Evidence
Études

 

Suicide among Manitoba's aboriginal people, 1988 to 1994

Brian Malchy,* MD; Murray W. Enns,* MD; T. Kue Young,† MD, DPhil; Brian J. Cox,*‡ PhD

CMAJ 1997;156:1133-8

[ résumé ]


From the Departments of *Psychiatry, †Community Health Sciences and ‡Psychology, University of Manitoba, Winnipeg, Man.

This article has been peer reviewed.

Reprint requests to: Dr. Murray W. Enns, PsycHealth Centre, PZ430­771 Bannatyne Ave., Winnipeg MB R3E 3N4; fax 204 787-4879

© 1997 Canadian Medical Association (text and abstract/résumé)


Abstract

Objective: To compare and contrast the characteristics of suicides among aboriginal and nonaboriginal people in Manitoba.

Design: Retrospective review of all suicides, based on a confidential analysis of records held by the Office of the Chief Medical Examiner.

Setting: Manitoba between 1988 and 1994.

Outcome measures: Standardized suicide rates, age- and sex-specific suicide rates, blood alcohol level at time of death, psychiatric help-seeking behaviour before suicide and residence on a reserve.

Results: Age-standardized suicide rates were 31.8 and 13.6 per 100 000 population per year among aboriginal and nonaboriginal people, respectively. The mean age of aboriginal people who committed suicide was 27.0 (standard deviation [SD] 10.8) years, compared with a mean age of 44.6 (SD 18.8) years for nonaboriginal people who committed suicide (p < 0.001). Blood alcohol levels at the time of death were a mean of 28 (SD 23) mmol/L among aboriginal people and 12 (SD 20) mmol/L among nonaboriginal people (p < 0.0001). Before their death, 21.9% of nonaboriginal suicide victims had sought psychiatric care whereas among aboriginal suicide victims 6.6% had sought care (p < 0.0001). Although the suicide rate was higher among aboriginal people living on reserve than among those living off reserve (52.9 v. 31.3 per 100 000 per year), both of these rates were substantially higher than the overall rates among nonaboriginal people. There were no significant differences in mean age, sex, blood alcohol level and previous psychiatric care among aboriginal people who committed suicide living on and off reserve.

Conclusions: There was a high rate of suicide among Manitoba's aboriginal people between 1988 and 1994; this rate was comparable to earlier estimates of national suicide rates among aboriginal people. The reserve environment does not, by itself, account for the high suicide rate among Manitoba's aboriginal people. Further study of help-seeking behaviour and the association between alcohol abuse and suicide, particularly among aboriginal peoples, is indicated.


Résumé

Objectif : Comparer les caractéristiques des suicides chez les autochtones et les non-autochtones du Manitoba.

Conception : Examen rétrospectif de tous les suicides, fondé sur une analyse confidentielle des dossiers détenus par le Bureau du médecin légiste en chef.

Contexte : Manitoba, entre 1988 et 1994.

Mesures des résultats : Taux de suicide normalisés, taux de suicide selon l'âge et le sexe, alcoolémie au moment du décès, recherche d'aide psychiatrique avant le suicide et résidence dans une réserve.

Résultats : Les taux de suicide normalisés selon l'âge étaient de 31,8 et 13,6 pour 100 000 personnes par année chez les autochtones et les non-autochtones respectivement. Les autochtones se sont suicidés à 27,0 ans en moyenne (écart-type [ET] 10,8) et les non-autochtones, à 44,6 ans en moyenne (ET 18,8) (p < 0,001). L'alcoolémie au moment du décès était en moyenne de 28 (ET 23) mmol/L chez les autochtones et de 12 (ET 20) mmol/L chez les non-autochtones (p < 0,0001). Avant leur décès, 21,9 % des non-autochtones qui se sont suicidés avaient demandé des soins psychiatriques, contre 6,6 % des autochtones qui se sont suicidés (p < 0,0001). Même si le taux de suicide était plus élevé chez les autochtones vivant dans des réserves que chez les autres autochtones (52,9 c. 31,3 pour 100 000 personnes par année), ces 2 taux étaient beaucoup plus élevés que les taux généraux chez les non-autochtones. Il n'y avait pas de différences significatives quant à l'âge moyen, au sexe, à l'alcoolémie et aux soins psychiatriques antérieurs chez les autochtones qui se sont suicidés et qui vivaient dans des réserves et chez ceux qui vivaient en dehors de celles-ci.

Conclusions : Le taux de suicide chez les autochtones du Manitoba était élevé entre 1988 et 1994. Le taux était comparable à des estimations antérieures des taux de suicide nationaux chez les autochtones. L'environnement de la réserve n'explique pas en soi le taux de suicide élevé chez les autochtones du Manitoba. Une étude plus poussée du comportement de recherche d'aide et des liens entre l'abus de l'alcool et le suicide, surtout chez les autochtones, s'impose.

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| CMAJ April 15, 1997 (vol 156, no 8) / JAMC le 15 avril 1997 (vol 156, no 8) |