Societas Criticus, Revue de critique sociale et politique

On n'est pas vache…on est critique !


D.I. revue d’actualité et de culture

Où la culture nous émeut !



Regard sur le Monde d'une perspective montréalaise !

On est sceptique, cynique, ironique et documenté !


Revues en ligne, version archive pour bibliothèques

Vol. 22-03, du 2020-10-07 au 2021-01-08 – Mouvementé !

L’année COVID-19 et la fin du mandat de Trump












Depuis 1999 !


www.societascriticus.com

Cette revue est éditée à compte d'auteurs.


societascriticus@yahoo.ca

CP 37308

Succ Marquette

Montréal (QC) H2E 3B5


Le Noyau !


Michel Handfield, M.Sc. Sociologie (U de M), cofondateur et éditeur;

Gaétan Chênevert, M.Sc. (U de Sherbrooke), cofondateur et pensif de service;

Luc Chaput, diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris, recherche et support documentaire.

Sylvie Dupont, lectrice et correctrice d'épreuves.


ISSN : 1701-7696



Note de la rédaction



Nous avons placé notre correcteur à « graphie rectifiée » de façon à promouvoir la nouvelle orthographe: www.orthographe-recommandee.info/. Il est presque sûr que certaines citations et références sont modifiées en fonction de l’orthographe révisée sans que nous nous en rendions compte vu certains automatismes parfois, comme de corriger tous les mots identiques! Ce n'est pas un sacrilège que de relire les classiques du français en français moderne. On n'y comprendrait parfois peu si on les avait laissés dans la langue du XVIe siècle par exemple. L'important est de ne pas trafiquer les idées ou le sens des citations, ce que n'implique généralement pas la révision ou le rafraichissement orthographique de notre point de vue.


Les paragraphes sont justifiés pour favoriser la compatibilité des différents formats que nous offrons aux bibliothèques (http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/; http://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248) avec différents appareils. Ceci favorise aussi la consultation du site sur portables.



« Work in progress » et longueur des numéros (2013-06-18)


Comme il y a un délai entre la mise en ligne et la production du n° pour bibliothèques, il se peut que quelques fautes d’orthographe, de ponctuation ou de graphie aient été corrigées, mais le texte n’est pas changé à quelques virgules près! On a beau lire un texte plus d'une fois, quand on vient de l’écrire on ne voit pas toujours certaines coquilles. On peut cependant les voir en préparant ce n°.


La longueur des n° varie en fonction des textes que nous voulons regrouper, par exemple pour un festival de films. Si nous visons les 30 pages pour des raisons de lecture, notamment sur téléphone intelligent, certains n° peuvent en avoir plus ou moins pour des raisons techniques, comme de le terminer avant le début d'un festival ou de regrouper tous les textes sur un même sujet. Renseignements pris, la question de la taille à respecter pour envoyer un n° aux bibliothèques est beaucoup plus grande qu'avant. Cette limitation ne se pose donc plus pour nous.



Index


SOUHAITS 2020-2021


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique


Nos brèves Facebook 22-03/02, du 2020-11-29 au 2021-01-07, en version corrigée et, parfois, augmentée


- Une solution pour contrer la pandémie, favoriser le retrait et demeurer productif : Abolissons l'hiver !


- Parfois, il faut faire attention : tout n'est pas une faute de français


Accuser ou débattre : où est-ce (U.S.) qu’on s’en va?


Donald Trump admet enfin que son mandat est fini

Trump : quel tricheur, fraudeur, bandit...

La fiction du « deep state »

Les pro-Trump, arrêtez de défendre l'indéfendable

On s'en va où aux USA?

Faites ce que je dis, pas ce que je fais

Le détournement de sens de la part des chrétiens de droite

Comme montréalais, pour cela que les élections états-uniennes m'intéressent

Une partie de la population ne veut pas savoir, mais croire...

QAnon, qui est-ce?

Gros rappel : on est américain depuis qu'on vit en Amérique

L'idéologie trumpiste

Mon choix serait porté vers l'avenir

On parle de l'extrême gauche, mais l'extrême droite, il est temps d'y voir

Les États-Unis, une pseudodémocratie où l'on manipule le droit de vote pour des raisons politiques !

Il faut relire Edgar Morin, toujours actuel



Pouding au riz à la mijoteuse, version Michel H.


Lettre à un interlocuteur des réseaux sociaux ou la science, une chose difficile à expliquer dans une conversation


Mince explication de la société états-unienne et d’ouvertures possibles


Doit-on accuser ou doit-on débattre? (Essai)


Le danger des théories du complot et des manipulateurs qui sont derrière (Essai)


Nos brèves Facebook en environnement



Ce n'est pas à moi de les jeter

L'auto n'est pas blanche comme neige

Un pas dans la bonne direction pour l’environnement

Un bon plan vert du Québec, mais il allait contre l'idéologie caquiste...

Difficile de toucher l’auto, l’étalement urbain et la fiscalité



Nos brèves Facebook-COVID-19, 22-03, en version corrigée et, parfois, augmentée


Présentation

La COVID-19, un simple avertissement?

L’essentiel « don’t fit all! »

Le nationalisme du gouvernement du Québec

Par chance, ils ont compris

Difficile de gérer si on n'est pas clair



Et, si on contrôlait voyages et voyageurs en temps de pandémie? (Essai)



Nos brèves Facebook Politique, environnement et économie 22-03



Que dire de plus qu'il s'agisse d'un recul?

Bonne chance, car toucher à l'auto n'est pas chose facile

On me parle d'achat québécois...

Voilà le problème des conservateurs

Ça s'appelle ne pas comprendre



Regard sur l’organisation sociale et du travail : religion, racisme, discrimination, diversité, ressources humaines...


Racisme ou discrimination systémique?

La diversité supérieure à l’homogénéité

Hypocrisie, peut-être?

L'organisation du travail

Les religions…

Découverte : personne n’est à l’abri !

Le système se reproduit…



Nos brèves Facebook 22-03/01, du 2020-10-07 au 2020-11-28, en version corrigée et, parfois, augmentée



Les mythes sont forts !

Là comme ailleurs, si l'on avait plus de coopératives

Marche au parc Jarry

Que dire ?

Pour moi, la politique est un sport

Les deux faces d'une même fiction

Toutes les religions sont des croyances

Mon centrisme, multiculturalisme dosé et multilatéralisme international !

Des imbéciles !

Des souris et des hommes…

La loi générale de la nature politique !

Les cathos de droite vont paniquer, surtout chez les républicains états-uniens

Couleurs d’automne, Anjou sur le lac

La question du commerce en ligne

Un papillon impressionnant… presque translucide !



La laïcité : deux poids, trois mesures… (Essais)



La vie n'est pas facile et ça fait partie de l'apprentissage (Édito)



D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Avis


La culture en temps de pandémie


Texte court (2 pages) sur :


Les deux papes sur Netflix

Mignonnes ou Cuties sur Neflix

Le spectacle Martin Matte sur Netflix

Clôture de l'amour sur OPSIS TV

La meilleure annonce des fêtes : IGA



SOUHAITS 2020-2021


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-03 : www.societascriticus.com


Photos et texte de Michel Handfield (2020-12-03)


S avoir

Solidarité

Santé


Pour tous


Avec une pensée toute particulière pour le personnel de la santé et des services sociaux, de l’éducation, du commerce et tous ceux qui ont été au travail pour que le système résiste. Une pensée aussi pour tous les autres qui ont souffert de cette pandémie.


Je suis là ! (2014), œuvre de Michel Saulnier


https://artpublicmontreal.ca/artiste/saulnier-michel/






Havre (2014), œuvre de Linda Covit


https://artpublicmontreal.ca/artiste/covit-linda/


https://en.wikipedia.org/wiki/Linda_Covit



https://mesquartiers.wordpress.com/2017/06/06/top-10-des-sculptures-les-plus-etonnantes-a-montreal/




Photos prises au Centre universitaire de santé McGill : https://cusm.ca/




Index


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique


Vous trouverez ici des éditos, essais et reportages de la revue Societas Criticus.


Index


Nos brèves Facebook 22-03/02, du 2020-11-29 au 2021-01-07, en version corrigée et, parfois, augmentée


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-03 : www.societascriticus.com


Michel Handfield, 2021-01-07. Deux courts textes pour terminer ce numéro.


Une solution pour contrer la pandémie, favoriser le retrait et demeurer productif : Abolissons l'hiver ! (Michel Handfield, Facebook, 2021-01-05, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


C'est justement l'idée que prônait Bernard Arcand dans son livre : vivre notre climat plutôt que de vouloir faire comme s'il n'existait pas !


Ainsi, au lieu de combattre l'hiver… suivons les leçons que nous donne la nature et hibernons. De janvier à mars seraient les vacances… le reste de l'année serait productif… au même titre que la nature qui sommeille au plus fort de l'hiver !


En dire plus serait en dire trop, ce livre étant très court. Mais il est aussi très riche en enseignement sur nous et notre environnement - ce qui n'est pas surprenant l'auteur étant anthropologue. Un livre à lire tout comme le premier.


C'était ma critique du livre Abolissons l'hiver ! de Bernard Arcand (Boréal, Québec, 1999) dans Societas Criticus, Vol. 2, no. 2 - Mars 2000.


Notre texte est disponible à BanQ :

https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248


À BAC: https://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/


Pour l’éditeur :

https://www.editionsboreal.qc.ca/catalogue/livres/abolissons-hiver-853.html



Parfois, il faut faire attention : tout n'est pas une faute de français (Michel Handfield, Facebook, 2020-12-23, www.societascriticus.com Vol. 22-03)



Par exemple, j'ai paramétré mon correcteur Antidote (1) à « graphie rectifiée », soit le français de la réforme de 1990, ce qui change des accents, des traits d'union et certains mots aussi. Un exemple : Je vis sur l'ile de Montréal, car l'accent circonflexe « est supprimé sur les lettres « i » et « u », sauf dans les terminaisons verbales (exemple : « cela est dû à ») et dans quelques mots où il est nécessaire pour la distinction entre homonymes (exemple : « qu'il fût », « mûr », « sûr ») » (2)



Oui, il y a des fautes, mais existe aussi une nouvelle orthographe que beaucoup ignorent encore. Ce ne sont donc pas toujours des fautes.


Moderne, j'ai aussi adopté le livre électronique. Paradoxal, par contre, car certains livres électroniques sont écrits dans leur français d'origine, parfois du vieux français. Un exemple :



« Au Lecteur


C'EST icy un livre de bonne foy, lecteur. Il t'advertit dés l'entree, que je ne m'y suis proposé aucune fin, que domestique et privee : je n'y ay eu nulle consideration de ton service, ny de ma gloire : mes forces ne sont pas capables d'un tel dessein. Je l'ay voüé à la commodité particuliere de mes parens et amis : à ce que m'ayans perdu (ce qu'ils ont à faire bien tost) ils y puissent retrouver aucuns traicts de mes conditions et humeurs, et que par ce moyen ils nourrissent plus entiere et plus vifve, la connoissance qu'ils ont eu de moy. Si c'eust esté pour rechercher la faveur du monde, je me fusse paré de beautez empruntees. Je veux qu'on m'y voye en ma façon simple, naturelle et ordinaire, sans estude et artifice : car c'est moy que je peins. Mes defauts s'y liront au vif, mes imperfections et ma forme naïfve, autant que la reverence publique me l'a permis. Que si j'eusse esté parmy ces nations qu'on dit vivre encore souz la douce liberté des premieres loix de nature, je t'asseure que je m'y fusse tres-volontiers peint tout entier, Et tout nud. Ainsi, Lecteur, je suis moy-mesme la matiere de mon livre : ce n'est pas raison que tu employes ton loisir en un subject si frivole et si vain. A Dieu donq.


De Montaigne, ce 12 de juin 1580. » (3)




Cela s’appelle être polyvalent. Pour ceux qui se demandent depuis quand j’utilise cette nouvelle orthographe, j'ai mis l'avis que je passais à la graphie rectifiée dans le Vol. 12 no. 2 de Societas Criticus. (4) Ça fait donc 10 ans que je suis passé à la graphie rectifiée.



Notes


1. https://www.antidote.info/


2. https://fr.wikipedia.org/wiki/Rectifications_orthographiques_du_français_en_1990


3. Essais de Montaigne, livre 1 (1595), Feedbooks, version epub, p. 5


4. C’était le numéro du 5 mars au 1er juin 2010 de Societas Criticus : https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248?docref=GzgKvfI_d0N7Z7gwYbp7CA




Index



Accuser ou débattre : où est-ce (U.S.) qu’on s’en va?


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-03 : www.societascriticus.com


Michel Handfield, 2021-01-07


Il s’agit de différents commentaires que nous avons faits sur Facebook, corrigés et souvent augmentés ici.


Donald Trump admet enfin que son mandat est fini

Trump : quel tricheur, fraudeur, bandit...

La fiction du « deep state »

Les pro-Trump, arrêtez de défendre l'indéfendable

On s'en va où aux USA?

Faites ce que je dis, pas ce que je fais

Le détournement de sens de la part des chrétiens de droite

Comme montréalais, pour cela que les élections états-uniennes m'intéressent



Une partie de la population ne veut pas savoir, mais croire...

QAnon, qui est-ce?

Gros rappel : on est américain depuis qu'on vit en Amérique

L'idéologie trumpiste

Mon choix serait porté vers l'avenir

On parle de l'extrême gauche, mais l'extrême droite, il est temps d'y voir

Les États-Unis, une pseudodémocratie où l'on manipule le droit de vote pour des raisons politiques !

Il faut relire Edgar Morin, toujours actuel


Donald Trump admet enfin que son mandat est fini (Michel Handfield, Facebook, 2021-01-06 et 07, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


Il veut éviter les accusations, car, selon moi, il devrait y en avoir d'incitation à l’insurrection. Nothing less. Il ne comprendra jamais sans faire face à la justice; même à la justice militaire puisqu'il est le commandant en chef dans le régime états-unien, car il appelait à la révolte le jour de « la certification par le Congrès du résultat de l’élection présidentielle, dernière formalité avant l’investiture de Joe Biden à titre de 46e président. » (1) Hier, on était carrément face à un président fasciste. Je regardais cela sur NBC et RDI.


Note


1. Richard Hétu, Collaboration spéciale, Journée d’infamie à Washington, La Presse, 6 et 7 janvier 2021 :

https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2021-01-06/journee-d-infamie-a-washington.php


Références sur le même sujet



AGENCE FRANCE-PRESSE, Il promet une « transition ordonnée » : Trump admet que son mandat est fini, La Presse, 7 janvier 2021 :

https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2021-01-07/il-promet-une-transition-ordonnee/trump-admet-que-son-mandat-est-fini.php



YVES BOISVERT, C’EST POUR ÇA QUE POUTINE VOULAIT TRUMP, LA PRESSE+,

7 janvier 2021, section ACTUALITÉS, écran 4 :

https://plus.lapresse.ca/screens/3e0f0f88-a11f-447d-a7fc-0f87db6676c7__7C___0.html





MARY CLARE JALONICK, ANDREW TAYLOR, LISA MASCARO ET CALVIN WOODWARD, ASSOCIATED PRESS, Le chaos dans le Capitole vu de l’intérieur, lapresse.ca, 6 janvier 2021 :

https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2021-01-06/le-chaos-dans-le-capitole-vu-de-l-interieur.php


AGENCE FRANCE-PRESSE, « Insurrection » au Capitole : Donald Trump mis en accusation dans la presse internationale, lapresse.ca, 6 janvier 2021 :

https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2021-01-06/insurrection-au-capitole/donald-trump-mis-en-accusation-dans-la-presse-internationale.php



Menu (U.S.) qu’on s’en va?



Trump : quel tricheur, fraudeur, bandit... (Michel Handfield, Facebook, 2021-01-03, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


Et des gens le suivent en disant qu'il représente les volontés de Dieu. Ils en ont une belle opinion de Dieu. C'est vrai que Dieu a fait l'Homme a son image dit-on ! Je pense que si Dieu existe, il doit être bien supérieur à ce que les humains en disent.


C’était mon mot suite au texte de Zone International - ICI.Radio-Canada.ca, avec les informations de l’Associated Press et de l’Agence France-Presse, Trump enregistré en train de tenter d'obtenir une modification des résultats en Georgie, ici.radio-canada.ca, 2021-01-03 :

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1760594/etats-unis-trump-georgie-appel-vol-elections



Menu (U.S.) qu’on s’en va?



La fiction du « deep state » (Michel Handfield, Facebook, 2020-12-21, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


Pour ceux qui me parlent parfois du « deep state », ce soi-disant groupe qui planifie la direction de la planète, je réponds toujours ceci : comment faire accorder autant de dirigeants alors qu'on voit les péquistes se déchirer pour un oui, un non ou une question ? Bref, une fiction que cet « État profond » en politique; surtout en politique mondiale.




Une preuve de plus de cette fiction : le « deep state » est une invention de Powell, proche de QAnon, Donald Trump et de cette mouvance complotiste qui est contrôlée par leur croyance aveugle à cette fiction. Un mouvement qui se nourrit de fiction et qui est contrôlé par ceux qui l’alimentent, dont Sidney Powell elle-même :


« Sa nomination à la tête d’une enquête sur la fraude achèverait de ridiculiser la présidence Trump. Powell, omniprésente dans les talk-shows les plus extrémistes, est aussi raillée dans sa profession pour avoir inventé le concept même de « deep state » dans un livre publié à compte d’auteur en 2014. Elle ne cache pas non plus ses liens avec la mouvance complotiste QAnon, qui assure que Donald Trump livre depuis quatre ans un combat secret contre une machination sataniste et pédophile dirigée par l’élite démocrate. »


La question? Pourquoi les trumpistes nourrissent-ils cette fiction?


En vue de 2024 ou pour fomenter une révolte et un coup d'État? Les États-Unis risquent de sortir de cette élection plus instable que jamais au plus grand plaisir de la Chine et de la Russie, tout cela gracieuseté des républicains qui se disent les défenseurs de l’Amérique.


C’était mon mot au sujet du texte de Philippe Coste - Libération à New York, L’épilogue tragicomique du règne Trump, ledevoir.com, 21 décembre 2020 :

https://www.ledevoir.com/monde/etats-unis/592098/etats-unis-l-epilogue-tragicomique-du-regne-trump


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Les pro-Trump, arrêtez de défendre l'indéfendable (Michel Handfield, Facebook, 2020-12-18, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


Pour ceux qui reviennent sur les élections volées aux États-Unis, c'est de la foutaise. On est plutôt face à un président qui falsifie la réalité. Déjà qu'il avait été élu avec beaucoup moins de votes qu'Hillary Clinton il y a 4 ans, ce système des grands électeurs mettant les électeurs en tutelle.


En effet, si tu as la majorité des votes + 1 d’un État, même avec moins de 50% des votes, tu gagnes tous les votes des grands électeurs de cet État. C'est un système pire que le nôtre qu'on voudrait réformer avec la proportionnelle. Il serait temps que les électeurs états-uniens se libèrent de cette tutelle.




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On s'en va où aux USA? (Michel Handfield, Facebook, 2020-11-13, www.societascriticus.com Vol. 22-04)


Coup d'État, dictature fasciste ou guerre civile? Trump menace les États-Unis pendant que ses fidèles regardent où son doigt pointe. De l'aveuglement volontaire des républicains qui soutient un dictateur en devenir.


C’était mon mot au sujet du texte de l’AGENCE FRANCE-PRESSE, La Maison-Blanche se prépare pour un second mandat de Trump, La Presse, 13 novembre 2020 :

https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2020-11-13/la-maison-blanche-se-prepare-pour-un-second-mandat-de-trump.php



Menu (U.S.) qu’on s’en va?



Faites ce que je dis, pas ce que je fais (Michel Handfield, Facebook, 2020-11-11, www.societascriticus.com Vol. 22-04)


« Imitant de nombreux ténors républicains, le secrétaire d’État Mike Pompeo a cautionné la version du président sortant mardi en conférence de presse en assurant qu’une « transition en douceur jusqu’à une seconde administration Trump » aurait lieu.


Il a déclaré qu’il était « ridicule » de suggérer que le refus du chef d’État de reconnaître le résultat annoncé du scrutin minait la capacité des États-Unis à se poser en juge d’élections se tenant dans d’autres pays. »


Bref, ce qui est bon pour les autres ne l’est pas pour les États-Unis. Depuis longtemps qu’ils se croient au-dessus de la mêlée et qu’ils prennent soin d'inclure dans certains traités qu'ils signent, comme celui sur la convention des génocides, que cela « Ne s'applique pas aux États-Unis sans l'accord des États-Unis » (1).


Avec une telle position, comment peut-on s'attendre à une véritable ouverture démocratique sur le résultat de l'élection de Biden par l'administration Trump? Bon pour donner des leçons aux autres, mais beaucoup moins pour les appliquer chez eux. Une démocratie malade.





C’était mon mot suite à la lecture du texte de Marc Thibodeau, Présidentielle américaine Le procureur général accusé de partialité, LA PRESSE, 11 novembre 2020 :

https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2020-11-11/presidentielle-americaine/le-procureur-general-accuse-de-partialite.php


Note


1. Noam Chomsky, De la guerre comme politique étrangère des États-Unis, Chapitre VI, Souveraineté et ordre mondial, p. 26/70, version électronique sur Kobo



Menu (U.S.) qu’on s’en va?




Le détournement de sens de la part des chrétiens de droite (Michel Handfield, Facebook, 2020-11-10, www.societascriticus.com Vol. 22-04)




Il faudrait peut-être le dire aux conservateurs chrétiens que Jésus était un révolutionnaire ! Oui, oui, quelque part entre Marx et un anarchiste. Sur ma boite aux lettres, il est d’ailleurs écrit ceci :


Avis à qui vient sonner à ma porte au nom de Dieu !

Vous devez connaitre la trilogie pour qu’on en parle :


« Aimez-vous les uns les autres. » (Jésus)

« Prolétaires de tous les pays, unissez-vous. » (Karl Marx)

« Le Christ? Un anarchiste. Le seul qui ait réussi. » (André Malraux)


C’était mon mot suite au texte d’Alexis De Lancer, Élections américaines : au nom du père, du fils et de QAnon, Zone International - ICI.Radio-Canada.ca, 9 novembre 2020 :

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1748010/trump-vigano-qanon-lettre-vatican



Menu (U.S.) qu’on s’en va?





Comme montréalais, pour cela que les élections états-uniennes m'intéressent (Michel Handfield, Facebook, 2020-11-08, www.societascriticus.com Vol. 22-04)


Car une part de notre histoire est en partie états-unienne. Je dis bien états-unienne, car si c'était des élections américaines, vivant en Amérique, je devrais avoir droit de vote, les Cubains aussi, n’en déplaise à Donald Trump !


À lire et écouter :


L'histoire des idées avec Jonathan Livernois : Quand Montréal était une ville américaine, ici.radio-canada.ca, 2 novembre 2020 :

https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/le-15-18/segments/chronique/207850/histoire-invasion-americaine-montreal-guerre-independance-etats-unis



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Une partie de la population ne veut pas savoir, mais croire... (Michel Handfield, Facebook, 2020-11-05, www.societascriticus.com Vol. 22-04)


Elle est alors susceptible d'être manipulée et est consentante à l'être.


Trump la trompe donc dans le sens voulu et ils l’aiment. Rien de plus dangereux pour tous les États, les États-Unis compris. L'histoire fut témoin d'autres cas du genre par le passé.


C’était mon mot au sujet du texte de Nora T. Lamontagne, Des mensonges jugés dangereux, journaldemontreal.com, 5 novembre 2020 :

https://www.journaldemontreal.com/2020/11/05/des-mensonges-juges-dangereux


Menu (U.S.) qu’on s’en va?



QAnon, qui est-ce? (Michel Handfield, Facebook, 2020-11-05, www.societascriticus.com Vol. 22-04)


Et, si Q n'était qu'un auteur de talent qui écrit des fictions sur les réseaux sociaux, nouvelles plateformes de diffusion littéraire? Son succès : la manipulation de masse !




