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Mot de la rédaction


Pour changer la prestation des soins chirurgicaux

James P. Waddell, MD
Corédacteur

Canadian Journal of Surgery 1997;40(4):244-45.

© Association médicale canadienne 1997

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Ce numéro du Journal contient des articles qui décrivent la démographie changeante de la prestation des soins chirurgicaux au Canada. Tous les éditoriaux portent sur des interventions chirurgicales en service externe ou en court séjour rendues plus faciles par de nouvelles techniques comme l'endoscopie. En outre, le sommaire du colloque sur la chirurgie ambulatoire et plusieurs autres articles critiqués par des pairs portent sur l'évolution en cours de la prestation des soins chirurgicaux aux patients au Canada.

Ces changements sont peut-être rapides au Canada, mais ils semblent l'être encore plus aux États-Unis. Nous avons tendance à faciliter l'établissement de calendriers de prestation de soins chirurgicaux à des patients dont l'état de santé est relativement bon, mais on constate que les hôpitaux américains et les médecins qui y pratiquent ont de plus en plus tendance à appliquer les mêmes principes aux soins chirurgicaux d'urgence.

On ne traite plus les victimes de traumatismes contondants et pénétrants à l'abdomen en les surveillant attentivement : on pratique une laparoscopie qui vise à documenter les troubles intra-abdominaux importants ou bénins, ce qui permet de libérer les patients plus rapidement. Les victimes de fractures (autres que les fractures du bassin ou du fémur) sont renvoyées régulièrement du service d'urgence chez eux après qu'on leur a posé une attelle. On leur ordonne de revenir quelques jours plus tard en service externe pour subir une chirurgie de jour qui permettra de réduire la fracture en court séjour. Les patients qui ont besoin d'une intervention urgente d'excision ou de décompression d'un disque de la colonne cervicale ou lombaire sont maintenant renvoyés régulièrement chez eux moins de 24 heures après l'intervention.

Au moment où la nouvelle réalité du financement des soins de santé nous oblige à donner plus de soins avec moins de ressources, il serait utile à tous de s'arrêter et de réfléchir sur l'objet initial de l'exercice : traiter les malades et atténuer leurs souffrances. En appuyant les initiatives d'amélioration de la prestation de soins qui visent à améliorer les résultats pour les patients et les soignants, les médecins doivent constamment veiller à ce que les aspects «financiers» de la médecine ne deviennent pas le but primordial de la pratique de la profession.


| CJS: August 1997 / JCC : août 1997 |
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