Canadian Medical Association Journal 1995; 152: 45-53
[résumé]
Design: Retrospective study.
Setting: Ontario.
Participants: Information was extracted from the provincial coroner's reports on 212 people who had died of bicycle-related injuries in Ontario between 1986 and 1991.
Outcome measures: Age, sex and helmet use of the bicyclist, time and place of the event, type of bicyclist or motorist error(s) and use of alcohol by bicyclist or motorist.
Results: Only 32% of the deaths involved bicyclists under 15 years of age. The male:female ratio was 3.5. Over 75% of the cases involved head injury; however, only 8 (4%) of the bicyclists had been wearing a helmet. In 91% of the cases death occurred as the result of a bicycle-motor vehicle collision. Most (65%) of the deaths for which the time was known occurred between 4 pm and 8 am. Bicyclist error was the main cause of crash for 26 (79%) of the children less than 10 years old; it was also the main cause of crash among the bicyclists aged 10 to 19 years (43 [55%]) and those aged 45 years or more (15 [44%]). However, motorist error was the most common cause of collision in the group of cyclists 20 to 44 years of age (42 [63%]). Alcohol was detected in the blood of 7% of the bicyclists killed; alcohol had been consumed by 30% of the motorists who claimed not to have seen the cyclist.
Conclusions: Bicycle-related deaths result from factors that are generally avoidable. Identifiable risk factors other than lack of helmet use suggest that additional research is required to determine the benefits of preventive interventions aimed at reducing the number of such deaths. Age-specific strategies appear warranted.
Objectif : Définir les aspects du cyclisme et de l'environnement qui sont liés à des traumatismes mortels subis par des cyclistes en Ontario.
Conception : Étude rétrospective.
Contexte : Ontario.
Participants : On a tiré des renseignements des rapports du coroner provincial sur 212 personnes décédées à la suite de blessures causées par un accident de bicyclette en Ontario entre 1986 et 1991.
Mesures des résultats : Âge et sexe du cycliste, port du casque, date, heure et lieu de l'accident, type d'erreurs commises par le cycliste ou par l'automobiliste et consommation d'alcool par le cycliste ou par l'automobiliste.
Résultats : 32 % seulement des victimes avaient moins de 15 ans. Le ratio hommes femmes était de 3,5. Plus de 75 % des victimes ont subi une blessure à la tête, mais 8 (4 %) des cyclistes seulement portaient un casque. Dans 91 % des cas, la mort a été causée par une collision entre une bicyclette et un véhicule à moteur. La plupart (65 %) des décès dont on connaît l'heure se sont produits entre 16 h et 8 h. Une erreur du cycliste a été la principale cause de 26 (79 %) des collisions chez les enfants de moins de 10 ans, et la principale cause de collision chez les cyclistes de 10 à 19 ans (43 [55 %]) et chez ceux de 45 ans ou plus (15 [44 %]). L'erreur de l'automobiliste a toutefois été la cause la plus fréquente de collision chez les cyclistes de 20 à 44 ans (42 [63 %]). On a constaté la présence d'alcool dans le sang de 7 % des cyclistes tués, et 30 % des automobilistes qui ont affirmé ne pas avoir vu le cycliste avaient consommé de l'alcool.
Conclusions : Les causes d'accidents mortels chez les cyclistes sont en général évitables. Les facteurs de risque identifiables, outre l'absence du casque, indiquent que des recherches supplémentaires s'imposent si l'on veut déterminer les avantages d'interventions préventives qui visent à réduire le nombre de ces décès. Des stratégies axées sur l'âge semblent justifiées.
Editorial: "Injury prevention: the time has come"