C’était mon mot au sujet de Mélanie Marquis, Une adepte de QAnon à la Chambre des représentants, La Presse en Géorgie, 5 novembre 2020 :

https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2020-11-05/la-presse-en-georgie/une-adepte-de-qanon-a-la-chambre-des-representants.php



Menu (U.S.) qu’on s’en va?



Gros rappel : on est américain depuis qu'on vit en Amérique (Michel Handfield, Facebook, 2020-11-03, www.societascriticus.com Vol. 22-04)



Là, ce sont des élections états-uniennes, car n'existe pas de parlement américain comme il y a un parlement européen. Voilà la réalité. Et un besoin, car combien de problèmes, dont l'environnement, dépassent les frontières nationales?



Menu (U.S.) qu’on s’en va?



L'idéologie trumpiste (Michel Handfield, Facebook, 2020-10-27, www.societascriticus.com Vol. 22-03)



On voit tout le danger de l'idéologie trumpiste, car c'est bien d'une idéologie qu'il s'agit; une idéologie de déstructuration du réel quand il ne fait pas l'affaire !


C’était mon mot suite au texte de l’AGENCE FRANCE-PRESSE, Radio publique : Voice of America craint l’interférence de l’administration Trump, lapresse.ca, 27 octobre 2020 :

https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2020-10-27/radio-publique/voice-of-america-craint-l-interference-de-l-administration-trump.php



Menu (U.S.) qu’on s’en va?





Mon choix serait porté vers l'avenir (Michel Handfield, Facebook, 2020-10-22, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


Le premier débat présidentiel m'avait perdu dans la cacophonie; le débat vice présidentiel fut mieux et celui-ci plus civilisé. Trump était plus respectueux. Par contre mon choix serait porté vers l'avenir. Le meilleur candidat : Kamala Harris (1) à la vice-présidence en préparation de 2024, car des réformes sont nécessaires aux États-Unis et au plan international, mais Trump ne comprend pas que le local et le monde sont liés. Ils les opposent plutôt que de proposer des changements qui les relient, les rassurent et les sécurisent.


Note


1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Kamala_Harris



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On parle de l'extrême gauche, mais l'extrême droite, il est temps d'y voir (Michel Handfield, Facebook, 2020-10-13, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


« [The] Proud Boys Celebrate President Trump’s Callout To Them During Debate ». (1) On peut parler de fascisme. (2)


Le Canada et les pays démocratiques iraient-ils aussi loin ? Imaginez un Président qui dirait publiquement à des milices de se tenir prêtes. Quoique c’est ce qu’a fait le président des États-Unis qui se disent une grande démocratie. Tout un glissement.


C’était mon mot au sujet du texte de l’Agence France-Presse, Le chef du parti néonazi grec Aube dorée condamné à 13 ans de prison, La Presse, 14 octobre 2020 :

https://www.lapresse.ca/international/europe/2020-10-14/le-chef-du-parti-neonazi-grec-aube-doree-condamne-a-13-ans-de-prison.php


Notes


1. https://www.youtube.com/watch?v=b80cA0SirAs


2. Patrick Lagacé, Le fasciste, lapresse.ca, 30 septembre 2020 : https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2020-09-30/le-fasciste.php



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Les États-Unis, une pseudodémocratie où l'on manipule le droit de vote pour des raisons politiques ! (Michel Handfield, Facebook, 2020-10-13, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


De la triche légale... qui vient des républicains. Et QAnon ne la dénonce pas !


C’était mon mot suite au texte de Fabien Deglise, Les États-Unis, une démocratie où le droit de vote n’est pas garanti, ledevoir.com, 13 octobre 2020 :

https://www.ledevoir.com/monde/etats-unis/587716/une-democratie-ou-le-droit-de-vote-n-est-pas-garanti


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Il faut relire Edgar Morin, toujours actuel (Michel Handfield, Facebook, 2020-10-12, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


Il faudrait lire « La rumeur d'Orléans » d'Edgar Morin (1), car il expliquait ce phénomène de rumeur dans les années 1960. Cela revient maintenant sous d’autres formes. S’il n’est plus disponible, on devrait le republier avec un avant-propos adapté aux rumeurs et « fake news » qui pullulent sur les réseaux sociaux.


C’était mon mot au sujet du texte de Charlotte MASON avec les bureaux de l'Agence France-Presse, Publications sur le trafic d’enfants : QAnon sème ses thèses complotistes sur les réseaux sociaux, lapresse.ca, 9 octobre 2020 : https://www.lapresse.ca/affaires/techno/2020-10-09/publications-sur-le-trafic-d-enfants/qanon-seme-ses-theses-complotistes-sur-les-reseaux-sociaux.php


Note


1. Le livre, que j’ai lu dans les années 1970 :


Morin, Edgar, 1969, La rumeur d'Orléans, France : Seuil.


Un lien Wikipédia :


https://fr.wikipedia.org/wiki/Rumeur_d%27Orl%C3%A9ans



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Pouding au riz à la mijoteuse, version Michel H.


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-03 : www.societascriticus.com


Michel Handfield, 2021-01-06


En cette période de reconfinement, pas de grand commentaire. Plutôt une recette que j’ai modifiée/développée pour faire du bien ! Parfois, il faut savoir sortir de la politique.


Mon adaptation d’une recette trouvée sur internet (1) que j'ai retravaillé avec la recette de ma mère et mes propres gouts (avec de la cannelle plutôt que de la muscade et du riz brun plutôt que blanc par exemple).


Pouding au riz, à la mijoteuse, mixé avec celui de ma mère (traditionnel)

version finale 2020-12-12




Première étape



Dans le crock pot mettre et mélanger :

4 tasses de lait 2% ou 3,25%

1/2 tasse de cassonade

1 1/2 tasse de riz blanc à grain long

ou de riz nature brun (alors, ajouter 1 tasse de lait et cuire 30 minutes de plus)

1 c. à soupe (15 ml) de beurre

2 ml de cannelle au gout

couvrir et cuire à puissance élevée pendant 2 ½ heures.







Deuxième étape


Dans un bol,

battre 1 œuf avec

2 c. à soupe (15 ml) de lait

1 c. à thé (5 ml) d’extrait ou de vanille

1/8 c. à thé (2 ml) de sel

Muscade (ou cannelle) au gout si non mis ds la cuisson

Tempérer le mélange en y mélangeant une petite quantité du riz chaud. Transférer ensuite dans la mijoteuse et mélanger. Poursuivre la cuisson 15 minutes.


Troisième étape


Transférer le pouding au riz dans un plat en verre et réfrigérer jusqu’à ce qu’il soit froid et ferme.


Note


1. http://qc.allrecipes.ca/recette/20594/pouding-au-riz----la-mijoteuse.aspx




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Lettre à un interlocuteur des réseaux sociaux ou la science, une chose difficile à expliquer dans une conversation


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-03 : www.societascriticus.com


Michel Handfield, 2021-01-06

M.Sc. Sociologie



La science est un sujet difficile à expliquer dans une conversation. Beaucoup de nuances et zones grises sont à apporter et il est facile de passer à côté en parlant, car la science trouve quelque chose, le réévalue et le reconfirme. C’est rarement clos.



En sociologie, une des premières choses que j’ai apprises, c’est qu’on dit presque toujours « oui, mais » ou « non, mais ». On est plus souvent en zone grise que noire ou blanche. Les certitudes sont rares, surtout en sciences humaines et sociales. Je reviendrai plus loin sur la différence entre sociologie et sciences pures.



Un exemple. Ce matin je regardais des articles qui prévoyaient une hausse des accidents avec la pandémie. On prévoyait le pire et les accidents ont diminué au temps des fêtes cette année. (1) Est-ce parce que davantage de gens ont changé des comportements, comme de ne pas consommer de drogue ou de boisson avant de prendre le volant? Est-ce parce qu’il n’y a pas eu de partys d’entreprises? Même si 50% n’ont pas suivi les consignes et sont allés voir de la famille, était-on moins nombreux sur les routes? D’habitude est-ce 60%, 75%, 80% ou plus de la population qui sortent au temps des fêtes? Ont-ils été voir ceux qui demeuraient dans un rayon plus près de chez eux, donc moins de kilométrage et de fatigue? Des chercheurs vont peut-être se pencher sur ces hypothèses et en tireront alors des conclusions. Les réponses, s’il y en a, sont pour plus tard. Pour l’instant ce sont des questions, des impressions, voir des hypothèses si on en fait une étude.


En sciences sociales on peut poser des questions, mais il faut ensuite des enquêtes et des études pour les vérifier et valider des hypothèses. Il y a aussi des comparatifs à faire par région. La discipline des automobilistes est-elle la même entre le Québec et l’Ontario? Est-elle la même entre l’Ouest-de-l’Île et l’est de Montréal? Voilà des questions qui se posent.




Mais, il y en a d’autres aussi. Par exemple, les comportements ont-ils changé dans le temps? On le voit par exemple pour la cuisine à la maison. Moi, qui suis cycliste, piéton, transport en commun et Communauto, je remarque que les automobilistes font davantage attention qu’avant aux passages piétonniers. Un effet de la publicité ou est-ce qu’avec le confinement ils ont davantage marché et appris? Mais, ce n’est là qu’une observation personnelle. C’est à valider.



En sciences pures, en médecine et en pharmacie par exemple, on parle de confirmation à l’aveugle en laboratoire et de tests qui peuvent être repris par d’autres chercheurs pour atteindre une reproductivité des résultats et ainsi les confirmer. Bref, c’est complexe. Il y a des protocoles à suivre et on ne peut comparer un test à ce que Monsieur ou Madame retient ou croit de son expérience personnelle.


En sciences sociales, on peut aller voir ce que « Monsieur et Madame Tout le Monde » pensent, car ce sont des études sociales justement. En ethnométhodologie, on peut même parler de connaissance de sens commun. Le qualitatif est d’ailleurs un domaine qui m’intéresse, car il permet parfois de voir ou de comprendre des choses que le quantitatif ne saisit pas toujours.


Selon les résultats des chercheurs en sciences sociales et humaines, des chercheurs en sciences pures et médicales peuvent ensuite se pencher sur leurs découvertes. Ils y appliqueront alors leurs méthodes.


Par exemple, si des gens d’une région X, qui ont une alimentation particulière et sont moins touchés par la maladie Y, ils pourraient certainement s’y intéresser. Mais, ils pourraient alors découvrir que le lien avec la nourriture est invalide.


Par contre, ils pourraient trouver que dans cette population existe le gène C-33328 (nom fictif) qui les protège et qui n’existe pas dans le reste de la population. Il y aurait donc une causalité, mais pas celle que l’on pensait au départ. Cette séparation des sciences assure une certaine neutralité de la recherche.


Par la suite d’autres chercheurs, en nutrition par exemple, pourraient découvrir que le même gène fait que le gout de cet aliment n’est pas aussi amer pour eux que dans le reste de la population, ce qui explique qu’ils peuvent mieux l’apprécier. Donc il s’agirait de deux faits parallèles liés à un même gène, mais non liés entre eux.


C’est ainsi que fonctionne la science pour éviter la contamination des recherches et des données.



C’est aussi pour ça que dans une émission scientifique on ne mettra pas sur le même pied l’opinion de l’homme de la rue que de la science. On pourra par contre répondre à ses questions de façon scientifique.



Il y a des murs méthodologiques qui doivent assurer les protocoles scientifiques. Ceci n’empêche pas qu’il puisse et doive y avoir écoute et dialogue à l’extérieur de ces murs. Si ce rapport n’est pas direct, les sciences sociales et humaines peuvent assurer ce rôle. Malheureusement, on les oublie trop souvent dans les organisations contrairement à l’administration, aux Ressources humaines et au droit. C’est là un tout autre sujet.



Enfin, quand certains croient que notre système immunitaire nous protège de tout, il faut comprendre qu’il a des limites lui aussi. Comme nous, il a fait des apprentissages et nous protège généralement davantage, mais pas toujours, de ce qu’il connait plutôt que de ce qui lui est inconnu.



Si le virus ressemble à autre chose qu’il a connu, le système immunitaire peut parfois apporter une mauvaise réponse à la menace, comme une réponse trop forte par exemple, là où le système du jeune répondra mieux, car il n’aura pas, et je le mets entre guillemets, « cette image préconçue » de la menace. Bref, il s’y adaptera probablement plus facilement pour la combattre. Un exemple : les jeunes répondent mieux face à la COVID-19 que les personnes âgées.



Inversement, lors de la grippe A (H1N1), les jeunes étaient davantage malades et hospitalisées que les personnes âgées qui avaient connu des grippes du même groupe dans le passé. En effet :


« Le prochain groupe qui aura accès au vaccin est celui des jeunes âgés de 5 à 19 ans. « Près de 50% de toutes nos hospitalisations surviennent à moins de 20 ans. C'est là que ça frappe le plus », mentionne le directeur national de la santé publique, le Dr Alain Poirier. » (2)



Mais qui s’en souvient aujourd’hui, 11 ans plus tard? On n’a pas parlé de la faiblesse des jeunes ou de leurs cellulaires. On s’est fié à la science et on les a protégés. Quant aux personnes âgées, on les considérait comme moins vulnérables parce qu'elles avaient pour la plupart été exposées au virus qui avait circulé avant la fin des années 50 nous dit le même article. (3)




Si tu vas dans le Sud, tu peux être malade à cause de l’eau. Pourtant c’est de l’eau. On doit connaitre ça, l’eau, au Québec. Notre organisme doit savoir c’est quoi de l’eau. Mais, elle peut contenir des bactéries qu’on ne connait pas. Si notre système était fait pour nous protéger de tous aussi facilement que certains le disent, ça ne devrait pas être le cas. Voilà une explication concrète de la différence entre croyance et science.


Alors, sur certains sujets, il vaut mieux s’en remettre aux scientifiques et aux autorités compétentes comme l’OMS. Ça n’empêche pas de regarder d’autres sources, mais il ne faut surtout pas négliger les sources officielles. C’est ce qu’il faut retenir.


Notes


1. Voici les articles auxquels je pensais ce matin :


i. Jérémy Bernier, Plus de collisions mortelles malgré le confinement, journaldequebec.com, 17 aout 2020 :

https://www.journaldequebec.com/2020/08/17/plus-de-collisions-mortelles-malgre-la-pandemie


Même si le confinement a diminué massivement l’achalandage sur le réseau routier durant près de deux mois au Québec, les accidents mortels sont plus nombreux que l’an dernier, à pareille date. Un bilan qui pourrait s’alourdir, selon des experts.


ii. Marie-Hélène Proulx, Alcool, drogue et pandémie : un mélange à surveiller, L’actualité, 4 novembre 2020 :

https://lactualite.com/societe/alcool-drogue-et-pandemie-un-melange-a-surveiller/


Une partie des Québécois admettent lever le coude et consommer davantage de drogue depuis le début de la crise. À quel point faut-il s’en inquiéter?


iii. JÉRÉMY BERNIER, Bilan routier : un des temps des Fêtes les moins meurtriers, journaldequebec.com, 4 janvier 2021 :

https://www.journaldequebec.com/2021/01/04/un-des-temps-des-fetes-les-moins-meurtriers


Après avoir connu le temps des Fêtes le plus meurtrier des huit dernières années sur les routes l’an dernier, le Québec n’enregistre «que» trois accidents mortels sur cette même période, au tournant de 2021.




2. Pascale Breton, Les personnes âgées devront attendre, lapresse.ca, 10 novembre 2009 : https://www.lapresse.ca/dossiers/la-grippe-a-h1n1/200911/09/01-920095-les-personnes-agees-devront-attendre.php


3. J’ai mis ce passage en mes mots. Voici le passage original :


« Cette fois, on les considère comme moins vulnérables parce qu'elles ont pour la plupart été exposées au virus, qui a circulé avant la fin des années 50. » ( Pascale Breton, Ibid.)



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Mince explication de la société états-unienne et d’ouvertures possibles


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-03 : www.societascriticus.com


Michel Handfield, 2021-01-06 d’après mon Facebook du 2020-11-06


Mince explication de la société états-unienne et d’ouvertures possibles, car j'ai vu passer une question à ce sujet sur Facebook.


Pour ce qui est de cette société, le refus d'un État trop fort et redistributeur de richesse est enraciné dans leur histoire. Le mythe du « self-made man » explique très bien les États-Unis par exemple.


Le même phénomène existe aussi en religion aux États-Unis, les gens lisant et interprétant la bible individuellement ou en groupes charismatiques. L’expérience personnelle y compte pour beaucoup. Les « preachers » en sont un exemple.


On y trouve aussi une méfiance, sinon un refus, des grandes institutions et d’un État trop fort ou centralisé par peur d'être contrôlé. N'oublions pas qu'ils ont fait la révolution contre l'Angleterre qui était LA puissance politique et économique à l'époque.


Une partie des États-Uniens croient qu'ils doivent jouer dans la mondialisation à côté d’autres États et l'autre partie qu'ils doivent plutôt s’en tenir loin; loin aussi des grandes institutions internationales – comme l’ONU - pour ne pas perdre l'âme américaine, même si je n'aime pas ce mot pour décrire les États-Unis. Je dirais plutôt l'âme états-unienne, l'Amérique étant le continent.




Ils sont donc divisés en deux factions. On le voit très bien avec la division actuelle Biden/Trump, division qui ne s’estompe pas au moment où je corrige ce texte (janvier 2021). Là est le danger d'affrontements et Trump continue à pousser là-dessus, disant même qu’il a gagné et s’est fait voler cette élection.


La mondialisation, comme tout outil, dépend de ce qu'on en fait. Elle est pourtant une création de la droite (Reagan, Tatcher et Mulroney), mais si au début elle n'était qu'économique, elle tend à s’élargir. Les questions environnementales et de santé, avec la COVID-19, s’immiscent de plus en plus au niveau des politiques locales tout en étant sous l’égide d’accords et d’organismes internationaux et supranationaux. Pensons à l’ONU, L’OMC, l’OMS, l’Accord de Paris et plusieurs autres. La droite conservatrice n’aime pas ces formes de coopérations qu’elle qualifie d’intrusions dans la politique nationale.


Le centre et la gauche ont pour leur part vu des opportunités avec l’intérêt grandissant d’Organisations non gouvernementales pour ces questions internationales et l’apport de nouveaux paradigmes comme l'altermondialisme; l’économie sociale et solidaire; la coopération internationale et économique; la démocratisation de l'éducation à l'international, avec des initiatives comme le « e-learning » par de grandes universités par exemple, mais aussi par des écoles de différents niveaux. Des syndicats profitent aussi de ces échanges pour suivre le travail et implanter des syndicats ailleurs dans le monde.


À cela on peut ajouter la diffusion de programmes éducatifs sur des plateformes comme YouTube et les réseaux sociaux, qui sont accessibles de presque partout. C’est ce qu’on a appris quand on a lu que Catherine Gaudette, qui avait créé un groupe Facebook pour les étudiants allophones confinés de son école, a reçu un message d’un père de famille syrien réfugié au Kurdistan qui lui « a demandé si ses enfants pouvaient suivre [s]a page à partir de leur domicile d’accueil, au Kurdistan ». (1) Il y a donc là une forme de démocratisation et de rayonnement de l’enseignement qui n’étaient pas possibles auparavant.


Parlant de rayonnement, des bibliothèques et des livres sont aussi accessibles en ligne. De même pour des musées, des spectacles d’arts et de cultures et des films qui sont à quelques clics de distance.


Des idées s’échangent en ligne et des collaborations se font hors des frontières nationales à partir de son écran. Cela est aussi vrai en sociologie, en politique qu’en sciences ou en médecine. De nouvelles expériences collaboratives et interactives sont possibles, donc ouvertes à des formes de coopération mondiale qui n’existaient pas auparavant. Oui, Google, Twitter, Apple, Facebook et autres technos ont certains pouvoirs, mais ils en libèrent aussi aux citoyens qui savent les utiliser.



Alors, la droite conservatrice et des dictatures ont commencé à voir qu’ils pouvaient perdre du Pouvoir avec cette forme de mondialisation non plus seulement économique, mais technologique, politique, sociale et, j’ajouterais, utilitariste, qui donne des outils pour mobiliser des gens non seulement à la grandeur de la planète (on l’a vu avec les marches environnementales), mais aussi d’un quadrilatère au besoin. Ils ont donc mobilisé leurs troupes, en faisant craindre une perte d’autonomie où il y avait plutôt une nouvelle forme d’ouverture et de coopération, tant locale qu’internationale, pour forcer un repli national et conservateur.



« America great again » ou « America first », c’est aussi une fermeture des États-Unis qui fait penser aux pires années du castrisme et de l’URSS où ces régimes étaient fermés sur eux-mêmes. Paradoxal qu’au temps où Cuba cherche à s’ouvrir pour avoir de l’air, Trump vise d’emmurer les États-Unis sous prétexte d’une liberté menacée.



En fait, la mondialisation est un outil et ne doit pas être le seul. On doit pouvoir travailler au plan local comme mondial. Mais, si on ne pense qu'aux divisions ethnoculturelles et religieuses, est-ce possible? Probablement, si chacun est capable de perdre des pouvoirs pour gagner plus de coopération. La volonté y est-elle? Voilà la vraie question.



Note



1. Isabelle Porter à Québec, La drôle de classe de « Madame Catherine », ledevoir.com, 5 octobre 2020 :

https://www.ledevoir.com/societe/education/587223/education-la-drole-de-classe-de-madame-catherine




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Doit-on accuser ou doit-on débattre?


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-03, Essais : www.societascriticus.com



Michel Handfield, 2021-01-05



D’après un commentaire Facebook du 2020-12-18



La guerre entre des dirigeants opposés fait toujours des victimes et si ce n'était de l'un, c'eût été de l'autre. Je ne sais pas pour le Rwanda, mais quand Bush a dit « You are with us or against us » je n'étais ni d'un bord ni de l'autre, car les conflits sur des croyances, comme au Moyen-Orient, sont en partie basés sur des oppositions religieuses et politiques et ne pourront se résoudre qu'en allant au-delà de celles-ci; en acceptant une forme de multiculturalisme qui implique un dialogue citoyen et politique capable de distinguer entre des croyances, qui peuvent être totalement fausses, et une citoyenneté bien réelle.



On devrait être capable de vivre ensemble et s'entraider en en faisant fi. On le fait bien concernant l'horoscope, alors pourquoi ne pouvons-nous pas le faire concernant la religion ou l'ethnie?



Cette question doit être posée et le Canada, qui vante son multiculturalisme à l’intérieur, serait bien placé pour la poser à l’ONU et à des pays comme Israël et l’Arabie-Saoudite par exemple, où la religion et la citoyenneté semblent fortement interreliées. Si on trouve que le multiculturalisme est une solution pour pacifier le monde, pourquoi ne pas promouvoir cette forme d’ouverture ailleurs? Par peur de perdre des alliés ou des relations économiques? Faible comme argument si c’est vraiment une solution à la pacification du monde.



Si je parle de ce sujet, c’est à cause d’un article concernant le renvoi de Natacha Polony en correctionnelle pour contestation du génocide au Rwanda dans un débat radiophonique, car «  Depuis 2017, la loi sur la liberté de la presse punit le fait de nier, de minorer ou de banaliser de façon outrancière tous les crimes contre l’humanité reconnus. » (1)





Avant de poursuivre, je dois signaler que, pour la suite, c’est moi qui ai fait les transcriptions de certains segments du « duel Natacha Polony, Raphaël Glucksmann » dans le cadre des émissions du 18 et du 25 mars 2018 de « Le grand face-à-face » avec Ali Baddou les samedis à midi sur France inter (2), car c’est de là qu’origine la cause de Natacha Polony dont on parle maintenant en France et à l’international pour qui lit les informations sur l’internet. Le lien vers la page des podcasts est en référence à la note 2. Entre parenthèses, suivant ma transcription, vous aurez la date et le minutage approximatifs du podcast. Je nomme qui parle, ou, si ce sont les deux, je mets N pour Natacha Polony et R pour Raphaël Glucksmann. Je reviens maintenant au sujet.


