Gabrielle Roy Un autre Prix du gouverneur-général
OTTAWA (PC) - L'écrivain Gabrielle Roy, deux fois lauréate de la plus haute distinction littéraire du Canada et auteur de 13 romans, vient de remporter, une fois de plus, le Prix du gouverneur-général pour la meilleure oeuvre de fiction canadienne française : son roman intitulé Ces enfants de ma vie.
C'est l'histoire d'un jeune enseignant du Manitoba rural qui raconte son expérience avec les enfants d'immigrants.
Gabrielle Roy est née à St-Boniface, Man. Elle y a enseigné pendant huit ans avant de se transférer à Montréal où elle a commencé sa carrière littéraire. C'est en 1945 qu'elle remportait son premier prix pour Bonheur d'occasion.
Le prix pour le meilleur roman anglais a été décerné à Timothy Findley, 48 ans, de Montréal, pour son troisième roman : The Wars, qui traite d'un jeune lieutenant canadien qui a fait la première guerre mondiale outre-mer.
Pendant 15 ans, Findley a été acteur. C'est l'écrivain Thornton Wilder qui I'a enrouragé à faire valoir ses talents d'écrivain. Il a également écrit des scripts pour la télévision et des films.
Le Conseil des arts du Canada a annoncé lundi l'octroi de quatre autres prix.
Frank Scott a reçu un prix pour Essays on the Constitution, un recueil d'essais publiés au cours de ses 40 années comme professeur de droit à l'université McGill. L'oeuvre reflète les changements constitutionnels et politiques survenus au Canada au cours de ces années. M. Scott est agé de 79 ans.
Un autre prix a été décerné à Denis Monière, 31 ans, pour son oeuvre Le développement des idéologies au Québec, analyse des différentes idéologies qui contribuent aux changements sociaux au Québec.
Né à Saint-Jean d'Iberville, Monière enseigne actuellement les sciences politiques à l'université d'0ttawa.
Le prix de poésie et de théâtre de langue anglaise a été décerné à Douglas Gordon Jones, 49 ans, de Sherbrooke, pour son oeuvre intitulée Under the Thunder the Flowers Light Up the Earth. C'est un recueil de poèmes en français et en anglais qui décrivent ce que Jones appelle la lutte entre les éléments isolant et désintégrant et les éléments unifiant et intégrant en moi-même et dans mon monde.
Le prix équivalent en français a été décerné à Michel Garneau, 39 ans, de Montréal, pour ses deux pièces: Les célébrations et Adidou Adidouce publiées en un seul volume. Dans les Célébrations, un couple dialogue sur I'amour, le mariage et la mort. Adidou Adidouce est une transcription phonétique de la phrase anglaise How do you do.
Garneau a déjà fait savoir au conseil qu'il n'acceptera pas le prix. Aucune explication à ce sujet n'a été donnée.
Chacun des lauréats recevra $5,000, en plus d'un exemplaire de son oeuvre primée relié spécialement qui lui sera remis le 18 mai par le gouverneur-général au cours d'une cérémonie officielle qui aura lieu à Rideau Hall.
Source : Le Droit, 2 mai 1978.
Avec la permission du journal Le Droit.
|