Appartenance politique : |
Parti libéral du Canada |
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Carrière parlementaire : |
Élue députée d'Ahuntsic (Québec) pour la première fois à la Chambre des communes en 1972 au cours des élections générales de 1972 et plus tard députée de Laval-des-Rapides (Québec). A siégé jusqu'en 1984.
Nommée ministre d'État chargée des Sciences et de la Technologie, du 27 novembre 1972 au 7 août 1974; ministre de l'Environnement du 8 août 1974 au 4 décembre 1975; ministre des Communications du 5 décembre 1975 au 3 juin 1979. Elle a aussi été conseillère au Secrétariat d'État aux Affaires extérieures pour les relations avec la Francophonie le 29 novembre 1978.
Présidente de la Chambre des communes du 14 avril 1980 jusqu'au 15 janvier 1984. Désignée vingt-troisième Gouverneur général du Canada le 14 mai 1984 jusqu'au 29 janvier 1990. |
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Honneurs et distinctions : |
Assermentée au Conseil privé le 27 novembre 1972.
Nommée Compagnon de l'Ordre du Canada (1984), Commandant de l'Ordre du mérite militaire (1984), l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, médaille du Centenaire (1967), médaille du Jubilé de la Reine (1977). |
Jeanne Mathilde Benoît reçoit son éducation première au couvent Notre-Dame-du-Rosaire à Ottawa; elle a aussi étudié à l'Université d'Ottawa. Elle participe à de nombreux mouvements de jeunes, dont celui de la Jeunesse étudiante catholique de Montréal, et, de 1942 à 1948, elle parcourt l'Amérique du Nord et sert de porte-parole bilingue convaincant pour le mouvement de l'action sociale. Elle épouse Maurice Sauvé le 24 septembre 1948. Plus tard la même année, le couple déménage en Europe, pour étudier à Londres, puis à Paris. Madame Sauvé travaille comme adjointe au directeur du Secrétariat de la jeunesse de l'UNESCO et obtient un diplôme d'études en civilisation française de l'Université de Paris.
De retour au Canada en 1952, Madame Sauvé entame ce qui deviendra une carrière de plus de 20 ans comme journaliste pigiste au service de CBC, Radio-Canada, CTV ainsi que plusieurs réseaux américains. Elle rédige aussi des éditoriaux sur les actualités dans les grands journaux canadiens. Elle donne naissance à un enfant. Elle est active au sein de nombreux organismes, dont l'Union des Artistes, le YMCA, Bushnell Communications, l'Institut canadien des affaires publiques et l'Institut sur la recherche politique.
Madame Sauvé se lance en politique fédérale et devient une des trois femmes québécoises élues à la Chambre des communes en 1972. Elle est nommée ministre d'État chargée des Sciences et de la Technologie, devenant ainsi la première femme du Québec à être nommée ministre au sein du cabinet fédéral. Elle devient plus tard ministre de l'Environnement et ministre des Communications. Elle est connue pour ses aptitudes de gestionnaire, sa capacité de comprendre rapidement des problèmes complexes et son leadership.
Elle est élue présidente de la Chambre des communes le 14 avril 1980 et préside plusieurs débats litigieux, dont celui sur la résolution constitutionnelle de 1981, l'impasse parlementaire provoquée par le projet de loi omnibus de 1982 et, plus tard, le projet de loi Crow en 1983. Madame Sauvé procède aussi à un réaménagement complet de la gestion administrative et financière de la Chambre des communes et réalise des économies de 18 millions de dollars sur le budget de 140 millions. Elle procède aussi à une rationalisation du personnel en le réduisant de 300 personnes tout en améliorant grandement la qualité des services. Elle était particulièrement fière d'avoir ouvert la première garderie sur la colline du Parlement. Sa présidence prend fin le 30 novembre 1983 avec la prorogation qui clôture une session parlementaire d'une durée record de trois ans et demi.
Le 23 décembre 1983, Madame Sauvé devient la première femme à être nommée Gouverneur général du Canada. Elle a dit qu'il s'agissait «d'une percée importante pour les femmes». Son mandat commence le 14 mai 1984 et ses thèmes principaux seront la paix, l'unité nationale et les jeunes. En sa qualité de 23e Gouverneur général et Commandant-en-chef du Canada, ses fonctions et responsabilités incluent l'ouverture et la clôture du Parlement, les prestations de serment aux premiers ministres et aux ministres ainsi que l'attribution de la sanction royale aux lois, la ratification des documents, les conseils au premier ministre et la liaison entre la Couronne et le gouvernement. Elle sillonne le pays au cours de ses nombreux voyages afin de rapprocher la charge de gouverneur général auprès du peuple et de promouvoir l'unité nationale. Avant son retour à la vie privée le 29 janvier 1990, elle met sur pied un fond pour la jeunesse de 10 millions de dollars; ce fonds porte son nom. Madame Sauvé est décédée le 26 janvier 1993 à Montréal.
Lectures suggérées :
Armstrong, Sally. «Sauvé savvy: is the secret of her success power or personality?», Canadian Living, vol. 13, no 1 (23 janvier 1988), p. 40-46, ISSN 033824624.
Bombardier, Denise. «Jeanne Sauvé : une sereine ascension», Châtelaine, vol. 26, no 6 (juin 1985), p. 64-71, ISSN 03172635.
Deschênes, Jules. «Jeanne Sauvé 1922-1993», Proceedings of the Royal Society of Canada = Délibérations de la Société royale du Canada, vol. IV, 6e série, 1993, p. 120-122, ISSN 03164616.
Downey, Donn. «A woman of first achievements», Globe and Mail, Toronto,
27 janvier 1993, p. A1-A2, ISSN 03190714.
Greenwood, Barbara. Jeanne Sauvé, Markham, Ont., Fitzhenry & Whiteside, 1988, 48 p. «Vies canadiennes, littérature de jeunesse», ISBN 0889028540.
Woods, Shirley E. Une femme au sommet, son excellence Jeanne Sauvé, Montréal, Éditions de l'Homme, 1986, 269 p. Traduction de : Her Excellency Jeanne Sauvé, traduit de l'anglais par Jacques Constantin, ISBN 2761906330.
Woods, Shirley E. Her excellency Jeanne Sauvé, Halifax, N.-É., Goodread Biographies, 1987. «Vie canadiennes» no 49, 242 p. Publié également en français : Une femme au sommet, son excellence Jeanne Sauvé, traduit de l'anglais par Jacques Constantin, ISBN 0887801498.
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