Là où j’ai un problème, c’est que si la loi interdit de nier, minorer ou banaliser les crimes contre l’humanité reconnus, pourquoi avoir fait un duel sur cette question sur la radio publique (France inter), car qui dit duel, dit nécessairement que l’un doit généralement prendre position pour et l’autre contre sinon, il n’y a pas de duel. En 4 minutes c’était un peu court pour la nuance, surtout que la question était sur « Un sujet sur lequel vous vouliez revenir Raphaël Glucksmann, c’était cette semaine la révélation de documents confidentiels par le journal Le Monde et qui pointe la responsabilité de la France dans le génocide des Tutsis au Rwanda » a dit Ali Baddou . Et Glucksmann de poursuivre : « Et aussi la publication d’un livre d’un ancien capitaine de l’armée, Guillaume Hansel... » (2018-03-18; 10:41-11:00).


Raphaël Glucksmann explique ensuite que tous disent la même chose : que la France a aidé les génocidaires. Je cite :


« Tous disent la même chose. Ils nous disent quoi? Que la France a aidé des troupes génocidaires alors même que le génocide a eu lieu. En leur donnant des armes, et là c’est Hansel qui nous révèle ça, et même en leur virant, en leur versant directement leurs salaires. Des gens qui venaient de tuer 800 000 Tutsi et bien étaient payés par l’État français. Et donc on se retrouve dans cette situation qui est que nous sommes face au plus grand scandale de la Ve république et aussi à son secret le mieux gardé. » (2018-03-18; 11:16-11:50)


Tout en reconnaissait le génocide, Natacha Polony se cherchait un autre angle, car il doit bien y avoir débat.


Elle a alors parlé de salauds contre d’autres salauds au niveau du Pouvoir politique au Rwanda et du choix de la France d’avoir soutenu le camp génocidaire plutôt que d’avoir défendu le peuple. Et, pourquoi avoir choisi ce camp pour la France? Peut-être parce que l’autre camp n’était pas mieux. Au moins il n’était pas génocidaire dira Glucksmann, sauf que :



« Fin novembre 2006, le juge français anti-terroriste Jean-Louis Bruguière lance des mandats d'arrêt internationaux contre 9 proches du président Kagame [3] qu'il soupçonne d'être impliqué dans la destruction de l'avion présidentiel en 1994, ce juge étant chargé du dossier concernant la mort de l'équipage français qui pilotait l'appareil. » (4)


Bref, un débat surnaturel, car elle devait se distancier de la position de son adversaire, reconnaitre le génocide, mais aussi dire que le Peuple est encore pris avec un régime qui commet des exactions. Quand elle dit que la France aurait dû choisir le peuple; « aider et empêcher les massacres » à la fin de cet extrait, elle n’a pas tort :


« - N. malheureusement on est typiquement dans le genre de cas où on avait, j’allais dire des salauds face à d’autres salauds, et hélas la France a sans doute participé à cela


- R. Quels salauds et quels autres salauds


- N. c’est-à-dire que je pense que, qu’il n’y avait pas d’un côté les gentils et de l’autre les méchants dans cette histoire et la dérive du...


- R. Mais, il y a eu un génocide


N. oui, bien sûr il y a eu un génocide.


- R. Mais, un génocide c’est des bourreaux et des victimes


- N. Bien sûr,


- R. Faut arrêter de maintenir tout le temps ce gris, je dirais que c’est pas, il n’y avait pas des salauds face à des salauds, y’avait des génocidaires face à des victimes


- N. mais, aujourd’hui nous sommes face à un régime qui est devenu totalement dictatorial et qui accomplit là aussi des exactions vis-à-vis des journalistes, vis-à-vis de l’ensemble des oppositions, et hélas nous sommes dans cette situation-là qui est consternante et effarante et il ne s’agit pas, ça n’est absolument pas remettre en cause le génocide que de dire qu’il y a ce fait-là, et que malheureusement la France a participé en, sans doute, et c’est cela qu’il faut prouver, en donnant des armes, en choisissant un camp là où il ne fallait pas choisir, mais aider et empêcher les massacres. » (2018-03-18; 12:45-14:41)




Natacha Polony n’a pas nié le génocide, sauf qu’elle ne semblait pas le reconnaitre autant que son adversaire; peut-être trop du bout des lèvres pour beaucoup d’auditeurs. Elle se trouvait dans une position inconfortable (ça s’entendant), coincée par la formule du débat. Elle était clairement piégée de devoir débattre de ce sujet complexe en 4 minutes alors que sa position aurait mieux fait l’objet d’une longue entrevue, avec toutes les nuances qu’elle aurait voulu y apporter.


Dans la mise au point de l’émission suivante (7 minutes 30 le 25 mars 2018), elle a alors fait une distinction très nette entre un conflit politique, auquel a participé la France en fournissant des armes à ceux qui ont fait le génocide doit-on souligner (ce qui était d’ailleurs le prétexte au débat du 18), et les citoyens qui ont subit le génocide (800 000 personnes en 100 jours dit-elle). Là, il était clair que pour elle, les citoyens étaient bien victimes d’un génocide, d’un grand génocide même, mais qu'au niveau politique c’était différent, car on avait des salauds contre d’autres salauds. Et, voici ce qu’elle a dit à ce sujet :


« Je citais, et j’aurais dû le préciser, une phrase qui est de Renin Droman [ancien président de Médecin sans frontières], que nous recevions il y a 2 semaines et qui « écrivait à propos du Rwanda de tout temps les conteurs comme le public ont préféré les histoires où les bons combattent les méchants plutôt que celles où des salauds en affrontent d’autres. Ce qui est aussi une phrase qui a été dite par Cara Del Ponté, ancien procureur du tribunal pénal international sur le Rwanda et qui ne désigne absolument pas les victimes, mais qui parle du rôle du FPR face au régime de Juvénal Avarinmana et face ensuite au Hutu Power. Le FPR, et c’est Médecin sans frontières qui l’a dit et qui l’a expliqué, parce qu’ils étaient sur place, a commis des crimes de masse entre 1990 et 1994, en a commis d’autres après, et, encore une fois, ça n’a rien à voir avec un génocide et ce n’est pas à mettre sur le même plan. Il y a une différence entre une logique génocidaire et des massacres de masse, des crimes de guerre.


« D’autant que c’est Paul Kagame et le FPR qui ont mis fin au génocide » dit l’animateur.


Ce n’est pas pareil. Voilà, ils ont mis fin au génocide. Ce que je voulais dire pour autant, que ce n’est pas parce qu’ils ont mis fin au génocide que Paul Kagame et ses troupes sont des saints et qu’ils sont des gens bien. Voilà ce que j’ai voulu dire. (…) Je précise d’ailleurs que le rôle de la France là-dedans doit être explicité jusqu’au bout et comme je l’ai dit la semaine dernière il faut ouvrir les archives dans leur totalité. » (2018-03-25; 3:33-4:06)




Alors, a-t-elle vraiment contesté le génocide au Rwanda comme le dit cette accusation ou, comme elle le dit, mis en cause les dirigeants? :


« « C’est violent, ce n’est pas une accusation anodine », a réagi l’intéressée auprès de l’AFP. « Si vous écoutez l’émission, vous voyez que, trois phrases plus loin, je dis : “Mais bien sûr qu’il y a eu un génocide” », a ajouté Mme Polony. « Bien sûr qu’il y a eu génocide, je ne parlais pas des populations, il était question des responsabilités des dirigeants. » » (5)


Ne l’oublions pas, le format du segment est un débat, alors pouvait-elle être d’accord avec son protagoniste et ne pas débattre? Ce choix d’amener cette question en débat quand il reste environ 5 minutes à l’émission, vu toute sa complexité et les nuances à faire, fut un mauvais choix qui piégeait les deux débatteurs.


Dans ce cas, moi, je suis d’accord avec « le parquet [qui] avait pris des réquisitions de non-lieu, estimant qu’il n’y avait pas de charge » comme le mentionne son avocat, Me Jean-Yves Dupeux, dans cet article. (6) Mais, « un juge d’instruction a, contre l’avis du parquet, renvoyé en procès la chroniqueuse pour « contestation de l’existence de crime contre l’humanité par parole, écrit, image ou moyen de communication au public par voie électronique ». » (7)



La connaissance n’avance que par débat et analyse quand on trouve de nouveaux faits ou de nouveaux angles d’analyse. Et, ici, c’est de ce dont on parlait : de nouveaux faits concernant l’implication de la France dans le génocide rwandais et d’un autre angle pour regarder toute cette question. Non pas du point de vue du génocide seulement, mais de la lutte de Pouvoir au sommet. L’important il était là, car il faisait comprendre le problème plus largement, malgré quelques manques de nuances vu le format de l’émission. Mais,si on poursuit désormais les journalistes ou les professeurs qui débattent maintenant de questions sensibles, on tue le messager. Croyons-nous qu’on va avoir davantage des réponses ainsi de la part de la République ou de toutes autres formes de gouvernance?



Notes


1. Le Monde avec AFP, La journaliste Natacha Polony renvoyée en correctionnelle pour contestation du génocide au Rwanda, lemonde.fr, 18 décembre 2020 :

https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2020/12/18/la-journaliste-natacha-polony-renvoyee-en-correctionnelle-pour-contestation-du-genocide-au-rwanda_6063893_3236.html




2. « Le duel Natacha Polony, Raphaël Glucksmann » dans le cadre des émissions du 18 et du 25 mars 2018 de « Le grand face-à-face » avec Ali Baddou les samedis à midi sur France inter. Vous trouverez les émissions du 2018-03-18 (10:45-14:41) et 2018-03-25 droit de suite au début du segment (1:00-8:30) au lien suivant : https://www.franceinter.fr/emissions/le-face-a-face-polony-glucksmann. Il faut remonter dans les anciennes émissions. Au moment d’écrire ce texte, ces deux émissions étaient à la page 6.


3. Cette note est de nous et non dans le texte cité. C’est pour cela que nous l’avons mise entre []: https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Kagame


4. https://fr.wikipedia.org/wiki/Rwanda#Depuis_les_élections_de_2003


5. Le Monde avec AFP, Op. Cit.


6. Ibid.


7. Ibid.


Dossier Le Monde


Vingt-quatre ans après le génocide au Rwanda, « Le Monde » revient, documents et témoignages à l’appui, sur cet épisode tragique.


Christophe Ayad, Le chef du service international du Monde répond, Génocide au Rwanda : retrouvez les réponses à vos questions sur le rôle exact de la France, Le Monde, 15 mars 2018 :

https://www.lemonde.fr/afrique/live/2018/03/15/posez-vos-questions-sur-le-role-exact-de-la-france-dans-le-genocide-au-rwanda_5271483_3212.html



David Servenay, Les secrets de la France au Rwanda 1/3 : les ambiguïtés de l’opération « Turquoise », Le Monde, 15 mars 2018 :

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/03/15/intervention-francaise-au-rwanda-les-ambiguites-de-l-operation-turquoise_5271111_3212.html


David Servenay, Les secrets de la France au Rwanda 2/3 : Génocide au Rwanda : chronique confidentielle d’un drame annoncé. Des documents inédits montrent que la France disposait d’informations alarmantes dès février 1993, Le Monde, 16 mars 2018 :

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/03/16/rwanda-chronique-confidentielle-d-un-drame-annonce_5271771_3212.html




David Servenay, Les secrets de la France au Rwanda 3/3 : le difficile temps des archives. Vingt-quatre ans après le génocide, l’accès aux archives reste semé d’embûches, en France comme au Rwanda, alors que la plupart des acteurs souhaitent leur ouverture complète. Le Monde, 17 mars 2018 :

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/03/17/rwanda-le-temps-des-archives_5272373_3212.html


ÉDITORIAL, Faire la clarté sur le rôle de la France au Rwanda. La série d’enquêtes que « Le Monde » vient de publier montre qu’il reste des zones d’ombre autour du rôle de la France pendant le génocide. Aux archives désormais de « parler ». Le Monde, 17 mars 2018 :

https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/03/17/faire-la-clarte-sur-le-role-de-la-france-au-rwanda_5272501_3232.html


Autres références


https://fr.wikipedia.org/wiki/Rôle_de_la_France_dans_le_génocide_des_Tutsi_au_Rwanda


https://fr.wikipedia.org/wiki/Guillaume_Ancel


Jean-Thomas Léveillé, Affaire Léon Mugesera : Le Rwanda condamné pour traitement cruel et inhumain, La Presse, 27 novembre 2020 :

https://www.lapresse.ca/international/afrique/2020-11-27/affaire-leon-mugesera/le-rwanda-condamne-pour-traitement-cruel-et-inhumain.php


Etienne Cassagne, Génocide au Rwanda : comment Paul Kagame peut compter sur la presse française, marianne.net, 18 septembre 2020 :

https://www.marianne.net/monde/genocide-au-rwanda-comment-paul-kagame-peut-compter-sur-la-presse-francaise



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Le danger des théories du complot et des manipulateurs qui sont derrière


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-03, Essais : www.societascriticus.com


Michel Handfield, 2021-01-03, d’après mes commentaires Facebook des 27 et 28 décembre 2020 et du 22 et 23 novembre 2020, revu et largement augmenté ici.


« Suspect died in the explosion that rocked city on Christmas Day as officials reportedly examine whether he had 5G paranoia. » (1)


Parlant de paranoïa, personne n’est à l’abri


Même des spécialistes très pointus, car ils peuvent être attirés par des détails qui leur font perdre une vue d’ensemble; le sens commun pour ne pas dire le bon sens ! Je crois que c’est le cas d’Alexis Cossette-Trudel dont parle Richard Martineau aujourd’hui. (2)


On peut être un spécialiste dans un domaine très précis, comme la sémiologie religieuse pour Alexis Cossette-Trudel (3), détenteur d’un doctorat en théologie (4), mais ne pas comprendre le reste comme le commun des mortels. J’ai l’impression que tout lui semble être un combat biblique entre le bien (ce qu'il croit) et le mal (ce qu'il ne comprend pas).


En certains domaines, quand on sort de sujets qui ne sont pas de notre expertise, on est aussi profane qu’un plombier ou qu’un concierge, même avec un diplôme universitaire. Les seuls avantages peuvent être nos plus grandes lectures et un sens de l’analyse plus développé. Par contre, le spécialiste peut user de son statut pour se prétendre davantage expert qu’il ne l’est ou expert en des domaines qui ne sont pas les siens et ainsi manipuler des gens tout en suscitant leur confiance. J’ai déjà écrit là-dessus :


« (…) un scientifique peut aussi nous tromper, notamment s’il parle d’un domaine qui n’est pas le sien en se couvrant d’une chape du savoir universel ou en se servant de son statut de scientifique pour vendre ce qui n’est qu’une croyance. C’est un processus connu, parfois involontaire . Certains idéologues peuvent par contre profiter de leur bonne foi et l’exploiter à leurs fins, c’est-à-dire les utiliser comme caution à l’idéologie qu’ils défendent. » (5)





Ils jouent sur leurs études ou leurs recherches pour se donner de la crédibilité, mais donnent leur avis sur des sujets qui ne sont pas de leur domaine et pour lesquels ils ne sont que des profanes.


Cela ressemble beaucoup à ce que les complotistes font pour exploiter les gens moins bien formé et moins capable d’un certain discernement entre les vraies et les fausses informations.



Les « vrais » suivent sans poser de question ni remettre en cause leurs leadeurs



On les apprécie beaucoup dans les extrêmes, tant à droite qu’à gauche, car ils peuvent former une armée de volontaires consentants, ce que La Boétie appelle la servitude volontaire. (6)


D’ailleurs la droite populiste flatte beaucoup le travailleur sans éducation, qu’elle qualifie de vrai monde, et dénigre les intellectuels et les scientifiques qu’elle qualifie d’élites déconnectées de la réalité, car ils contredisent ses positions. Il serait beaucoup plus difficile de les affronter sur le plan des idées que de les dénigrer par contre.



Un complot si vaste que ce n’est plus un complot



Ils propagent leurs croyances sur un grand complot qui lie la 5G, la COVID-19, le vaccin, la mondialisation, l’environnement, les démocrates états-uniens et leurs alliés à l’intérieur et à l’extérieur des États-Unis !



C’est vaste comme complot, car ça doit inclure plus de la moitié de la population des États-Unis et de la planète.


Quand la moitié de la planète est dans un complot est-ce vraiment un complot ou un désir de changement?


L’appel à un nouveau paradigme qui ne fait pas l’affaire de la droite populiste – et peut-être d’une certaine gauche autocratique - explique qu’à défaut de réponses et de solutions, ces régimes préfèrent parler de complot pour conserver leurs privilèges que de répondre aux objections et aux demandes de transformation qu’on leur soumet.



Ne nous trompons pas, gauche, droite, centre et populisme ont des visions idéologiques qui font que s’ils présentent une solution à un problème, ils posent parfois un autre problème plus grave ailleurs. Les conservateurs peuvent présenter un meilleur budget, mais ne pas prendre avec assez de sérieux le problème environnemental. La gauche, elle, peut présenter la meilleure solution à ce défi, mais s’égarer sur l’inclusion au point qu’elle divise les gens en tellement de sous-groupes qu’il n’y a plus de liant commun, sauf un florilège de revendications et de manifestations pour être reconnu comme sous-groupe dans cette fédération disparate et mutuellement exclusive. Peut-on alors encore parler de société ou plutôt parler d’État de services?


Chaque idéologie a ses solutions, mais crée aussi son lot de problèmes, comme si tout devait être mutuellement exclusif. Il faudrait revenir au dialogue et refaire des choix; redéfinir le monde au plan local, régional, national et mondial, car l’un ne va pas sans l’autre et tout est interdépendant. Une utopie, je sais, car nous n’avons pas encore atteint cette maturité. Serait-ce un nouvel objectif à atteindre pour l’ONU? Je crois que oui, mais il faudra investir beaucoup en éducation.



Revenons à ce complot : des concordances ne font pas une causalité



J’explique avec un exemple : il pousse davantage de choux en campagne qu’en ville; les familles sont plus nombreuses en campagne qu’en ville; donc les choux aident à la procréation ! Les deux observations sont vraies, mais sans relations entre elles, ce qui fait que la conclusion est fausse.



Ce n’est pas parce que la 5G et la COVID-19 sont apparues dans le même temps qu’il y a une relation causale entre les deux. Leur apparition dans un temps semblable n’est que le fruit du hasard. Voilà la réalité niée par les complotistes et qui fait l’affaire des partis populistes pour manipuler leur électorat contre leurs opposants. Pas surprenant qu’il se soit ainsi formé une union entre les deux et qu’ils se nourrissent mutuellement.



À répéter qu’il y a un lien, on crée un doute la tête des gens


Et, plus les gens partagent ces affirmations, plus des gens les croient et plus leurs auteurs gagnent en crédibilité, au point de se dire des objecteurs de conscience scientifique. C’est le même principe que celui qu’utilisent les défenseurs de la théorie du design intelligent contre le darwinisme :




« C’est même fondamental de comprendre ces principes, car on tend à faire accepter cette idéologie par contamination. On assiste à des colloques pour défendre ces idées, ne serait-ce que dans les périodes des questions si on ne peut y avoir de voix officielles; on les soumet à des publications scientifiques reconnues, mais aussi plus marginales, en espérant que quelques textes passent les barrières et gagnent ainsi une certaine reconnaissance; on publie dans les revues « spécialisées » défendant ces théories, façon de les disséminer dans le grand public et de les faire accréditer puisque « si c’est écrit, ça doit être vrai ! »; on tente d’investir l’enseignement à partir de la petite école; puis, on a aussi des églises qui défendent ces idées en chaire. Maintenant, avec ce film, on s’associe aux prophètes de la vérité stigmatisé par l’obscurantisme scientifique ! Si la position de la victime est payante, pourquoi ne pas la prendre ! C’est ainsi que cette théorie pseudo-scientifique fait son chemin et gagne en visibilité. Elle sera alors bien placée pour dénoncer la science officielle d’être dogmatique et exiger des débats d’égal à égal avec elle. Une façon de devenir crédible pour ensuite imposer ses dogmes à la communauté scientifique. L’idéologie à l’œuvre, mais en position de victime, car cela rapporte de la sympathie. » (7)



Ils sont dans la fiction quand ils lient tout cela ensemble. Les scientifiques le savent. Alors, pourquoi ne pas les contredire?



C’est qu’une croyance, un mantra, une religion sont toujours gagnants ! En effet, si les croyants relaient leurs idées sur différentes tribunes, ils gagnent. Que ce soit pour les théories du complot, les « fake news », les rumeurs (8), les croyances ou les religions, le principe est toujours le même :


Plus on les diffuse, plus on les répète, plus elles gagnent en crédibilité dans la population;


Plus on les nie ou les contredit, plus les théories farfelues gagnent en crédibilité et en popularité, car cela prouve qu’on veut nous cacher quelque chose, sinon on nous dirait la vérité !


Difficile alors de sortir de ce piège pour les scientifiques et les autorités, ce qui laisse toujours un doute subsister. Ils n’ont pas la présomption d’innocence, mais d’être coupable d’un quelque chose que le peuple ignore, car on leur a caché une part de la vérité !





La force du nombre


Trump, QAnon et autres complotistes ont compris qu’ils peuvent faire accréditer leurs thèses en les disséminant et en les voyant reprises par d’autres sans vérification scientifique digne de ce nom, surtout sur les réseaux sociaux. Ils comptent alors sur la force du nombre et de gens qui boivent leurs paroles comme des vérités ou des prophéties pour les voir grandir.


Quant aux critiques et la vérification des faits ils les qualifient de « Fake news ». Cela suffit à les discréditer.


C’est là un processus qui profite des algorithmes des réseaux sociaux qui unit ceux qui pensent de la même façon et à qui on présente des sujets qui vont toujours dans le même sens, ce qui crée du renforcement psychologique et des communautés d’intérêts de plus en plus grandes. Qui sait les utiliser peut, avec une bonne équipe, mousser leurs intérêts, leurs revendications ou une campagne de marketing, de relations publiques ou électorales.


On peut aussi créer un mouvement beaucoup plus large qui peut prendre la rue et, qui sait, les armes pour leur cause. Ce peut être extrêmement dangereux, on l’a vu avec le nazisme au siècle dernier. Mais, des politiciens et des agitateurs ont compris la force de ces réseaux moderne pour mobiliser à leurs causes, qu’elles soient justes ou non, car avec les réseaux sociaux, tout se vaut, du meilleur comme du pire. Le temps de réflexion se réduit maintenant à la vitesse de cliquer j’aime, partager ou de taper jusqu'à 280 caractères sur Twitter.



David contre Goliath ou le besoin d’être l’opposant pour se voir renforcer


Cela ressemble au même processus que celui des croyances religieuses : plus on contredit le fondamentaliste religieux, plus il se raffermit dans sa foi et plus il semble attirant pour certains, comme si, inconsciemment, on rêve tous un peu d’être le petit qui fera tomber le grand.


Intéressant alors de savoir qu’Alexis Cossette-Trudel a étudié en théologie et qu’il utilise ces mêmes processus que les religions pour tenir leurs fidèles en laisse. Il leur dit d’ailleurs « faites vos recherches », mais les éloigne des sources scientifiques et vérifiables qu’il met à l’index comme les religions l’ont fait autrefois pour éloigner les fidèles de certaines sources qui pouvaient les éclairer.


Trump a lui aussi une base très religieuse derrière lui, des fondamentalistes et des « born-again Christian » qui le soutienne quoiqu’il dise ou qu’il fasse. Ils ne votent pas sur des faits, mais selon leur foi.



La nouvelle trinité


QAnon, associé au trumpisme et à la mouvance complotiste, est d’ailleurs de plus en plus qualifié d’être une nouvelle religion :



« Dans un imposant exposé (9) publié par The Atlantic, la journaliste Adrienne LaFrance décrit un mouvement qui relève plus de révélations de style biblique que de théories conspirationnistes ordinaires. Elle interviewe des partisans pour qui chaque lettre des tweets du président Trump constitue une communication directe venant de Dieu.



Le chercheur de l'Université Concordia Marc-André Argentino publiait en mai dans Religion Dispatches (10) un billet dans lequel il suggère de définir QAnon non comme un mouvement conspirationniste, mais plutôt comme une religion hyperréelle. Il décrit une sorte de théologie fabriquée en direct sur le web par ses fidèles, qui définit le bien et le mal, et qui absorbe et réinterprète des éléments de la culture populaire pour expliquer l'inexplicable.



