Canadian Medical Association Journal 1995; 152: 361-367
[résumé]
Design: Retrospective case-control chart review.
Setting: Palliative care inpatient unit with a home support team in a large chronic care hospital.
Subjects: All 75 patients receiving services from the home support team who died at home between June 1988 and January 1990 and 75 randomly selected patients receiving the same services who died in hospital.
Outcome measures: Place of death (home or hospital).
Results: Of the 267 patients referred to the palliative care home support team during the study period 75 (28.1%) died at home. Factors significantly associated with dying at home were the patient's preference for dying at home recorded at the time of the initial assessment (p < 0.001), a family member other than the spouse involved in the patient's care (p = 0.021) and the use of private shift nursing (p < 0.001). The patients who died in hospital were more likely than the other patients to have had no home visits from the palliative care team after the initial assessment (p = 0.04). The patient's preference for dying at home was not met if the caregiver could not cope or if symptoms were uncontrolled. The patient's preference for dying in hospital was not met if his or her condition deteriorated rapidly or if the patient died suddenly.
Conclusions: Patients' preference as to place of death, level of caregiver support and entitlement to private shift nursing were significantly associated with patients' dying at home. The determination of these factors should be part of every palliative care assessment. Patients and their families should be informed about available home support services.
Editorial: "Home versus hospital death: assessment of preferences and clinical challenges"
Conception : Étude cas-témoins rétrospective des dossiers.
Contexte : Unité de soins palliatifs dotée d'une équipe de soutien à domicile d'un grand hôpital pour malades chroniques.
Patients : Les 75 patients recevant des services de l'équipe de soutien à domicile qui sont décédés à domicile entre juin 1988 et janvier 1990 et 75 patients choisis au hasard, recevant les mêmes services, qui sont décédés à l'hôpital.
Mesure de résultats : Lieu du décès (domicile ou hôpital).
Résultats : Des 267 patients confiés à l'équipe de soutien à domicile en soins palliatifs au cours de la période de référence, 75 (28,1 %) sont décédés à domicile. Les facteurs significatifs associés au décès à domicile étaient la préférence du patient à cet égard exprimée au moment de l'évaluation initiale (p < 0,001), le fait qu'un membre de la famille autre que le conjoint participe au soin du patient (p = 0,021) et le recours à des services infirmiers privés (p < 0,001). Les patients décédés à l'hôpital étaient plus susceptibles que les autres de ne pas avoir eu de visites à domicile de l'équipe de soins palliatifs après l'évaluation initiale (p = 0,04). On n'a pu respecter le souhait des patients préférant mourir à domicile quand le soignant n'était pas en mesure de faire face à la situation ou que les symptômes étaient incontrôlés. On n'a pu respecter le souhait des patients préférant mourir à l'hôpital quand leur état s'est détérioré rapidement ou qu'ils sont décédés subitement.
Conclusions : La préférence des patients quant au lieu du décès, le niveau de soutien reçu des soignants et l'accès à des services infirmiers privés étaient des facteurs significatifs associés au décès du patient à domicile. Toutes les évaluations de soins palliatifs devraient tenir compte de ces facteurs. Les patients et leur famille devraient être mis au courant des services de soutien à domicile offerts.
Éditorial : "Home versus hospital death: assessment of preferences and clinical challenges"