Societas Criticus, Revue de critique sociale et politique

On n'est pas vache…on est critique!


D.I. revue d’actualité et de culture

Où la culture nous émeut!


Regard sur le Monde d'une perspective montréalaise!

On est sceptique, cynique, ironique et documenté!


Revues en ligne, version archive pour bibliothèques

Vol. 16 n° 12, du 2014-11-29 au 2014-12-30 – Spécial RIDM 2014.


Depuis 1999!













www.societascriticus.com

Cette revue est éditée à compte d'auteurs.


societascriticus@yahoo.ca

C.P. 73580

Succ. Parc octogonal

Montréal H2A 3P9



Le Noyau!


Michel Handfield, M.Sc. Sociologie (U de M), cofondateur et éditeur;

Gaétan Chênevert, M.Sc. (U de Sherbrooke), cofondateur et interrogatif de service;

Luc Chaput, diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris, recherche et support documentaire.



Soumission de texte: societascriticus@yahoo.ca. Si votre texte est en pièce jointe, le sauvegarder sans les notes automatiques.


Note de la rédaction


Depuis 2009 nous faisons cette revue en logiciel libre de façon à en promouvoir l'usage. Ce fut d'abord en Open Office (www.openoffice.org), mais nous utilisons davantage Libre Office (www.documentfoundation.org/) maintenant.


Nous avons placé notre correcteur à « graphie rectifiée » de façon à promouvoir la nouvelle orthographe: www.orthographe-recommandee.info/. Il est presque sûr que certaines citations et références sont modifiées en fonction de l’orthographe révisée sans que nous nous en rendions compte vu certains automatismes parfois, comme de corriger tous les mots identiques! Ce n'est pas un sacrilège que de relire les classiques du français en français moderne. On n'y comprendrait parfois peu si on les avait laissés dans la langue du XVIe siècle par exemple. L'important est de ne pas trafiquer les idées ou le sens des citations, ce que n'implique généralement pas la révision ou le rafraichissement orthographique de notre point de vue.


Les paragraphes sont justifiés pour favoriser la compatibilité des différents formats que nous offrons aux bibliothèques (collection.nlc-bnc.ca/100/201/300/societas_criticus; collections.banq.qc.ca/ark:/52327/61248) avec différents appareils. Ceci favorise aussi la consultation du site sur portables.


« Work in progress » et longueur des numéros (2013-06-18)


Comme il y a un délai entre la mise en ligne et la production du n° pour bibliothèques, il se peut que quelques fautes d’orthographe, de ponctuation ou de graphie aient été corrigées, mais le texte n’est pas changé à quelques virgules près! On a beau lire un texte plus d'une fois, quand on vient de l’écrire on ne voit pas toujours certaines coquilles. On peut cependant les voir en préparant ce n°.


La longueur des n° varie en fonction des textes que nous voulons regrouper, par exemple pour un festival de films. Si nous visons les 30 pages pour des raisons de lecture, notamment sur téléphone intelligent, certains n° peuvent en avoir plus ou moins pour des raisons techniques, comme de le terminer avant le début d'un festival ou de regrouper tous les textes sur un même sujet. Renseignements pris, la question de la taille à respecter pour envoyer un n° aux bibliothèques est beaucoup plus grande qu'avant. Cette limitation ne se pose donc plus pour nous.



Index


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique

Éditos


Cadeau indésirable ou désastre de papiers et de vidanges!

Pourquoi L'insatisfaction Québécoise? Pas L'écoute Qu'on veut!

L'essentiel : go to the point! (édito des fêtes 2014-5)

Accélérons nos transports!

La recherche…


Les meilleures lignes/analyses de Societas Criticus en direct


Ça lui aurait pris un fiscaliste (2014-12-30)

Une solution gagnante (2014-12-26)

Des anarcho-punks aux finances publiques… à Reykjavík (2014-12-19)

Parallèle. Glaçons et cordes à linge montréalaises! (2014-12-19)

Another way of life : moins d'autos, mieux que de méditer ! (2014-12-18)

Mon Facebook de première tempête, corrigé! (2014-12-10)

L'éducation! Pourquoi compliquer les choses, M. le ministre? (2014-12-06)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Avis


Commentaires livresques: sous la jaquette!


Ferraris, Maurizio, 2014, Âme et iPad, PUM


DI a vu! - ciné, théâtre, expositions et quelques annonces d’évènements (avec index)


WINNIN’ de DANY DESJARDINS


Les festivals!


- Mes RIDM 2014



Societas Criticus, revue de critique sociale et politique



Index



Nos éditos!



Cadeau indésirable ou désastre de papiers et de vidanges!



Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 12, Éditos : www.societascriticus.com



Michel Handfield, texte et photos (2014-12-25)



Dans le journal de Saint-Michel du 24 décembre, reçu le 22 ou le 23, on avisait les citoyens de mon secteur que :


- Les collectes des déchets prévues les jeudis 25 décembre 2014 et 1er janvier 2015 sont annulées. Celles prévues les lundis fonctionneront normalement.


- Dans le district de François-Perrault, la collecte des matières recyclables prévue les jeudis 25 décembre 2014 et 1er janvier 2015 sont toutes deux reportées respectivement aux lendemains, soit les vendredis 26 décembre 2014 et 2 janvier 2015. Les jours de collecte dans Saint-Michel demeurent inchangés.







C'est sans compter que cela était aussi annoncé sur le site du journal (www.journaldestmichel.com) et la page « Collectes et recyclage » de l'arrondissement « Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension » sur le portail de la ville de Montréal : http://ville.montreal.qc.ca. Bref, c'était écrit en plus d'être logique : il n'y a pas de collectes le jour de Noël ni le jour de l'An! Malgré cela, des gens ont sorti leurs déchets et leur récupération. Ça fait dur (photos) et ce n'est pas la faute de la ville, mais le manque de logique de citoyens qui ne s'informent pas!


En conséquence, je recommande que les journaux de quartiers soient distribués à toutes les portes, même où il y a une affiche contre les circulaires et la publicité de porte à porte, car le journal de quartier ce n'est pas une circulaire publicitaire et il contient des informations parfois essentielles pour les résidents, comme les horaires de collecte des déchets les jours fériés par exemple! Une affiche différente, signifiant pas de journaux, pourrait être disponible, mais à condition d'être inscrit à une infolettre du quartier, que ce soit celle de l'arrondissement ou du journal de quartier s'il y en a une. Comme ça, plus d'excuse de ne pas savoir!













Pourquoi L'insatisfaction Québécoise? Pas L'écoute Qu'on veut!


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 12, Éditos : www.societascriticus.com



Michel Handfield (2014-12-11)


Plusieurs politiques du PLQ sont contestées, même par des membres de leur parti. Societas Criticus ne peut s'empêcher d'y mettre son grain de sel!


- Sur la menace du ministre Moreau « de couper les vivres à Laval, Longueuil et toute autre municipalité qui maintiendra les hausses de taxes foncières en les attribuant aux compressions du gouvernement » (1) nous posons la question suivante :


Si une ville se garde un coussin, il faut couper l'argent des transferts. Alors, si les députés, ministres et premier ministre ont un coussin en banque devrait-on couper leur salaire en cette période d’austérité? La question est lancée.


- Sur les changements territoriaux des commissions scolaires montréalaises, où « (…) les écoles de Cartierville seraient intégrées à la CSMB, tandis que certaines sur les territoires d’Ahuntsic, Villeray, Saint-Michel et Parc-Extension iraient à la CSPI » (2) j'ai écrit :


Dépossession! Avec les idées du ministre de l'Éducation, mon ancienne école secondaire changerait de commission scolaire et moi je ne la suivrais peut-être pas, car mon district électoral scolaire est Rosemont même si je suis dans François-Perrault au niveau municipal, la limite étant à un coin de rue de différence entre les deux cartes électorales. (3) Je conserverais donc mon ancienne école primaire (Sainte-Bernadette), mais perdrait mon ancienne école secondaire (Joseph-François-Perrault) (4)ou vice versa selon que l'on suit la limite électorale scolaire ou la limite du quartier pour ce découpage! Pourtant, les deux écoles sont à Montréal et les élèves de Sainte-Bernadette se retrouvaient historiquement à François-Perrault pour leur secondaire depuis la construction de cette école dans les années 60. (5) Un territoire, trois commissions scolaires et un conseil scolaire de l'ile de Montréal. N'est pas ce dernier qui serait de trop?



Notes


1. KATHLEEN LÉVESQUE, TOMMY CHOUINARD, Moreau et les municipalités: « une ingérence jamais vue », in La Presse, 10 décembre (mis à jour le 11) 2014 : www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/201412/10/01-4826925-moreau-et-les-municipalites-une-ingerence-jamais-vue.php


2. Lisa-Marie Gervais, Fusion de commissions scolaires. Les nouveaux scénarios ne satisfont pas la CSDM, in Le Devoir, 9 décembre 2014 : www.ledevoir.com/societe/education/426195/fusion-de-commissions-scolaires-les-nouveaux-scenarios-ne-satisfont-pas-la-csdm


Voir aussi Le ministre Bolduc rebrasse encore les cartes à Montréal, ici.radio-canada.ca, le vendredi 5 décembre 2014: http://ici.radio-canada.ca/regions/montreal/2014/12/05/003-bolduc-commissions-rebrasse-montreal-csdm-csmb-cspi.shtml


3. Au niveau municipal, la limite Sud du district François-Perrault est la rue Bélanger, mais au niveau scolaire, c'est la rue Jean-Talon. Et, historiquement, la limite sud de Saint-Michel, du temps que ce fût une ville, était à la hauteur de la rue Bélair, une rue Est-Ouest entre Jean-Talon et Bélanger que l'on trouve seulement sur une partie de l'ancien territoire de ville de Saint-Michel, annexé en 1968 à Montréal. C'est ainsi que sur ma rue, il y a deux coins de rue entre les deux districts, mais sur la 8e avenue par exemple, où la rue Bélair n'existe pas, il y a seulement un coin de rue entre les deux districts! Puis, même du temps de Saint-Michel, nos écoles étaient à la CÉCM, maintenant la CSDM. C'est ainsi que j'ai été à Sainte-Bernadette pour faire mon primaire et à Joseph-François-Perrault pour mon secondaire.


