Appartenance politique : |
Indépendante; Parti libéral |
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Carrière parlementaire : |
Élue pour la première fois à l'Assemblée législative de la Colombie-Britannique au cours de l'élection partielle de 1918, comme députée de la circonscription de Vancouver City. A siégé jusqu'en 1928.
Nommée ministre sans portefeuille du 24 mars 1921 au 19 novembre 1921. |
C'est dans le contexte des réformes sociales que Mary Ellen Smith a apporté sa contribution. Elle s'est consacrée à l'amélioration de la condition des femmes et des enfants, y compris le droit le vote pour les femmes. Élevée en Angleterre, elle déménage en Colombie-Britannique avec son mari au début des années 1890, s'établissant tout d'abord à Nanaimo, puis à Vancouver.
Elle commence à assumer un rôle déterminant qu'elle poursuivra à long terme dans des organismes tels que le Conseil national des femmes, le Women's Canadian Club, l'Ordre impérial des filles de l'Empire, la Croix-Rouge de la Colombie-Britannique et l'Association des femmes libérales de Vancouver, puis elle fonde le Laurier Liberal Club. Elle est aussi une membre active de l'Église méthodiste.
Son mari est député libéral au sein de l'Assemblée législative provinciale au moment de sa mort en 1917. Madame Smith remporte la victoire électorale au cours d'une élection partielle en 1918 et devient ainsi la première femme de l'Empire britannique à se faire élire dans la circonscription de son mari. Elle s'était d'abord présentée comme indépendante sous le slogan «les femmes et les enfants d'abord» et elle devient ensuite candidate libérale, remportant des majorités importantes en 1920 et en 1924.
Elle est nommée ministre sans portefeuille le 24 mars 1921, devenant ainsi la première femme de l'Empire britannique à occuper un tel poste, mais elle démissionne de ses fonctions en novembre 1921. Elle préfère réaliser ses objectifs sur le parquet de l'Assemblée législative. Elle remplit les fonctions de présidente intérimaire de l'Assemblée législative, poste qu'elle occupe durant une brève période en février 1928, réalisant ainsi une nouvelle première pour les femmes de l'Empire britannique.
Ses préoccupations tout au cours de sa carrière politique se traduisent par un grand nombre de lois visant à améliorer les droits et la condition des femmes et des enfants, comme, par exemple, la loi de 1918 sur le salaire minimum pour les femmes et les adolescentes. Ses talents d'oratrice sont fort en demande, tant au Canada qu'ailleurs, plus particulièrement en Europe où elle parle au nom du gouvernement fédéral sur l'émigration au Canada. Elle représente aussi le Canada au Congrès international du Travail qui se tient à Genève en 1929.
Lectures suggérées :
Forbes, Elizabeth. Wild roses at their feet: pioneer women of Vancouver Island, s.n., c. 1971, p. 120-122.
Gouch, Lyn. As wise as serpents: five women & an organization that changed British Columbia, Victoria, Swan Lake Pub., 1988, ISBN 0969340508.
McLeod, Kelsey. «Mary Ellen Smith», British Columbia Historical News, vol. 30, no 2 (printemps 1997) p. 17.
Norcross, Elizabeth. «Mary Ellen Smith: The Right Woman in the Right Place at the Right Time», Not just pin money: selected essays on the history of women's work in British Columbia, éd. Barbara K. Latham et Roberta J. Pazdro, Victoria, Camosun College, 1984, p. 357-364, ISBN 0969184409.
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