CMAJ/JAMC Evidence
Études

 

Risk of HIV infection from blood transfusion in Montreal

Robert S. Remis, MD, MPH; Gilles Delage, MD; Robert W.H. Palmer

CMAJ 1997;157:375-82

[ résumé ]


Dr. Remis worked as a consultant for the National Office, Canadian Red Cross Society Blood Services, Ottawa, Ont., and is with the Department of Public Health Sciences, University of Toronto, Toronto, Ont.; Dr. Delage was with the Montreal Centre Blood Transfusion Service, Canadian Red Cross Society, Montreal, Que., and is now with the Laboratoire de santé publique du Québec, Sainte-Anne-de-Bellevue, Que.; and Mr. Palmer is with Sunnybrook Health Science Centre, North York, Ont.

Presented in part at the IX International Conference on AIDS, Berlin, Germany, June 6­11, 1993.

This article has been peer reviewed.

Reprint requests to: Dr. Robert S. Remis, Department of Public Health Sciences, University of Toronto, 4th floor, McMurrich Building, 12 Queen's Park Cres. W, Toronto ON M5S 1A8

© 1997 Canadian Medical Association (text and abstract/résumé)


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Abstract

Objectives: To determine the incidence (including associated donor characteristics and time trends) of HIV infection among repeat blood donors and to estimate the risk of HIV transmission from blood transfusion in Montreal and in Canada as a whole.

Design: Retrospective cohort analysis.

Setting: Montreal Centre Blood Transfusion Service.

Participants: People who donated blood at least twice after Nov. 1, 1985, and at least once from Apr. 1, 1989, to Mar. 31, 1993.

Intervention: Blood was screened for HIV by enzyme-linked immunosorbent assay and results were confirmed by Western blot analysis.

Outcome measures: Incidence density (the incidence rate per person-time) of HIV infection among repeat blood donors by sex, age group and region of residence, and incidence density and risk among first-time donors and for Canada as a whole.

Results: There were 200 196 eligible donors and 432 631 person-years (PY) of observation. From 1989 to 1993, there were 18 HIV seroconversions among repeat donors. The crude incidence density was 3.3 per 100 000 PY (95% confidence interval [CI] 1.8 to 5.4 per 100 000 PY); it was 4.9 per 100 000 PY among men and 0.61 per 100 000 PY among women. Age-specific incidence per 100 000 PY was 2.5 among those 12­29 years of age, 5.1 among those 30­49, 2.9 among those 40­49, and 1.4 among those 50 and older. Based on an estimated mean "window period" (from when a donor's blood is capable of transmitting HIV until detectable antibody appears) of 25 days, the current risk of HIV infection from repeat donors in the window period is estimated at 1 in 440 000. Inclusion of blood units from first-time donors produces an overall risk of 1 in 390 000 (95% CI 1 in 250 000 to 655 000). The estimated risk per blood unit in Canada as a whole is 1 in 913 000 (95% CI 1 in 507 000 to 2 050 000).

Conclusions: This "sentinel" population of repeat blood donors is subject to important trends in HIV spread. Therefore, estimating the incidence density of HIV infection in repeat donors provides insight into the epidemiologic characteristics of HIV infection at minimal expense. As a result of measures to improve blood safety, including HIV testing, the incidence of HIV infection among blood donors in Canada is low and the risk of HIV transmission from transfusion is extremely small, although not zero.


Résumé

Objectifs : Déterminer l'incidence (y compris les caractéristiques des donneurs et les tendances temporelles corrélées) d'infection par le VIH chez les donneurs de sang habituels et estimer le risque de transmission du VIH par transfusion sanguine à Montréal et au Canada dans l'ensemble.

Conception : Analyse de cohorte rétrospective.

Contexte : Service de transfusion du Centre de Montréal.

Participants : Personnes qui ont donné du sang au moins 2 fois après le 1er nov. 1985 et au moins 1 fois entre le 1er avr. 1989 et le 31 mars 1993.

Intervention : On a analysé le sang pour y dépister la présence de VIH par immuno-essai enzymatique et les résultats ont été confirmés par immunotransferts de type Western.

Mesures des résultats : Densité de l'incidence (le taux de l'incidence personne-temps) de l'infection par le VIH chez les donneurs de sang habituels, selon le sexe, le groupe d'âge et la région de résidence, et densité de l'incidence et risque chez les nouveaux donneurs et pour le Canada dans l'ensemble.

Résultats : Il y avait 200 196 donneurs admissibles et 432 631 années-personnes (AP) d'observation. De 1989 à 1993, on a enregistré 18 séroconversions du VIH chez les donneurs habituels. La densité brute de l'incidence a été de 3,3 pour 100 000 AP (intervalle de confiance [IC] à 95 %, 1,8 à 5,4 pour 100 000 AP); elle a été de 4,9 pour 100 000 AP chez les hommes et de 0,61 pour 100 000 AP chez les femmes. Les densités selon l'âge pour 100 000 AP ont été de 2,5 chez les 12 à 29 ans, 5,1 chez les 30 à 49 ans, 2,9 chez les 40 à 49 ans et 1,4 chez les 50 ans et plus. Si la «fenêtre» (période écoulée entre le temps où le sang d'un donneur peut transmettre l'infection et l'apparition d'anticorps détectable) moyenne estimative est de 25 jours, le risque d'infection par le VIH propagé par des donneurs habituels pendant la fenêtre est estimé à 1 sur 440 000. L'inclusion des unités de sang des nouveaux donneurs a produit un risque global de 1 sur 390 000 (IC à 95 %, 1 sur 250 000 à 655 000). Le risque estimatif par unité de sang au Canada dans l'ensemble s'est établi à 1 sur 913 000 (IC à 95 %, 1 sur 507 000 à 2 050 000).

Conclusions : Cette population «sentinelle» de donneurs habituels est exposée à des tendances importantes à la propagation du VIH. C'est pourquoi l'estimation de la densité de l'incidence de l'infection par le VIH chez les donneurs habituels donne un aperçu des caractéristiques épidémiologiques de l'infection par le VIH moyennant une dépense minime. Grace à l'adoption de mesures visant à améliorer la sûreté du sang, y compris les tests de dépistage du VIH, l'incidence de l'infection par le VIH chez les donneurs de sang au Canada est faible et le risque de transmission du VIH par des transfusions est extrêmement mince, même s'il n'est pas inexistant.

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| CMAJ August 15, 1997 (vol 157, no 4) / JAMC le 15 août 1997 (vol 157, no 4) |