4. JFP que j'ai pris en photo mardi soir (9 décembre) au début de la première tempête de cet hiver!


5. Le site internet de l'école François-Perrault dit que la Fondation date de 1966 (http://joseph-francois-perrault.csdm.ca/ecole/), ce qui est logique, car de mémoire je pensais que l'école avait ouvert quelque part autour de l'Expo 67,soit un peu avant ou un peu après, donc entre 1966-1968. Moi, j'y suis entré en 1970.



L'essentiel : go to the point! (édito des fêtes 2014-5)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 12, Éditos : www.societascriticus.com


Texte et photo Michel Handfield (2014-12-01)


Cette année on va à l'essentiel! Que fait-on avec et pour les autres? Car faire pour les autres, c'est faire pour nous! Mal faire son travail, c'est nuire aux autres et se nuire. Couper en éducation, en culture, ou en recherche et développement c'est nuire à notre avenir collectif! Couper du personnel pour avoir un plus gros bonus de fin d'année, c'est réduire le service et perdre une clientèle précieuse pour demain. L'on pourrait continuer ainsi longtemps. Célèbre-t-on celui qui a tourné les coins ronds pour sauver quelques sous ou celui qui s'est dépassé pour les autres?


Poser la question, c'est y répondre. Cette année je déclare que faire l'effort d'aller plus loin que demandé, pour nous et les autres, c'est un cadeau à se faire collectivement. Trop souvent on se pense seul, mais si on ne vivait pas en société, on en serait encore à chasser pour se nourrir. Ce que nous connaissons, parce que l'humain un jour a eu la bonne idée de mettre ses ressources et ses compétences en commun, il ne faudrait pas le perdre parce que chacun se croit irremplaçable et pense s'être fait tout seul. Sans infrastructures collectives et le travail d'anonymes, parfois même du travail non rémunéré, mais non moins utile, tant l'entrepreneur que le médecin, le ministre ou n'importe qui d'autre n'en serait pas là! Il faut y réfléchir quand l'on croit que le monde tourne autour de nous parce que l'on a un titre! Même ce titre nous vient de l'organisation sociale! Sur ce, je nous souhaite une bonne année coopérative et collective n'en déplaise aux individualistes !


À ces derniers, je leur souhaite de se remémorer leur maitresse d'école; Joe, qui déneigeait les routes; et tous ceux qui les ont aidés en échange des voir heureux, car une société ne peut se construire et tenir sur les seuls rapports d'affaires et monétaires! Il lui faut un ciment social, ce qui n'a pas de prix!


Photo : statue de Norman Bethune, http://fr.wikipedia.org/wiki/Norman_Bethune, avec une partie de l'université Concordia en arrière-plan!



Accélérons nos transports!


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 12, Éditos : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2014-11-30)


Le journal Métro de Montréal a souligné sur Facebook que « lors de son passage en Suède, Dufort nous a fait découvrir un transport collectif bien pensé ». (1) Ayant vu cette émission du jeudi 27 novembre dernier (2) je ne peux qu'être d'accord avec Infoman et Stéphane Morneau. On pourrait faire mieux même si on se débrouille avec les moyens qu'on a! J'ai d'ailleurs mis ce commentaire sur mon Facebook en partageant ce post du Journal Métro :


Et les gouvernants qui désinvestissent du secteur public, qu'ils devraient plutôt protéger, nous disent que c'est pour nous faire entrer au XXIe siècle ! Ne serait-ce pas plutôt une erreur avec les chiffres romains parce que j'ai souvent l'impression qu'on revient plutôt au XIXe siècle avec le désinvestissement social, les coupes en éducation et l'exploitation des ressources naturelles comme modèle de développement économique - un retour à Germinal de Zola ! - au lieu d'investir dans la créativité, en R et D et en éducation, porteurs de plus-value économique? Avec un bon système de redistribution, incluant le transport en commun, il y aurait moyen d'améliorer les conditions de vie de plusieurs sans iniquités pour les autres, car tous bénéficieraient finalement de ces investissements collectifs, ne serait-ce que d'avoir des citoyens plus heureux.


On rejoindrait ainsi ce qu'a écrit David Hume (1711-1776), un libéral, au XVIIIe siècle, ce que nos économistes de droite devraient lire:


« Tout État est affaibli par une trop grande disproportion entre les citoyens. Chacun, si c'est possible, devrait jouir des fruits de son travail, par la pleine possession de tout ce qui est nécessaire à la vie, et de plusieurs des choses qui la rendent agréable. Nul ne peut douter qu'une telle égalité soit ce qui s'accorde le mieux avec la nature humaine et qu'elle ôte bien moins au bonheur du riche qu'elle n'ajoute à celui du pauvre. Elle augmente aussi le pouvoir de l'État, et elle est cause que les taxes ou impositions extraordinaires seront payées de meilleur gré. Là où les riches s'engraissent sur le dos d'un petit nombre, il faut que leur contribution aux nécessités publiques soit très large; mais dès lors que les richesses sont répandues sur une multitude, le fardeau semble léger à chaque épaule, et les taxes n'apportent pas de différence bien sensible dans la façon de vivre de chacun. » (La liberté comme nécessité historique, in Le libéralisme, 1998, Paris: GF Flammarion, coll. Corpus, p. 63)


Quand on regarde ce que Bombardier peut faire pour le transport collectif (www.bombardier.com/fr/transport.html) et ce qu'il fait ailleurs dans le monde (3), on n'investit vraiment pas à la bonne place quand on favorise les entreprises qui exploitent nos ressources brutes pour les exporter plutôt que celles, comme Bombardier, qui peuvent les transformer en valeur ajoutée non seulement pour notre économie, mais pour améliorer la qualité de vie collective des citoyens!


Notes


1. www.facebook.com/journalmetro?fref=ts

Pour l'article complet, lire Stéphane Morneau, Un autre grand coup d’Infoman, in Journal Métro, 28/11/2014 : http://journalmetro.com/opinions/la-boite-a-images/676019/un-autre-grand-coup-dinfoman/


2. Infoman, SAISON 15 ÉPISODE 12:


www.facebook.com/infomantv


http://infoman.radio-canada.ca/2014/11/27/extrait-de-la-semaine-15/


http://ici.tou.tv/infoman


3. Des exemples :


- BOMBARDIER INNOVIA ART - New York, États-Unis :

www.bombardier.com/content/bombardiercom/fr/transportation/projects/project.innovia-new-york-usa.html?f-region=americas



- BOMBARDIER INNOVIA ART - Vancouver, Canada  :

www.bombardier.com/content/bombardiercom/fr/transportation/projects/project.innovia-vancouver-canada.html?f-region=americas



- FLEXITY 2 - Blackpool, Royaume-Uni :

www.bombardier.com/content/bombardiercom/fr/transportation/projects/project.flexity2-blackpool-uk.html?f-region=europe



- FLEXITY Classic - Francfort, Allemagne :

www.bombardier.com/content/bombardiercom/fr/transportation/projects/project.flexity-frankfurt-germany.html?f-region=europe



- BOMBARDIER INNOVIA ART - Yongin, Corée du Sud :

www.bombardier.com/content/bombardiercom/fr/transportation/projects/project.innovia-yongin-south-korea.html?f-region=asia-pacific



- FLEXITY 2 - Gold Coast, Australie :

www.bombardier.com/content/bombardiercom/fr/transportation/projects/project.flexity2-gold-coast-australia.html?f-region=asia-pacific



La recherche...


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 12, Éditos : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2014-11-29)


Tout à fait d'accord avec l'AFAS!




www.acfas.ca/publications/decouvrir/2014/11/appel-mobilisation-chercheurs



Index



Les meilleures lignes/analyses de Societas Criticus en direct


Par Michel Handfield


Des mots ou des liens que nous plaçons sur Twitter, Facebook, et/ou Linked In et que nous reprenons ici vu la valeur que nous leur trouvons.


Pour la mise en page de messages d'abord mis en ligne sur les réseaux sociaux, des corrections sont parfois nécessaires après coup, car il faut quelquefois tourner les coins ronds pour les besoins des médias sociaux, comme les 140 caractères de « Twitter », mais aussi pour la rapidité du direct lors d'un évènement qui demande déjà toute notre attention! Mais, ces corrections sont minimales pour ne pas changer l'apparence du direct. Souvent, c'est l'orthographe et la ponctuation qui ont été corrigées bien avant la mise en page!



Ça lui aurait pris un fiscaliste


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 12, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com



Michel Handfield (2014-12-30)



« Prise à mendier dans le métro par des fonctionnaires, une Montréalaise bénéficiant de l’aide sociale passera les 19 prochaines années de sa vie à rembourser l’État québécois, un chèque de prestations à la fois. Une décision « difficile, mais qui s’impose », selon le ministre François Blais. » ( Philippe Orfali, Le fisc à la chasse aux sorcières parmi les mendiants? - Une bénéficiaire de l’aide sociale passera les 19 prochaines années à payer son amende de 25 738 $, in Le Devoir, 30 décembre 2014 : www.ledevoir.com/politique/quebec/427852/le-fisc-a-la-chasse-aux-sorcieres-parmi-les-mendiants )



Mon bon mot :



Ça lui aurait pris un fiscaliste! Comme ça elle aurait pu se prendre une boite postale dans un paradis fiscal pour y envoyer les dons reçus et continuer à recevoir l'aide de l'État en toute légalité, car ces dons n'auraient pas été comptabilisés au Québec! Certaines de nos grandes entreprises, qui demandent une réduction des dépenses de l'État et une baisse de leurs impôts, savent très bien le faire d'ailleurs!



Une solution gagnante


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 12, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2014-12-26)


Dans un article du journal Métro (Montréal) intitulé « Quand la neige trahit les urbanistes », Marc-André Carignan nous dit que :


« La neige agit, en effet, comme un superbe papier calque de dame Nature pour nous révéler en un rien de temps les surfaces asphaltées superflues du domaine public. » (1)


Mon commentaire sur Facebook en partageant cet article d'intérêt :


Intéressant à surveiller si ça peut permettre de réduire la place de l'auto sans nuire à la fluidité des déplacements! Ce serait même gagnant.


