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CONCLUSION DE
LA PREMIÈRE PARTIE*
DANS le chapitre
liminaire du Rapport, nous avons signalé que
notre programme de travail, au cours des séances
publiques que nous avons tenues dans les
principales villes du Canada, nous avait été
tracé en somme par les organismes et les
particuliers qui, s'intéressant à notre tâche,
ont présenté des mémoires et comparu devant
nous afin d'exposer leur point de vue. Nous
pouvons en dire autant du contenu de cette
première partie de notre Rapport, que nous
terminons ici et où nous avons consigné, sur
les questions que nous avions pour mission
d'étudier, les avis exprimés par des organismes
et des citoyens représentatifs. Nous ne nous
illusionnons pas au point de penser que cet
exposé des divers sujets est complet. Pour
traiter sous tous leurs aspects la plupart des
questions, par exemple, la presse, les
universités ou les arts libéraux et d'agrément
il nous aurait fallu préparer toute une
série de volumes, chacun au moins aussi long que
le présent Rapport. Nous ne pouvions y songer
sans dépasser des limites raisonnables de temps
et d'argent. Nous croyons, cependant, à
l'utilité de notre esquisse de la scène
canadienne, considérée dans ses principaux
aspects, esquisse dont le plan nous a été
tracé par notre mandat et dont les détails nous
ont été fournis par les centaines de nos
concitoyens qui ont rendu notre tâche possible.
Nous leur en sommes reconnaissants et nous
constatons que leur collaboration a enrichi nos
connaissances.
2. Autre point à signaler : dans
la plupart des cas, les mémoires nous ont été
transmis et les entrevues demandées par des
groupements organisés. Le citoyen, qui n'avait
que des vues personnelles à exprimer, ne s'est
guère fait entendre. Cela, nous le supposons,
était inévitable, car la substance des diverses
questions relevant de notre compétence a attiré
l'intérêt des milieux organisés du pays. Ce
qui nous a frappés, cependant, c'est que ceux
qui ont comparu devant nous, que ce fût
à titre de représentants d'une des divisions
des beaux-arts ou des sciences, du monde du
travail ou des milieux agricoles, nous ont
parlé d'abord en tant que Canadiens
profondément intéressés à toute la portée de
la vaste enquête que nous avons osé
entreprendre. Dans les centaines de mémoires que
nous avons reçus et dans les milliers de pages
de témoignages que nous avons recueillies, nous
croyons avoir perçu la voix du Canada. Nous
aimons à croire que nous avons enregistré et
reproduit cette voix aussi nettement et
honnêtement qu'elle nous est parvenue des
diverses régions du pays et d'un nombre aussi
considérable de nos concitoyens.
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