Dans le contexte de QAnon, Q devient en quelque sorte un prophète tout-puissant, et ses messages, des textes sacrés à analyser et décortiquer. » (11)



En conclusion : dangereux mouvement de manipulation !



L'humain se met lui-même en danger par la dévalorisation de l'éducation et en s'illusionnant sur le savoir intrinsèque du vrai monde, ce que propage le trumpisme, QAnon et les groupes extrémistes et populistes. Ils sont en train de se créer une armée de fidèles facilement manipulables à partir de leurs prophéties, négation des faits et enrégimentement par les réseaux sociaux et des manifestations organisées où les fidèles sont en communion avec des gens qui, comme eux, croient en des conspirations et que Trump les en délivrera s’ils le suivent et le soutiennent. Jusqu’à quel point iront-ils? Voilà la question de tous les dangers.



Faites attentions aux propos sectaires et pseudos scientifiques qui peuvent être un piège. Contrevérifiez à des sources reconnues, encore plus si on vous les interdit, car il y a anguille sous roche de vouloir vous interdire le savoir. Iriez-vous voir un romancier pour vous faire soigner? Moi, non. Alors, ne vous fiez pas à des gens sans formation dans ce dont ils parlent et qui disent avoir fait leurs recherches, mais ne reconnaissent aucun site crédible dans le domaine. Cela relève davantage de la secte que du savoir.


Vivement Joe Biden qui semble vouloir former un cabinet plus équilibré et moins idéologiquement religieux. Plus près de la science; de l’environnement et des changements climatiques; des relations internationales et du multilatéralisme :


« « Le multilatéralisme est de retour, la diplomatie est de retour », a renchéri la future ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield. » (12)



Enfin, une bonne nouvelle non seulement pour les États-Unis, mais pour le Monde, car on vit tous dans le même véhicule spatial et les gestes de chacun ont des effets sur les autres. Si quelqu'un pète en auto ou en autobus, d'autres le sentent. C'est pareil pour les effets de la pollution et du réchauffement climatique sur la planète : ça ne s'arrête pas aux frontières et d'autres en ressentent les effets, parfois même davantage que l'émetteur. Sur ce point aussi ce cabinet est prometteur :


« Joe Biden a par ailleurs créé une première en nommant au sein de son équipe de sécurité nationale un envoyé spécial pour le climat : l’ancien secrétaire d’État de Barack Obama, John Kerry — qui parle aussi français et qui avait été au cœur de la signature par les États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat qu’entend ratifier à nouveau Joe Biden. » (13)



Espérons que cela saura détendre les États-Uniens et que Trump ne continuera pas à alimenter des foyers d’incendie pour mousser ses positions complotistes, car cette division du peuple ne présage rien de bon pour l’avenir de ce grand pays, sauf des risques de division et d’un conflit intérieur. Cette question fut parfois soulevée dans les analyses politiques, même si on croit que cela devrait se calmer avec le passage au Pouvoir de Biden. (14) Reste que Donald Trump pourra toujours essayer de galvaniser ses troupes pour le prochain scrutin et pour nuire aux démocrates. Rien ne peut être exclu quand on observe le personnage.




Postface


Personnellement, je placerais la théologie dans les études littéraires, car ce ne sont que des études sur de la littérature religieuse et mythologique. Ce n’est pas parce qu’on leur prête des vertus et que des gens croient qu’elles sont vraies. Il peut y avoir du vrai, mais aussi du faux. Ce pouvait être un genre littéraire pour passer des préceptes et des messages… Qui sait?


Combien de textes dits divins se contredisent?


Assez pour avoir des doutes. Comme on dit, il faut savoir en prendre et en laisser pourvu que ça nous fasse du bien. Le problème est que le croyant oublie que croire c’est aussi douter et ne sait pas toujours quand ça commence à lui faire du mal. Généralement c’est quand il commence à penser que sa croyance n’est plus une croyance, mais une vérité absolue et qu’il devient facilement manipulable au non de sa foi, car il a perdu tout esprit critique. Que peut-on lui faire faire? Voilà la question.



Notes



1. Richard Luscombe, Nashville blast : officials identify Anthony Warner as the bomber, theguardian.com, Dec. 27Th, 2020 :

https://www.theguardian.com/us-news/2020/dec/27/nashville-blast-investigators-examine-5g-paranoia


2. En effet, dans sa chronique « 2020, année paranoïaque » Richard Martineau nous propose un « « best of » d’Alexis Cossette-Trudel », journaldemontreal.com, 28 décembre 2020: https://www.journaldemontreal.com/2020/12/28/2020-annee-paranoiaque


3. Marco Bélair-Cirino, Correspondant parlementaire à Québec, Alexis Cossette-Trudel, enfant d’Octobre, ledevoir.com, 19 septembre 2020 :

https://www.ledevoir.com/societe/586272/enfant-d-octobre


Marco Bélair-Cirino, Correspondant parlementaire à Québec, Portrait d’Alexis Cossette-Trudel, un homme « en révolte », ledevoir.com, 19 septembre 2020 :

https://www.ledevoir.com/societe/586271/portrait-d-un-homme-en-revolte


4. https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexis_Cossette-Trudel





5. Handfield, Michel, 29 juin 2008, XPELLED: NO INTELLIGENCE ALLOWED. Le documentaire controversé mettant en vedette Ben Stein, Societas Criticus, 10-04, 27 mai au 4 aout 2008, pp 5-6 :

https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248?docref=ecLhepBRvFgmdWD1RPUkDg


6. Étienne de La Boétie, Discours de la servitude volontaire, disponible en ligne :

https://fr.wikisource.org/wiki/Discours_de_la_servitude_volontaire


7. Handfield, Michel, Op.Cit, pp. 11-12


8. Théories du complot, « fake news » ou rumeurs, je les placerais toutes dans la même famille des rumeurs. Un bon livre, un classique sur le sujet : Morin, Edgar, 1969, La rumeur d'Orléans, France: Seuil.


Il faut aussi lire la chronique de François Brousseau, chroniqueur d’affaires internationales à Radio-Canada, L’ère du faux, ledevoir.com, 19 décembre 2016 : https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/487422/l-ere-du-faux


9. Adrienne LaFrance, The Prophecies of Q: American conspiracy theories are entering a dangerous new phase, theatlantic.com, JUNE 2020 ISSUE :

https://www.theatlantic.com/magazine/archive/2020/06/qanon-nothing-can-stop-what-is-coming/610567/


This article is part of “Shadowland,” a project about conspiracy thinking in America : https://www.theatlantic.com/shadowland/


10. MARC-ANDRÉ ARGENTINO, In the Name of the Father, Son, and Q: Why It's Important to See QAnon as a 'Hyper-Real' Religion, religiondispatches.org, May. 28Th, 2020 : https://religiondispatches.org/in-the-name-of-the-father-son-and-q-why-its-important-to-see-qanon-as-a-hyper-real-religion/


11. Jeff Yates, Comprendre le mouvement QAnon pour mieux en parler à ses proches, ici.radio-canada.ca/nouvelle, 22 août 2020 :

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1727900/mouvement-qanon-conspirationniste-complot-web-approche


12. Élodie Cuzin - Agence France-Presse et Chandan Khanna - Agence France-Presse, respectivement à Washington et à Wilmington, Politique américaine: Joe Biden présente les poids lourds de sa future équipe, ledevoir.com, 25 novembre 2020 :

https://www.ledevoir.com/monde/etats-unis/590338/le-transfert-du-pouvoir-s-amorce-aux-etats-unis



13. Marie Vastel, Correspondante à Washington, Loyauté et diversité au cabinet de Joe Biden, ledevoir.com, 24 novembre 2020 :

https://www.ledevoir.com/monde/etats-unis/590308/loyaute-et-diversite-au-cabinet-de-joe-biden


14. Suffit de googler « trumpisme et guerre civile » pour voir des résultats comme ceux-ci apparaitre :


- USA: une présidentielle aux allures de guerre civile ... Obama met un terme à quatre ans de trumpisme pour devenir en janvier le 46e président des États-Unis, …

https://www.mediapart.fr/journal/international/dossier/usa-une-presidentielle-aux-allures-de-guerre-civile


- Jun 9, 2020 — La descente vers une guerre civile? PHOTO PATRICK SEMANSKY, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS. «Si les gestes faits par Donald Trump ...

https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2020-06-09/la-descente-vers-une-guerre-civile


- Sep 16, 2020 — Quatre ans plus tard, il y règne comme un parfum de guerre civile. Prenez Bexley, cette banlieue aisée à deux pas de Columbus. Rares sont ...

https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/09/16/le-trumpisme-autoritaire-et-populiste-n-est-pas-pres-de-disparaitre_6052335_3232.html



Ou, encore, avec « trumpisme et coup d'État » d’autres résultats :



- Dec 3, 2020 — La Constitution des États-Unis fournit les conditions idéales d'un coup d'État militaire. Tous les pays qui ont répliqué son texte fondamental sont ...

https://theconversation.com/donald-trump-et-le-scenario-du-coup-detat-151164


- Nov 14, 2020 — ... n'assistons pas à une tentative de coup d'État », mais à la chute d'un ... Le trumpisme n'a pas perdu de plumes, rappelle Timothy Naftali, car ...

https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/les-faits-dabord/segments/entrevue/209619/donald-trump-coup-etats-unis-timothy-naftali


- Nov 5, 2020 — Refusant de s'engager à une « passation pacifique » du pouvoir, Trump laisse planer une menace de coup d'État. Si Trump perd l'élection ...

https://www.ledevoir.com/opinion/idees/589095/elections-americaines-le-trumpisme-et-le-complot-contre-la-democratie-americaine




- Le show. Ou le coup d'État. Publié le 12 novembre 2020 à 5h00. Yves Boisvert La Presse. D'un côté, il y a la théorie du théâtre politique ...

https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2020-11-12/trump-entre-theatre-et-coup-d-etat.php


Autres références


Nicolas Bérubé, Comment stopper la vague QAnon?, lapresse.ca, 22 novembre 2020 : https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2020-11-22/comment-stopper-la-vague-qanon.php


Jeff Yates, Hold-up : comment un film complotiste réussit à manipuler l'auditoire, Zone Société – ICI.Radio-Canada.ca, 22 novembre 2020 : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1751259/hold-up-documentaire-conspirations-covid-19-decrypteurs




Index



Nos brèves Facebook en environnement, en version corrigée et, parfois, augmentée



Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-03 : www.societascriticus.com



Il s’agit de différents commentaires que nous avons faits sur Facebook, corrigés et souvent augmentés ici.


Ce n'est pas à moi de les jeter

L'auto n'est pas blanche comme neige

Un pas dans la bonne direction pour l’environnement

Un bon plan vert du Québec, mais il allait contre l'idéologie caquiste...

Difficile de toucher l’auto, l’étalement urbain et la fiscalité




Michel Handfield (2021-01-01)




Ce n'est pas à moi de les jeter (Michel Handfield, Facebook, 2020-12-17, www.societascriticus.com Vol. 22-03)



Voilà pourquoi je mets tous mes plastiques dans le bac, car on me dit de recycler et que ça va au centre de tri. Si ce n’est pas pour trier, à quoi sert un centre de tri? Et, si plusieurs plastiques ne sont pas aptes au recyclage, pourquoi ne font-ils pas pression pour qu’on les interdise ou qu’on trouve des solutions pour les recycler? Le CRIQ (1) pourrait-il aider? Sinon, si ces plastiques sont plus économiques pour les fabricants et qu’aucune règlementation n’existe pour les contrer, ils vont être de plus en plus utilisés au point qu’il y aura de moins en moins de recyclage et de plus en plus de déchets. Finalement, le recyclage n’aura été qu’une bulle passagère. Déjà qu’ils envoient pas mal de matières aux déchets pour une industrie du recyclage, je trouve !


C'est aussi aux gouvernements d'investir en recherche et développement et de soutenir la recherche universitaire pour aider au recyclage sans oublier de faire des lois interdisant les produits non recyclables.


Si je mets la moitié de mon bac vert aux poubelles et qu’eux mettent la moitié de ce qui reste aux poubelles, à quoi sert un centre de tri? En plus, on envoie cela sur d’autres continents qui jettent peut-être une grande partie de ce qui reste. On parle de combien de gaz à effet de serre pour combien de recyclage au final? Le bilan est-il positif ou n’est-ce qu’une belle façade pour se donner bonne conscience? Si c’est le cas, et qu’on ne fait aucun changement dans les lois et que tout continue comme avant, c’est une grosse farce que je n’accepte pas. À ce sujet, nous citons des chiffres du Devoir en postface : instructif et décevant.


Si on ne peut faire de lois interdisant ces plastiques condamnés aux déchets, car c'est une question de libre marché, rappelons-nous que contre les drogues on a fait des lois sans tenir compte du libre marché. On me dira qu’il y a une question de santé publique. D’accord, mais quand on parle d’environnement, on parle aussi de la survie de l’humanité. Alors, si on peut interdire des produits au nom de la santé ou de la morale, on peut certainement le faire au nom de la survie de l'humanité, il me semble.



C’était mon mot au sujet du texte de Jean-Thomas Léveillé, Objectif canadien « zéro déchet plastique » : Un plan voué à l’échec, conclut un rapport, lapresse.ca, 17 décembre 2020 :

https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2020-12-17/objectif-canadien-zero-dechet-plastique/un-plan-voue-a-l-echec-conclut-un-rapport.php




Postface


Si on pense que le recyclage et le compostage doivent réduire les déchets, alors pourquoi, comme nous l’apprend un article du Devoir :


- « Selon le plus récent bilan de Recyc-Québec, à peine 27 % des matières qui devraient se retrouver dans le « bac brun » ne finissent pas au dépotoir. Dans le cas des matières recyclables (papier, carton, verre et plastique), c’est à peine plus de la moitié. »;


- « Québec autorise 18 millions de tonnes de déchets de plus au dépotoir de Sainte-Sophie »;


- « En septembre, le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, a ainsi répondu en partie aux demandes de l’entreprise en l’autorisant à poursuivre l’enfouissement de déchets à Saint-Nicéphore pendant 10 ans, à raison de 430 000 tonnes par année. »;



- « M. Ménard [directeur général du Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets] craint d’ailleurs que le gouvernement donne aussi le feu vert à un autre imposant projet d’expansion, cette fois pour le site d’enfouissement de Lachenaie. Le promoteur veut y enfouir 8,8 millions de tonnes de déchets supplémentaires en sept ans. ».



Les citations viennent toutes du texte d’Alexandre Shields, Québec autorise 18 millions de tonnes de déchets de plus au dépotoir de Sainte-Sophie, ledevoir.com, 29 décembre 2020 :

https://www.ledevoir.com/societe/environnement/592434/quebec-autorise-18-millions-de-tonnes-de-dechets-de-plus-au-depotoir-de-sainte-sophie


Note


1. https://www.criq.qc.ca/



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L'auto n'est pas blanche comme neige (Michel Handfield, Facebook, 2020-12-16, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


Dans les publicités on les voit toujours seules sur des routes libres, mais, en groupes, elles ont des effets nocifs sur l'humain.


Il faut lire cette nouvelle de l’AFP : Pour la première fois, la pollution de l’air mise en cause dans un décès au Royaume-Uni, journaldemontreal.com, 16 décembre 2020 :

https://www.journaldemontreal.com/2020/12/16/la-pollution-a-contribue-a-la-mort-dune-fillette-a-londres-selon-la-justice-britannique



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Un pas dans la bonne direction pour l’environnement (Michel Handfield, Facebook, 2020-12-11, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


Il ne faudrait pas un retour de la droite conservatrice qui croit davantage à un sauvetage divin de la planète qu'à la réalité scientifique !



« Une fois n’est pas coutume, Patrick Bonin, de Greenpeace, estime qu’Ottawa présente aujourd’hui « un plan sérieux pour atteindre l’objectif de réduction des émissions de 30% pour 2030 ». Il salue particulièrement l’augmentation de la taxe carbone. »


N’en déplaise aux conservateurs, car l’avenir de la planète mérite cet effort collectif. Ce n’est pas cher payer, ne serait-ce que par précaution.


C’était mon mot suite au texte d’Anne Caroline Desplanques, Ottawa veut hausser la taxe carbone en s’inspirant de Québec, journaldemontreal.com, 11 décembre 2020 :

https://www.journaldemontreal.com/2020/12/11/ottawa-promet-dinvestir-15-milliards--pour-reduire-les-emissions-de-ges




NDLR


De son côté « Montréal veut aussi réduire de 25 % les déplacements en auto solo, un secteur qui est en augmentation depuis un demi-siècle. » Il faut lire le texte de Jean-Thomas Léveillé, Plan climat de la Ville de Montréal : 46 actions pour faire face au changement climatique, La Presse, 10 décembre 2020 :

https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2020-12-10/plan-climat-de-la-ville-de-montreal/46-actions-pour-faire-face-au-changement-climatique.php


Pour ce plan : https://montreal.ca/articles/plan-climat-montreal-objectif-carboneutralite-dici-2050-7613



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Un bon plan vert du Québec, mais il allait contre l'idéologie caquiste... (Michel Handfield, Facebook, 2020-11-28, www.societascriticus.com Vol. 22-03)



Thomas Gerbet avait proposé un bon plan vert au gouvernement, mais comme il allait contre l'idéologie du gouvernement caquiste qui croit qu'il vaut mieux s'enrichir au risque de tuer la planète – pensons à GNL Québec (1) - il a perdu son poste.


Après l'humain, les ordis et les robots pourront toujours faire rouler une économie virtuelle en spéculant de façon numérique entre eux. Et, quand tout s'arrêtera, personne ne le saura, car il n'y aura plus d'humains pour le voir. Bravo, M. Legault de ne pas mettre l’environnement au premier plan de votre gouvernement, mais plutôt l’économie.



C’était mon mot suite au texte de Thomas Gerbet, Le maître d'œuvre du Plan vert perd son poste, Zone Politique – ICI.Radio-Canada.ca, 27 novembre 2020 :

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1752888/eric-theroux-sous-ministre-changements-climatiques




Note


1. « François Legault s’est exprimé à de nombreuses reprises en faveur du projet [de GNL Québec] de plus de 10 milliards, même s’il est controversé.


Sur le cycle complet du projet, de l’extraction du gaz en Alberta à sa liquéfaction au Saguenay, le projet émettrait près de 7,8 millions de tonnes de CO² par an, donc il annulerait en un an tous les efforts de réduction des gaz à effet de serre (GES) du Québec depuis 1990. » (Patrice Bergeron, La Presse Canadienne, Environnement : Le gouvernement Legault encore loin de ses objectifs, lapresse.ca, 26 décembre 2020 :

https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2020-12-26/environnement/le-gouvernement-legault-encore-loin-de-ses-objectifs.php)



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Difficile de toucher l’auto, l’étalement urbain et la fiscalité (Michel Handfield, Facebook, 2020-11-16 et 25, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


Alors, l'argent va venir de tous, même de ceux qui ont des comportements plus sains pour l'environnement. Rien ici pour inciter les changements de comportement.


Aucune surprise de ma part. Je l'ai écrit souvent d'ailleurs, car AUCUN GOUVERNEMENT ne veut toucher l'automobile et l'étalement urbain.


D'ailleurs, je ne me fais pas d'illusions. C'est pour cela que j'écris souvent que la seule solution est de diminuer l'usage de l'auto, car même électrique, c'est une fausse bonne idée si nos voisins font des centrales électriques au mazout, au gaz ou atomiques pour répondre à une demande grandissante en électricité.


Il faut donc avoir le courage de s'attaquer aux deux problèmes que sont les transports individuels motorisés et l'étalement urbain. Bref, il faut avoir le courage de prendre exemple sur Projet Montréal. C'est dit.



C’était mon mot suite aux textes suivant :






- Alexandre Shields, Plan vert : des milliards insuffisants pour décarboniser le Québec?, ledevoir.com, 16 novembre 2020 :

https://www.ledevoir.com/societe/environnement/589782/plan-vert-de-legault-des-milliards-pour-decarboniser-le-quebec


- Hugo Duchaine, Un coup de barre pour réduire les GES d’ici 2030, journaldemontreal.com, 16 novembre 2020 :

https://www.journaldemontreal.com/2020/11/16/en-direct-quebec-presente-son-plan-pour-une-economie-verte


- Jean-Thomas Léveillé, Réduction des GES  Un plan vert pour atteindre 50% de l’objectif, La Presse, 16 novembre 2020 :

https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2020-11-16/reduction-des-ges/un-plan-vert-pour-atteindre-50-de-l-objectif.php


- Thomas Gerbet, 10 idées rejetées par le Plan pour une économie verte du Québec, Zone Environnement – ICI.Radio-Canada.ca, 17 novembre 2020 :

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1750158/pev-propositions-organismes-groupes-ges


- Aline Delvoye, Véhicules hybrides rechargeables trop polluants : la faute au conducteur ou au constructeur?, rtbf.be, 24 novembre 2020 :

https://www.rtbf.be/info/societe/detail_vehicules-hybrides-rechargeables-trop-polluants-la-faute-au-conducteur-ou-au-constructeur?id=10639154&utm_source



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Nos brèves Facebook-COVID-19, 22-03, en version corrigée et, parfois, augmentée


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-03 : www.societascriticus.com


Michel Handfield, 2020-12-31


Présentation

La COVID-19, un simple avertissement?

L’essentiel « don’t fit all! »

Le nationalisme du gouvernement du Québec

Par chance, ils ont compris

Difficile de gérer si on n'est pas clair


Présentation



Naturellement, avec cette pandémie de la COVID-19, j’admets que la ligne n’est pas toujours facile à tracer entre ce qui est permis ou non pour le gouvernement, car il doit gérer au jour le jour cette situation hors du commun et qui dure depuis 9 mois déjà. On espère en voir la fin, mais ce virus mute. Espérons cependant qu’il mute en des variétés moins féroces.



Un peu comme nous tous, même s’il a une petite avance sur nous, le gouvernement fait des apprentissages sur le tas, car l’information change à mesure des avancées scientifiques et des mutations de la COVID-19.


Pour la science, ce n’est pas plus facile, car elle travaille en direct sur un nouveau virus. Elle ne peut prendre de recul ni d’avance, ou si peu, qu’on est témoin de ses hésitations. Ses réponses sont imprécises, car elle les vérifie devant nous. On est dans le laboratoire en temps réel. Une expérience unique et déconcertante pour le citoyen qui est rarement en contact avec le processus scientifique comme il l’est en ce moment.


Alors, quand on analyse et commente l’information, on le sait, mais on doit aussi souligner les erreurs que l’on voit. C’est ce qui fait que le gouvernement, qui ne peut tout voir ni tout savoir, s’informe et corrige certaines de ses actions, car il a des oreilles et des yeux pour entendre ce qui se dit et voir ce qui se passe. C’est d’ailleurs un des rôles de la machine bureaucratique que de colliger l’information et de renseigner le gouvernement.




Vous trouverez ici quelques-uns de nos commentaires Facebook concernant le gouvernement et ses actions face à la COVID-19. Comme ils étaient écrits au fur et à mesure des évènements, certains de nos commentaires peuvent apparaitre futiles aujourd’hui, car le gouvernement s’est corrigé depuis. Mais, il nous apparaissait par contre intéressant d’en conserver quelques-uns pour documenter cette période d’histoire. Ces brèves sont donc une forme d’anthologie, si l’on peut dire, de cette période vue par Societas Criticus.



La COVID-19, un simple avertissement? (Michel Handfield, Facebook, 2020-12-28, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


« Tout en reconnaissant que le virus « se transmet très facilement et tue des gens […], son taux de mortalité est relativement bas par rapport à d’autres maladies émergentes », il nous faut « nous préparer à l’avenir à quelque chose qui sera peut-être encore pire » (...). » (Michael J. Ryan, le responsable de l’OMS responsable des situations d’urgence)


C’était mon mot suite au texte de l’Agence France-Presse, Pandémie de COVID-19 : Il faut dès maintenant se préparer à pire, dit l’OMS, lapresse.ca, 28 décembre 2020 :

https://www.lapresse.ca/international/2020-12-28/pandemie-de-covid-19/il-faut-des-maintenant-se-preparer-a-pire-dit-l-oms.php



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L’essentiel « don’t fit all! » (Michel Handfield, Facebook, 2020-12-27, www.societascriticus.com Vol. 22-03)



Je viens d’éliminer 3 commentaires Facebook des 26 et 27 décembre, car je les ai retravaillés et mis ensemble.




