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Identification fédérale pour la Bibliothèque nationale du Canada

GABRIELLE ROY
1909-1983

Photo de famille 1912

Les années de formation (1909-1929) | Les années de maturité (1930-1944) | Les dernières années (1945-1983)


Gabrielle Roy est née le 22 mars 1909, à Saint-Boniface, au Manitoba. Les cheveux d'un châtain foncé et les yeux vert glauque, Gabrielle a des traits prononcés qui deviennent plus marqués avec l'âge et lui donnent un air imposant et distingué.

Gabrielle est la plus jeune des onze enfants de Léon et Mélina Roy. Seulement huit de ses frères et soeurs franchissent le cap de l'adolescence. Gabrielle aime et chérit sa mère, Mélina. C'est d'elle que s'inspirent un grand nombre des courageux personnages de mères des romans de Gabrielle Roy. Bien que la famille Roy soit privée de beaucoup de biens matériels, Mélina s'assure qu'elle soit toujours entourée d'histoires pleines d'espoir. Elle transmet son don de conteuse à sa fille.

À la naissance de Gabrielle, son père est déjà âgé de 59 ans. Plusieurs enfants de la famille se rappellent de lui à des moments plus heureux. Pendant de nombreuses années, il a établi les immigrants dans l'Ouest canadien, un travail qu'il a adoré faire. Ses rapports avec diverses cultures influencent les écrits de Gabrielle, qui célèbrent souvent les différences entre les gens. Toutefois, en 1913, Léon a un coup terrible duquel il ne se remet jamais complètement. Six mois avant de prendre sa retraite et de toucher sa pension, il est licencié.

Photo Pour avoir un revenu, Mélina décide peu après qu'il leur faudra prendre des pensionnaires. C'est un sacrifice difficile mais nécessaire pour une famille si fière. Les Roy font face à de nombreuses difficultés financières pendant les années formatrices de Gabrielle. Dans un grand nombre de ses ouvrages, elle se penche sur la pauvreté, ce qu'elle comprend vraiment.

Après une appendicectomie d'urgence à l'âge de douze ans, Gabrielle a des remords en ce qui concerne l'argent que sa famille devra dépenser pour elle et fait à sa mère la seule promesse qu'elle peut lui faire; elle dit à Mélina qu'elle sera dorénavant la première de sa classe en anglais et en français. En quelques années à peine, elle reçoit de nombreux prix pour ses performances dans les deux langues. Elle gagne assez de prix en espèces de ses examens de dernière année pour payer presque complètement sa première année d'études à l'école normale de Winnipeg.

Malgré l'influence que son père a sur elle, Gabrielle ne se sent jamais proche de lui. Toutefois, lorsqu'il meurt en 1929, elle se rend compte qu'elle a beaucoup en commun avec lui. Dans son autobiographie, elle dit de leurs rapports : «La vérité était que nous avions vécu dans l'appréhension de voir notre pauvre amour tremblant, si pareil l'un à l'autre, incompris.» (La Détresse et l'enchantement, p. 93)

Photo
Photo : Jessop
Le même année, elle termine ses études puis passe un mois à enseigner durant l'été avant de devenir institutrice pendant un an dans une école près de la maison de son oncle Excide. Pendant l'enfance de Gabrielle, les étés passés chez son oncle avaient été un répit de la tension habituelle des ennuis financiers de sa famille. Comme nouvelle enseignante, elle trouve de nouveau refuge chez son oncle Excide.

Sources
Roy, Gabrielle, La Détresse et l'enchantement, Montréal, Boréal Express, 1984, 507 p.
Roy, Gabrielle, Ma chère petite soeur : lettres à Bernadette, 1943-1970, Montréal, Boréal, 1988, 259 p.


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