The key role of islet dysfunction in Type II
diabetes mellitus
Daniel Porte, Jr.
Steven E. Kahn
Department of Medicine, Division of Metabolism, Endocrinology and
Nutrition, University of Washington School of Medicine and VA
Medical Center, Seattle, Washington, USA
Résumé
Les niveaux de glucose plasmatique à jeun sont constants
de jour en jour chez un individu normal. Cette constance est le
résultat d'une coordination étroite entre la
production de glucose par le foie et l'utilisation de glucose par les
tissus périphériques. Dans cette revue, nous
examinons le rôle clef des cellules alpha et beta du
pancréas endocrine pour cette coordination. Le
diabète non-insulino-dépendant est
caractérisé par une hyperglycémie de
jeûne. Le degré d'hyperglycémie, à son
tour, est corrélé avec une production
hépatique de base de glucose élevé. Cette
production de glucose par le foie provient en partie d'une
diminution de la sensibilité hépatique à
l'insuline, mais elle est également largement due à
une baisse de la sécrétion d'insuline et une augmentation
de la sécrétion de glucagon. Bien que
l'insuline immunoréactive de base et les niveaux de
glucagon apparaissent normaux chez les patients présentant
un diabète non-insulino-dépendant lorsque
comparés à ceux d'individus sains, la fonction des
îlots mesurée à des glycémies
comparables présente un défaut dans la
sécrétion de base et dans la sécrétion
stimulée d'insuline et de glucagon. Ceci est dû
à une diminution des capacités
sécrétoires des cellules beta et à une
capacité diminuée du glucose à supprimer la
sécrétion de glucagon. Le manque de
réponse des cellules beta au glucose est directement
relié à l'hyperglycémie de jeûne selon
une relation curvilinéaire. Donc, la fonction des cellules
alpha et et beta des îlots est réduite de >50 %
au moment où une hyperglycémie de jeûne
apparat. L'efficacité de la captation de glucose par les tissus
périphériques est également anormale,
à cause d'une combinaison de baisse de la
sécrétion d'insuline et d'une action
périphérique incomplète de l'insuline. La
nature de cette interaction est telle que la résistance
à l'insuline devient même plus importante lorsque la
fonction des îlots diminue. Les interventions
thérapeutiques, pour être efficaces, doivent
réduire la production hépatique de glucose, soit en
améliorant la dysfonction des îlots ou, encore, en
élevant l'insuline plasmatique et en réduisant le
glucagon, ou encore en améliorant l'efficacité de
l'insuline sur le foie. Ces manoeuvres permettront de faire
décroître le glucose à jeun quelque soit la cause
de l'hyperglycémie. Nous concluons que le diabète
non-insulino-dépendant est caractérisé par
une modification de l'état stable du glucose plasmatique
à un niveau plus élevé à cause d'une
dysfonction des îlots. Le traitement devrait être
basé sur cette physiopathologie.
Clin Invest Med 1995; 18 (4) : 247-254
Table des matières : MCE vol. 18, no. 4
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