Chloé Maurice a eu la surprise de ne pouvoir acheter des compresses d’allaitement chez Wal-Mart Saint-Léonard ni dans les pharmacies de son quartier a-t-elle dit au TJ de Radio-Canada. Elle devra s’en passer plusieurs jours, car elle doit les commander en ligne puisque tous les produits pour l’allaitement ont été retirés de la vente comme s’ils n’étaient pas des produits essentiels. C’est que :




« Au Québec, tout comme en Ontario, les commerces non essentiels sont fermés. Cependant, dans la Belle Province, ceux qui restent ouverts ne peuvent que vendre des produits essentiels. Mais, la définition n'est pas toujours claire et cela crée de la confusion en magasin. » (1)



Hier, je regardais les photos du Journal de Montréal et je remarquais déjà que c’était loin d’être parfait. (2)


Si ta cafetière, ton microonde ou ton grille-pain brisent, tu ne peux en acheter un nouveau. Et, ça peut manquer au temps des fêtes, je le sais. Il y a quelques années mon microonde a manqué le 1er janvier et j’ai dû emprunter celui de ma nièce qui soupait chez moi, par chance ! Je l’ai ensuite fait réparer et il m’a lâché quelques semaines plus tard. Pourtant, la réparation avait presque couté la moitié du prix d’un neuf. Cela m’est aussi arrivé avec une laveuse plus tard ! Ces appareils ne sont pas facilement réparables; souvent pensés pour être remplacés. C’est conçu comme ça. On appelle cela l’obsolescence programmée. (3) Alors, réparer au lieu de remplacer en temps de pandémie est-il un bon choix?


De l’autre côté, si je regarde la liste de ce qui est permis de vendre, tu peux remplacer ton café par de la liqueur de café alcoolisé puisque la SAQ est un service essentiel et même te griller un joint à la place de griller ton pain, car la SQDC est aussi ouverte ! C’est essentiel pour oublier le confinement, j’imagine !


En avril dernier, j'ai au moins pu m'acheter un petit four Cuisinart chez Maxi quand le four de ma cuisinière a manqué. Je ne voulais pas le faire réparer, car il avait plus de 20 ans. J'ai donc pu attendre les livraisons pour changer ma cuisinière en juin. Mais, là, j'ai l'impression que je devrais m’en passer ou faire réparer une cuisinière en fin de vie. Pas vraiment gagnant.



Je sais que les achats en ligne sont toujours possibles, mais ça dépend des temps de livraison. S’ils sont de quelques semaines alors que l’article est disponible dans un magasin ouvert à 2 ou 3 km, avouons que ce peut être frustrant parfois.



La logique n’est donc pas la meilleure ici. Naturellement, j’admets que la ligne n’est pas toujours facile à tracer pour le gouvernement, mais quand on peut voyager collé-collé en avions, que l’on dit que les « partys » sont interdits, que la boisson fait en sorte que la distanciation n’est pas respectée, mais que la SAQ et la SQDC sont des services essentiels, je me pose des questions sur la logique de ces mesures. Pour qui est-ce essentiel? Le ministère du Revenu?




Puis, enfin, comme je l’ai déjà souligné à quelques occasions sur Facebook, si les activités individuelles sont permises; que le hockey est permis; que l’école est permise, pourquoi les gyms ne peuvent être ouverts en respectant la distanciation et en imposant le masque à l’intérieur en tout temps. On pourrait facilement mettre un responsable dans la salle d’entrainement pour surveiller le tout.


C’est que les gyms ont rapport non seulement à la santé psychologique, mais aussi physique de personnes tout à fait normale. Il faut cesser de croire que ça ne s’adresse qu’à des adeptes de musculation :


« « Plusieurs de nos membres ont été référés par leur médecin en raison d’un retour d’infarctus, d’une maladie cardio-vasculaire ou de diabète. Une grande majorité de nos clients souffrent aussi d’hypertension. La population est vieillissante », font-elles valoir. » (Geneviève Leclerc, entraîneuse-chef chez Énergie Cardio de Trois-Rivières et Viviane Fiset, gestionnaire) (4)


Et, plus loin, dans un autre passage...


« Anne-Gaëlle Valmy, kinésiologue au même endroit, raconte que depuis la fermeture des gyms, elle est restée en contact avec ses clients. Certains sont diabétiques, d’autres souffrent d’obésité et ont un besoin vital de perdre du poids. Un de ses clients est atteint de spondylarthrite ankylosante, une maladie qui peut faire perdre l’autonomie très vite lorsqu’on arrête de bouger. » (5)


Je ne peux qu’être en accord avec eux, ayant commencé au gym à l’âge de 10 ans et y allant depuis plus de 50 ans, car j’en ai vu des gens qui ne pouvaient s’en passer pour des raisons de santé et de bienêtre. Mieux que de s’acheter un 40 onces de gin, je vous le garantis. Mais, ça, parait que c’est essentiel.


Notes


1. Il faut écouter ce reportage de Marie-Ève Bégin, CONFUSION SUR LA DÉFINITION DES BIENS ESSENTIELS, TJ 22h, Ici-Radio-Canada, Montréal 2020-12-27 : https://ici.radio-canada.ca/tele/le-telejournal-avec-pascale-nadeau/site/segments/reportage/337334/biens-essentiels-confinement-pandemie-quebec?isAutoPlay=1


2. ERIKA AUBIN et JULIEN MCEVOY, Un magasinage du lendemain de Noël contrôlé et surveillé, journaldemontreal.com, Samedi, 26 décembre 2020 :

https://www.journaldemontreal.com/2020/12/26/un-magasinage-du-lendemain-de-noel-controle-et-surveille



3. C’est ce qu'on appelle l’obsolescence programmée :


https://fr.wikipedia.org/wiki/Obsolescence_programmée


Pierre Trudel, L’obsolescence programmée, ledevoir.com, 2 avril 2019 :

https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/551204/l-obsolescence-programmee


4. Brigitte Trahan, Les effets insidieux de la fermeture des gyms, Le Nouvelliste, 26 décembre 2020 : https://www.lenouvelliste.ca/ma-region/les-effets-insidieux-de-la-fermeture-des-gyms-f15e78f65cc185e8a09e6255fd1f2aab


5. Ibid.


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Le nationalisme du gouvernement du Québec (Michel Handfield, Facebook, 2020-11-29 et 2020-12-10, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


« Ce n’est pas parce qu’un test est homologué par Santé Canada que, automatiquement, il atteint les standards qu’on veut avoir… »


Pendant ce temps des tests dorment sur les tablettes et la COVID-19 se propage. Après ça, on va me dire que Trudeau est plus faible que Legault. Non, mais, l'aveuglement volontaire, c’est fort !


Je sais que Trudeau n'est pas parfait, ni les autres. Mais, au Québec, ça niaise parfois aussi. On a déjà vu de l'argent du Fédéral être donné pour la santé et être remis en baisse d'impôt sous des gouvernements du Québec. Puis, après on ose se déclarer les parents pauvres de la fédération.


Franchement, être à Ottawa je ne donnerais pas d'argent pour la santé sans contrôle de peur que le Québec l'utilise pour autre chose, comme des baisses d’impôt, sachant que la CAQ est issu en partie de la droite du PLQ et du PQ qui n’ont pas toujours investi les transferts fédéraux où ils devaient aller.


Si on ne regarde pas vers autre chose, comme Québec Solidaire, on aura toujours un résultat plutôt à droite, naviguant entre le centre et la droite fédéraliste, nationaliste ou souverainiste. Par contre, je crois qu’un gouvernement minoritaire, avec l’appui de QS, serait peut-être plus équilibré qu’un gouvernement majoritaire. Vivement la proportionnelle.




J’ouvre une parenthèse ici, car je pense que Dominique Anglade semble viser entre le centre et le centre gauche au PLQ. Mais, je suis loin de croire qu’elle délogera François Legault à la prochaine élection et que le PLQ la conservera comme cheffe le cas échéant. L’idéal serait peut-être un gouvernement PLQ-QS, mais je ne crois pas que cela arrivera même dans mes rêves les plus fous. Et, non, je ne fume pas de pot !


C'est mon mot sur le texte de Richard Martineau, Les Québécois biologiquement différents des Canadiens?, journaldemontreal.com, 29 novembre 2020 :

https://www.journaldemontreal.com/2020/11/29/les-quebecois-biologiquement-differents-des-canadiens


Autre texte d’intérêt


Hugo Pilon-Larose et Joël-Denis Bellavance, Rencontre sur les transferts en santé Les provinces « vont se battre jusqu’au bout », assure Legault, La Presse, 10 décembre 2020 :

https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2020-12-10/rencontre-sur-les-transferts-en-sante/les-provinces-vont-se-battre-jusqu-au-bout-assure-legault.php



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Par chance, ils ont compris… et ont mis une forme de confinement volontaire (Michel Handfield, Facebook, 2020-11-21, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


La CAQ ne gère pas; elle suggère et dira après qu’elle n'est pas responsable. Elle le fait en environnement comme en santé. Comme ça, son électorat l'aime, car c'est toujours l'autre qui est responsable s'il ne l'a pas fait. Puis, il peut toujours avoir de bonnes raisons. Alors, personne n’est coupable d’avoir fait de son mieux.


C’était mon mot au sujet du texte de Patrick Déry, Analyste en politiques publiques, Vendre la peau de la dinde…, lapresse.ca, 21 novembre 2020 :

https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2020-11-21/vendre-la-peau-de-la-dinde.php



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Difficile de gérer si on n'est pas clair (Michel Handfield, Facebook, 2020-10-12, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


Les activités individuelles sont permises, mais pas dans un gym en respectant la distanciation sociale et en imposant le masque à l’intérieur;


L'école est ouverte et les jeunes s'agglutinent, mais leur santé psychologique est plus importante que la COVID-19;


Il faut respecter les zones, mais la chasse est ouverte. On aurait pu la fermer ou limiter le permis à sa zone de résidence?


C’était mon mot suite au texte de Mayssa Ferah, Des séances de magasinage aux allures de réunion entre amis, La Presse, 12 octobre 2020 :

https://www.lapresse.ca/covid-19/2020-10-12/des-seances-de-magasinage-aux-allures-de-reunion-entre-amis.php


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Et, si on contrôlait voyages et voyageurs en temps de pandémie?


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-03, Essais : www.societascriticus.com


2020-12-30


Michel Handfield, essai fait à partir de mon commentaire Facebook du 2020-12-28



Je sais qu’ils ont des droits comme citoyens canadiens, car la Charte canadienne des droits et libertés (1) donne la liberté de circulation, maison y émet aussi quelques restrictions. Comme nous y reviendrons plus loi, j’ai mis tout l’article 6 ici pour références futures dans ce texte :


Liberté de circulation et d’établissement


Liberté de circulation




6. (1) Tout citoyen canadien a le droit de demeurer au Canada, d’y entrer ou d’en sortir.


Liberté d’établissement


(2) Tout citoyen canadien et toute personne ayant le statut de résident permanent au Canada ont le droit :


a) de se déplacer dans tout le pays et d’établir leur résidence dans toute province;


b) de gagner leur vie dans toute province.


Restriction


(3) Les droits mentionnés au paragraphe (2) sont subordonnés :


a) aux lois et usages d’application générale en vigueur dans une province donnée, s’ils n’établissent entre les personnes aucune distinction fondée principalement sur la province de résidence antérieure ou actuelle;


b) aux lois prévoyant de justes conditions de résidence en vue de l’obtention des services sociaux publics.


Programmes de promotion sociale


(4) Les paragraphes (2) et (3) n’ont pas pour objet d’interdire les lois, programmes ou activités destinés à améliorer, dans une province, la situation d’individus défavorisés socialement ou économiquement, si le taux d’emploi dans la province est inférieur à la moyenne nationale.



Mais, on jase...



C'est parfois comme si les droits individuels nous permettaient de faire le con et de mettre les autres à risque sans trop de conséquences, surtout avec un bon avocat.


J'ai toujours reproché une chose à la Charte canadienne des droits et libertés : de ne pas être la Charte canadienne des droits, libertés ET RESPONSABILITÉS, car ce dernier mot aurait parfois été important, je crois.




En passant, je ne les empêcherais pas d'entrer au pays, mais pour entrer il faudrait qu’ils s’assurent d'être « safe » pour ne pas contaminer la population, car ce n’est pas un accident fortuit : ils ont pris la décision de partir quand ils savaient très bien qu'il y avait des risques et qu'on les avait avisés d’éviter les voyages à l’étranger. (2) Si nul ne peut ignorer la loi, nul ne peut ignorer ce qui se passe non plus, surtout qu’on en parle continuellement et que les deux gouvernements ont donné des avertissements d’éviter les voyages à l’étranger.


Si les avocats ont raison du point de vue de la loi de dire qu’on ne peut empêcher des citoyens canadiens d’avoir accès au territoire (donc de revenir), comme sociologue, par contre, je me pose des questions sur la logique et le comportement social des gens qui partent ainsi vers le sud et ne respectent aucune consigne, menaçant non seulement la santé des autres, mais le régime de santé publique.


Je me demande si on ne devrait pas modifier la Charte pour que les restrictions prévues à l’article 6.3 b s’appliquent non seulement au paragraphe 2, mais aussi au paragraphe 1 cité plus haut, ce qui ferait en sorte qu’on pourrait limiter l’entrée des Canadiens partis à l’étranger, car leurs droits seraient subordonnés « aux lois prévoyant de justes conditions de résidence en vue de l’obtention des services sociaux publics » puisque leur retour en grand nombre en tant de pandémie exceptionnelle, comme celle de la COVID-19, menace le système de santé des Canadiens qui ont respecté les consignes. Surtout qu’ils sont partis malgré les avis et les recommandations contraires, donc en toute connaissance de cause.


Si les libertés individuelles mettent à risque le tissu social, la santé ou la sécurité d’une population, chacun parlant de ses droits, de sa différence et de son individualité, peut-on reconsidérer cette question? Et, jusqu’où peut-on aller sans aller trop loin, car il ne faut pas aller dans l’autre extrême du collectivisme et du communautarisme? Je sais que ce n’est pas une question facile, mais elle apparait parfois dans des forums sociaux de discussion. Il faudra un jour la poser au plan politique et juridique, car toutes solutions portées à l’extrême ont parfois des effets contraires à celui recherché. C’est le principe de la contre productivité.


Certains répondront oui comme l’a écrit Richard Martineau il y a peu de temps :


« Comme disait Tocqueville, fervent admirateur de l’Amérique et grand défenseur des droits individuels, « À la longue, l’individualisme attaque et détruit toutes les autres vertus et va s’absorber dans l’égoïsme… »


En d’autres mots : à force de ne penser qu’à lui-même, l’individu oublie qu’il vit dans une communauté. » (3)



Pour ma part, je suis davantage nuancé et je répondrais qu’on se met parfois à risque, mais que l’individualisme permet aussi une créativité nécessaire. En conséquence, si je reconsidérais la question des libertés individuelles, je verrais davantage à équilibrer les droits individuels et collectifs, libertés et responsabilités, qu’à diminuer purement et simplement les droits et libertés individuelles.


En certains cas, par contre, des droits pourraient être limités pour des raisons de force majeures pour une période limitée, un peu comme je l’ai mentionné plus haut pour le retour de voyageurs partis malgré des consignes de sécurités claires et risquant de faire sauter le système de santé à leur retour. C’est un peu ce que demande le gouvernement du Québec quand il dit que les voyageurs « devront avoir passé un test négatif dans le pays où ils se trouvent avant de pouvoir embarquer sur un vol de retour. Si le test est positif, ces derniers devront alors attendre de recevoir un diagnostic négatif pour rentrer au pays. » (4) On ne les empêche donc pas d’entrer à tout jamais, mais on met des conditions raisonnables au retour pour protéger un système de santé intérieure à risque.


En ce sens, l'expérience canadienne, car on est un des pays qui est allé le plus loin sur le multiculturalisme et les droits individuels, constitue un beau laboratoire pour la sociologie. Mais, elle montre qu’on a aussi oublié ces deux termes de collectivité et de responsabilité pour atteindre l’équilibre. Ça devrait pouvoir se corriger si les partis politiques y mettaient du leur. À défaut, j’espère que la réponse viendra un jour de la jurisprudence, la Cour suprême établissant des normes à travers différents jugements si le Politique n’est pas capable de s’entendre raisonnablement.



C’était mon mot, enrichi au contact des commentaires reçus, au sujet du texte de Clara Loiseau, Au pays des touristatas, journaldemontreal.com, 28 décembre 2020 :

https://www.journaldemontreal.com/2020/12/28/au-pays-des-touristatas



Notes


1. CHARTE CANADIENNE DES DROITS ET LIBERTÉS :

https://laws-lois.justice.gc.ca/fra/const/page-15.html



2. Je cite les consignes telles que rapportées dans un article du Journal de Montréal du 4 décembre dernier :




« Cette dernière [Mélanie Guillemette, propriétaire de Voyages Aqua Terra de Lévis] assure informer tous les clients qui font affaire avec elle de l’ensemble des consignes sanitaires à respecter, en leur faisant notamment signer un document qui atteste qu’ils sont au courant des politiques en vigueur.


De son côté, Christian Guillet, directeur général de Voyages Louise Drouin à Drummondville, il y a aussi eu quelques réservations de voyage pour le sud.


« On ne fait pas la promotion des voyages à l’étranger, car le gouvernement canadien dit de ne pas voyager à l’étranger. Cependant, on répond tout de même à la demande de nos clients qui veulent voyager dans le sud », affirme M. Guillet.


Le 24 novembre dernier, le premier ministre du Québec avait pourtant indiqué en point de presse que ce n’était « vraiment pas une bonne idée d’aller à l’étranger [...] tant qu’il n’y aura pas de vaccin ». »


Source : CLARA LOISEAU et JÉRÉMY BERNIER, Noël dans le sud pour plusieurs. L’annulation des rassemblements influence le choix des Québécois, journaldemontreal.com, Vendredi, 4 décembre 2020 :

https://www.journaldemontreal.com/2020/12/04/noel-dans-le-sud-pour-plusieurs




3. C’est Gaétan Chênevert, avec qui j’ai débuté Societas Criticus, qui m’a rappelé ce passage de Tocqueville cité par Richard Martineau hier dans son texte Qu’attendez-vous pour fermer les frontières?, journaldemontreal.com, 27 décembre 2020 : https://www.journaldemontreal.com/2020/12/27/quattendez-vous-pour-fermer-les-frontieres




Le passage intégral de Tocqueville se lit ainsi :



« L'égoïsme dessèche le germe de toutes les vertus, l'individualisme ne tarit d'abord que la source des vertus publiques; mais, à la longue, il attaque et détruit toutes les autres et va enfin s'absorber dans l'égoïsme. » (Alexis de Tocqueville (1840), De la démocratie en Amérique II, Deuxième partie, CHAPITRE II, De l'individualisme dans les pays démocratiques, "Les classiques des sciences sociales", PDF, p. 98)




4. Clara Loiseau, Québec veut serrer la vis aux touristatas du Sud. Le gouvernement demande à Ottawa d’augmenter les mesures de contrôle, journaldemontreal.com, 29 décembre 2020 :

https://www.journaldemontreal.com/2020/12/29/en-direct--le-ministre-dube-fait-le-point-1


Aussi :


Henri Ouellette-Vézina, Voyageurs dans le Sud : Québec veut une obligation de dépistage avant leur retour, La Presse, 29 décembre 2020 :

https://www.lapresse.ca/covid-19/2020-12-29/voyageurs-dans-le-sud/quebec-veut-une-obligation-de-depistage-avant-leur-retour.php


Jeanne Corriveau et Boris Proulx, Les touristes québécois seront tenus à l’œil, ledevoir.com, 30 décembre 2020 :

https://www.ledevoir.com/politique/quebec/592444/point-de-presse-covid-19-dube-arruda-quebec-29-dec



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Nos brèves Facebook Politique, environnement et économie 22-03, en version corrigée et, parfois, augmentée


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-03 : www.societascriticus.com



Michel Handfield, 2020-12-29


Que dire de plus qu'il s'agisse d'un recul?

Bonne chance, car toucher à l'auto n'est pas chose facile

On me parle d'achat québécois...

Voilà le problème des conservateurs

Ça s'appelle ne pas comprendre




Que dire de plus qu'il s'agisse d'un recul? (Michel Handfield, Facebook, 2020-12-26 et 29, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


Je cite, car ça dit tout :


« François Legault s’est exprimé à de nombreuses reprises en faveur du projet [de GNL Québec] de plus de 10 milliards, même s’il est controversé.


Sur le cycle complet du projet, de l’extraction du gaz en Alberta à sa liquéfaction au Saguenay, le projet émettrait près de 7,8 millions de tonnes de CO² par an, donc il annulerait en un an tous les efforts de réduction des gaz à effet de serre (GES) du Québec depuis 1990. » (1)


Et, encore ce matin, cette nouvelle : « Québec autorise 18 millions de tonnes de déchets de plus au dépotoir de Sainte-Sophie ». (2)


Notes


1. Patrice Bergeron, La Presse Canadienne, Environnement : Le gouvernement Legault encore loin de ses objectifs, lapresse.ca, 26 décembre 2020 :

https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2020-12-26/environnement/le-gouvernement-legault-encore-loin-de-ses-objectifs.php


2. Alexandre Shields, Québec autorise 18 millions de tonnes de déchets de plus au dépotoir de Sainte-Sophie, ledevoir.com, 29 décembre 2020 : https://www.ledevoir.com/societe/environnement/592434/quebec-autorise-18-millions-de-tonnes-de-dechets-de-plus-au-depotoir-de-sainte-sophie



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Bonne chance, car toucher à l'auto n'est pas chose facile (Michel Handfield, Facebook, 2020-12-26, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


« Pour ce faire, il faudra trouver un moyen d'éliminer ou de capter plus de 24 millions de tonnes d'émissions de GES par an – l'équivalent de retirer environ cinq-millions de voitures de la circulation chaque année –, et ce, pour les trois prochaines décennies. »


J'ai l'impression que parfois les gens se définissent par leur auto, comme une carte de leur personnalité, une définition de leur statut social.




Pour ceux qui se posent la question : et toi ? Je suis marche; transport en commun, surtout métro; vélo et bixi; Communauto (autopartage) !


C’était mon mot au sujet de l’article de La Presse canadienne, Objectif carboneutralité : un Canada sans émissions de GES exigera un effort colossal, Ici-Radio-Canada, 25 décembre 2020 :

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1759460/carboneutralite-environnement-ges-wilkinson-crise-climat



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On me parle d'achat québécois... (Michel Handfield, Facebook, 2020-12-17, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


Mais, pendant ce temps je peux prendre des parts dans un fonds commun de placement international, que ce soit par une caisse populaire ou une banque bien de chez nous, et faire partie d’investisseurs internationaux. À un faible niveau, mais je peux en faire partie tout comme vous.


Alors, si j'encourage une entreprise étrangère, j’encourage peut-être mes placements RÉER, mon fonds de retraite ou la Caisse de dépôt et placement du Québec (1), notre bas de laine !


Il serait peut-être important de savoir où notre argent est investi. On pourrait être surpris de savoir dans quelles entreprises on a des parts, collectivement, à travers nos épargnes. Acheter québécois n'est peut-être pas si facile que ça, car acheter un produit fabriqué à l’étranger c’est peut-être encourager un placement québécois alors qu’acheter un produit d’ici peut favoriser une multinationale étrangère. Lequel est le mieux ?


C’est mon mot suite à l’annonce de la vente des yogourts IÖGO à Lactalis. (2)


Notes


1. https://www.cdpq.com/fr/a-propos/coup-oeil


2. Nathaëlle Morissette et André Dubuc, Agropur se défait des yogourts IÖGO. L’entreprise vend la division à Lactalis, lapresse.ca, 17 décembre 2020, https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2020-12-17/alimentation/agropur-se-defait-des-yogourts-ioego.php




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Voilà le problème des conservateurs (Michel Handfield, Facebook, 2020-12-03, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


À part sur l'économie, ils mélangent, science, croyances et religions. C'est plus dangereux que le déficit, comme de croire qu'on n'a pas à s'occuper d'environnement parce que Jésus va revenir faire une nouvelle terre quand celle-ci ne sera plus habitable.


