénieurs, les techniciens, les gens des professions libérales. Ce sont eux qui empocheront la plus-value, ce sont eux qui domineront dans votre société socialiste; ils deviendront la nouvelle classe dirigeante." (Piotr Garvi, Souvenirs d'un social-démocrate (rédigé en 1935), New-York, 1946, cité in Jan Waclav Makhaïski, 1979, p. 24)
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Social-démocratie : Contrairement au communisme, c’est un
socialisme libéral. Il ne prône pas la prise révolutionnaire de l’État, mais la
présence d’un parti politique qui défend les idéaux socialistes, la
transformation de l’État et de la
société par des réformes économiques, sociales et politiques à tendance
socialiste. (Lefranc, 1971) L’État peut être interventionniste pour discipliner
l’économique ; « intervenir » en donnant l’exemple par les
sociétés et les banques d’État qu’il
contrôle ou même faire les deux. Prenons l’exemple des prix du pétrole que les
entreprises font varier à leur guise. Un pays social démocrate pourrait
intervenir par loi (en limitant les hausse) ou par une intervention sur le
marché, en baissant le prix à la pompe dans l’entreprise pétrolière d’État. Le
marché devrait alors s’ajuster. La social-démocratie est souvent synonyme du
modèle suédois en particulier et des
modèles scandinaves en général. On peut aussi penser à la France de Mitterrand.
Cependant, avec la mondialisation et les pressions qu’elle exerce sur les pays,
cette idéologie est devenue moins interventionniste et laisse plus de place au
marché.
Hyperliens:
National Committee for Labor Israel
Références :
Bourguin, Georges, et Rimbert,
Pierre, 1971, Le socialisme, Paris : PUF, coll. « que
sais-je ? » # 387
Collectif, 1977, Le marxisme, Paris : Encyclopoche Larousse
Lefranc, Georges, 1971, Le socialisme réformiste, Paris : PUF, coll. « que sais-je ? » # 1451
Makhaïski, Jan Waclav, 1979, Le
socialisme des intellectuels (Textes choisis, traduits et présentés par
Alexandra Skirda), Seuil, Points Politique.
Marx, Karl, et Engels, Friedrich, Manifeste du Parti communiste,
in Marx et Engels, 1978, Œuvres choisies, Moscou : Éditions du progrès.
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Taxe volontaire:achat à petit prix de billets risquant (très peu) de vous faire gagner assez d’argent pour quitter le pays vers un paradis fiscal ou pour vous payer un bon fiscaliste! (4 octobre, 2003)
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Taylorisme: méthode d’organisation du travail basé sur des études de temps et mouvement pour trouver la façon de faire la plus efficace dans le sens de l’employeur, c’est-à-dire la plus profitable et productive, même si cela conduit à des problèmes chez les employés; notamment les maladies professionnelles et les accidents de travail. (21 décembre, 2003)
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Technologisme:
Il s'agit d'un courrant de "pensée magique": avec le temps la
technologie va résoudre tous les problèmes! Mais ce peut être une nouvelle
idéologie en devenir, car elle promet le paradis sur terre. Elle va de
l'Internet au clonage. On n'a pas de responsabilité, la science est là pour
résoudre les problèmes! Si le travail est dangereux, on te réparera plus tard,
la médecine est là pour ça. Cela me semble le contre-pied pour répondre aux
questionnements que soulèvent l'écologisme et la nouvelle gauche. A suivre. (16 novembre, 2003)
Références:
Beder, Sharon, 1997, Global spin - The corporate
assault on environmentalism, Vermont: Chelsea green publishing company
Rifkin, Jeremy, 1998, The
biotech century - Harnessing the gene and remaking the world, New-York: Tarcher/Putnam
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Terroriste : personne qui a une idée fixe et des armes à sa disposition. Synonyme : terrorisme idéologique, terrorisme religieux, terrorisme politique et terrorisme d’État. Pensez à qui vous voulez! (4 octobre, 2003)
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Travailler : 1) économique : faire du temps contre rémunération; 2) humanisme : faire une activité dans laquelle on se réalise. (Michel Handfield, 8 février 2006)
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Travailleur: a) personne dont la compétence n’est pas encore remplaçable par un robot ou un ordinateur; b) personne dont l’entreprise ne peut encore se passer ou lui trouver un remplaçant dans un pays en voie de développement à un salaire si bas que l’on pourrait presque parler d’esclavage; c) personne qui a encore les moyens d’être client et contribuable et sur lequel repose toute l’organisation fiscale de l’État. (4 octobre, 2003)
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Ultra
conservatisme et néo-conservatisme : Voir Néolibéralisme.
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Utopie: projet de faire travailler les assistés sociaux tout en promouvant la réduction de la taille de l’État par un alignement sur la politique de rationalisation des entreprises privées. (4 octobre, 2003)
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