Original research / Nouveautés en recherche

Physicians' attitudes toward patients' use of alternative cancer therapies

Ivy Lynn Bourgeault, PhD

Canadian Medical Association Journal 1996; 155: 1679-1685

[résumé]


Dr. Bourgeault is with the York Centre for Health Studies, York University, North York, Ont.

Paper reprints may be obtained from: Dr. Ivy Lynn Bourgeault, York Centre for Health Studies, 214 York Lanes, York University, 4700 Keele St., North York ON M3J 1P3; fax 416 736-5986; ivyb@yorku.ca

© 1996 Canadian Medical Association (text and abstract/résumé)


Abstract

Objectives: To determine physicians' attitudes and reactions to their patients' use of alternative cancer therapies, factors that affect these reactions and physicians' views of how the use of such therapies affects the physician­patient relationship.

Design: Qualitative study involving in-depth semistructured interviews.

Setting: Toronto.

Participants: Nineteen oncologists and 35 general practitioners (GPs) were selected by means of purposive sampling; 18 oncologists and 12 GPs agreed to participate.

Outcome measures: Attitudes and reactions to patients' use of alternative cancer therapies; factors affecting physicians' reactions to such use; and physicians' views of how the use of such therapies affects the physician­patient relationship.

Results: Many physicians perceived themselves to be unfamiliar with available alternative cancer therapies and indicated that their main sources of information were their patients and the lay press. Although most of the physicians viewed the efficacy of such therapies as scientifically unproven, they would respect their patients' decision to use them and encourage them to continue with standard treatment. Factors found to influence the physicians' reactions included the prognosis with standard treatments, the exclusivity of the use of alternative therapies and whether the alternative therapies were harmful. Although many of the participants felt that a patient's use of alternative cancer therapies did not affect the physician­patient relationship, a few indicated that it did cause some tension.

Conclusion: Because many physicians lack information on alternative cancer therapies and most of these therapies have not been scientifically proven, physicians' attitudes and reactions to their use by patients are influenced to a greater degree by the efficacy or inefficacy of standard treatment and the invasiveness of the alternative therapy than by the efficacy of the alternative therapy used.


Résumé

Objectifs : Déterminer les attitudes des médecins, comment ils réagissent lorsque leurs patients recourent à des thérapies parallèles contre le cancer, les facteurs qui jouent sur ces réactions et ce que les médecins pensent de l'effet que le recours à ces thérapies a sur leur relation avec leurs patients.

Conception : Étude qualitative comportant des entrevues semi-structurées détaillées.

Contexte : Toronto.

Participants : Dix-neuf cancérologues et 35 omnipraticiens ont été choisis par échantillonnage raisonné; 18 cancérologues et 12 omnipraticiens ont consenti à participer.

Mesures des résultats : Attitudes et réactions face au recours par les patients à des thérapies parallèles contre le cancer; facteurs qui jouent sur la réaction des médecins face à ce recours et opinions des médecins au sujet de l'effet que ce recours aux thérapies en question a sur leur relation avec leurs patients.

Résultats : Beaucoup de médecins estimaient ne pas bien connaître les thérapies parallèles disponibles contre le cancer et ont indiqué que leurs patients et la presse générale étaient leurs principales sources d'information. Même si la plupart des médecins étaient d'avis que l'efficacité scientifique de ces thérapies n'était pas démontrée, ils respecteraient la décision de leurs patients d'y avoir recours et les encourageraient à poursuivre le traitement normal. Parmi les facteurs qui jouent sur les réactions des médecins, mentionnons le pronostic si le patient reçoit des traitements conventionnels, le recours exclusif aux thérapies parallèles et leur nocivité possible. Même si beaucoup de participants étaient d'avis que le recours par un patient à des thérapies parallèles contre le cancer n'avait aucun effet sur la relation patient­médecin, quelques-uns ont indiqué qu'il en découlait des tensions.

Conclusion : Comme beaucoup de médecins manquent de renseignements sur les thérapies parallèles contre le cancer et comme la plupart de ces thérapies n'ont pas encore fait leurs preuves sur le plan scientifique, l'efficacité ou l'inefficacité du traitement conventionnel et la nature effractive de la thérapie parallèle ont plus d'effet que l'efficacité de la thérapie parallèle utilisée sur les attitudes des médecins et sur leurs réactions face au recours à ces thérapies par le patient.


| CMAJ December 15, 1996 (vol 155, no 12)  /  JAMC le 15 décembre 1996 (vol 155, no 12) |