Cost-effectiveness of induction of labour versus serial antenatal monitoring in the Canadian Multicentre Postterm Pregnancy Trial

Ron Goeree, MA; Mary Hannah, MD, CM, MSc; Sheila Hewson, BA for the Canadian Multicentre Postterm Pregnancy Trial Group

Canadian Medical Association Journal 1995; 152: 1445-1450

[résumé]


Paper reprints of the full text may be obtained from: Mr. Ron Goeree, Department of Clinical Epidemiology and Biostatistics, McMaster University, Rm. 3V43A, Health Sciences Centre, 1200 Main St. W, Hamilton ON L8N 3Z5; fax 905 521-6136.

Abstract

Objective: To determine the cost-effectiveness of induction of labour versus serial fetal monitoring while awaiting spontaneous labour in postterm pregnancies.

Design: Cost-effectiveness and cost-minimization analyses conducted as part of a Canadian multicentre randomized clinical trial.

Setting: Twenty-two Canadian hospitals, of which 19 were teaching hospitals and 3 were community hospitals.

Patients: Women with uncomplicated pregnancies of 41 or more weeks' gestation were randomly assigned to induction of labour or serial antenatal monitoring. Of the 3418 women enrolled, no data were received on 11. Therefore, results were based on data from 1701 women in the induction arm of the study and 1706 women in the monitoring arm.

Main outcome measures: Perinatal mortality and neonatal morbidity, rates of cesarean section and health care costs. Hospital costing models were developed specifically for the study. Data on use of major resources (e.g., length of hospital stay, surgical procedures, major diagnostic tests and procedures, and medications) for all trial participants were collected and combined with data on minor tests and procedures (e.g., laboratory tests) abstracted from a detailed review of medical records of a sample of patients.

Results: Because the results of the clinical trial showed a nonsignificant difference in perinatal mortality and neonatal morbidity between the induction and monitoring arms, the authors conducted a cost-minimization rather than a cost-effectiveness analysis. The mean cost per patient with a postterm pregnancy managed through monitoring was $3132 (95% confidence interval [CI] $3090 to $3174) and per patient who underwent induction of labour was $2939 (95% CI $2898 to $2981), for a difference of $193. The significantly higher (p < 0.0001) mean cost per patient in the monitoring arm was due mainly to the costs of additional monitoring and the significantly higher rates of cesarean section among these patients. Estimated conservatively, the savings resulting from a universal policy of managing postterm pregnancies by induction of labour in Canada may be as high as $8 million a year.

Conclusions: A policy of managing postterm pregnancy through induction of labour not only results in more favourable outcomes than a monitoring strategy but does so at a lower cost.


Résumé

Objectif : Déterminer la rentabilité de la provocation du travail par rapport à la surveillance sérielle du foetus en attendant le travail spontané dans les cas de grossesse prolongée.

Conception : Analyses de rentabilité et de minimisation des coûts effectuées dans le cadre d'un essai clinique randomisé multicentrique au Canada.

Contexte : Vingt-deux hôpitaux canadiens, dont 19 hôpitaux d'enseignement et 3 hôpitaux communautaires.

Patientes : On a choisi au hasard des femmes qui avaient connu une grossesse sans complication de 41 semaines ou plus pour provoquer le travail ou les soumettre à une surveillance anténatale sérielle. On n'a pas reçu de données sur 11 des 3 418 femmes inscrites. Les résultats étaient donc fondés sur des données provenant de 1 701 femmes chez lesquelles on a provoqué l'accouchement et de 1 706 femmes soumises à la surveillance.

Principales mesures des résultats : Mortalité périnatale et morbidité néonatale, taux de césarienne et coûts des soins de santé. On a créé des modèles d'établissement des coûts hospitaliers spécifiquement pour l'étude. On a recueilli des données sur l'utilisation des principales ressources (p. ex., durée du séjour à l'hôpital, interventions chirurgicales, principales analyses et interventions de diagnostic, et médicaments) pour toutes les participantes et l'on a fusionné ces données à d'autres portant sur les procédures et les tests mineurs (p. ex., tests de laboratoire) tirées d'une revue détaillée des dossiers médicaux d'un échantillon de patientes.

Résultats : Comme les résultats de l'essai clinique ont fait état d'une différence non importante entre les taux de mortalité périnatale et de morbidité néonatale entre les deux groupes, les auteurs ont procédé à une analyse de minimisation des coûts plutôt qu'à une analyse de rentabilité. Le coût moyen par patiente dont la grossesse s'est prolongée et qui a été traitée par surveillance a atteint 3 132 $ (intervalle de confiance à 95 % [IC] de 3 090 $ à 3 174 $). Le coût par patiente chez laquelle on a provoqué le travail a atteint 2 939 $ (IC à 95 % de 2 898 $ à 2 981 $), ce qui représente un écart de 193 $. Le coût moyen beaucoup plus élevé (p < 0,0001) par patiente surveillée est attribuable principalement au coût de la surveillance supplémentaire et aux taux beaucoup plus élevés de césariennes subies par ces patientes. Une politique universelle de traitement des grossesses prolongées par provocation du travail au Canada pourrait entraîner des économies estimées de façon conservatrice à 8 millions de dollars par année.

Conclusions : Une politique qui consiste à traiter les grossesses prolongées en provoquant le travail entraîne des résultats plus favorables qu'une stratégie de surveillance et coûte en outre moins cher.


CMAJ May 1, 1995 (vol 152, no 9) / JAMC le 1er mai 1995 (vol 152, no 9)