Mis à part pour les chiffres, ils sont dans la pensée magique et les contes de fées. Encore une preuve : le député Derek Sloan « parraine une pétition comparant l’opération vaccination contre la COVID-19 à une « expérimentation humaine ». » (1)


Note


1. Mélanie Marquis, Le vaccin, une « expérimentation humaine » ? O’Toole esquive, LA PRESSE, 3 décembre 2020 :

https://www.lapresse.ca/covid-19/2020-12-03/le-vaccin-une-experimentation-humaine-o-toole-esquive.php


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Ça s'appelle ne pas comprendre (Michel Handfield, Facebook, 2020-11-19 et 21, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


Normal de vouloir changer des choses au sortir d'une crise comme celle-ci et tant mieux si ça se discute sur la planète, car on est tous dans le même vaisseau spatial : la terre. (1) Ce que l'un fait peut avoir des conséquences sur les autres. On ne peut penser que localement; il faut aussi penser globalement. Juste de le comprendre est une avancée. Et, si on allait davantage vers l'économie sociale et solidaire, ce serait un gros plus pour tous !


Malheureusement, certains voient tout noir ou tout blanc, comme si le gain de l’un causait la perte de l’autre. Ils ne peuvent voir qu’une opposition entre région et nation ou entre nationalisme et mondialisme alors qu’il faudrait trouver des compromis pour travailler ensemble et atteindre l’équilibre, car une région ou une nation font aussi partie d’un tout plus grand et ne peuvent s’en isoler sans risque pour les uns et les autres. On n’est pas fait pour être en autarcie.




En fait, le principe d’opposition en démocratie a quelque chose de destructeur qu’il faudrait surmonter par la coopération. Mais, ce ne sera pas facile, la démocratie étant largement basée sur l’opposition parlementaire et électorale.


Ma position n’est donc pas contre le capitalisme. Au contraire, je crois que le capitalisme sait s’adapter et vit mieux avec une concurrence qu’en solitaire, car il lui en faut pour se dépasser. Depuis la fin du modèle de Rhénan (2), la chute de l’URSS, et la capitalisation de la Chine, il se cherche d’ailleurs un adversaire. L’économie sociale et solidaire pourrait jouer ce rôle et en faire sortir le meilleur en plus d’élargir nos choix.


C’était mon mot au sujet de ces deux textes :


- Nicholas De Rosa, Le « Great Reset » n’est pas un complot pour contrôler le monde, Zone International – ICI.Radio-Canada.ca, 18 novembre 2020 :

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1750586/great-reset-grande-reinitialisation-forum-economique-mondial-davos-complot-communisme


- Boris Proulx, Correspondant parlementaire à Ottawa, Une théorie du complot à propos de Justin Trudeau et d'une « grande réinitialisation » s’infiltre dans les rangs des conservateurs, ledevoir.com, 21 novembre 2020 :

https://www.ledevoir.com/politique/canada/590193/une-theorie-du-complot-s-infiltre-dans-les-rangs-des-conservateurs


Notes


1. Michel Handfield, Balade en vaisseau spatial, Societas Criticus, Vol. 2, no. 1 - Janvier 2000 : https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248?docref=wQXq16ejc_EGnZXEqZon8w


2. Albert, Michel, 1991, Capitalisme contre capitalisme, Paris: Seuil, l'histoire immédiate. Voir aussi https://www.seuil.com/ouvrage/capitalisme-contre-capitalisme-michel-albert/9782020132077




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Regard sur l’organisation sociale et du travail : religion, racisme, discrimination, diversité, ressources humaines...


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-03 : www.societascriticus.com


Michel Handfield, 2020-12-26


Il s’agit de différents commentaires que nous avons faits sur Facebook, corrigés et souvent augmentés ici.


Racisme ou discrimination systémique?

La diversité supérieure à l’homogénéité

Hypocrisie, peut-être?

L'organisation du travail

Les religions…

Découverte : personne n’est à l’abri !

Le système se reproduit…



Racisme ou discrimination systémique? le système crée des inégalités systémiques



Michel Handfield (Facebook, 2020-12-26)


J’avoue que je n’ai pas commenté le racisme systémique jusqu’à maintenant malgré tous les débats entourant cette question. Je n’ai d’ailleurs partagé qu’un texte sur le sujet, soit l’éditorial de Robert Dutrisac du 12 décembre 2020 (1) qui donnait une explication forte intéressante sur la différence entre discrimination systémique et racisme systémique. Ce deuxième terme est peut-être moins approprié à notre réalité que le premier, suivant cet éditorial, et il y a certainement là des pistes à suivre :


« En fait, c’est plutôt le mot « racisme » dans l’expression qui pose problème. Selon la définition classique, le racisme, peut-on lire dans Le Robert, est « une théorie de la hiérarchie des races, qui conclut à la nécessité de préserver la race dite supérieure de tout croisement, et à son droit de dominer les autres ». Dans cette acception, ni l’État québécois ni même l’État canadien ne font preuve de racisme systémique aujourd’hui. Quelle administration publique au pays ferait la promotion, même indirectement, de ce concept de race supérieur ? » (2)




Par contre, la notion de discrimination systémique est peut-être plus intéressante à certains égards, car elle couvre plus large que la race ou les religions. Par exemple, elle couvre la discrimination basée sur le handicap :


« La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse reprend la définition des tribunaux voulant que la discrimination systémique soit « la somme d’effets d’exclusion disproportionnés qui résultent de l’effet conjugué d’attitudes empreintes de préjugés et de stéréotypes, souvent inconscients, et de politiques et de pratiques généralement adoptées sans tenir compte des caractéristiques des membres de groupes visés par l’interdiction de la discrimination ». Contenue dans la Charte des droits et libertés de la personne, cette interdiction englobe la race et la couleur, mais aussi, le sexe, l’identité ou l’expression de genre, la religion, la langue, l’origine ethnique ou nationale, le handicap et même la condition sociale. » (3)



Mais, le racisme systémique existe quand même dans certains cas, comme pour « les réserves autochtones constituées en vertu de la Loi sur les Indiens. » (4)




Selon moi, la solution n’est donc pas de reconnaitre ou non le racisme systémique, mais de reconnaitre que les systèmes créent des inégalités et des discriminations qui peuvent être raciales comme basées sur la religion, le handicap, le sexe, la profession et bien d’autres choses. Les humains sont créatifs en ce domaine. (5)



En cette époque où l’école parle de compétences transversales (6), certaines compétences peuvent être développées de façon informelle sans être reconnues professionnellement par exemple. Tout le débat sur les ordres professionnels en donne un exemple parfois très clair tout comme celui des compétences des ouvriers de métier par rapport aux compétences développées dans le cadre d’un emploi (le marché interne du travail) et qui ne sont parfois pas reconnues chez un autre employeur pour le même type de travail. C’est une question de système et de normes qui empêche les transferts de compétences (7), mais ce n’est pas une discrimination au sens pur du terme.



Existe donc de la discrimination systémique sans être du racisme tout comme l’inverse est vrai : existe du racisme qui n’est pas lié à un système particulier.




Mieux vaudrait alors parler d’inégalités systémiques, je crois, car ce concept est beaucoup plus large et englobe ces notions de racisme, de discriminations, d’acceptabilité et, entre autres, de corporatismes qui ne sont pas toujours présentes en même temps, ni toujours systémiques, mais qui peuvent l’être aussi, car ce ne sont pas des catégories mutuellement exclusives ni statiques. Des inégalités peuvent demeurer, disparaitre ou être remplacées par d’autres dans le temps.


Ce débat ne pourra jamais se clore définitivement, car sa solution ne viendra que d’une ouverture et d’un dialogue inclusif. Et, qui dit que dans 5 ou 10 ans, la question ne reviendra pas sous un autre angle ou une autre forme? C’est généralement le cas des débats socioéconomiques et politiques. Ils ne sont pas statiques.


À défaut d’engager des gens des sciences humaines et avec une surreprésentation d’avocats et de gestionnaires défendant le système (une forme d’inégalités systémique envers les sciences humaines), ces questions demeureront polarisantes et clivantes alors qu’elles devraient faire partie du débat citoyen et démocratique normal.


Si on ne les cachait pas tant sous le tapis, on devrait être accoutumé de voir ces questions débattues dans l’espace public sans se sentir menacé. On pourrait alors en débattre calmement, car elles font partie de l’histoire des sociétés et les ont toujours traversées; historicité qui change aussi en partie avec les groupes en présence, les médias, les réseaux sociaux et les débats qui traversent l’histoire.


En ce premier quart du XXIe siècle, on n’a pas toujours les mêmes défis qu’il y avait il y a 100 ans. Mais, certains défis peuvent encore exister ou revenir, comme le populisme et les extrémismes (8), mais on a aussi de nouveaux défis, comme l’environnement, qui concernent la planète au-delà des nations et auxquels on devra répondre le plus rapidement possible.



En conclusion, le dialogue citoyen n’a jamais été aussi important qu’aujourd’hui alors que les clans mutuellement exclusifs semblent prendre le haut du pavé avec les réseaux sociaux qui confortent les gens dans leurs retranchements les plus profonds et mettent fin à toutes possibilités de dialogues et de coopération. On le voit très bien avec la polarisation entre les clans républicain et démocrate aux États-Unis qui font craindre une nouvelle guerre civile en l’absence d’un dialogue et la forte présence des armes dans ce pays divisé comme jamais auparavant. Espérons un relâchement des tensions.





Notes


1. Robert Dutrisac, François Legault et le mot en «s», ledevoir.com, 12 décembre 2020 : https://www.ledevoir.com/opinion/editoriaux/591600/groupe-sur-le-racisme-francois-legault-et-le-mot-en-s


2. Ibid.


3. Ibid.


4. Ibid.


5. Nous en parlons dans notre texte Découverte : personne n’est à l’abri !


6. « (…) les compétences transversales font référence à des outils de divers ordres que l’école juge essentiels pour permettre à l’élève de s’adapter à des situations variées et de poursuivre ses apprentissages sa vie durant. Elles sont complémentaires les unes par rapport aux autres, toute situation complexe faisant nécessairement appel à plusieurs d’entre elles à la fois. » Programme de formation de l'école québécoise, Chapitre 3 : Programme de formation de l'école québécoise, p. 33 :

http://www.education.gouv.qc.ca/fileadmin/site_web/documents/PFEQ/chapitre003v2.pdf


7. Je pense ici au texte de William Finlay, One Occupation, Two Labor Markets : The Case of Longshore Crane Operators, American Sociological Review, Vol. 48, No. 3 (Jun., 1983), pp. 306-315. http://www.jstor.org/stable/2095224


8. Hobsbawm, Eric, 1999, Age of extremes. The short Twentieth century, 1914-1991, London : Abacus



Regard sur l’organisation sociale



La diversité supérieure à l’homogénéité (Michel Handfield, Facebook, 2020-12-25, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


Je crois qu'il y a là une leçon pour les entreprises et les ressources humaines qui cherchent toujours dans les mêmes talles pour embaucher, reproduisant ainsi le même système :





« Certains travaux ont montré que des groupes diversifiés réussissaient mieux que des groupes homogènes à résoudre des problèmes complexes, ce qui plaide aussi en faveur d’une diversification des élus. » (1)


Note


1. Louis Cornellier, Leçons de démocratie, ledevoir.com, 24 décembre 2020 :

https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/592187/essai-lecons-de-democratie


Regard sur l’organisation sociale



Hypocrisie, peut-être? (Michel Handfield, Facebook, 2020-12-25, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


Fait à souligner dans ce Québec qui tient à ses valeurs chrétiennes au point de les qualifier de culturelles dans son projet de laïcité pour ne pas leur toucher (comme de tenir aux fêtes religieuses, pour les congés qu’elles donnent; de ne pas pouvoir enlever une croix sur le mur d’un hôpital ou de ne pas laïciser les noms d'écoles et de municipalités par exemple) alors qu'on dit aux autres de mettre leurs valeurs religieuses de côté dans leurs fonctions :


« Fait intéressant à noter: Jésus est moins populaire chez les catholiques que chez les musulmans, qui sont 57 % à percevoir très favorablement ce personnage religieux. » (1)


Pourquoi ne pas faire une laïcité ouverte si on ne peut toucher notre culture religieuse (chrétienne) alors qu’on est la province qui y croit le moins? C’est dire que quelque part on croit tout de même à une certaine forme de spiritualité. Si c’est le cas, pourquoi la refuser aux autres si elle passe par des symboles et des talismans?


De toute façon cette question sera toujours ouverte et reviendra périodiquement à l’ordre du jour comme nous l’avons déjà écrit dans « La laïcité : deux poids, trois mesures… » (2) et dans « Salomé, les Hommes et Dieu ! » (3)


Notes


1. Agence QMI, Jésus moins populaire au Québec qu’ailleurs au Canada, journaldemontreal.com, 25 décembre 2020 :

https://www.journaldemontreal.com/2020/12/25/jesus-moins-populaire-au-quebec-quailleurs-au-canada-1



2. La laïcité : deux poids, trois mesures… (Essais) dans ce numéro


3. D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 13 No. 4, Textes ciné et culture. À BAnQ :


https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248?docref=EbayXngjBi0AXM9hQ3AvVA


À BAC : https://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/



Regard sur l’organisation sociale



L'organisation du travail (Michel Handfield, Facebook, 2020-12-18, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


L'organisation du travail, vu sous l'angle de la gestion versus celui de la sociologie, n'est pas la même chose. Dans un cas c’est une question de contrôle et dans l'autre d'objectifs. L'organisation du travail doit répondre à des objectifs et n'est pas une structure immuable. Elle peut être transformée pour atteindre ces objectifs ou, si les conditions changent, de nouveaux objectifs. L’organisation est un moyen, non une fin en soi.



Mais, en voyez-vous beaucoup des sociologues dans les organigrammes, les départements de Ressources humaines, les communications, les directions, les Conseils d’Administration, etc. Pourtant, on pourrait apporter un nouvel éclairage sur l’organisation.



C’était mon mot au sujet de Dominique Scali, Le télétravail est toujours refusé à des employés, journaldemontreal.com, 18 décembre 2020 :

https://www.journaldemontreal.com/2020/12/18/le-teletravail-est-toujours-refuse-a-des-employes



Regard sur l’organisation sociale




Les religions… (Michel Handfield, Facebook, 2020-12-03, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


Il faudrait parfois leur demander le texte écrit et signé par Dieu sur lequel ils fondent toutes leurs affirmations et tous les conflits qu’ils nourrissent?


Comme Dieu a toujours parlé par des prophètes interposés, son message fut variable, car ils ont rarement dit la même chose. Est-ce à dire qu'il y aurait plus d'un Dieu ou que les prophéties sont une forme littéraire? Je me pose parfois la question.


Avec tant d'incertitudes on peut dire que les gens ont le droit de croire, mais pas de faire des croyances un droit fondamental, car pour être un droit, la règle ne devrait-elle pas être unique et commune? On a le droit ou on n'a pas le droit de conduire en état d'ébriété. Mais, là, selon ta croyance religieuse ton droit change. Dans ce cas, pourquoi ne pas donner les mêmes droits pour l’horoscope ou la numérologie par exemple? Toutes croyances étant des croyances, ne devraient-elles pas être traitées également? Comme des croyances.


C’était mon mot suite au texte de Tristan Péloquin, Une église montréalaise défie le décret sanitaire, La Presse, 3 décembre 2020 :

https://www.lapresse.ca/covid-19/2020-12-03/une-eglise-montrealaise-defie-le-decret-sanitaire.php



Regard sur l’organisation sociale



Découverte : personne n’est à l’abri ! (Michel Handfield, Facebook, 2020-11-27, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


NDLR Ce texte comporte une certaine dose d’ironie.



Le racisme envers les noirs n'est pas que l'affaire des hommes blancs. Des hommes noirs sont aussi racistes envers d’autres noirs qui ne sont pas de leur ethnie. Je n'aurais jamais pensé lire ça un jour :


« Léon Mugesera a été déclaré en 2016 coupable d'incitation publique à commettre un génocide, de persécution et d'enseignement de la haine basée sur l'ethnicité par la Haute Cour du Rwanda, qui l'a en revanche acquitté des chefs d'accusation de complot et de complicité de génocide. »




L'humain, par intérêt, peut devenir un prédateur envers ses semblables et ce peut être basé sur la différence sexuelle, la couleur de la peau, l'éducation, la langue, la richesse, la religion ou l'athéisme, la force, l'ethnie, etc. Tous les prétextes peuvent servir de justification aux discriminations et aux exploitations en tous genres. C’est triste, mais c’est comme ça : les humains sont créatifs en ce domaine. Personne n’est à l’abri, même les gens racisés et de couleurs.


C’était mon mot au sujet de cette nouvelle de Jean-Thomas Léveillé, Affaire Léon Mugesera : Le Rwanda condamné pour traitement cruel et inhumain, La Presse, 27 novembre 2020 :

https://www.lapresse.ca/international/afrique/2020-11-27/affaire-leon-mugesera/le-rwanda-condamne-pour-traitement-cruel-et-inhumain.php



Regard sur l’organisation sociale


Le système se reproduit… (Michel Handfield, Facebook, 2020-11-13, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


Le système se reproduit en engageant des gens qui sont dans la ligne du système. Arrivez avec des idées inattendues ou qui contredisent ce qui est attendu et vous ne passerez pas l'entrevue.



En fait, si votre profil ne correspond pas au profil traditionnel, vous n'aurez pas d'entrevues. C'est aussi simple que cela.


Si en plus vous pensez défendre l'environnement, on vous rappellera rapidement que vous êtes un rêveur et que l'économie doit passer en premier. Même votre famille ou vos amis vous le diront, car parler de changer des comportements concernant l'usage de l'auto est un sacrilège.


On va dans le mur, les signaux sont clairs disent les scientifiques, mais ne parlez pas de marcher, de pédaler ou de développer des transports en commun dignes de ce nom partout au Québec, car vous allez vous faire rappeler rapidement de revenir sur terre. On s'en va peut-être au suicide collectif, mais le faire en auto est acceptable. Voilà la réalité.


Alors, vaut mieux ne pas rêver avoir d'emploi en son domaine - surtout en science sociale - et se contenter d'un emploi moindre quand on en a un. Les études peuvent toujours servir à aider bénévolement des organismes communautaires et les autres, mais pas à l’avancement personnel sauf s’il est pour sa culture personnelle.



C'est mon mot au sujet de ce texte sur le ministère des Forêts (1), mais on pourrait dire la même chose des ministères de l'Environnement ou des Transports, car ils ne vont pas assez loin ni assez vite.


Note


1. HENRI JACOB, RICHARD DESJARDINS, Le bunker (du ministère des Forêts),

journaldemontreal.com, 13 novembre 2020 :

https://www.journaldemontreal.com/2020/11/13/le-bunker-du-ministere-des-forets



Regard sur l’organisation sociale



Index



Nos brèves Facebook 22-03/01, du 2020-10-07 au 2020-11-28, en version corrigée et, parfois, augmentée


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-03 : www.societascriticus.com


Il s’agit de différents commentaires sur des évènements et des nouvelles sur lesquelles je souhaite attirer l’attention pour différentes raisons. Le titre ou le commentaire l’explique.


Michel Handfield, 2020-11-28



Index nos brèves 22-03/1


Les mythes sont forts !

Là comme ailleurs, si l'on avait plus de coopératives

Marche au parc Jarry

Que dire ?

Pour moi, la politique est un sport

Les deux faces d'une même fiction

Toutes les religions sont des croyances

Mon centrisme, multiculturalisme dosé et multilatéralisme international !

Des imbéciles !

Des souris et des hommes…



La loi générale de la nature politique !

Les cathos de droite vont paniquer, surtout chez les républicains états-uniens

Couleurs d’automne, Anjou sur le lac

La question du commerce en ligne

Un papillon impressionnant… presque translucide !



Les mythes sont forts !


Les mythes sont forts !prise 1 (Michel Handfield, Facebook, 2020-10-07, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


Les autochtones sont près de la nature; des champions de l'environnement...


Et, s'ils étaient comme nous? Certains, de purs capitalistes qui marchent à l'argent; d'autres, des « je m'en foutisse »; d'autres, enfin, tournés vers l'humanisme et l'environnement ? Bref, si on était d'abord et avant tout des humains coupés par des idéologies et des croyances ? Que le groupe pur, l'Humain avec un grand H, l'idéal type, n'existait pas? (1)


Bref, si Diogène le cynique avait raison :


« On l'aurait aussi vu parcourir les rues d'Athènes en plein jour, une lanterne à la main, déclarant à ceux qui lui demandaient ce qu'il faisait : « Je cherche un homme ». Cet « homme » désignerait celui théorisé par Platon, l'idéal de l'humain, et Diogène aurait voulu par là réfuter son existence, ne voyant exister que des hommes concrets. » (2)



Notes



1. C’était mon mot Facebook concernant cet article :


Annabelle Caillou, Permis révoqué pour un site de recyclage controversé à Kanesatake, ledevoir.com, 7 octobre 2020 :

https://www.ledevoir.com/societe/587350/environnement-permis-revoque-pour-un-site-de-recyclage-controverse-a-kanesatake



2. http://www.histophilo.com/diogene_de_sinope.php





Les mythes sont forts ! – prise 2 (Michel Handfield, Facebook, 2020-11-27, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


Découverte : le racisme envers les noirs n'est pas que l'affaire des hommes blancs. Des hommes noirs sont aussi racistes envers des noirs. Je n'aurais jamais pensé lire ça, mais, en 2016, Léon Mugesera :


« (…) a été déclaré coupable d’incitation publique à commettre un génocide, de persécution et d’enseignement de la haine basée sur l’ethnicité par la Haute Cour du Rwanda, qui l’a en revanche acquitté des chefs d’accusation de complot et de complicité de génocide. » (1)



Et, maintenant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a statué que le Rwanda s’est livré à un « traitement cruel, inhumain et dégradant » à l’égard de l’ancien résidant canadien Léon Mugesera (2) qui, pour sa part, selon l’accusation de l’époque, aurait incité à la violence contre les Tutsis avant de venir au Canada en 1993 :



« Le parquet attribue à M. Mugesera un discours violemment anti-tutsi prononcé en 1992 lors d’un rassemblement du parti du président hutu de l’époque Juvénal Habyarimana dont il était membre, estimant qu’il s’agit d’un des éléments ayant amorcé le génocide. Les Tutsi y étaient traités de « cafards » et les Hutu encouragés à les tuer. » (3)



Maintenant, à son tour, il est victime de vengeance pendant sa détention dans son ancien pays. Je ne suis pas surpris, même si, comme humaniste, je ne suis pas d’accord avec ce type de traitement des prisonniers qui va contre les « Principes fondamentaux relatifs au traitement des détenus » de l’ONU (4). Par contre, les victimes ont-elles toujours le support qu’il faut? Il faut aussi se questionner à ce sujet.



Ce que j’observe ici, c’est que tous les prétextes peuvent servir de justification aux discriminations en tous genres. L'humain, que ce soit par intérêt ou par vengeance, peut devenir un prédateur envers ses semblables et ce peut être basé sur la différence sexuelle, la couleur de la peau, l'éducation, la langue, la richesse, la religion, l'athéisme, la faiblesse, l'ethnie, etc. Toutes les différences peuvent devenir une justification à discriminer et à commettre des violences injustifiables.




Cela en dit beaucoup sur l’Homme, peu importe qu’on soit blanc ou noir, vert ou rose, car en fait on est tous dans une zone d’ombre grise : Imparfait ! Et, on n’a pas tous le pardon facile tous les jours. On devrait y penser avant de dire « eux » et « nous », sauf que « l’hommerie » est parfois plus forte que la raison. Voilà une leçon de cette affaire.


