Skip navigation links (access key: Z)Bibliothèque et Archives Canada / Library and Archives CanadaSymbol of the Government of Canada
English - English version of this Web siteAccueil - Page principale du site Web institutionnelContactez-nous - Communiquez avec l'institutionAide - Renseignements sur la façon d'utiliser le site Web institutionnelRecherche - Recherche dans le site Web institutionnelecanada.gc.ca - Site Web du gouvernement du Canada


Page d'accueil
| Page d'accueil |

GABRIELLE ROY
1909-1983

Photo

Les années de formation (1909-1929) | Les années de maturité (1930-1944) | Les dernières années (1945-1983)


En 1930, après cette première année d'enseignement, on lui offre un poste permanent à Saint-Boniface. Mélina est ravie que sa fille ait non seulement trouvé un emploi au milieu de la Crise de 1929 mais qu'il s'agit aussi d'un poste dans sa ville natale. Gabrielle Roy est la seule de ses huit frères et soeurs qui occupe un poste à plein temps pendant la Crise. Voilà peut-être pourquoi tous croient si absurde que Gabrielle décide d'aller en Europe pendant un an grâce aux petites économies qu'elle est parvenue à faire pendant ses sept années d'enseignement à Saint-Boniface. Lorsqu'on le lui demande, elle réplique qu'elle va étudier l'art dramatique en France et en Angleterre. Durant ses années d'enseignement, Gabrielle est membre d'une troupe de théâtre appelée Le Cercle Molière. Son flair dramatique allié à son expérience au sein de cette troupe permet de comprendre sinon d'accepter l'annonce de ses études en théâtre. Sa mère est tout particulièrement opposée à l'idée; elle croit préférable que la cadette de la famille garde son poste convoité d'institutrice. Néanmoins, Gabrielle est tellement déterminée qu'elle prend un poste d'enseignante pendant l'été de 1937 afin de gagner suffisamment pour survivre en Europe.

Bien qu'elle ne prévoit demeurer en Europe qu'un an, son séjour se prolonge bientôt d'une autre année et aurait pu durer plus longtemps si la Deuxième Guerre mondiale n'avait pas menacé. Pendant qu'elle se trouve en Europe, Gabrielle passe quelque temps chez les Perfect. Leur domicile devient le sanctuaire où, pour la première fois, Gabrielle tente sérieusement d'écrire. Elle rédige deux ou trois articles qu'elle envoie à une revue française pour les faire publier. Peut-être est-ce leur publication qui inspire confiance à Gabrielle parce qu'à son retour au Canada, en 1939, elle décide pour le meilleur ou pour le pire de s'essayer d'écrire. Mais, chaque fois qu'elle le mentionne à sa mère, celle-ci soutient qu'il ne s'agit pas d'un métier assuré et que Gabrielle devrait plutôt enseigner. Voilà peut-être l'une des raisons pour lesquelles Gabrielle décide de rester à Montréal, au lieu de rentrer au Manitoba. Si elle y était revenue, elle aurait pu succomber à la pression de sa mère de retourner à l'enseignement.

Bien qu'elle ait décrit le temps passé à enseigner comme étant les plus belles années de sa vie, elle n'aurait jamais pu donner toute sa mesure. Ainsi, pendant les six prochaines années à Montréal, Gabrielle gagne sa vie à titre de journaliste à la pige. Son premier roman, Bonheur d'occasion, voit le jour comme article de journal, mais trouve vite sa propre justification et, avant révision, compte plus de 800 pages.

Malheureusement, Mélina Roy meurt en 1943, deux ans avant la publication du roman acclamé de sa fille. Non seulement Gabrielle est-elle été très attristée du décès de sa mère mais elle se sent aussi coupable de s'être tenue éloignée de Saint-Boniface. Plus tard pendant sa vie, elle constate qu'il est souvent nécessaire de choisir entre sa famille et son travail. Bien que celui-ci lui occupe souvent l'esprit, les membres de sa famille ne sont jamais oubliés. Pour compenser le manque de rapports personnels avec ses frères et soeurs, Gabrielle leur écrit souvent et est encline à leur envoyer des chèques pour les aider.

Sources
Roy, Gabrielle, La Détresse et l'enchantement, Montréal, Boréal Express, 1984, 507 p.
Roy, Gabrielle, Ma chère petite soeur : lettres à Bernadette, 1943-1970, Montréal, Boréal, 1988, 259 p.


Biographie Fonds Prix Articles Bibliographie Liens