Note


1. http://journalmetro.com/opinions/paysages-fabriques/450954/quand-la-neige-trahit-les-urbanistes/



Des anarcho-punks aux finances publiques… à Reykjavík


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 12, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Michel Handfield (Facebook, 2014-12-19)


C'est le titre d'un texte de Lucie Heymé paru dans autrefutur.net, 17 septembre 2014 : www.autrefutur.net/Des-anarcho-punks-aux-finances


Mon commentaire (corrigé) :


On en a déjà parlé à Radio-Can et je crois que j'avais mis un mot là dessus. (1) Mais, ça vaut la peine d'y revenir quand on voit notre insatisfaction politique d'un côté et notre crainte d'essayer de nouveaux partis alternatifs de l'autre. Finalement, on a la continuité pour laquelle on vote et on continue de se plaindre qu'il n'y a jamais rien qui change ! On réussit même à en être surpris !


Note


1. Michel Handfield (2014-07-04), Sur l'article « More punk, less hell! », in Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 7, Partage :

- http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs2404590 (PDF)

- http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/html/2014/SCVol16no7html.html (HTML)



Parallèle. Glaçons et cordes à linge montréalaises!



Michel Handfield (Facebook, 2014-12-19)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 12, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com



Parfois, c'est plaisant de faire une prise de vue juste pour le plaisir d'avoir l'impression de faire de l'art!













Another way of life : moins d'autos, mieux que de méditer !


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« Posts » récents de Michel Handfield (2014-12-18, version corrigée)


i) Sur Twitter et Facebook (2014-12-18) :


Le 15-18 (Ici Radio-Canada Première) - Question du jour: 2014 achève. Votre année dans le Grand Montréal en deux mots?



Michel Handfield @le1518 En 140 caractères! Trop de place à l'auto ds les projets de MTL. Ça va contre ce que la science dit pour une ville universitaire! :)


- Avec un maire qui Tweet... je ne pouvais faire autrement que 140 caractères !:)



ii) Sur Facebook, 14 décembre 2014 :


Pour sauver la planète, il y a place à agir! Encourageons les transports en commun. Photo prise dans un autobus de la STM, métro du parc, Montréal. De toute façon, préparez-vous, car on parlait de la fin de l'auto comme on la connait à La Sphère hier (2014-12-13/Bilan techno 2014 vers 30:45min de l'émission) en croisant Uber et le « Google car » ! Voici le lien vers le site de cette émission :

http://ici.radio-canada.ca/emissions/la_sphere/2014-2015/


Dans la version baladodiffusion de cette émission, c'est plutôt vers les 24:37 minutes de l'émission, car en balado elle dure environs 52 min au lieu des 58 de la version en « streaming »! Voilà pour l'explication.











iii) Sur Facebook, 12 décembre 2014 :


Je suis en train de compléter un sondage sur les habitudes de magasinage dans les magasins de rénovation. On me demande si j'ai un commentaire. Eh bien oui, et je vous le partage: « Le Canadian Tire est à pied de chez moi, alors pour aller ailleurs, il faut que ça vaille le cout de louer la voiture, à moins d'y aller en vélo. D'ailleurs, on voit de plus en plus de vélos dans certains commerces, mais l'espace vélo est toujours restreint. Des offres de livraison à rabais devraient être proposées aux membres de Vélo-Québec et de bixi par exemple. » N'est-ce pas là une bonne idée pour l'environnement?



iv) Et un peu d'art dans la même veine (Facebook, 2014-12-18) :


Architecture urbaine, station de métro De Castelnau.





Mon Facebook de première tempête, corrigé!


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 12, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2014-12-10)



Arbres de villes (cours et rue) sous la neige. Paradoxe: parfois les banlieues ont moins d'arbres que la ville! En passant, on peut remarquer le composteur dans ma cour!



































































Et pour ceux qui se demandent, as-tu un gros arbre devant chez toi l'environnementaleux? À la place j'ai mon rosier qui vient à 7 ou 8 pieds l'été; un cèdre, décoré (par Sylvie) avec des boules pour les fêtes; et j'ai planté 5 thuyas le long de ma clôture cet automne en vue de faire une haie verte.





























Sous l'arbre, le lapin de la maison : Émile, comme Zola, Durkheim et l'Émile ou de l'éducation de Rousseau!











Et, une photo de début d'automne – avec les thuyas et le rosier - pour le plaisir!












L'éducation! Pourquoi compliquer les choses, M. le ministre? (1)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 12, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2014-12-06)


Pour gagner des économies d'échelles, ce ne serait pas plus simple d'ouvrir davantage les écoles que de jouer dans les structures comme si c'était un simple jeu de LEGO? En 2012 j'ai écrit ceci:


« Savez-vous, on devrait davantage investir en éducation populaire et offrir autre chose que de la télé aux citoyens le soir, comme des ateliers de discussions dans leur milieu ou des cours de création. À l'école du quartier par exemple! Ce qui coute cher, ce ne sont pas les fonctionnaires ou les commissions scolaires, mais d'avoir des infrastructures (écoles, gymnases et bibliothèques scolaires par exemple) qui ne sont pas utilisées davantage pour la communauté hors des jours et des heures d'écoles. Pourquoi, aussi, ne pas offrir des cours du soir pour les jeunes dont l'horloge biologique est déphasée par rapport aux autres? Il y a peut-être des petits génies que l'on « scrape » parce qu'ils dorment dans leurs cours à 9 heures le matin, mais qui seraient allumés à 21 heures le soir! » (Michel Handfield, M.Sc. Sociologie et éditeur de Societas Criticus, Québec/Afrique, in Societas Criticus, Vol. 14 no 7, Éditos. Disponible à BAnQ: http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs2221383 et à BAC : http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/html/2012/SCVol14no7HTML/SCVol14no7html.html)


Note


1. Le ministre Bolduc rebrasse encore les cartes à Montréal (Un texte de Thomas Gerbet et Anne-Louise Despatie), ici.radio-canada.ca/regions/montreal, vendredi 5 décembre 2014 : http://ici.radio-canada.ca/regions/montreal/2014/12/05/003-bolduc-commissions-rebrasse-montreal-csdm-csmb-cspi.shtml




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D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


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AVIS (révisé le 2014-03-23)


Dans les textes cinés, de théâtres ou de spectacles, les citations sont rarement exactes, car même si l’on prend des notes il est rare de pouvoir tout noter. C’est généralement l’essence de ce qui est dit qui est retenue, non le mot à mot.


Si, pour ma part, j'écris commentaires ou sociocritique, c'est que par ma formation de sociologue le film est un matériel et nourrit une réflexion qui peut le dépasser. Certains accrocheront sur les décors, les plans de caméra, le jeu des acteurs ou la mise en scène, ce qui m’atteint moins. Moi, j’accroche sur les problématiques et les questions soulevées. Le film, par exemple, est un matériel sociologique; un révélateur social, psychosocial, socioéconomique ou sociopolitique. C’est ainsi que, pour de très bons films selon la critique plus traditionnelle, je peux ne faire qu’un court texte alors que pour des films décriés en cœur, je peux faire de très longues analyses, car le film me fournit davantage de matériel. Je n’ai pas la même grille ni le même angle d’analyse qu’un cinéphile. Je prends d’ailleurs des notes durant les projections de presse que je ne peux renier par la suite, même si je discute avec des confrères qui ne l’ont pas apprécié de la même manière que moi. Je peux par contre comprendre leur angle. J’encourage donc le lecteur à lire plus d'un point de vue pour se faire une idée juste.


Il faut aussi dire que je choisis les films que je vais voir sur la base du résumé et des « previews », ce qui fait que si je ne saute pas au plafond à toutes les occasions, je suis rarement déçu. Lorsque je ne suis pas le public cible, je l’écris tout simplement. Si je n’ai rien à dire ou que je n’ai pas aimé, je passerai mon tour, car pourquoi priverais-je le lecteur de voir un film qui lui tente? Il pourrait être dans de meilleures dispositions que moi. Une critique, ce n’est qu’une opinion après tout. Une indication qu’il faut savoir lire, mais jamais au grand jamais une prescription à suivre à la lettre.


Michel Handfield, d’abord et avant tout sociologue.



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Commentaires livresques : Sous la jaquette!


Reçu le 2014-07-14 : Ferraris, Maurizio, 2014, Âme et iPad, PUM, Collection « Parcours numériques », 214 pages, Papier, ISBN 9782760632059

www.parcoursnumeriques-pum.ca


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 12, Livres : www.societascriticus.com


La question que pose Maurizio Ferraris est celle des rapports de l’esprit et de la lettre, de l’âme et de l’automate. Contre la tradition dualiste, il démontre que la lettre – son inscription, ses archives, sa mémoire – précède l’esprit. Sans documentalité, pas d’espèce humaine : « notre esprit est un appareil d’écriture ». Comment arrive-t-il à une conclusion aussi radicale ? En allumant son iPad et en se mettant à réfléchir. L’analyse critique de la technique révèle des choses très anciennes, mais qui nous ont échappé. Plus maintenant. — BENOÎT MELANÇON


Maurizio Ferraris enseigne la philosophie théorétique à l’Université de Turin où il est aussi directeur du Centre interuniversitaire d’ontologie théorique et appliquée.


Commentaires de Michel Handfield (2014-12-30)


« (…) l’âme ressemble à un livre dans lequel s’accumulent des inscriptions, des mémoires et des images. Un livre animé, donc, un animated book, un a-book, pourrait-on dire. Mais autant dire, pour le moment, un iPad. » (p. 50)



J'ai lu ce livre, en version électronique, cet automne en métro. Puis, les films, le théâtre, la danse… sont tous des sujets dont il faut parler rapidement, car ces évènements sont souvent programmés pour une courte durée. Comme en ce domaine, qui est surtout basé sur la mémoire, le dernier évènement visuel que l'on a vu efface déjà partiellement le précédent, on doit traiter ces évènements culturels avec plus de rapidité qu'un livre même si l'on a pris des notes! La différence : la traçabilité de l'écriture. C'est justement le thème qui ressort de ce livre! Le iPad, ou plus génériquement la tablette, est la suite logique du silex et de la pierre : ils servent à tracer, peu importe que ce soit un dessin, des signes ou des mots, et à transmettre une idée à d'autres au-delà des limites de l'oralité et de la proximité! C'est, dirais-je, le sens premier de la communication.


