Controversies surrounding the administration of vitamin K to newborns: a review

Michelle A. Brousson, MD, CCFP; Michael C. Klein, MD, CCFP, FAAP, FCPS

Journal de l'Association médicale canadienne 1995; 154 : 307-315


From the Department of Family Practice, British Columbia's Women's Hospital and Health Centre Society and British Columbia's Children's Hospital, and the departments of Family Practice and Pediatrics, University of British Columbia, Vancouver, BC.
On peut obtenir des réimpressions du texte complet en s'adressant à : Dr. Michael C. Klein, Department of Family Practice, University of British Columbia, F412B-4500 Oak St., Vancouver BC V6H 3V5; fax 604 875-3435; MKLEIN@UNIXG.UBC.CA
Éditorial: "Administration of vitamin K to newborns: implications and recommendations" [résumé]

Résumé

Objectif : Déterminer (1) la façon la plus efficace d'administrer de la vitamine K aux bébés pour prévenir le syndrome hémorragique du nouveau-né (SHNN) et (2) la méthode d'administration la plus sûre, à la lumière des données probantes préliminaires qui indiquent qu'il y a un lien entre l'administration de vitamine K par voie intramusculaire et le cancer chez les enfants.
Sources de données : Une recherche dans MEDLINE d'articles publiés entre le 1er janv. 1991 et le 30 avr. 1994, effectuée à l'aide des termes MeSH «vitamin K» et «hemorrhagic disease of the newborn»; les articles ont été limités à ceux qui portaient sur des sujets humains, de la naissance à l'adolescence, et aux articles de journaux indexés dans l'Index Medicus et rédigés en anglais. On a aussi examiné les références de tous les articles trouvés à la suite de la recherche initiale, dont le premier a été publié en 1967.
Sélection d'études : Six études contrôlées satisfaisaient aux critères de sélection : suivi d'au moins 4 semaines, au moins 60 sujets et comparaison de l'administration par voie orale et intramusculaire ou de régimes à dose simple et à doses multiples administrées par voie orale. On a évalué toutes les études de cas rétrospectives. À cause de sa minutie, les auteurs ont choisi une méta-analyse de presque tous les cas de patients âgés de plus de 7 jours publiés entre 1967 et 1992. Ils n'ont trouvé que cinq études sur la sécurité et les ont toutes examinées.
Extraction des données : Dans les études contrôlées, risque de SHNN causé par une carence en vitamine K chez les nouveau-nés recevant différents régimes de vitamine K; dans les études de cas, méthode d'administration de la vitamine K et incidence du syndrome hémorragique; dans les études sur la sécurité, ratios de probabilités et risques relatifs de cancer chez les enfants à la suite de l'administration de vitamine K par voie intramusculaire.
Synthèse des données : La vitamine K (1 mg, administrée par voie intramusculaire) est pour l'instant la façon la plus efficace de prévenir le SHNN. Le lien qu'on a déjà signalé entre l'administration de vitamine K par voie intramusculaire et le cancer chez les enfants n'a pas été démontré. Un régime oral (3 doses de 1 à 2 mg, la première administrée au moment de la première alimentation, la deuxième, à 2 à 4 semaines, et la troisième, à 8 semaines) peut constituer une solution de rechange acceptable mais qui doit faire l'objet d'autres essais dans le cadre d'études cliniques d'envergure.
Conclusion : Il n'y a pas de preuve convaincante incitant à modifier la pratique actuelle qui consiste à administrer aux nouveau-nés de la vitamine K par voie intramusculaire.
| JAMC le 1er février 1996 (vol 154, no 3) | Guides de pratique clinique |
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