Appartenance politique : |
Indépendante |
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Carrière parlementaire : |
Élue pour la première fois à l'Assemblée législative de l'Alberta en 1917, au cours des élections provinciales, comme députée de la circonscription de Claresholm. A siégé jusqu'en 1921. |
Louise McKinney a fréquenté l'école normale à Ottawa et a enseigné pendant sept ans en Ontario, puis au Dakota du Nord, avant de déménager, en 1903, avec son mari sur une concession de terres près de Claresholm, dans les Territoires du Nord-Ouest (plus tard l'Alberta).
Pendant son séjour au Dakota du Nord, elle devient membre de la Women's Christian Temperance Union (W.C.T.U.). À Claresholm, elle fonde une section locale du mouvement et, au cours des 20 années suivantes, elle y joue un rôle important comme représentante aux niveaux local, provincial et national. Sa carrière au sein du mouvement atteint un point culminant en 1931 lorsqu'elle devient présidente par intérim au niveau national et vice-présidente au niveau mondial. Dans le cadre de ce travail, elle consacre ses efforts plus particulièrement à l'éducation sur la tempérance dans les écoles et l'exercice de ses fonctions l'amène à voyager à des congrès tenus partout en Amérique et en Europe.
En tant que leader, activiste et organisatrice, elle contribue à la réforme sociale et à l'éducation par sa participation à long terme à la W.C.T.U., l'Ordre impérial des filles de l'Empire et l'église méthodiste. Comme partisane de l'union de l'église, elle est la seule femme à parapher le document qui mène à la fondation de l'Église unie du Canada en 1925.
Au cours des élections générales de l'Alberta en 1917, elle est mise en candidature pour la Ligue non partisane (un mouvement agraire) et elle remporte la victoire, après avoir fait campagne en faveur de la prohibition. Avec Roberta MacAdams (aussi élue en Alberta en 1917), elle partage la distinction d'être la première femme élue à une législature dans l'Empire britannique, mais c'est elle qui a été assermentée et qui a siégé la première. Après avoir été défaite en 1921, elle ne se présente pas de nouveau candidate.
Au dire de tous, une excellente législatrice et oratrice, elle travaille pour améliorer les lois pour aider les immigrants, les veuves, les femmes séparées et d'autres groupes de la société. Elle se prononce aussi en faveur de lois plus strictes pour réglementer l'alcool. Elle est choisie, après Emily Murphy, comme la deuxième personne pour signer la pétition de l'appel judiciaire dans l'affaire «personne». Cet appel devant les tribunaux a finalement accordé aux femmes le droit de siéger au Sénat canadien.
On a commémoré cette pionnière, suffragette, prohibitionniste et législatrice de l'Alberta en mettant sur pied une Bourse d'études postsecondaires en Alberta de même qu'une plaque commémorative (située à l'entrée du Sénat canadien) qui est dédiée aux «Famous Five», ces cinq femmes de l'Alberta qui ont été associées à l'affaire «personne».
Lectures suggérées :
Cochrane, Jean. «Reformers in the House», Women in Canadian Politics, Toronto: Fitzhenry and Whiteside, 1977, p. 37-38, ISBN 0889023751.
Innis, Mary Quayle., The Clear spirit: twenty Canadian women and their times, edited by Mary Quayle Innis, éd., Toronto: Published for the Canadian Federation of University Women by the University of Toronto Press, 1973, p. 170-171, ISBN 0802014186.
MacEwan, Grant., «Louise Crummy McKinney: Death on Booze». Mighty women: stories of Western Canadian Pioneers, Vancouver/Toronto: Greystone, 1995, p. 138-145, ISBN 1550544160.
MacKay, Louis Alexander., «Crummy, Louise (1868-1931) Mrs. James McKinney». A Standard dictionary of Canadian biography Canadian who was who, Toronto: Trans-Canada Press, 1938, vol. II, p. 83-85.
Palamarek, Michael., «Louise Crummy McKinney». A History of women and politics in Alberta 1900-1988: a report for Senator Martha P. Bielish, Canada?: s.n., 1989, p. 41-44.
Sheehan, Nancy M., «Achieving personhood: Louise McKinney and the WCTU in Alberta, 1905-1930». Women as Persons, Special Publication No. 8, Resources for Feminist Research, (automne 1980), p. 105-108.
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