Good judgement or sex bias in the referral of patients for the diagnosis of coronary artery disease? An exploratory study

Susan B. Jaglal, PhD; Pamela M. Slaughter, RN, MA, MSc; Ronald S. Baigrie, MD, FRCPC; Christopher D. Morgan, MD, FRCPC; C. David Naylor, MD, DPhil, FRCPC

Canadian Medical Association Journal 1995; 152: 873-880

[résumé]


Paper reprints of the full text may be obtained from: Dr. Susan B. Jaglal, Clinical Epidemiology Unit, G-106, Sunnybrook Health Science Centre, 2075 Bayview Ave., North York ON M4N 3M5; fax 416 480-6048.

Abstract

Objective: To examine the sex-specific prevalence of referral to a cardiologist for noninvasive ischemic testing (NIIT) or angiography among outpatients with clinical suspicion of new coronary artery disease (CAD).

Design: Retrospective records-based cohort study.

Setting: Group cardiology referral practice in a tertiary care teaching hospital in Toronto.

Patients: Of 1212 new patients referred between Mar. 1, 1991, and Mar. 31, 1993, 339 (232 men and 107 women) had symptoms of CAD and had initiation or modification of antianginal therapy, or were prescribed NIIT or angiography by their cardiologist.

Outcome measures: Rates of prior NIIT and of subsequent diagnostic procedures for women and men.

Results: Women were less likely than men to have had prior NIIT (51 [47.7%] v. 162 [69.8%]) (p = 0.001). Women with class I or II angina were less likely than their male counterparts to have had prior NIIT (20/40 [50.0%] v. 84/109 [77.1%]) (p < 0.001); a similar difference was found between women and men with class III or IV angina (5/15 [33.3%] v. 43/60 [71.7%]) (p = 0.006). Men and women with atypical angina were equally likely to have had prior NIIT. Among patients with a positive initial NIIT result a higher proportion of women than of men did not have any further testing done by the cardiologist (53.5% v. 33.7%) (p = 0.02). Cardiologists referred a higher proportion of women (40.2%) than of men (25.4%) for NIIT (p = 0.006) and, for patients with a positive prior NIIT result, were also more likely to refer women (25.7% [9/43]) than men (12.0% [16/133]) for further NIIT (p = 0.04). Women with a positive prior NIIT result were more likely than their male counterparts to have a negative retest result (42.8% v. 18.2%). After adjustment for age, anginal class and overall result of NIIT, women were less likely than men to be referred for angiography (odds ratio 1.4), although the difference was not significant.

Conclusions: In this exploratory study sex-related differences in patterns of use of NIIT by cardiologists seem largely based on differences in testing before referral by family physicians and general internists.


Résumé

Objectif : Examiner dans quelle mesure, selon le sexe, on envoie des patients externes chez qui l'on soupçonne, sur le plan clinique, une nouvelle coronaropathie consulter un cardiologue pour subir des tests d'ischémie non effractifs (TINE) ou une angiographie.

Conception : Étude rétrospective de cohortes fondée sur des dossiers.

Contexte : Pratique collective de présentation cardiologique dans un hôpital d'enseignement de soins tertiaires à Toronto.

Patients : Sur 1 212 nouveaux patients envoyés en consultation entre le 1er mars 1991 et le 31 mars 1993, 339 (232 hommes et 107 femmes) présentaient des symptômes de coronaropathie et leur cardiologue a entrepris ou modifié un traitement antiangineux ou a prescrit un TINE ou une angiographie.

Mesures des résultats : Taux de TINE antérieurs et d'interventions diagnostiques ultérieures chez les hommes et les femmes.

Résultats : Les femmes étaient moins susceptibles que les hommes d'avoir déjà subi un TINE (51 [47,7 %] c. 162 [69,8 %]) (p < 0,001). Les femmes atteintes d'angine de catégories I ou II étaient moins susceptibles que les hommes d'avoir déjà subi un TINE (20/40 [50,0 %] c. 84/109 [77,1 %]) (p = 0,001). On a constaté un écart semblable entre les femmes et les hommes atteints d'angine de catégories III ou IV (5/15 [33,3 %] c. 43/60 [71,7 %]) (p = 0,006). Les hommes et les femmes atteints d'angine atypique avaient autant de chances d'avoir subi auparavant un TINE. Chez les patients qui ont obtenu des résultats positifs à un premier TINE, un pourcentage plus élevé de femmes que d'hommes n'ont pas subi d'autres tests effectués par le cardiologue (53,5 % c. 33,7 %) (p = 0,02). Les cardiologues ont envoyé un pourcentage plus élevé de femmes (40,2 %) que d'hommes (25,4 %) subir un TINE (p = 0,006) et, parmi les patients qui ont obtenu un résultat positif à un TINE antérieur, ils étaient aussi plus susceptibles de faire subir un autre TINE aux femmes (25,7 % [9/43]) qu'aux hommes (12,0 % [16/133]) (p = 0,04). Les femmes qui ont obtenu un résultat positif à un TINE antérieur avaient plus de chances que les hommes d'obtenir un résultat négatif à la suite d'un nouveau test (42,8 % c. 18,2 %). Après correction selon l'âge, la catégorie d'angine et le résultat global du TINE, les femmes avaient moins de chances que les hommes d'être soumises à une angiographie (ratio des probabilités 1,4), même si l'écart n'était pas important.

Conclusions : Cette étude exploratoire indique que les différences liées au sexe au niveau des tendances de l'utilisation, par les cardiologues, du TINE semblent fondées en grande partie sur des différences au niveau des tests exécutés avant la présentation par les médecins de famille et les internistes généralistes.


CMAJ March 15, 1995 (vol 152, no 6) / JAMC le 15 mars 1995 (vol 152, no 6)