Residents' experiences of abuse, discrimination and sexual harassment during residency training

Deborah J. Cook,*§ MD, FRCPC, MSc (Epi); Joanne F. Liutkus,§ MD, FRCPC; Catherine L. Risdon,# MD, CCFP; Lauren E. Griffith,§ MSc; Gordon H. Guyatt,*§ MD, FRCPC, MSc (Epi); Stephen D. Walter,§ PhD; for the McMaster University Residency Training Programs

Canadian Medical Association Journal 1996; 154: 1657-1665

Résumé


From the departments of *Medicine, §Clinical Epidemiology and Biostatistics, and #Family Medicine, McMaster University Faculty of Health Sciences, Hamilton, Ont., and §the Department of Medicine, Brown University, Providence, RI Program directors are listed in Appendix 1.
Paper reprints of the full text may be obtained from: Dr. Deborah J. Cook, Department of Medicine, St. Joseph's Hospital, 50 Charlton Ave. E, Hamilton ON L8N 4A6

© 1996 Canadian Medical Association (text and abstract/résumé)


Abstract

Objective: To assess the prevalence of psychological abuse, physical assault, and discrimination on the basis of gender and sexual orientation, and to examine the prevalence and impact of sexual harassment in residency training programs.
Design: Self-administered questionnaire.
Setting: McMaster University, Hamilton, Ont.
Participants: Residents in seven residency training programs during the academic year from July 1993 to June 1994. Of 225 residents 186 (82.7%) returned a completed questionnaire, and 50% of the respondents were women.
Outcome measures: Prevalence of psychological abuse, physical assault and discrimination on the basis of gender and sexual orientation experienced by residents during medical training; prevalence and residents' perceived frequency of sexual harassment.
Results: Psychological abuse was reported by 50% of the residents. Some of the respondents reported physical assault, mostly by patients and their family members (14.7% reported assaults by male patients and family members, 9.8% reported assaults by female patients and family members); 5.4% of the female respondents reported assault by male supervising physicians. Discrimination on the basis of gender was reported to be common and was experienced significantly more often by female residents than by male residents (p < 0.01). Ten respondents, all female, reported having experienced discrimination on the basis of their sexual orientation. Most of the respondents experienced sexual harassment, especially in the form of sexist jokes, flirtation and unwanted compliments on their dress or figure. On average, 40% of the respondents, especially women (p < 0.01), reported experiencing offensive body language and receiving sexist teaching material and unwanted compliments on their dress. Significantly more female respondents than male respondents stated that they had reported events of sexual harassment to someone (p < 0.001). The most frequent emotional reactions to sexual harassment were embarassment (reported by 24.0%), anger (by 23.4%) and frustration (20.8%).
Conclusion: Psychological abuse, discrimination on the basis of gender and sexual harassment are commonly experienced by residents in training programs. A direct, progressive, multidisciplinary approach is needed to label and address these problems.

Résumé

Objectif : Évaluer la prévalence des abus psychologiques, des agressions physiques et de la discrimination fondée sur le sexe et l'orientation sexuelle, et examiner la prévalence et l'impact du harcèlement sexuel dans les programmes de formation en résidence.
Conception : Questionnaire à remplir soi-même.
Contexte : Université McMaster, Hamilton (Ont.).
Participants : Résidents de sept programmes de formation en résidence au cours de l'année scolaire de juillet 1993 à juin 1994. Sur 225 résidents, 186 (82,7 %) ont renvoyé un questionnaire rempli et 50 % des répondants étaient des femmes.
Mesures des résultats : Prévalence des abus psychologiques, des agressions physiques et de la discrimination fondée sur le sexe et l'orientation sexuelle vécus par les résidents au cours de leur formation en médecine; prévalence du harcèlement et fréquence du harcèlement perçue par les résidents.
Résultats : Les résidents ont fait état d'abus psychologiques dans 50 % des cas. Certains des répondants ont signalé des agressions physiques, commises surtout par des patients et des membres de leur famille (14,7 % ont signalé des agressions commises par des patients masculins et des membres de leur famille, 9,8 % ont signalé des agressions commises par des patientes et des membres de leur famille); 5,4 % des répondantes ont fait état d'une agression commise par des médecins superviseurs de sexe masculin. On a signalé que la discrimination fondée sur le sexe était répandue et que les résidentes en étaient victimes beaucoup plus souvent que les résidents (p < 0,01). Dix répondantes ont signalé avoir été victimes de discrimination fondée sur leur orientation sexuelle. La plupart des répondants ont été victimes de harcèlement sexuel, particulièrement de blagues sexistes, de flirt et de compliments indésirés sur leur tenue vestimentaire ou leur physique. En moyenne, 40 % des répondants, et surtout des femmes (p < 0,01), ont signalé avoir vécu des cas de langage corporel offensant et reçu du matériel pédagogique sexiste et des compliments indésirés sur leur tenue vestimentaire. Beaucoup plus de répondantes que de répondants ont déclaré avoir signalé des cas de harcèlement sexuel à quelqu'un (p < 0,001). Les réactions affectives les plus fréquentes au harcèlement sexuel ont été l'embarras (signalé par 24,0 %), la colère (par 23,4 %) et la frustration (20,8 %).
Conclusion : Les résidents des programmes de formation sont régulièrement victimes d'abus psychologiques, de discrimination fondée sur le sexe et de harcèlement sexuel. Une démarche directe, progressiste et multidisciplinaire s'impose si l'on veut identifier ces problèmes et y donner suite.
| CMAJ June 1, 1996 (vol 154, no 11)  /  JAMC le 1er juin 1996 (vol 154, no 11) |