Écouter de la musique par exemple, c'est aussi une vraie communication parce qu'un compositeur a émis un message qui répond à un besoin émotionnel du récepteur. Et si par le disque, cette communication peut passer entre deux personnes d'époques différentes, par la tablette ou le cellulaire, deux personnes à des lieues l'une de l'autre, mais qui écoutent la même chose, peuvent interagir l'une avec l'autre et laisser une trace écrite et « archivable », comme un courriel ou un mot sur un forum de discussion concernant le compositeur ou l'oeuvre.


« Donc, qu’une communication soit «authentique» ou «non authentique» ne dépend certainement pas du fait qu’elle s’effectue de vive voix ou par courriel, par SMS, sur un réseau social, par téléphone ou par lettre comme autrefois. Chacun de ces rapports a sans aucun doute des spécificités, mais aucun ne peut être tenu pour plus «authentique» que les autres sur papier – c’est le cas de le dire, s’agissant en grande partie d’écritures. » (p. 91)



Contrairement aux paroles, les écrits restent! Et, sur l'internet, nos écrits sont archivés, ce qui pourra toujours servir à des chercheurs plus tard. Donc, en terme de communication, nous laissons davantage de traces et de témoignages pour demain avec des courriels, les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Linked In, Google +) et les SMS que nous n'en laissons dans les échanges en face à face!


Ceux qui croient que les gazouillis ne sont pas une communication véritable se trompent, car ces communications sont non seulement réelles, mais traçables et archivables pour les archéologues d'après demain! Et, dans le monde numérique, il y a beaucoup d'écrits! D'ailleurs, le monde de la tablette et du téléphone intelligent est plus qu'un monde de parole : il est un monde de l'écrit avec les textos, courriels et réseaux sociaux qui surpassent probablement la simple conversation téléphonique avec ces appareils! (1)


Moi qui couvre aussi le cinéma, je le vois. Le texto a fait son apparition sur l'écran depuis quelque temps avec des scènes de dialogues écrits! À ce sujet, voici deux remarques que je me suis passées en regardant « Un homme d'État » au FFM (2) : d'abord, que le cellulaire nous rapproche et nous éloigne tout à la fois, parce que personnel. Existe d'ailleurs de moins en moins ce lien du téléphone commun dans la maison! Ensuite, le cellulaire nous sert de plus en plus d'extension de notre mémoire, que ce soit pour conserver nos contacts, mais aussi nos souvenirs (Instagram, Flickr, You Tube, One Dive, iCloud, etc.) et, surtout, les partager (Facebook, Twitter, Linked in). Quant aux liens à notre entourage, ils ont changé de formes en passant de plus en plus de la parole à l'écrit, par les textos notamment! Pas surprenant qu'on les voit de plus en plus à la télé et au cinéma.


Bref, l'écriture garde sa place et même en gagne, car nous écrivons de plus en plus à l'ère du numérique. C'est le support de celle-ci qui change, passant du papier à des formes numériques qui peuvent être sauvegardées de façon immatérielle – comme Google Drive – ou matérielle sur des disques durs tout comme sur des clés USB pour ne nommer que ceux-ci! Et cela est appelé à évoluer encore. Que sera après-demain? On ne sait pas. Cependant, les écritures d'aujourd'hui seront lisibles pendant combien de temps avant de devenir lettres mortes, car certains programmes n'existent plus et il faut déjà savoir recourir à des astuces pour relire ce qui fut écrit il n'y a pas si longtemps. (3)


Parlant d'âmes et d'iPad, même les saintes Écritures, peu importe la religion, sont disponibles en version numérique sur une tablette ou un téléphone intelligent! Ces appareils, véritables assistants personnels, s'insèrent donc dans nos vies pour notre plus grand plaisir, mais en même temps archivent/analysent tout ce que nous y faisons pour usages ultérieurs, car presque tout ce que nous exécutons par les outils gratuits de notre tablette, de notre téléphone ou de notre ordinateur est archivé par des entreprises pour des usages ultérieurs. Si ces données peuvent servir d'objet d'études historiques pour demain, elles servent d'abord à de la publicité ciblée! C'est que la gratuité a un prix :


« (…) mais encore faut-il que les internautes, qui voient dans Internet le parangon de la gratuité, l’admettent. La publicité permet d’avoir des sites apparemment « gratuits », à condition de considérer que l’appropriation des données personnelles et la publicité ciblée qui en résulte ne constituent pas in fine un coût pour l’utilisateur. » (4)


Les traces que nous laissons par les objets numériques, que ce soit de l'écrit, des photos ou nos données de géolocalisation par exemple, ont une valeur immédiate avec la publicité ciblée qui croise nos gouts (à partir de nos données de navigation par exemple) et notre location géographique immédiate pour nous offrir des rabais personnalisés dans des commerces parfois à vue d’œil d'où nous nous trouvons! C'est que nous n'avons jamais autant laissé de traces dans l'histoire qui ne soient reçues et analysées sur-le-champ par des algorithmes hyper puissants qui nous renvoient dans un délai de quelques millisecondes des réponses, comme la carte géographique d'où nous nous situons, mais aussi des offres publicitaires qui lui sont reliées, comme où sont les magasins de vélos si nous utilisons en même temps un compteur vélo sur notre téléphone intelligent! C'est que ces tablettes et téléphones intelligents sont notre prolongement : ils contiennent nos horaires; nos recherches, de restaurants ou de livres par exemple; les photos que nous prenons, parfois avec leur géolocalisation; ce à quoi nous réagissons ou ne réagissons pas sur les réseaux sociaux; nos amis; nos cartes de fidélités et parfois même nos cartes de crédit. Ils sont un peu comme notre hologramme numérique!


Mais, toutes ces données vont au-delà de nous, au point qu'elles nous assurent une forme d'intemporalité à défaut d'immortalité physique! En ce sens notre empreinte numérique est un peu comme ces choses qu'on plaçait auprès des morts non seulement pour rappeler leur vie, mais au cas où ils en aient besoin dans l'autre monde. C'est ainsi que Tony Curtis s’est fait enterrer avec son iPhone. (p. 192) Un rappel plus que symbolique de l'époque des pharaons! (5)


Nos bits d'informations dématérialisées, à défaut de nous être accessibles, seront notre nouvelle mémoire. (6) Mais, qui en aura le contrôle? Voilà la question des questions.


Âme et iPad, un livre intéressant à plus d'un point de vue et qui peut être pris et compris sous plusieurs angles. En faire un résumé serait le réduire, car ce livre offre plusieurs prises sur un vaste sujet. Bref, que ce soit la philo ou le monde numérique qui vous intéresse, vous y trouverez matière à réflexion.


Notes


1. Difficile de trouver des statistiques justes sur le sujet, certaines ne portant que sur le SMS par exemple. Les comportements sont aussi différents selon les générations. Bref, je n'ose pas être trop affirmatif sur le sujet, mais si on met les SMS, courriels et réseaux sociaux d'un côté, car il s'agit tous de formes écrites de conversations, versus le simple appel téléphonique de l'autre, je dirais que les conversations perdent en importance dans les communications modernes. Et cela est d'autant plus vrai si on considère non seulement le cellulaire, mais la tablette et l'ordinateur! Je reçois beaucoup plus de courriels que d'appels par exemple. À ce sujet, voir aussi :


- « Silence, on écrit! » de Vincent Allard sur le Blog CorpoMax, 15 septembre 2014 : www.corpomax.com/blog/silence-on-ecrit/


- Texting, une étude du Pew Research Center : www.pewresearch.org/topics/texting/

2. Vu au FFM 2014. Notre texte sur ce film est dans le Vol 16 no 8 de Societas Criticus : http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs2406576 (PDF)

http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/html/2014/SCVol16no8.html (HTML)


3. J'ai réussi à récupérer des documents en Word Perfect 4.2 et 5.0 en changeant le suffixe de la fin et à les ouvrir dans un autre format, avec quelques pertes de formatages et d"accents, par essais/erreurs. Une fois les paragraphes refaits et le document passé au correcteur, je l'ai sauvegardé dans un nouveau format pour le conserver. Et, j'ai refait cela avec plusieurs documents.


Un an ou deux plus tard, aurais-je pu le faire, car à mesure que les formats changent, certains disparaissent des menus des logiciels, remplacés par de nouveaux formats. C'est du travail à refaire de temps en temps à moins de sauvegarder nos documents en PDF ou HTML pour l'instant, car on ne sait pas si ces formats seront remplacés eux aussi un jour. Bref, ce n'est pas parce qu'un format est électronique qu'il n'y a pas de précautions à prendre pour en conserver la pérennité!