Notes :


1. Jean-Thomas Léveillé, Affaire Léon Mugesera : Le Rwanda condamné pour traitement cruel et inhumain, La Presse, 27 novembre 2020 :

https://www.lapresse.ca/international/afrique/2020-11-27/affaire-leon-mugesera/le-rwanda-condamne-pour-traitement-cruel-et-inhumain.php


2. Le texte exact que j’ai réaménagé dans la forme :


« Le Rwanda s’est livré à un « traitement cruel, inhumain et dégradant » à l’égard de l’ancien résidant canadien Léon Mugesera, a statué vendredi la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. » (Ibid.)


3. Agence France-Presse, Génocide rwandais - Mugesera nie toutes les accusations, Le Devoir, 16 février 2013 :

https://www.ledevoir.com/monde/afrique/371130/genocide-rwandais-mugesera-nie-toutes-les-accusations


4. https://www.ohchr.org/fr/professionalinterest/pages/basicprinciplestreatmentofprisoners.aspx


Hyperliens :


Le Devoir, « Léon Mugesera » : tous nos articles :

https://www.ledevoir.com/motcle/leon-mugesera



https://fr.wikipedia.org/wiki/Léon_Mugesera


Human Rights Watch : https://www.hrw.org/fr



Index nos brèves 22-03/1




Là comme ailleurs, si l'on avait plus de coopératives (Michel Handfield, Facebook, 2020-11-10, www.societascriticus.com Vol. 22-03)



Bien d'accord avec Richard Martineau que de nationaliser les CHSLD n’est pas la solution, déjà que le gouvernement a des difficultés à gérer le système de santé. Et, le privé n’est pas nécessairement la solution non plus, car il est trop souvent à l’argent.



Qui fait déjà des contrats pour le public? Le privé, pas toujours avec le plus de probité ! Il y en a des plus honnêtes comme des moins fiables ! Le problème, souvent, c’est le principe du plus bas soumissionnaire, car pour gagner il faut couper quelque part. Si ce n’est pas dans les profits, c’est dans le service ou la qualité. Pourquoi n’a-t-on pas davantage de coopératives dans le système ? De tous genres.



S’il y a des coopératives d'habitations, financières (Desjardins), de travail (Le Groupe Capitales Médias), laitières (Agropur), commerciales (BMR, qui appartient à Sollio Cooperative Group, anciennement La Coop fédérée), des cabinets de santé (Coopérative Santé Contrecoeur), il pourrait y avoir des firmes de génie, de comptabilité, d’avocats, des hôpitaux ou des CHSLD qui pourraient être sous formes coopératives. Non pas des coopératives de résidents pour des CHSLD, mais des coopératives de travail ou de services par exemple. Il faut élargir ce modèle. C’est un défi, mais il doit être relevé.


Il faut ouvrir les esprits et trouver de nouvelles façons de faire. Les coops n’ont pas à être construites sur un modèle unique, mais adaptable selon les opportunités et les défis qui se présentent. Des médecins, infirmières et autres membres du personnel pourraient former une coop dans le domaine des CHSLD par exemple. Ce n'est pas parce qu’il y a des résidents que ça doit nécessairement être une coop d’habitation au sens traditionnel du terme. Il faut ouvrir de nouvelles voies.


Je l’ai d’ailleurs écrit pour un autre sujet il y a plusieurs années, soit la fermeture d’Électrolux. Malheureusement, même si mon texte fut publié dans La Presse et un journal de cette région il y a 10 ans, il est demeuré lettre morte. (1)


Il y aurait pourtant des choses à regarder de ce côté, notamment pour répondre à des contrats gouvernementaux, avec des employés impliqués dans ce qu’ils font, car il s’agirait de leur entreprise et de leur réputation.




Malheureusement, on est très lent à soutenir de nouveaux modèles, balançant entre le privé et le public comme si on ne pouvait jamais sortir de cette dichotomie : si le privé exagère, on revient au secteur public et dès que le secteur public nous semble moins compétitif, on retourne au privé. Puis, on revient dès qu’on sent un abus de confiance dans ce mouvement de va-et-vient perpétuel.


C’était mon mot au sujet du texte de Richard Martineau, Nationaliser les CHSLD? Vraiment?, journaldemontreal.com, 10 novembre 2020 :

https://www.journaldemontreal.com/2020/11/10/nationaliser-les-chsld-vraiment


Note


1. MICHEL HANDFIELD, L'AUTEUR A DÉJÀ AGIT COMME FACILITATEUR DANS LES GROUPES DE TRAVAIL À L'USINE ELECTROLUX, À L'ASSOMPTION, Electrolux : c'est le temps d'être créatif, La Presse, 17 décembre 2010 : https://www.lapresse.ca/opinions/201012/17/01-4353418-electrolux-cest-le-temps-detre-creatif.php


Michel Handfield, M.Sc. Sociologie. J'ai déjà agi comme facilitateur dans les groupes de travail à cette usine, Electrolux, L'Assomption !, Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 13 no 1, Éditos :


À BAnQ: https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248?docref=RXh5glMsfwQkWbtEW4yAOA


À BAC : https://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/



Index nos brèves 22-03/1




Marche au parc Jarry (Michel Handfield, Facebook, 2020-11-09, www.societascriticus.com Vol. 22-03)













Index nos brèves 22-03/1



Que dire ? (Michel Handfield, Facebook, 2020-11-09, www.societascriticus.com Vol. 22-03)



Avec cette crise de la COVID-19, on voit les problèmes de l’État comme une sècheresse fait voir les obstacles d’une rivière au grand jour, car les pierres à fleur d’eau deviennent apparentes au navigateur comme à celui qui marche sur la berge.


Cette crise de la COVID-19 nous fait voir des problèmes d’aération et de manque d’entretien récurent dans les écoles, les hôpitaux et les CHSLD. C’est beau de dire d’ouvrir les fenêtres pour aérer tout ça (1), mais si on ne veut pas confondre grippe, rhume et COVID-19, ouvrir les fenêtres en hiver ne posera-t-il pas davantage de problèmes que ça amènera des solutions? La question se pose.


Si ces institutions manquent d’entretien, c’est qu’elles furent négligées pendant des années, voir des décennies. Où est passé cet argent? Voilà la question.


Ma première hypothèse fut celle de l'étalement urbain, car elle a un cout. L'argent englouti pour des routes et des services de proximité pour de petites communautés a-t-il grevé les budgets d'entretien des réseaux scolaires et de la santé? Questions légitimes, mais après quelques recherches, la réponse ne peut être aussi claire ni tranchée facilement, car les budgets de la santé et de l’éducation sont énormes : leurs budgets combinés accaparent plus de 50% du budget du Québec. (2)



Oui, il y a des couts à l’étalement urbain, notamment sur notre sécurité alimentaire, la santé et les changements climatiques en transformant des terres agricoles en lotissements résidentiels par exemple. Mais, la mauvaise organisation des systèmes de gestion et les baisses d’impôts cosmétiques, comme de donner un point de pourcentage au contribuable, ce qui se compte en quelques centaines de dollars tout au plus, exerce une pression négative beaucoup plus dommageable sur les services à la population que le gain individuel reçu, car ce sont nos parents et nos enfants qui payent pour l’équivalent de quelques repas au restaurant.


Cependant, on ne peut mettre cela que sur le dos de la CAQ, car tous les gouvernements précédents ont agi ainsi depuis plusieurs dizaines d’années. En fait, suite au premier gouvernement du PQ en 1976, qui avait fait des changements nécessaires, les autres gouvernements ont tranquillement donné du lest pour des raisons électoralistes. Les choses se sont dégradées petit à petit au point où il faudrait refaire une politique agricole; refaire une loi de la langue française; repenser l’urbanisme; en plus de répondre aux défis actuels, principalement à celui des changements climatiques.


Cette désuétude vient donc de choix politique et budgétaire. C’est ce dont je suis sûr. Parler de réparer les écoles ça fait peut-être moins élire que de promettre une autoroute ou un pont. Je ne peux aller plus loin ici.



C’était mon mot sur le texte de Marie-Ève Morasse, Les fenêtres resteront ouvertes dans les écoles cet hiver, La Presse, 9 novembre 2020 : https://www.lapresse.ca/covid-19/2020-11-09/les-fenetres-resteront-ouvertes-dans-les-ecoles-cet-hiver.php


Notes


1. Au moment où je corrige ce texte, cet article :


Patrick Bellerose, Qualité de l’air dans les écoles : des médecins sonnent l’alarme, journaldemontreal.com, 25 novembre 2020 :

https://www.journaldemontreal.com/2020/11/25/le-taux-de-co2-dans-des-classes-inquiete


2. le budget de la Santé et des services sociaux grève 43% du budget de la province, exception faite du service de la dette dans mon calcul, et celui de l’Éducation et Enseignement supérieur, 23,3% toujours selon mon calcul. Voici mon tableau Excel :

































Source :


http://www.budget.finances.gouv.qc.ca/budget/2020-2021/fr/documents/PlanBudgetaire_2021.pdf


NDLR Le% du budget sans la dette (Colonne D) est mon calcul.




Index nos brèves 22-03/1



Pour moi, la politique est un sport (Michel Handfield, Facebook, 2020-11-07, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


La politique est un sport complexe qui se joue sur plusieurs strates. Selon l'angle cela peut sembler déconnecté. Un exemple : pensons local, car nous en avons le contrôle. C'est vrai. Mais, il faut aussi des instances internationales et y participer pour suivre les effets d'une catastrophe nucléaire, de la réactivation d'un volcan sur la planète ou des effets des changements climatiques, car leurs effets peuvent porter conséquences à des populations plus ou moins lointaines de ces évènements, nous incluant parfois. Donc, on doit s'intéresser et participer à des instances qui regardent ce qui se passe hors de nos frontières, comme l’ONU, même si cela a des couts intérieurs, pour notre bien. Question de sécurité, car nous partageons tous la même planète. Alors, ce qui peut paraitre déconnecté pour certains est très justifiable si l’on comprend notre interdépendance mondiale !


Pour moi, la politique se regarde donc comme un jeu de stratégies, de compromissions et de petits gains comme pour d'autres ce sont les échecs ou le football qui est leur sport. Mais, dans tous les cas, il faut une vue d’ensemble.


Index nos brèves 22-03/1



Les deux faces d'une même fiction (Michel Handfield, Facebook, 2020-11-05, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


Dans le délire, la droite religieuse croit qu'on peut tout faire - au diable l'environnement ! - car Jésus va revenir pour refaire une nouvelle terre toute neuve à partir de la vieille, comme une grosse balayeuse qui viendrait ramasser toutes nos cochonneries et recycler la vieille terre pour en faire une toute nouvelle !


Alors, à l'irréalisme de la gauche, y répond la pensée magique de la droite. Les deux faces d’une même fiction idéologique des extrêmes : refaire le monde (la terre) ou refaire le monde (les gens) comme par enchantement selon la Bible ou le Manifeste du Parti communiste !


C’était mon mot suite à la lecture du texte de Mathieu Bock-Côté, Leurs faces de carême, journaldemontreal.com, 5 novembre 2020 :

https://www.journaldemontreal.com/2020/11/05/leurs-faces-de-careme



Index nos brèves 22-03/1



Toutes les religions sont des croyances (Michel Handfield, Facebook, 2020-11-02, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


Ça ne veut pas dire qu'il n'existe pas quelque chose, mais tous les textes sacrés ont été écrits par des humains. C'est d'abord de la littérature, il faut le comprendre. C'est pour cela qu'on est des croyants, car on n'a aucune certitude.


Alors, il est temps de séparer religions, science et politique et de remettre les religions à leur place : dans les croyances et la littérature, ce qui ne veut pas dire qu'elles ne font pas de bien, mais, comme toutes les idéologies, elles sont aussi à la source de guerres et de mal.


C’était mon mot suite à la lecture du texte de Ben Simon - Agence France-Presse à Bnei Brak, Un rabbin israélien controversé face à la COVID-19, ledevoir.com, 2 novembre 2020 :

https://www.ledevoir.com/societe/588903/israel-un-rabbin-controverse-face-a-la-covid-19



Index nos brèves 22-03/1




Mon centrisme, multiculturalisme dosé et multilatéralisme international !



Prise 1 (Michel Handfield, Facebook, 2020-10-30, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


C'est pour ça que je suis de centre gauche. Je ne peux être de l'extrême gauche ou droite, nationaliste ou mondialiste. Je suis pour un mondialisme solidaire, même si on en est encore loin. Il faut du local, mais aussi une coopération mondiale, car la pollution et les changements climatiques, par exemple, nécessitent des actions locales et internationales à la fois, car cela se passe au-dessus des frontières. C’est un fait.


C’était mon mot suite à la Chronique de Christian Rioux, La guerre culturelle, ledevoir.com, 30 octobre 2020 :

https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/588795/la-guerre-culturelle




Prise 2 (Michel Handfield, Facebook, 2020-10-30, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


Le tout planifié, à gauche, comme le tout laissé au libre marché, à droite, ne me plait pas. C'est plate, mais je suis centre gauche, membre de Québec Solidaire pour faire contrepoids à la droite. Je regarde aller Dominique Anglade et je pourrais aussi devenir membre de son PLQ si elle continue sur cette lancée (quoi qu’une fois au Pouvoir, ça change !), car ma position est en équilibre entre ces deux pôles. En effet, je suis pour un Québec avec plus de Pouvoir, même indépendant, mais aussi pour un parlement de l'Amérique parce que des questions dépassent nos frontières. Même l'ONU devrait avoir certains pouvoirs, pour l'environnement par exemple.


C’était mon commentaire suite à la lecture de Mario Dumont, Le non-pays de Françoise et Manon, journaldemontreal.com, 30 octobre 2020 :

https://www.journaldemontreal.com/2020/10/30/le-non-pays-de-francoise-et-manon


Prise 3 (Michel Handfield, Facebook, 2020-10-31 et 11-01, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


Très bon texte pour comprendre ce qui a changé aux États-Unis et dans le monde avec le repli intérieur des États-Unis et leur refus du multilatéralisme international.


Le multilatéralisme est pourtant une chose à laquelle je m'intéresserais si j'étais premier ministre du Canada, car on a besoin du multilatéralisme en politique extérieure pour éviter de revenir à l'hégémonie d'un pays ou à un affrontement bipartite comme au temps de la guerre froide.


L'Europe doit aussi résoudre ses problèmes intérieurs. Quant au multiculturalisme, comme politique intérieure, ce n’est qu’une question de dosage. Le repli sur soi n'est pas mieux.


C’était mon mot suite au texte de Charles-Philippe David, Professeur titulaire de science politique, président de l’Observatoire sur les États-Unis et fondateur de la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques de l’UQAM, À quoi ressemblerait la politique étrangère de Biden?, ledevoir.com, 31 octobre 2020 :

https://www.ledevoir.com/opinion/idees/588830/etats-unis-a-quoi-ressemblerait-la-politique-etrangere-de-biden





Prise 4 (Michel Handfield, Facebook, 2020-11-01, www.societascriticus.com Vol. 22-03)



Gros problème.



Le centre droit semble étouffé par l'extrême droite radicale depuis Trump au point que le centre est maintenant qualifié de centre gauche. Et, le centre gauche apparait comme la gauche. Puis, la gauche devient de plus en plus radicale en réponse à la droite radicalisée ! On est de plus en plus en perte du point d'équilibre, toujours près du centre.



Avec la communauté des intérêts de la droite; du nationalisme étroit; du suprémacisme blanc; de l'antiscience; du déni de l’information journalistique; du rejet d'une éducation plus large que basique et un intérêt pour les idéologies autonomistes et antisociales - je me suis fait tout seul disent certains - il n'est pas surprenant de voir des gens s'armer pour défendre leur soi-disant autonomie et souveraineté individuelle. Tant qu'il s'agissait de quelques électrons libres, ce n'était pas grave. Mais, ils sont de plus en plus nombreux, organisés et ont investi la droite politique, ce qui fait qu'ils se répondent en écho. Cela fait peur.



Malgré leurs dires sur la terreur venue d'ailleurs, « Ces mouvements ont tué plus de gens au Canada depuis 10 ans que les djihadistes », ajoute David Morin dans un article du Journal de Montréal : Anne Caroline Desplanques, Trump contribue à répandre le suprémacisme au Canada, journaldemontreal.com, 1er novembre 2020 :

https://www.journaldemontreal.com/2020/11/01/trump-contribue-a-repandre-le-supremacisme-au-canada




Prise 5 (Michel Handfield, Facebook, 2020-11-01, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


« Trump et Trudeau, ce sont les deux faces d’une même pièce. Le populiste de droite versus le populiste de gauche.


La vulgarité crasse versus la naïveté sans fond. »


Alors, qu'est-ce qu'on fait?


Virer à droite n'est pas mieux.


Et, le PLC est-il prêt à changer de chef?



À ce moment-ci, que reste-t-il? Reste le NPD.


Si au moins le Bloc Québécois sortait de son confinement pour s'allier à des progressistes « canadians » pour former une alliance nationale de progressistes des différentes provinces, une union nationale qui pourrait proposer de nouvelles façons de voir et non un retour en arrière comme la droite le fait. Une vraie réforme alliant une vision nationale et une ouverture internationale, ce serait quand même bien ! Ils pourraient aussi proposer un projet de gouverner. Mais, ils ne le feront pas, car qui dit gouverner dit aussi faire des choix et créer des insatisfactions. Plus simple de jouer les purs et de dire « Nous, on ne l’aurait pas fait ! »


C’était mon mot au sujet de Richard Martineau, Justin Trudeau est dangereux (1), journaldemontreal.com, 1er novembre 2020 :

https://www.journaldemontreal.com/2020/11/01/justin-trudeau-est-dangereux


Note de la rédaction


1. Mais, beaucoup moins que Donald Trump selon moi.



Index nos brèves 22-03/1




Des imbéciles ! (Michel Handfield, Facebook, 2020-10-28, www.societascriticus.com Vol. 22-03) Avec un ajout du 2020-11-28


Probablement que nos fonctionnaires croient que l'on pourra faire pousser des légumes congelés dans le Grand Nord.


On parle de développement local, de moins dépendre des importations, mais la première ressource, L'ALIMENTATION, on la tasse pour du développement urbain. Les terres agricoles font place à de nouveaux terrains, de nouvelles autoroutes et plus d'automobiles... Parlez-moi d'une logique de développement durable.


Je cite le texte :


« Cette modification [de son schéma d’aménagement, qui prévoit l’accaparement de terres agricoles] a été approuvée malgré les objections soulevées par trois ministères et l’opposition manifestée par la CMM. La MRC de Montcalm a modifié ses projets initiaux à la satisfaction des quatre fonctionnaires, dont le sous-ministre Frédéric Guay, qui, dans une note à la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, lui recommandent d’approuver le schéma modifié en concluant qu’il est conforme aux orientations gouvernementales en matière d’aménagement du territoire. Or, ces orientations visent à freiner l’étalement urbain surtout s’il repose sur la destruction de terres agricoles. Cherchez l’erreur. » (1)



Finalement, on a eu une réponse un mois plus tard : on fera des fruits et légumes de serre. C’est la nouvelle stratégie du gouvernement :


« La Stratégie de croissance des serres au Québec 2020-2025 prévoit 91 millions en aide financière aux agriculteurs. Le gouvernement souhaite doubler la production de fruits et légumes en serre d’ici cinq ans afin d’augmenter l’autonomie alimentaire de la province. » (2)


Notes


1. Robert Dutrisac, Irrésistible étalement, in ledevoir.com, 28 octobre 2020 :

https://www.ledevoir.com/opinion/editoriaux/588591/municipalites-et-territoire-irresistible-etalement


2. Roxane Léouzon, Miser sur les serres pour manger québécois, ledevoir.com,

28 novembre 2020 : https://www.ledevoir.com/economie/590615/autonomie-alimentaire-miser-sur-les-serres-pour-manger-quebecois




Index nos brèves 22-03/1



Des souris et des hommes… (Michel Handfield, Facebook, 2020-10-27, www.societascriticus.com Vol. 22-03)




I l faisait Lennie. J'étais probablement en Sec 1 quand je l'ai vu aux Beaux dimanches (1)... J'avais aimé et acheté le livre. Je l’ai trouvé dans mes archives, car je l’ai maintenant en version électronique.


Mon exemplaire de Des souris et des hommes, acheté après avoir vu ce téléthéâtre en 1971 avec Jacques Godin en Lennie. Inoubliable !




C’était mon mot suite à la « Mort du comédien Jacques Godin », une nouvelle de Luc Boulanger, LA PRESSE, 27 octobre 2020 :

https://www.lapresse.ca/arts/theatre/2020-10-27/mort-du-comedien-jacques-godin.php



Note


1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Beaux_Dimanches_(émission_de_télévision)





Index nos brèves 22-03/1




La loi générale de la nature politique ! (Michel Handfield, Facebook, 2020-10-26, www.societascriticus.com Vol. 22-03)



N'attendez jamais un gouvernement parfait, ce sera toujours un parti de compromission.



Les conservateurs reprochent souvent aux libéraux de faire des pirouettes pour faire tenir le pétrole et l'environnement en équilibre. Eux, c'est de faire tenir ensemble leurs ailes progressiste-sociale (mais conservatrice fiscale) et purement conservatrice (fiscale, morale et religieuse) qui soit le défi. Le NPD aurait de la difficulté à tenir ses ailes de centre gauche et de la gauche radicale s'il prenait le pouvoir. Quant au Bloc Québécois, ce serait de tenir les nationalistes de droite et de gauche ensemble, comme les purs indépendantistes avec les nationalistes conciliants, ce que connait très bien le PQ. Par chance, le Bloc ne vise pas le Pouvoir, ce qui le met davantage à l’abri de ces divisions, quoique le passé a montré que ce n'était pas impossible.



De plus, la gauche, la droite et le centre ne sont pas aux mêmes places sur le continuum politique selon les régions du Canada. Alors, n'attendez jamais un gouvernement parfait au Fédéral. Ce sera toujours un parti de compromission, peu importe le parti, sauf pour les purs qui ne visent pas le Pouvoir. Mais, ils ne gouverneront pas non plus.




C’était mon mot suite au texte de Stephanie Levitz, La Presse Canadienne, La question des thérapies de conversion expose la division des conservateurs, lapresse.ca, 26 octobre 2020 :

https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2020-10-26/la-question-des-therapies-de-conversion-expose-la-division-des-conservateurs.php



Index nos brèves 22-03/1




Les cathos de droite vont paniquer, surtout chez les républicains états-uniens (Michel Handfield, Facebook, 2020-10-21 et 25, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


Et, si Jésus était un révolutionnaire ? Il n'y a alors aucun problème avec cette position du pape de reconnaitre l’union homosexuelle ! Il pourrait même aller plus loin…


N'oublions pas qu'il remettait en cause le dogmatisme de son époque; on ne l'a pas crucifié pour rien. Mais, la droite protège maintenant un dogmatisme chrétien plutôt que son ouverture.


C’était mon mot suite aux textes suivants :


By Chico Harlan, Michelle Boorstein and Sarah Pulliam Bailey, Pope Francis calls for civil union laws for same-sex couples, washingtonpost.com, Oct. 21, 2020 :

https://www.washingtonpost.com/world/europe/pope-francis-civil-unions/2020/10/21/805a601c-139e-11eb-a258-614acf2b906d_story.html


Mathieu Perreault, Le pape s’attaque à l’homophobie, lapresse.ca, 25 octobre 2020 : https://www.lapresse.ca/international/2020-10-25/le-pape-s-attaque-a-l-homophobie.php



Index nos brèves 22-03/1


Couleurs d’automne, Anjou sur le lac (Michel Handfield, Facebook, 2020-10-17, www.societascriticus.com Vol. 22-03)














Index nos brèves 22-03/1




La question du commerce en ligne (Michel Handfield, Facebook, 2020-10-14, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


Est-ce que les grands noms sont rentables par leur seul commerce en ligne? Ou, est-ce la spéculation boursière sur leurs titres et leurs produits dérivés, comme Alexa d'Amazon, qui les rendent rentables ? La question se pose.


