Early intervention for alcohol use: family physicians' motivations and perceived barriers

Brian R. Rush, PhD; Lysbeth Y. Powell, MA; Todd G. Crowe, MSc; Kathleen Ellis, MSc

Canadian Medical Association Journal 1995; 152: 863-869

[résumé]


Paper reprints of the full text may be obtained from: Dr. Brian Rush, Social and Evaluation Research Department, Addiction Research Foundation, Gordon J. Mogenson Bldg., 200 100 Collip Circle, University of Western Ontario Research Park, London ON N6G 4X8.

Abstract

Objective: To elucidate family physicians' motivations concerning early intervention for alcohol use and their perceived barriers to such intervention.

Design: Qualitative study with the use of focus groups and semistructured interviews.

Setting: Community-based, fee-for-service family-medicine practices in London, Ont.

Participants: Twelve focus-group participants recruited through telephone contact by two family physicians on the project team. Participants were required to be physicians in family practice in London. Twelve interview participants recruited through a grand-rounds presentation at two local hospitals. Participants were required to be physicians in a community- based family practice in which primary care was not delivered by residents and to have agreed to participate in all phases (e.g., needs assessment, training and evaluation) of a training program on interventions to help patients reduce alcohol consumption or quit smoking.

Main outcome measures: Motivations concerning early intervention for alcohol use and perceived barriers to such intervention, as identified by physicians.

Results: Physicians in the focus groups and those interviewed endorsed their role in helping patients to reduce alcohol consumption and cited several reasons for the importance of that role. There was strong support for viewing alcohol use as a lifestyle issue to be dealt with in the context of a holistic approach to patient care. Participants cited many barriers to fulfilling their role and were particularly concerned about the appropriateness of asking all adolescent and adult patients about alcohol use, even at visits intended to discuss other issues and concerns. Physicians gave several motivations for improving their work in reduction of alcohol consumption, including their current frustration with the lack of a systematic strategy or tangible materials to help them identify and manage patients.

Conclusions: Interventions with patients who use alcohol should be framed in the context of a holistic approach to family medicine. Qualitative knowledge of the motivations and barriers affecting physicians can inform future research and educational strategies in this area.


Résumé

Objectif : Préciser les motifs des médecins de famille en ce qui a trait à l'intervention rapide dans les cas de consommation d'alcool et les obstacles qu'ils perçoivent à ces interventions.

Conception : Étude qualitative fondée sur le recours à des groupes de discussion et des entrevues semi-structurées.

Contexte : Pratiques communautaires de médecine familiale rémunérée à l'acte de London (Ont.).

Participants : Douze participants à des groupes de discussion recrutés à la suite d'appels téléphoniques effectués par deux médecins de famille membres de l'équipe du projet. Les participants devaient pratiquer la médecine familiale à London. Douze participants interviewés ont été recrutés à la suite d'une séance scientifique hebdomadaire à deux hôpitaux locaux. Les participants devaient pratiquer dans une clinique familiale communautaire oł les soins de première ligne n'étaient pas prodigués par des résidents et avoir consenti à participer à toutes les phases (p. ex., établissement des besoins, formation et évaluation) d'un programme de formation en intervention afin d'aider les patients à boire moins ou à cesser de fumer.

Principales mesures des résultats : Motifs d'intervention rapide en cas de consommation d'alcool et obstacles perçus à ces interventions, définis par les médecins.

Résultats : Les médecins membres des groupes de discussion et les médecins interviewés ont admis leur rôle lorsqu'il s'agit d'aider des patients à boire moins et ils ont mentionné plusieurs raisons qui justifient l'importance de ce rôle. Beaucoup étaient d'accord pour considérer la consommation d'alcool comme une question liée au style de vie qu'il faut aborder dans le contexte d'une démarche globale de soin des patients. Les participants ont cité de nombreux obstacles qui les empêchent de jouer leur rôle et se sont demandé surtout s'il convient d'interroger tous leurs patients adolescents et adultes au sujet de leur consommation d'alcool, même lorsque les patients consultent pour d'autres problèmes. Les médecins ont présenté de nombreuses raisons d'améliorer leurs efforts pour réduire la consommation d'alcool, y compris la frustration que provoque chez eux l'absence de stratégie systématique ou de documents concrets qui pourraient les aider à identifier et traiter les patients.

Conclusions : Les interventions auprès de patients qui consomment de l'alcool devraient s'inscrire dans le contexte d'une approche générale de la médecine familiale. Une connaissance qualitative des motifs des médecins et des obstacles qu'ils doivent surmonter peut éclairer des stratégies à venir de recherche et d'éducation dans ce domaine.


CMAJ March 15, 1995 (vol 152, no 6) / JAMC le 15 mars 1995 (vol 152, no 6)