4. Julien Mendoza - Le Monde, Google recherche déjà un nouveau modèle économique, in Le Devoir, 27 décembre 2014 : www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/427678/google-recherche-deja-un-nouveau-modele-economique


5. « ...l’enterrement est justement celui d’un pharaon, qui débute son voyage dans l’au-delà en emmenant avec lui les choses aimées. Mais si l’on regarde bien, le téléphone portable de Tony Curtis était bien plus qu’un simple souvenir. C’était un dépôt d’archives, un papyrus, un instrument d’enregistrement. Dans ses 32 gigaoctets (si, comme nous l’imaginons, il s’était muni du modèle avec les meilleures fonctions, soit le plus riche en mémoire), Tony Curtis avait emmagasiné noms, images, lettres, contacts, de manière d’autant plus puissante que cela s’était fait (en bonne partie) automatiquement. Ainsi, dans le cercueil, à côté du corps enterré, il y avait le corpus à emmener avec lui le jour du jugement. On peut reconstruire l’intégralité de la fable égyptienne : le ka, le double de l’âme, de Tony Curtis se présente devant Anubis et pose sur le plateau de la balance son iPhone (en lieu et place du coeur, siège de la mémoire). » (p. 193)


6. « Au-delà de l’écriture explicite (texte) par les utilisateurs, ce sont donc toutes leurs interactions qui deviennent autant d’écritures rejoignant les données utilisables par les logiciels du web. Ces écritures sont le plus souvent nommées traces dans la littérature, car elles posent la question de leur observation (enregistrement des actions des utilisateurs) et celle de leur interprétation pour des actions diverses (recommandation, personnalisation, sécurité, identification, etc.). La question du statut de ces traces est posée du point de vue de la vie privée, de leur propriété, de l’éthique de leur utilisation, de leur diffusion, de leur pérennité, de leur gestion, etc. » (Vitali Rosati, Marcello, et Eberle-Sinatra, Michaël, 2014, Les pratiques de l’édition numérique (Parcours numériques), Montréal : Les Presses de l’Université de Montréal, p. 33) Ce livre est disponible en libre accès en version numérique aux Presses de l'Université de Montréal : www.pum.umontreal.ca/catalogue/collections/libre-acces


DI a vu! (Ciné, Théâtre, Expositions et quelques annonces d’évènements)


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WINNIN’ de DANY DESJARDINS


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 12, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


MONTRÉAL / DANSE

PREMIÈRE MONDIALE, DU 9 AU 13 DÉCEMBRE, 20H @ La chapelle : www.lachapelle.org


Winnin’, diminutif de «winning», signifie réussir et être le gagnant. «Slang» issu de la culture américaine, l’expression est souvent utilisée dans les paroles de chansons rap et hip-hop pour exprimer la suffisance; un sentiment de supériorité à l’égard d’autrui. Imprégné de cette attitude, Dany Desjardins manipule les conventions de la représentation au profit d’une expérience renouvelée à titre d’interprète et pour le spectateur; une manière de s’approprier un pouvoir dans un désir sincère de proximité avec le public. Winnin’ est une tentative de contrôle sur l’environnement immédiat: un anticlimax teinté d’humour noir, un parcours parsemé d’imprévisibilités, une expérience d’intimité, de dérision, de fuite et de plaisir.


Commentaires et photos de Michel Handfield (2014-12-10)


En attente de Winin' de Dany Desjardins au petit bar attenant à la salle de spectacle de La chapelle.
















Rideau de lumière. Ça place le contexte de winin' de Dany Desjardins ... À moins que ce ne soit une fausse piste. À suivre.


























Ce sera les seules photos, si l'homme danse nu. Pas d'artifice; tout passe dans le geste et la danse avec ce plastique bleuté transparent.



















Qu'est-ce qui fait un « winner »? Soi, le hasard et les circonstances, ou la motivation? Si la recette existait vraiment, les motivateurs ne seraient plus là!



Existe l'attitude du gagnant. Mais l'attitude fait-elle le gagnant ou est-ce juste une parade? C'est sûr que le motivateur gagne…



Mais, au buffet de la motivation à la carte hautement tarifée, les clients y gagnent-ils vraiment s'ils s'attendaient à un gain financier? Car en terme économique, il y a beaucoup de paramètres hors du contrôle des acteurs. Une pensée pour Crozier ici, le coauteur de « l'acteur et le système » avec Friedberg (1977, 1981, France: Seuil : Point politique) (1)







Winin', a play of apparence in the american dream... Il faut avoir l'attitude ne serait-ce que pour bien paraitre si une caméra nous capte. Le « success story », c'est si notre histoire devient a loft story! C'est la gloire. Winin'. La réussite, de sa vie par exemple, ça, c'est une autre question.














Ma photo du début, c'est la représentation symbolique du spectacle. Un écran de fumée; une simple question d'éclairage qui sépare la réalité de l'interprétation que nous en avons : ce que l'on est; ce que l'on espère être; ce que l'on croit être; ce que l'on montre et ce que les autres voient et interprètent! Bref, on est toujours dans une sorte d'incertitude même si on veut se montrer en contrôle. Un spectacle qui nous met plus à nu que son interprète ne l'est!













L'image! Pour être « winner », il faut une image qui marque l'imagination. Qui passe et est le message qui reste en même temps. Quel meilleur exemple que le Christ en croix pour l'illustrer? L'image, c'est le message pour paraphraser McLuhan qui a écrit « Le message, c'est le médium. » (2) La publicité et la mode l'ont comprise.


Notes


1. http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Crozier


2. C'est le titre du premier chapitre de McLuhan, Marshall, 1968, Pour comprendre les médias, Montréal : HMH











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Les Festivals!


On aime couvrir les festivals, car c'est plonger dans un bain jusqu'à plus soif ou, autre manière de le dire, un ressourcement. Cependant, on en sort avec beaucoup de notes et d'informations qu'il faut traiter par la suite, mais sans le temps suffisant de le faire, car le reste n'arrête pas pour autant, surtout que l'on fait dans l'analyse, parfois longue. Tout dépend du sujet naturellement, mais c'est tout de même assez fréquent. En conséquence, nous mettons toujours ces notes sur la glace pour les faire à temps perdu. Nous allons maintenant essayer de les traiter de façon plus rapide, plus courte, mais avec des hyperliens lorsque possible pour références.



Michel Handfield, éditeur-rédacteur!



Mes RIDM 2014 / www.ridm.qc.ca



D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 12, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Présentation de mes RIDM


MAÏDAN


THE CORRIDOR


TRUCKER AND THE FOX


SMALL ROADS


GOD SAVE JUSTIN TRUDEAU


APPROACHING THE ELEPHANT


STRAY DOG


CHINA ME en guise de conclusion



Présentation de mes RIDM (Michel Handfield, 2014-12-16)


Si on veut améliorer les choses, l'Occident et surtout le capitalisme ne peuvent pas imposer leur vision sans aussi apprendre des autres! En fait, les documentaires nous apprennent non seulement ce qui se passe, mais aussi ce qui se fait ailleurs : du pire comme du meilleur!


Quand ici on veut rendre l'éducation rentable en cherchant à réduire les cours d'humanités et de philosophie par exemple, tout cela au nom de la recherche de la productivité, on fait erreur. Mais, si on n'a pas accès aux films documentaires pour savoir ce qui se passe ailleurs, on ne peut le savoir, car on doit se jauger par rapport aux autres et non à nos croyances. Toutes ces coupes aveugles de nos gouvernements dans les sciences et la culture, on les paiera cher un jour par manque de connaissances! Et, pour la connaissance, ce type de festival est nécessaire!


On devrait financer mondialement – par l'intermédiaire de l'ONU par exemple - un site du documentaire disponible partout sur la planète (1), car seule la connaissance peut nous sortir d'obscurantismes qui existent toujours. Mais, on préfère défendre des croyances plutôt que la recherche de savoirs et la science au nom des droits de la personne, même ici! (2) C'est là une forme moderne d'inquisition et il faut le dire. Il faut aussi changer les choses ici avant de vouloir le faire par la force ailleurs, ne serait-ce qu'en remettant les religions à leur place : des croyances et non une vérité, sinon il n'y aurait qu'une religion et le grand livre d'instruction ne serait pas révélations, mais partie intégrante de notre ADN! (3) Ce n'est pas le cas.



Notes



1. Et avec Balloon-powered internet for everyone de Google, ce sera possible. Voir www.google.com/loon/


2. En effet, « La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) vient de demander au gouvernement d’amender la Charte des droits et libertés afin d’interdire « les propos haineux qui ciblent les membres de groupes en raison notamment de leur sexe, leur orientation sexuelle, leur origine ethnique, leur race ou leur religion ». Cela posera nécessairement problème, car, de poursuivre plus loin l'auteur de cette lettre, « La frontière entre la critique des religions et les propos perçus comme haineux est subjective. La démarche de la CDPDJ comporte donc un risque de limiter indument la liberté d’expression lorsqu’il s’agira de critiquer les religions qui ne reconnaissent pas l’égalité des sexes ou de combattre des croyances incompatibles avec les connaissances scientifiques. » (Daniel Baril - Anthropologue et militant laïque, Commission des droits de la personne. Protéger les religions plutôt que les individus?, in Le Devoir, 13 décembre 2014 : www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/426626/commission-des-droits-de-la-personne-proteger-les-religions-plutot-que-les-individus


3. J'ai déjà écrit plusieurs fois là dessus et je pourrais écrire encore et encore les mêmes textes. Je vous renvoie donc à Michel Handfield, 10 juillet 2007, Il faut mettre fin au carnage! Ou propos sur la démocratie, in Societas Criticus, Vol. 9 no. 5, section Essais.


PDF : http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs61996;


HTML: http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/html/2007/v09n05/Vol9no5html.htm


Juste pour vous donner une idée de la justesse de mon propos, et je rappelle qu'il fut écrit en 2007, on peut y lire ceci à la page 15 :


« Jusqu’à quel point doit-on accorder de l’importance aux croyances religieuses dans la loi, car les dogmes peuvent aller contre la démocratie et la science, car ils sont vérités. Ils tendent donc à imposer leurs croyances aux dépens des autres sectes, mais aussi de la science et de la démocratie. Une chose qui devrait nous faire réfléchir est la suivante:


« De la panoplie de chiffres publiés en Grande-Bretagne depuis une semaine, un mérite une attention particulière tant il met en relief le haut degré de fanatisme qui caractérise plus que jamais la nébuleuse al-Qaïda. Qu'on y pense: 37 % des musulmans britanniques âgés de 17 à 24 ans aimeraient vivre sous le régime de la charia plutôt que sous la loi britannique. Non seulement ça, ils souhaiteraient que le berceau de l'habeas corpus, de la Common Law et du Bill of Rights de 1689 soit transformé en un califat. » (Serge Truffaut, La pureté dangereuse, in Le Devoir, édition du lundi 09 juillet 2007: www.ledevoir.com/international/europe/149819/la-purete-dangereuse)



Mes RIDM 2014



MAÏDAN de SERGEI LOZNITSA


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 12, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


PAYS: PAYS-BAS, UKRAINE

ANNÉE: 2014

V.O: UKRAINIEN​

SOUS-TITRES: ANGLAIS

DURÉE: 133 MIN

IMAGE: SERGEI LOZNITSA, SERHIY STEFAN STETSENKO

MONTAGE: SERGEI LOZNITSA, DANIELIUS KOKANAUSKIS

SON: VLADIMIR GOLOVNITSKI

PRODUCTION: MARIA CHOUSTOVA-BAKER, SERGEI LOZNITSA


FILMOGRAPHIE : SETTLEMENT (2001) – BLOCKADE (2005) – NORTHERN LIGHT (2008) – MY JOY (2010) – IN THE FOG (2012) – LETTER (2013)


