Canadian Medical Association Journal 1995; 152: 1955
On page 1973 Dr. Charles Weijer and his colleagues at McGill University argue convincingly that there is a need to establish procedures to monitor research involving human subjects [abstract]. They suggest that the monitoring process comprise four categories: annual review of continuing studies; monitoring of whether and how informed consent is obtained from the subjects in the study; monitoring of the investigators' adherence to the protocols that were originally approved by the funding agency and the institution's ethics review board; and review of how accurately the data reflect the actual results. None of this is terribly new, but the recent flurry of concern about fraud in clinical research should remind us that the gains from involvement in clinical research are not solely scientific. Promotion, prestige and -- lest we forget -- money can be very powerful stimuli to sway researchers to bend or break the rules.
But why should we undertake these expensive and time-consuming policing actions when the problem may be limited to a few "bad apples"? Weijer and colleagues point out that research monitoring is already obligatory under current Canadian guidelines regulating research involving human subjects. However, the more important issue is the message that clinical researchers should want to give to the public: that they recognize the seriousness of clinical research involving humans and vigilantly audit their activities to assure the public and themselves that they are doing their job properly. After all, all funding for research ultimately comes from the public purse, be it directly, through agencies such as the Medical Research Council of Canada, or indirectly, through the pharmaceutical industry. And we all have the right to be assured that researchers are not only spending our money wisely but also participating in responsible research that, whatever the results, will be valid and useful additions to clinical knowledge.
À la page 1973, le Dr Charles Weijer et ses collègues de l'Université McGill soutiennent de façon convaincante qu'il faut établir des procédures afin de suivre les recherches qui portent sur des sujets humains [résumé]. Ils sont d'avis que le processus de suivi comporte quatre catégories: examen annuel des études en cours; suivi afin de déterminer si et comment on obtient des sujets de l'étude leur consentement éclairé; suivi de l'observation par les chercheurs des protocoles approuvés à l'origine par l'organisme de financement et le comité d'éthique de l'établissement et examen de l'exactitude avec laquelle les données reflètent les résultats réels. Aucun de ces aspects n'est d'une nouveauté exceptionnelle, mais la vague récente de préoccupations soulevées par la fraude en recherche clinique doit nous rappeler que les gains à tirer d'une participation à des recherches cliniques ne sont pas seulement d'ordre scientifique. L'avancement, le prestige, sans oublier l'argent, peuvent constituer, pour les chercheurs, des incitations très puissantes à contourner ou à enfreindre les règles.
Pourquoi faut-il toutefois entreprendre ces interventions de surveillance coûteuses en argent et en temps si le problème est peut-être limité à quelques «pommes pourries»? Weijer et ses collègues signalent que les lignes directrices canadiennes en vigueur qui régissent la recherche sur les sujets humains imposent déjà le suivi de la recherche. La question plus importante est toutefois le message que les chercheurs cliniques devraient vouloir faire passer au public, soit qu'ils reconnaissent le sérieux de la recherche clinique sur des sujets humains et assurent une vérification vigilante de leurs activités afin de garantir au public et à eux-mêmes qu'ils font leur travail comme il se doit. Après tout, tout le financement de la recherche provient en bout de ligne du Trésor, que ce soit directement, par l'entremise d'organismes comme le Conseil de recherches médicales du Canada, ou indirectement, par celle de l'industrie du médicament. Nous avons tous le droit qu'on nous assure non seulement que les chercheurs dépensent notre argent judicieusement, mais qu'ils participent aussi à des recherches responsables qui, quels qu'en soient les résultats, apporteront une contribution valable et utile aux connaissances cliniques.