Pour son retour au long métrage documentaire, Sergei Loznitsa a décidé de plonger sa caméra au cœur des manifestations contre le régime du président Ianoukovitch qui ont secoué la place principale de Kiev. De décembre 2013 à février 2014, il enregistra patiemment le pouls d’une révolte populaire dont la répression donna le coup d’envoi à une véritable révolution. À l’opposé des nombreux documentaires récemment réalisés dans la lignée du Printemps arabe et d’Occupy, Maïdan maintient jusqu’au bout une esthétique rigoureuse et distanciée fondée sur des plans principalement fixes. Privilégiant la contemplation à l’immersion, le cinéaste refuse tout discours à priori et limite les informations factuelles pour mieux tenter de capter l’essence d’une révolution populaire. (BD)


Commentaires Michel Handfield (2014-12-16)


Les Ukrainiens sont des Cosaques! Et, les Cosaques ont la réputation d'être des durs, descendants d'« aventuriers, pirates et mercenaires » (1)… D'ailleurs, quand ils chantent l'hymne national au début du film, leurs racines sont claires :


« Pour la liberté, nous n'épargnerons ni nos âmes, ni nos corps, et nous prouverons, frères, que nous sommes de la lignée des Cosaques. » (2)


Et, dans une manif ont voit une référence à 1984. Ce n'est pas un hasard : référence à Orwell (3), mais aussi aux protestations de 1984! (4) Pour les citoyens dans la rue, c'est une révolution anti criminelle parce que le pouvoir est criminel! Puis, après 30 minutes de ce film, on a droit à ce mot: « Novembre 2013, Kiev. Refus du président de signer un accord avec l'Europe. » On dirait alors un nouveau film.


Les citoyens prennent la parole et la rue : tentes, bouffe de rue, et même des messes de rue! « Dieu délivrez-nous du mal » prend un tout autre sens ici! Ils veulent sortir de l'influence russe 25 ans après la chute du mur de Berlin!


On accuse Viktor Yanukovych (5) de prendre les ordres de Poutine (6), surtout qu'il a décidé de refuser l'accord avec l'Union européenne et de rouvrir le dialogue actif avec Moscou en novembre 2013 (7) malgré les espoirs d'une large partie du peuple. On pourrait poser la question du contrat social (8), mais une fois qu'ils ont le Pouvoir, ils trouvent toujours des moyens de justifier leurs actions et leurs inactions comme l'a montré Machiavel! (9) La caméra roule sans commentaire éditorial, sauf les choix d'images!


Dans le fond, il n'y a pas de solutions simples aux problèmes complexes. Il y aura toujours des mécontents et des désabusés qui se sentiront trahis par le Pouvoir, car il revient souvent dans les mêmes ornières, comme ici vers la Russie!


Depuis le renversement de Viktor Yanukovych, des conflits ont éclaté entre les parties (populations) russophones et ukrainiennes du pays. Certains pays, comme le Canada, ont dit que la partition de l'Ukraine ne pourrait être une solution non plus. (10) Fascinant, quand l'on pense que cette menace de partition d'une partie du Québec fut cependant soulevée comme une possibilité lors du référendum de 1995 au Québec. C'est dire que la froide rationalité que donne la distance se réchauffe et devient plus émotive quand on est partie prenante d'une telle problématique! Je ne fais pas une critique du Canada ici, mais un constat sociopolitique, car je suis sûr que la même chose serait vraie de Québec si un jour la région de Montréal faisait un référendum pour devenir une nouvelle province canadienne!


Ce film nous donne donc les prémisses d'une histoire qui a toujours cours. Mais, pourquoi l'Ukraine ne pourrait-elle pas conserver des liens historiques avec la Russie tout en entrant dans l'Union européenne, comme un pont nécessaire à l'Europe? Un reste de guerre froide qui empêche le dialogue? Ça me fait penser à un certain George W. qui disait « Vous êtes avec nous ou contre nous! » Mais, ne peut-on pas être le chainon manquant?


Notes


1. http://fr.wikipedia.org/wiki/Cosaques


2. http://www.lexilogos.com/ukraine_hymne.htm


3. http://fr.wikipedia.org/wiki/1984_%28roman%29


4. Andrea Peterson, The Switch. Ukraine’s 1984 moment: Government using cellphones to track protesters, in Washington Post, 2014, January 21 : www.washingtonpost.com/blogs/the-switch/wp/2014/01/21/ukraines-1984-moment-government-using-cellphones-to-track-protesters/


5. http://en.wikipedia.org/wiki/Viktor_Yanukovych


6. http://fr.wikipedia.org/wiki/Vladimir_Poutine

7. http://fr.wikipedia.org/wiki/Viktor_Ianoukovytch#Protestations_populaires_et_destitution


8. Rousseau, Jean-Jacques, [1762] 2002, Du Contrat Social, Les classiques des sciences sociales (PDF)


9. Machiavelli, Niccolò, (1513) The Prince, (Translator: Ninian Hill Thomson), Wikisource (epub) / Les classiques des sciences sociales (PDF)


10. « Le premier ministre Stephen Harper a affirmé jeudi que la Crimée était «occupée illégalement par des forces militaires» et que le Canada ne reconnaitrait pas les résultats d'un éventuel référendum qui rattacherait cette région à la Russie. » (La Presse Canadienne/OTTAWA, 6 mars 2014, Ukraine: le Canada ne reconnaitra pas l'issue du référendum en Crimée, in lapresse.ca : www.lapresse.ca/international/dossiers/ukraine/201403/06/01-4745221-ukraine-le-canada-ne-reconnaitra-pas-lissue-du-referendum-en-crimee.php



Hyperliens


Bande-annonce : www.youtube.com/watch?v=vPeBel5NKwM



http://en.wikipedia.org/wiki/Ukrainian_Soviet_Socialist_Republic


http://fr.wikipedia.org/wiki/Euromaïdan



Mes RIDM 2014



THE CORRIDOR de SARAH VANAGT


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 12, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


PAYS: BELGIQUE

ANNÉE: 2010

V.O: ANGLAIS

SOUS-TITRES: ANGLAIS

DURÉE: 7 MIN

IMAGE: ANNEMARIE LEAN-VERCOE

MONTAGE: EFFI WEISS, AMIR BORENSTEIN

SON: MAXIME COTON

PRODUCTION: SARAH VANAGT



Dans le cadre d’un programme de zoothérapie, un âne rend visite chaque semaine aux résidents d’une maison de retraite en Angleterre. Quand il entre dans la chambre de Norbert, un vieillard au seuil de la mort qui a perdu l’usage de la parole, ce n’est pas la rencontre attendue qui se produit. Un face à face troublant qui explore en quelques minutes l’ambigüité de la frontière humain-animal.


Commentaires Michel Handfield (2014-12-16)


La communication entre l'humain et l'animal est plus grande et plus réelle qu'on ne le croit. Cette relation est d'ailleurs à la base de la zoothérapie. Ce cas, ici, avec l'âne, est particulier et intéressant. Ils n'ont pas besoin de mots pour se comprendre.


Hyperlien


http://vimeo.com/38995333



Mes RIDM 2014




TRUCKER AND THE FOX d'ARASH LAHOOTI


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 12, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


PAYS: IRAN

ANNÉE: 2013

V.O: FARSI

SOUS-TITRES: FRANÇAIS

DURÉE: 78 MIN

IMAGE: SADEGH SOURI

MONTAGE: ARASH LAHOOTI

SON: HADI SAEDMOHKAM

PRODUCTION: MOHAMMAD MAHDI TABATABAEI NEJAD


Outre son emploi de camionneur, Mahmood Kiyani Falavarjani est réalisateur de films animaliers présentés dans des festivals internationaux. Miné par une dépression nerveuse à la suite de la mort de son renard domestique, il est obnubilé par l’idée d’en apprivoiser un nouveau pour en faire le sujet de son prochain film, dans lequel il compte également tourner une histoire d’amour entre deux ânes. Arash Lahooti l’a suivi dans cette aventure burlesque et touchante.


Commentaires Michel Handfield (2014-12-16)


Un film particulier sur Mahmood Kiyani Falavarjani. Ce nom ne vous dit rien? Normal! À part dans un festival comme les RIDM, il y a peu de chance de voir ce type de films pourtant intéressant. C'est l'histoire d'un chauffeur de camion qui s'intéresse davantage à filmer des animaux, particulièrement les renards, qu'à son métier de camionneur au point qu'il fut hospitalisé pour cette phobie! Le médecin lui a dit qu'il lui faut retourner à son emploi de chauffeur de camion et d'oublier ça. Mais, difficile quand son camion est tapissé de photos de renards!


Même s'il dit avoir peur de ses phobies, il y reviendra, car c'est plus fort que lui et il a un certain talent à le faire. Il a d'ailleurs gagné des prix avec ses films animaliers. Mais, son rêve le plus fou c'est de dompter des renards pour faire un autre film. Sa fixation, le renard et le corbeau, mais pas la fable de Lafontaine : plutôt deux ânes amoureux qui seront séparés par un renard et un corbeau.


Un drôle de type, mais qui nous montre qu'il y a à apprendre des animaux : un oiseau ne change pas de partenaire alors que nous nous voulons 10 femmes! On peut – et on devrait – apprendre sur notre espèce au contact des animaux dit-il. Il travaille avec les moyens du bord, comme d'attraper un jeune renard dans la nature pour l'élever et le faire tourner dans son film. Parfois, au désespoir de sa femme, surtout qu'il ne s'occupe pas toujours de son travail, trop « é-pris » par les animaux! Il n'a d'ailleurs pas rempli le formulaire nécessaire pour changer son camion – qui a près de 40 ans (1) - parce qu'il s'occupait plus de corbeaux et de renards que de son travail comme lui dit son patron!


Il capturera finalement un jeune renard et l'apprivoisera. Pas facile cependant d'apprivoiser un renard même si ça ressemble à un petit chien.


Un drôle de film qui capte notre intérêt, surtout si l'on aime les animaux. Et, en plus, cela donne un autre point de vue sur l'Iran que celui des téléjournaux!


Note


1. Là-bas on achète des camions qui viennent d'Europe et qui ont environ 15 ans d'usure nous apprend ce film.


Hyperliens


Bande-annonce : http://www.youtube.com/watch?v=VAFcA_CuYR0



Mes RIDM 2014




SMALL ROADS de JAMES BENNING


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 12, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


PAYS: ÉTATS-UNIS

ANNÉE: 2011

V.O: ANGLAIS

DURÉE: 103 MIN


Un roadmovie où les routes sont à l’honneur. Quarante-sept routes californiennes, pour être exact. Celles de la côte et celles du désert, celles qui pénètrent dans les terres. Celles qui serpentent vers le sud et le Midwest, terre natale de Benning. Les plans fixes permettent à ce dernier d’élaborer des effets numériques composites avec des résultats saisissants. Comme pour son prédécesseur RR (2007), dans lequel Benning se penchait sur l’évolution socio-industrielle du pays à l’aide de plans fixes de trains, small roads témoigne de façon toujours plus profonde des facettes méconnues du prisme de la vie moderne.


Présenté en collaboration avec la Cinémathèque québécoise, VOX – Centre de l’image contemporaine et la revue Hors Champ.


Commentaires Michel Handfield (2014-12-16)


C'est le calme plat, puis des bruits d'autos, camions, trains ou avions qui traversent le paysage dans ce long diaporama cinématographique. C'est un genre. Ce qui manque à ce film ce sont les indications géographiques : nom de la route et spécification sur le lieu, car ce serait intéressant pour une meilleure observation de l'environnement ambiant, comme le chant des oiseaux et, parfois, des éléments de la végétation.



Mes RIDM 2014



GOD SAVE JUSTIN TRUDEAU de GUYLAINE MAROIST ÉRIC RUEL


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 12, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


PAYS: QUÉBEC

ANNÉE: 2014

V.O: ANGLAIS, FRANÇAIS

SOUS-TITRES: FRANÇAIS

DURÉE: 90 MIN

IMAGE: JEAN-FRANÇOIS PERREAULT

MONTAGE: ÉRIC RUEL

SON: FRANCOIS LACASSE

PRODUCTION: GUYLAINE MAROIST


FILMOGRAPHIE de GUYLAINE MAROIST et d'ÉRIC RUEL : CHANTER PLUS FORT QUE LA MER (2002) – BOMBES À RETARDEMENT (2007) – GENTILLY OR NOT TO BE (2012) – LES ÉTATS-DÉSUNIS DU CANADA (2012)


Justin Trudeau contre Patrick Brazeau. L’improbable combat de boxe entre l’ambitieux député libéral et le jeune sénateur conservateur fut l’un des évènements médiatiques les plus importants de la politique fédérale en 2012. Pour le meilleur ou pour le pire? À travers un habile montage d’entrevues et d’images d’archives, Guylaine Maroist et Éric Ruel analysent l’impact non négligeable de ce combat sur le présent et l’avenir d’un pays de plus en plus dominé par la politique spectacle. Mimant les rouages infaillibles d’une aventure de Rocky, leur film permet de mieux comprendre l’ascension spectaculaire de Justin Trudeau, qui comprend parfaitement les enjeux et les gains potentiels de ce pugilat « caritatif » qui monopolisa de façon absurde toute l’attention de la colline parlementaire. (BD)


Commentaires de Michel Handfield (2014-12-16)


Ottawa, 31 mars 2012


Il ne faut pas minimiser l'importance des symboles dans le monde où l'on est. Alors, imaginez le symbole de Justin Trudeau gagnant aux poings contre un conservateur! On met ici l'arène politique et l'arène de boxe en parallèle. D'ailleurs, pourquoi accepter de faire de la politique ou de faire un combat? Parce que l'on pense gagner! Et, son combat, il est pour une vision du Canada, car il ne se reconnait pas dans le Canada à la Stephen Harper!


Tout le monde sait que c'est Justin qui a gagné ce match, lui qui était pourtant sous-estimé! On lui prédisait une raclée, mais il a su se préparer. En fait, il s'y était préparé depuis longtemps sans même le savoir, car il a commencé à s'entrainer à la boxe dans la vingtaine sous le nom de sa mère – Justin Sinclair – pour conserver cela personnel. A-t-il fait la même chose pour la politique, la pédagogie et l'environnement étant les nouvelles valeurs dont nous aurions besoin, plutôt que le droit, pour le monde à venir?


Régulièrement sous-estimé, il dit puiser là sa force, car il écoute et sait s'entourer. Le prochain match sera contre Stephen Harper. À suivre en octobre 2015 selon le calendrier électoral. Mais, en attendant, un film intéressant pour comprendre un peu qui est ce Trudeau, car ce n'est pas la copie conforme de son père malgré quelques influences?


Hyperliens


Bande-annonce : www.youtube.com/watch?v=GNWSna-7TSU



http://fr.wikipedia.org/wiki/Justin_Trudeau


http://justin.ca/



Mes RIDM 2014



APPROACHING THE ELEPHANT d'AMANDA ROSE WILDER


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 12, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


PAYS: ÉTATS-UNIS

ANNÉE: 2014

V.O: ANGLAIS

DURÉE: 89 MIN

IMAGE: AMANDA ROSE WILDER

MONTAGE: ROBERT GREENE

SON: AMANDA ROSE WILDER

PRODUCTION: AMANDA ROSE WILDER, ROBERT GREENE, JAY CRAVEN


FILMOGRAPHIE : PREMIER LONG MÉTRAGE


Alors que des enfants courent dans les couloirs, des parents d’élèves discutent avec l’un des professeurs de la Teddy McArdle Free School. Celui-ci leur explique l’idée « d’école libre », tandis que trône sur la table l’une de ses influences, Summerhill d’A.S. Neill. Amanda Rose Wilder fait la chronique de la première année d’une « free school » avec vivacité et malice: une poignée de bambins gèrent leurs conflits, votent les règlements, argumentent avec des adultes parfois débordés. Dans un noir et blanc qui instaure une distance dans l’observation, la cinéaste insinue peu à peu ses questions: y a-t-il une voie meilleure qu’une autre en éducation? N’est-ce pas l’affaire de privilégiés? Approaching the Elephant est une comédie aux accents grinçants, sur les joies, mais aussi les désillusions qu’engendre souvent l’utopie. (ACO)


Commentaires de Michel Handfield (2014-12-16)


Les « Free school » sont d'abord une création des anars espagnols en 1901 à Barcelone. Moins conventionnel, on gère l'éducation et la discipline dans des réunions démocratiques avec les élèves. Le respect s'apprend par une introspection sur les comportements/situations vécus! Un modèle qui ne s'adresse certainement pas à tous.


On navigue parfois entre chaos, autodiscipline et apprentissage, avec toujours ce rappel que nous sommes tous des êtres humains qui méritons le respect. Je ne suis pas sûr que ce soit un modèle pour tous, pas plus que le modèle trop souvent unique, parce que plus facile à gérer, de l'école traditionnelle ne le soit! Mais, vu le modèle particulier de cette école, il est certainement difficile d'en assurer la survie. D'ailleurs, leur site internet n'est plus fonctionnel et selon Wikipédia cette école du New Jersey serait fermée. (1)


Note


1. « The Teddy McArdle Free School (closed) » (http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_democratic_schools#United_States_of_America)


Hyperliens


www.facebook.com/approachingtheelephant?pnref=story


www.youtube.com/watch?v=YVULUeMIAok


http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_democratic_schools



Mes RIDM 2014


STRAY DOG de DEBRA GRANIK


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 12, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


PAYS: ÉTATS-UNIS

ANNÉE: 2014

V.O: ANGLAIS, ESPAGNOL

SOUS-TITRES: ANGLAIS

DURÉE: 98 MIN

IMAGE: ERIC PHILLIPS-HORST, RYAN PIOTROWSKI, DAVID FLEMING

MONTAGE: VICTORIA STEWART

SON: DEREK HAFF, DAVID FLEMING

PRODUCTION: ANNE ROSELLINI, VICTORIA STEWART, JONATHAN SCHEUER


DEBRA GRANIK


FILMOGRAPHIE : SNAKE FEED (1997) – DOWN TO THE BONE (2004) – WINTER’S BONE (2010)


La réalisatrice Debra Granik avait confié un rôle mineur à Ron « Stray Dog » Hall dans son film Winter’s Bone, Grand prix du jury à Sundance en 2010 et mis en nomination aux Oscars. Elle retrouve ici ce motard vétéran du Vietnam, auquel elle consacre pour la première fois un documentaire dans la pure tradition du cinéma d’observation. Évitant les clichés du genre et la surstylisation d’un certain cinéma contemporain s’intéressant à l’Amérique marginale, Debra Granik fait preuve au contraire d’une délicatesse de regard et d’une rare profondeur psychologique dans son portrait de cet ancien combattant au grand cœur à jamais hanté par ses souvenirs. Un film humble et touchant, doublé d’une étonnante histoire d’amour, sur fond de caravanes décrépites et de Harley vrombissantes. (CS)


Commentaires de Michel Handfield (2014-12-16)


« The real american », dans le sens d'états-uniens s'entend! On suit ici Ron « Stray Dog » Hall ancien combattant du Vietnam et son groupe de motard. Quel paradoxe ce doit être pour ces hommes de s'être battu contre le communiste et de voir maintenant les emplois industriels partir vers la Chine communiste, principal partenaire commercial des États-Unis?! Pendant, ce temps, plusieurs de leurs confrères du Vietnam sont devenus des sans-abris. Des héros oubliés pendant qu'une nouvelle valeur – le profit – est passée devant toutes les autres justifiant des alliances qui étaient impossibles il y a quelques décennies à peine!


À la lumière de ce film, même si ce n'est pas directement son sujet, on peut se poser la question suivante : dans combien de temps serait-ce la même chose avec Cuba? Suffirait de quelques pressions discrètes de la Chine – pour ne pas mettre Washington dans l'embarras – et on trouverait rapidement un terrain d'entente diplomatique pour ne pas que Washington perde la face! La recherche du profit aplanit bien des choses.


En fait, tout est question d'argent. Ces vétérans le disent ouvertement : ceux qui ont de l'argent commanditent les guerres si elles sont profitables pour eux alors que ceux qui n'en ont pas vont se battre! La même chose est aussi vraie pour mettre fin aux conflits. Plus la paix est profitable, plus elle se fera rapidement à moins que ce ne soient des questions de croyances qui soient derrière, comme dans certains conflits qui ont une base religieuse.


On peut se demander quelle aurait été la vie de ces gens sans ce conflit du Vietnam qui n'a pas fait que des morts et des blessés, mais des éclopés sociaux. Et, à quel prix pour les États-Unis? Il y a ce qu'on voit dans ce film, mais surtout ce qu'on ressent comme les restes d'un conflit dont on ne sait trop l'utilité quand on le regarde dans la perspective du monde d'aujourd'hui. Il a laissé comme une amertume qui transparait même si on ne veut pas.



Hyperlien


www.youtube.com/watch?v=5UKrOhJ0NRw


Mes RIDM 2014


CHINA ME de MICHKA SAÄL en guise de conclusion


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 12, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


PAYS: FRANCE

ANNÉE: 2013

V.O: CANTONAIS

SOUS-TITRES: FRANÇAIS

DURÉE: 89 MIN

IMAGE: LU SHENG

MONTAGE: MARY STEPHEN

SON: CHEN LEIJO

PRODUCTION: FARID REZKALLAH


MICHKA SAÄL


FILMOGRAPHIE : L’ARBRE QUI DORT RÊVE À SES RACINES (1992) – TRAGEDIA (1993) – LA POSITION DE L’ESCARGOT (1998) – ZÉRO TOLÉRANCE (2004) – PRISONNIERS DE BECKETT (2006)


Le séisme de 2008, la compétitivité extrême dans les universités, le manque d’éducation, la pauvreté, la violence, les problèmes de santé mentale… Mais aussi les écoles et différents programmes mis en place pour aider la population, les rêves et les espoirs que le quotidien n’a pas encore tués, la croissance économique galopante qui aiguise tous les appétits… Complexe et passionnant, rythmé par les poésies concrètes de Zhai Yongming, China Me fait le portrait de la Chine contemporaine à travers de multiples rencontres croisées et impressionnistes avec ses habitants, dévoilant autant son histoire que ses réalités les plus contradictoires. Huit ans après Prisonniers de Beckett, on y retrouve aussi le regard unique de Michka Saäl, empreint d’une sensibilité et d’un humanisme aussi rares que touchants. (HF)


Commentaires de Michel Handfield (2014-12-16)


Tout ce que la Chine avait connu auparavant et représentait pour nous n'est plus. Comme les rêves maoïstes de certains, tout cela s'est évaporé sous le nouveau parfum du temps : celui de la mondialisation avec ses promesses évanescentes! Si elle est passée d'une Chine majoritairement pauvre à une Chine capable de nourrir sa population sous Mao, elle est maintenant devenue une Chine à niveaux variables, l'enrichissement n'étant pas redistribué équitablement! Au lieu de décroitre avec l'enrichissement de la Chine, les inégalités sont plutôt en hausse. C'est l'un des paradoxes du capitalisme avec lequel les chinois doivent apprendre à « dealer » comme l'on-dit familièrement et cela a - et aura encore - des conséquences comme on en verra dans ce film.


La Chine, c'est tout de même un autre monde. C'est ainsi qu'on voit un autobus à 3 portes dans lequel les gens entrent au milieu! À quand ici l'entrée par le milieu qui éviterait tout ce monde qui s'agglomère en avant des autobus? Si on veut améliorer les choses, l'Occident, et surtout le capitalisme, ne peut imposer sa vision de haut sans apprendre des autres ni participer aux changements demandés! C'est le cas notamment pour combattre les changements climatiques : s'il faut réduire l'automobile, il faut en réduire l'usage ici pour leur montrer que c'est sérieux, car comment dire aux autres de se promener en bicyclette pendant qu'ici, « entre 1990 et 2011, le nombre de camions légers, incluant les véhicules utilitaires sport, a augmenté de 166 %. » (1) En fait, c'est un des plus des documentaires et de ce festival : on voit ce qui se passe, mais aussi ce qui se fait ailleurs, du pire comme du meilleur, ce qui nous permet de nous comparer.


Si j'ai remarqué cet autobus, ce film n'est pas sur le transport en Chine, mais des histoires de vie dans différents coins de la Chine. Cependant, qui dit histoires de vie, dit vécu dans un milieu et on y voit nécessairement beaucoup plus que le sujet principal du film selon nos intérêts. C'est là la beauté du documentaire : ça documente toujours plus que le sujet qui est pointé du doigt, car on ne peut scénariser la vie comme une fiction. On peut recréer en partie Paris ou New York à Montréal ou en studio, mais si on montre la Chine, on voit la Chine sociale, économique, politique, environnementale… Bref, ce pays dans plusieurs de ses facettes!


C'est ainsi que lorsqu'on voit que des gens peuvent se construire une maison en ramassant des choses un peu partout, dont des pierres de rivière, on peut se demander où est passé le filet social dans ce pays qui est pourtant toujours communiste dans son appellation. Et, pourquoi n'y a-t-il pas des coopératives d'habitation par exemple? On peut même se demander ce qu'il reste de communiste dans ce pays qui semble faire la part belle aux entreprises capitalistes et au capitalisme de marché? C'est comme s'il y avait dissonance entre l'idéologie et la réalité. On n'en parle pas, mais qui s'intéresse à ces questions le voit!


Dans une économie planifiée, tout le monde avait un travail alors que maintenant c'est plus compétitif et l'écart ne fait que s'accroitre entre riches et pauvres. Cela crée une société sous pression et favorise les dépressions. C'est ainsi que l'on nous parle de la prise en charge des femmes par des femmes dans ce film, vu les taux de suicide qui les touchent particulièrement. Cela se fait à travers des cours, ateliers et réunions. Une autre histoire du même ordre que l'on nous montre dans ce film concerne la pression subie par les étudiant(e)s de l'Université de Bejiing et ses effets sur eux, vu ce monde ultra compétitif qui se crée actuellement en Chine.


Intéressant aussi d'apprendre que Lacan (2) est plus près de la pensée Chinoise que Freud (3) qui est plus occidental! C'est que les Chinois projettent leur agressivité vers eux plutôt que les autres, d'où tant de suicide. Puis, la politique de l'enfant unique a fait que les enfants étouffent de trop d'attention et probablement de trop d'exigences à leur égard. Le sentiment d'échec et de décevoir les parents y est terrible, car les parents investissent tout ce qu'ils ont sur cet enfant unique. En fait, ils le voient comme leur porte de sortie vers un monde meilleur.


En entrant dans le monde capitaliste pour en devenir le principal fournisseur – suffit de voir tout ce que nous importons de Chine pour le comprendre! - ils ont dû faire un virage à 180 degrés, par rapport à leur ancienne économie planifiée, pour devenir les plus compétitifs et produire au moindre cout possible! Cela ne pouvait se faire sans mal ni sans briser quelques vies. (4) Il aurait peut-être été plus logique de passer à une économie coopérative ou socialiste située à peu près à mi-chemin entre leur ancien modèle communiste et un modèle purement capitaliste, mais dans un système communiste tous doivent suivre les décideurs, car l'individu n'est qu'un rouage de la communauté au service des décideurs qui la représentent, et ceux-ci en ont décidé ainsi : au plan économique ils s'ouvraient au libre marché et lui offrait dorénavant leur main-d'oeuvre en échange d'une participation de l'État dans les entreprises qui s'installeraient en Chine! (5) Ça ne pouvait que faire de gros bouleversements là comme ailleurs. Je n'ai certainement pas besoin d'expliciter plus longtemps là-dessus, je crois.


Quand ici on fait le même virage – comme de vouloir rendre l'éducation rentable en cherchant à réduire les cours d'humanités et de philosophie par exemple – au nom de la productivité, on fait la même erreur. Mais, si on n'a pas accès à ce genre de films, on ne peut le savoir. Toutes ces coupures aveugles de nos gouvernements dans les sciences et la culture, on les paiera cher un jour par manque de connaissances! C'est à acquérir ces connaissances que nous sert un festival comme les RIDM, mais aussi d'autres évènements culturels, que ce soit du cinéma, du théâtre ou des expositions muséales par exemple, sauf qu'on y rencontre peu de ministres exception faite d'un(e) ministre de la culture parfois. Pourtant, les ministres à vocation économique, éducationnelle et sociale auraient aussi beaucoup à y apprendre pour éviter quelques gaffes! Voilà qui est dit. Et c'est dans Societas Criticus, revue faite à compte d'auteur et non subventionnée, que vous l'aurez lu!


Notes


1. Karl Rettino-Parazelli, Le Québec produit de l’énergie en pure perte, in Le Devoir, 12 décembre 2014 : www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/426521/le-quebec-produit-de-l-energie-en-pure-perte


Pour le rapport complet, État de l'énergie au Québec, http://energie.hec.ca/wp-content/uploads/2014/12/EEQ2015_FINAL_10dec2015.pdf


2. http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Lacan


3. http://fr.wikipedia.org/wiki/Sigmund_Freud


4. Voir DA GONG LAO BAN / LE PATRON DE L'USINE de Zhang Wei, Couleur, 101 minutes, Chine, 2014. Nous en avons parlé dans Societas Criticus, Vol. 16 no 8, Textes ciné et culture (2014-08-23 au 2014-09-13 – Spécial FFM-Montréal).


PDF: http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs2406576

HTML : http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/html/2014/SCVol16no8.html


5. Quelques références :


- Établir une coentreprise en Chine :

www.deleguescommerciaux.gc.ca/fra/document.jsp?did=132234


- Harold. Thibault, Chine: la coentreprise avec un partenaire local irrite de plus en plus les constructeurs étrangers, in LE MONDE, 23.04.2012 : www.lemonde.fr/economie/article/2012/04/23/chine-la-coentreprise-avec-un-partenaire-local-irrite-de-plus-en-plus-les-constructeurs-etrangers_1689784_3234.html


- http://fr.wikipedia.org/wiki/Coentreprise


Hyperlien


www.youtube.com/watch?v=QmIR73tr5K8



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