C’était mon mot suite au texte de Marie-Ève Fournier, Commerce en ligne : Peu rentable, mais essentiel, lapresse.ca, 14 octobre 2020 :

https://www.lapresse.ca/affaires/economie/2020-10-14/commerce-en-ligne/peu-rentable-mais-essentiel.php



Index nos brèves 22-03/1



Un papillon impressionnant… presque translucide ! (Michel Handfield, Facebook, 2020-10-11, www.societascriticus.com Vol. 22-03)





Tour de vélo au parc Frédéric-Back et à l’Ile de la visitation en passant par la rue de Lille entre Saint-Michel et Ahuntsic !








Index nos brèves 22-03/1




Index




La laïcité : deux poids, trois mesures…



Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-03, Essais : www.societascriticus.com



Michel Handfield, 2020-11-20



Préface : À partir de mon mot Facebook du 2020-11-11, très, très, très allongé !



Ce billet Facebook fut d’abord écrit concernant l’ouverture des marchés de Noël (1), mais cette question m’est apparue porteuse d’une autre question davantage intéressante pour un sociologue s’intéressant au Politique : celle de la laïcité.



En effet, si l’on parle de laïcité, on devrait l'assumer et nommer la fête de son nom laïque. Si on trouve que la culture religieuse est importante et fait partie de la définition de l’être, on doit faire des accommodements. Mais tout n’est pas si simple ni tranché dans la vraie vie. Ce n’est pas seulement une question de mots, mais de culture et de valeurs. Bref, tout le débat autour de la loi 21 se trouve dans cette opposition entre différentes nuances de laïcité, multiculturalisme et d’interculturalisme. Bienvenu dans ce long voyage philosophique, social et politique.



Facebook comme outil de travail et de réflexion



J’aime parfois pousser vers les extrêmes pour forcer la réflexion hors des faux-fuyants, où il est trop aisé de se réfugier pour laisser couler le temps.



Avec cette question de l’ouverture des marchés de Noël j’avais là un prétexte à me pencher sur cette question de la laïcité. Je ne pouvais rater l’occasion et je l’ai donc prise sur ma page Facebook, façon de conserver une idée sur la glace pour y revenir le cas échéant, en publiant ce billet le 11 novembre dernier :





« François, solstice, pas Noël, tu veux la laïcité fermée, alors assume. Pas de religion dans l'espace public, ça s'applique aussi aux chrétiens. Noël est une fête religieuse, un symbole, alors assume et donne l'exemple. Dit solstice, équinoxe (Pâques) et fête nationale du Québec et non Saint-Jean. Ou, si ça n'a pas d'allure, comprend et donne de l'air. Existe aussi la laïcité ouverte. C'est l'un ou l'autre. Pas une laïcité juste pour les autres. »


Les réactions ou les non-réactions à mes statuts me permettent alors de voir si je dois approfondir la question ou non selon les commentaires. D’expliquer. De me corriger aussi parfois, car de mon côté je fais parfois des recherches en même temps pour mieux cerner le sujet; en voir différents angles. C’est ce qui explique que je peux parfois mettre davantage de commentaires que je n’en reçois, car Facebook me sert aussi à faire évoluer ma réflexion. C’est un « work in progress » toujours à portée de main ! Je lis un article, je vois quelque chose sur la rue, j’entends de quoi à la radio, je le partage pour les autres, mais aussi pour moi.


Parfois, j’y reviens, parfois je laisse tomber, car certains sujets ne demeurent pas d’actualités ou ne laissent pas assez de prise à l’analyse. Dans certains cas, il y a même du vrai des deux côtés, ce qui n’est pas inintéressant non plus, mais parfois difficile à travailler dans un texte à moins d’y mettre des jours et des pages de travail. Il faut donc que le sujet en vaille la peine. C’est le cas pour celui-ci : beaucoup de jours de réflexion, de recherche et de travail. Beaucoup de pages aussi.



Enfin, je fais attention de ne reprendre que mes réponses comme base d’un texte. Si je devais absolument citer quelqu’un d’autre, j’écrirais probablement « suite à un commentaire Facebook sur le sujet on m’a fait remarquer que ou fait l’objection que… » de façon à préserver l’anonymat de qui m’aurait fait le commentaire. Je ne me rappelle pas l’avoir fait, mais il est peut-être possible que je l’aie fait à une ou deux occasions depuis que j’utilise Facebook. Je préfère donc mentionner ma méthodologie au cas où je l’aurais fait ou que j’aurai à le faire. On ne peut présumer de rien.



Chaque sujet mérite donc une réflexion avant d’être repris et approfondit ici. Mais, dans tous les cas, Facebook m’apparait un outil d’observation et d’échange intéressant en vue de faire des textes d’analyse sociale par la suite. Les réseaux sociaux sont des outils et, comme tous outils, s’ils ont des défauts, ils ont aussi des qualités. Tout est dans la façon de les utiliser.





Doit-on dire marché de Noël ou du solstice si on propose une laïcité fermée comme le fait notre premier ministre? Ou les deux?


Dans le cas de cette question, ce n’est pas tant les réactions sur mon fil Facebook qui m’ont fait y revenir, car il y en eut peu. J’aurais même pu oublier ce billet, si ce n’était qu’en France le débat sur la laïcité semble être aussi fort qu’ici, au Québec, au point qu’une émission de France-culture est revenue sur ce sujet dernièrement. Nous en parlons plus loin, dans L’exemple de la France, pays laïque fermé.


Alors, solstice ou Noël en cette ère de la laïcité? La question est posée, mais la réponse est complexe entre la laïcité fermée, telle qu’elle existe en France, et la laïcité ouverte à la canadienne. Encore une fois, le Québec et le Canada peuvent débattre, leurs cultures étant à l’interstice entre ces deux cultures. On ne peut renier notre histoire.


Sur ce, bonne lecture, mais, surtout, bonne réflexion.


Qu’est-ce que la laïcité fermée?


On ne peut à la fois parler de l'importance de la laïcité pour les autres, mais s'en exempter au nom de nos coutumes et de nos traditions; bref, de notre culture judéo-chrétienne ! Les autres aussi ont des coutumes, parfois plus vieilles que les nôtres. L’hindouisme par exemple :


« C'est durant la période védique, à l'âge de fer, entre 1500 et 600 av. J.-C., que les quatre Védas qui constituent les textes fondateurs de l'hindouisme sont composés. » (2)


Si l’on croit qu’ils peuvent mettre leurs coutumes de côté en entrant au travail, on peut bien abandonner nos noms religieux de villes et de rues. Nos caisses populaires ont d’ailleurs très bien réussi ce virage, alors la société civile doit bien être capable d’en faire du pareil, surtout que notre pratique religieuse est faible. (3) Alors, si l’on veut la laïcité fermée, on assume et on donne l'exemple. Dans cet ordre d’idée, on aurait pu abandonner le nom de Noël pour celui de solstice d’hiver, mais comme cette fête est de moins en moins associée à la religion dans les faits, on peut utiliser indistinctement les deux noms :


« Aujourd'hui, le père Noël est également utilisé, le 25 décembre, dans des pays n'ayant pas de tradition chrétienne, tels que la Chine, comme outil de vente et comme occasion d'offrir des cadeaux, de décorer la ville et de réunir la famille. » (4)




D’ailleurs, le père Noël, « ce personnage cosmopolite est le fruit d'un mélange entre plusieurs traditions, contes, légendes et folklores. » (5) S’il est en partie religieux, il est aussi de traditions laïques. Sa popularité fut même propulsée par le marketing et son image fixée par Coke :


« De nombreuses entreprises avaient déjà utilisé son image dans des publicités, comme le fabricant de stylos Waterman en 1907, le manufacturier de pneumatiques Michelin en 1919, le fabricant de savon Colgate en 1920 et même Coca-Cola, dès les années 1920, qui reprit alors les illustrations de Thomas Nast. Néanmoins, il est vraisemblable que Coca-Cola ait largement contribué à fixer l'image actuelle du père Noël. » (6)



Si ce n'est pas par hasard que les chrétiens fêtent Noël au temps du solstice d'hiver, car c'est la représentation symbolique de Jésus qui représente la lumière du monde (7), il faut aussi savoir que c’était d’abord une fête païenne qui date d’avant le christianisme. Un peu d’histoire :



« Origines


« Bien avant l'apparition du christianisme, l'époque du solstice d'hiver était déjà une période charnière de l'année, qui regroupait de nombreuses croyances païennes relatives à la fertilité, la maternité, la procréation et l'astronomie. Elle donnait donc lieu à de nombreuses manifestations. Ces traditions antiques ont de nombreux points de similitude avec la fête chrétienne.



« Fixation du Jour de Noël


« Avant la christianisation de l'Occident, une fête appelée Dies Natalis Solis Invicti, « jour de la naissance du soleil invaincu » avait été fixée au 25 décembre par l'empereur romain Aurélien en 274, comme grande fête du culte de Sol Invictus (le soleil invaincu). Aurélien choisit ainsi une date proche du solstice d'hiver, correspondant au lendemain de la fin des traditionnelles Saturnales romaines, mais aussi au jour où la naissance de la divinité solaire Mithra est fêtée. Aurélien souhaite en effet unifier religieusement l'empire, en choisissant cette date il contente les adeptes de Sol Invictus et du culte de Mithra tout en plaçant la fête dans la continuité des festivités traditionnelles romaines.





« Premières célébrations


La première mention d'une célébration chrétienne à la date du 25 décembre a lieu à Rome en 336. Le christianisme devient ainsi à son tour un des cultes et religions de l'Empire romain célébrant une festivité pendant cette période de l'année. L'anniversaire de la naissance de Jésus étant inconnu, il est très probable que le 25 décembre ait été choisi afin d'adopter les coutumes liées à cette date « en leur donnant un sens nouveau ». D'autre part, selon certains, il est possible qu'un texte attribué à Hippolyte de Rome en 204 ait inspiré le choix de la date. » » (8)


En fait, je pense que les fêtes païennes ont souvent été reprises et intégrés par les cultes qui s’agrandissaient pour assimiler les fidèles qui les fêtaient déjà. Plusieurs de nos fêtes existaient bien avant que les chrétiens et d’autres religions ne se les approprient, comme celles entourant l’équinoxe du printemps au lieu de Pâques et le solstice d’été au lieu de la Saint-Jean-Baptiste, devenue la Fête nationale du Québec ici, une fête laïque maintenant.


J'espère qu'on enseignera cela dans les cours de Culture et d'éthique religieuse, car toutes les religions ont intégré des fêtes païennes, laïques et d’autres religions dans leurs calendriers pour y amener des fidèles ou pour conserver les leurs. Même Jésus a goutté cette médecine et fut intégré dans des systèmes de croyances autochtones, comme suivant le Corbeau, car « le corbeau a tout fait en premier. Et il l’a fait pour les Blancs, pour Jésus, et pour les Indiens. » (9)


En bref, si on enseigne les religions, il faut aussi en montrer le relativisme pour être honnête. On peut donc continuer à les appeler de leur nom religieux, mais on peut aussi leur redonner leur nom laïque sans faire sourciller personne. Il serait même bon d’en rappeler l’histoire à ces occasions et de les nommer indistinctement des deux noms pour éduquer. On pourrait ainsi dire qu’à l’occasion du solstice d’hiver, nos marchés de Noël seront accessibles… en ligne ou en personne !


Enfin, pour terminer, l’arbre de Noël est-il un arbre de lumière? En fait, de décorer ou d’illuminer l’arbre vient aussi de traditions païennes, mais on ne parle pas d’arbre de lumières :


« Appelé aussi arbre de Noël, sapin des fêtes et sapin des réjouissances l'installation dans les foyers et la décoration d'un sapin de Noël est une tradition païenne, christianisée par les Églises chrétiennes au long du Moyen Âge et généralisée à la fin du XVIIIe siècle, associée aux cadeaux de Noël. » (10)




Si on peut parler d’arbre ou de sapin de Noël (11) on peut aussi parler de l’Arbre du Monde ou de l’Arbre-Monde, une notion ancienne « renvoyant, au sein de plusieurs mythologies, à l'existence d'un arbre cosmique reliant les différentes parties de l'Univers – généralement les mondes céleste, terrestre et souterrain. » (12) Bref, cela termine ce tour rapide de la question.


L’exemple de la France, pays laïque fermé


« La laïcité ne consiste pas, de la part des pouvoirs publics, à combattre les religions, mais à empêcher leur influence dans l’exercice du pouvoir politique et administratif. Elle renvoie les idées spirituelles et philosophiques au domaine exclusif de la conscience individuelle et de la liberté d'opinion. » (13)


La France, qui sert parfois de modèle au Québec, est considérée comme une pure et dure de la laïcité par les autres pays démocratiques. Citons ce passage, qui se retrouve sur la page de l’émission Réplique (sur France-culture) ayant pour sujet « La France laïque est mise au ban des pays laïcs. Par quel paradoxe ? » :


« L'interdiction du port de signes religieux ostentatoires a fait scandale aussi bien aux États-Unis que dans les autres pays européens. "Comment se fait-il que la France, patrie des Droits de l'homme et berceau de la démocratie, pratique cette forme indigne de discrimination?" s'est exclamé un journaliste de Gazetta, journal issu de la dissidence en Pologne. Ken Livingstone, alors maire de Londres a dit qu'il s'agissait-là du texte législatif le plus réactionnaire qu'un Parlement ait eu à voter en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Le New York Times mène depuis lors campagne contre la dérive liberticide de l'autre pays de la Révolution. » (14)


C’est que le multiculturalisme se centre notamment sur le thème du pluralisme religieux (15) et la plupart des pays démocratiques prônent maintenant une laïcité ouverte.



On donne de l'air ou la laïcité ouverte !


Celle-ci aussi n’est pas nouvelle, que ce soit au Canada ou dans le monde, contrairement à ce qui est véhiculé par une certaine droite identitaire qui l’amalgame à la Charte des droits et libertés (16) de Pierre Elliott Trudeau (17) au Canada pour des raisons politiques. En effet, « [la] politique fédérale du multiculturalisme au Canada est adoptée en 1971 par le gouvernement libéral de Pierre Elliott Trudeau. » (18) Mais, cette idée y remonte aux années 1930 :




« Le concept de base du multiculturalisme fait son entrée en 1938 grâce au livre Canadian Mosaic: The Making of a Northern Nation, écrit par John Murray Gibbon.L’auteur y remet en question l’idée américaine de l’assimilation culturelle, aussi connue sous le nom de « melting-pot ». Toutefois, ce n’est que dans les années 1960 que le multiculturalisme devient un sujet de discussion national portant sur l’identité canadienne. » (19)


Le multiculturalisme est cependant une question délicate selon le degré d’ouverture de chaque pays, car il en existe différentes variations :


« Le multiculturalisme en tant que philosophie politique fait référence à des idéologies et des politiques diverses qui peuvent aller du plaidoyer d'un respect des diverses cultures d'une société, à des politiques de promotion de la diversité culturelle ou identitaires, visant à favoriser l'expression des particularités des diverses cultures, en passant par des politiques anti-discriminatoires, visant à assurer un statut social égal aux membres des diverses cultures, des politiques communautaires, permettant l'existence de statuts (légaux, administratifs…) spécifiques aux membres de telle ou telle communauté culturelle et faisant la distinction des personnes en fonction des groupes religieux ou des groupes ethniques auxquels elles appartiennent. Aujourd’hui le multiculturalisme se centre notamment sur le thème religieux (pluralisme). » (20)


Pour « Michel Onfray, l'universalisme multiculturaliste n'est pas universel, mais est une idée chrétienne inventée par saint Paul par opposition au judaïsme qui serait une religion nationale et identitaire et contrairement à l'Islam qui rejetterait le multiculturalisme. » (21) Bref, si son apparition est somme toute récente dans des lois et constitutions nationales, l’idée n’est pas neuve. Une forme d’acceptation multiculturelle dans les us et coutumes pouvait même exister sans faire partie de lois. Selon moi, cela existait déjà du temps des Romains comme je l’ai déjà écrit dans un texte sur l’opéra Salomé de Richard Strauss. J’en reprends ici les passages essentiels (22) :


« Si, à l'époque, Hérode avait des juifs et des Nazaréens à sa table, aujourd'hui il aurait pu y avoir des musulmans, car l'empire reconnaissait les religions de ses citoyens :


« The Roman Empire expanded to include different peoples and cultures; in principle, Rome followed the same inclusionist policies that had recognised Latin, Etruscan and other Italian peoples, cults and deities as Roman. Those who acknowledged Rome's hegemony retained their own cult and religious calendars, independent of Roman religious law. » (22.21)



Contemporain! En lien avec la laïcité, le multiculturalisme, l'interculturalisme et le pluralisme confessionnel qui nous questionne en ce moment. Les philosophes et penseurs du temps auraient pu écrire le passage qui suit, mais il fut plutôt écrit par Geneviève Nootens, professeure de sciences politiques à l'Université du Québec à Chicoutimi et membre du Groupe de recherche sur les sociétés plurinationales et du Centre de recherche sur la diversité au Québec (22.22) :



« La moralité libérale comporte un tel engagement envers le respect de la divergence des conceptions religieuses, philosophiques, et métaphysiques, conceptions qui, de pair avec les principes et valeurs politiques, donnent un sens à la vie des individus. Seul un tel engagement peut fonder la valeur morale du pluralisme. En effet, toute défense du pluralisme et du désaccord raisonnable implique minimalement de défendre l'idée que l'adhésion aux valeurs morales passe nécessairement par l'intériorité individuelle, et que la coercition est inutile en ce domaine. Toute minimale qu'elle soit, cette exigence implique une contrainte épistémique relativement forte: le respect du pluralisme et du désaccord raisonnable exige que les doctrines dites « raisonnables » soient conciliables avec le pluralisme, c’est-à-dire que les tenants de ces doctrines doivent accepter qu’il soit raisonnable pour les autres de nier la véracité de leurs convictions. En retour, cette exigence n’a de sens que si elle provient d’un engagement à l’endroit de la croyance en l’égale liberté de conscience. » » (22.23)



Dans le cas de la laïcité ouverte, on pourrait même pousser cela un cran plus loin et inclure quelques grandes fêtes d’autres confessions religieuses dans nos jours fériés de telle sorte que personne ne se sente lésé parce qu’un croyant d’une autre grande confession a à la fois congé un jour férié (de notre calendrier liturgique historique) plus une autre journée pour une fête propre à sa confession puisque tous auraient les mêmes congés, ce qui nécessiterait certains réaménagements du calendrier des jours fériés cependant. Mais, cette approche devrait favoriser la modération et de l’inclusion des gens de bonne foi, avec un calendrier qui tient compte de plusieurs grandes fêtes religieuses et donne congé à tous à ces occasions. Un tel aménagement ferait peut-être quelques bouleversements, mais tous y gagneraient quelques jours de congé. Il doit bien y en avoir un peu pour tout le monde dans cette ouverture.




L’interculturalisme, une solution pour le Québec?


Entre la laïcité française et le multiculturalisme canadien, le Québec aurait pu faire son nid dans l’interculturalisme :


« La notion d'interculturalisme intervient comme moyen privilégié de sensibilisation à la diversité culturelle. Elle suppose une participation active de la société d'accueil à l'intégration des nouveaux arrivants en même temps qu'une connaissance et une compréhension mutuelles des différences culturelles. Plus précisément, l'interculturalisme suggère l'adoption de la culture dominante du pays ou de la région d'adoption associée à la recherche de points communs tout en préservant les différences individuelles. » (23)


D’ailleurs la Commission Bouchard-Taylor proposait une forme d’interculturalisme à la québécoise :


« D1. Que l’État entreprenne une vigoureuse campagne afin de promouvoir l’interculturalisme au sein de notre société, afin qu’il soit davantage connu.


D2. Pour mieux établir l’interculturalisme comme modèle devant présider aux rapports interculturels au Québec, que l’État en fasse une loi, un énoncé de principe ou une déclaration en veillant à ce que cet exercice comporte des consultations publiques et un vote de l’Assemblée nationale.


D3. Que l’État encourage sous toutes sortes de formes les contacts interculturels comme moyens de réduire les stéréotypes et de favoriser la participation et l’intégration à la société québécoise. Dans cet esprit :


- Mettre en œuvre des programmes d’immersion, de mentorat et de tutorat ainsi que de parrainage ou de jumelage, notamment sur le modèle de l’ancien programme d’échange d’étudiants entre Montréal et les régions. Dans le même esprit, intensifier les pratiques scolaires interculturelles, les diverses initiatives municipales et les programmes déjà existants;


- Encourager sous toutes ses formes l’action intercommunautaire;


- Accentuer les efforts pour stimuler le tourisme régional auprès des membres des minorités ethniques montréalaises.


D4. Créer un Fonds d’histoires de vie des immigrants, placé sous la gestion de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec.


D5. Que l’État prête attention aux représentations qui ont été faites concernant les écoles dites ethnoconfessionnelles. » (24)


Comme la plupart des rapports de commissions d’enquêtes et d’études, celui-ci est demeuré lettre morte et fut tabletté. Rien ne fut fait en ce sens par le Gouvernement de Jean Charest (PLQ) qui l’a commandé ni par le gouvernement Couillard (PLQ) qui l’a suivi de peu après un court passage d’un gouvernement du Parti Québécois minoritaire. Nuancé, mitoyen entre la laïcité à la française et le multiculturalisme canadien, c’était le moment d’intervenir en ce sens et d’en faire une loi. Malheureusement, ce ne fut pas fait.


La CAQ a repris le dossier, sauf qu’elle est allée plus loin que leurs recommandations en ce qui concerne le port de signes religieux par les agents de l’État, particulièrement pour les enseignants. Pas surprenant que leur cause contre la loi 21 se retrouve en cour (25) :


« - Qu’il soit interdit aux magistrats et procureurs de la Couronne, aux policiers, aux gardiens de prison, aux président et vice-présidents de l’Assemblée nationale.


- Qu’il soit autorisé aux enseignants, aux fonctionnaires, aux professionnels de la santé et à tous les autres agents de l’État. » (26)



Si la CAQ avait respecté ce rapport sur ce point, la loi de la laïcité aurait mieux passé dans les milieux plus progressistes. D’ailleurs, ce rapport ne va pas aussi loin que le fédéral le permet, car les agents de la GRC peuvent porter leurs signes religieux sans que ça ne dérange alors que Bouchard-Taylor ne le permet pas aux policiers par exemple. La mairesse de Montréal montrait pourtant cette ouverture, cela se faisant aussi dans d’autres grandes villes canadiennes :



« Mercredi, le conseiller de l’arrondissement de Snowdon Marvin Rotrand avait réclamé que Montréal s’inspire d’autres grandes villes canadiennes comme Toronto et Vancouver pour permettre le port du turban et du hidjab par les agents de police. Une proposition reçue avec beaucoup d’ouverture par la mairesse de la ville, Valérie Plante. » (27)



Il faut croire que le Québec, hors de Montréal, est plus conservateur. Des relents de l’Union nationale y existent encore.





En conclusion… le Québec est d’extrême centre



Le Québec a toujours tergiversé, faisant son nid au centre; s’affirmant comme nation sans sortir du Canada par exemple. D’ailleurs, on n’a pas signé l’acte constitutionnel de 1982; on a voté Non à deux référendums sur la Souveraineté, l’un avant le rapatriement de la constitution (1980) et l’autre après (1995); tout ça, car on préfère demeurer au Canada pour conserver une certaine sécurité tout en n’étant pas signataire du projet canadien. On a ainsi l’impression de pouvoir en sortir quand on veut, bref de tenir notre destin en main.



La position de la CAQ se moule parfaitement à cette mentalité. Elle use ainsi de la clause nonobstant pour affirmer sa position sur la laïcité face à la Charte canadienne des droits et libertés, mais ne touche pas trop aux traditions chrétiennes sous prétexte d’histoire, même si les Québécois pratiquent de moins en moins la religion. Il en va de même sur toutes les questions controversées, comme pour l’environnement, où la CAQ fixe des objectifs, mais ne donne pas de dents à sa loi pour les atteindre. Elle se fie à la bonne volonté des citoyens et pourra toujours dire qu’elle aura pris des mesures, mais que ce seront les citoyens qui auront décidé en fin de compte.



Elle se distinguera du Canada tant qu’elle le pourra dans les limites du Canada, mais n’en sortira pas. En ce sens, la CAQ est une fusion quasi parfaite entre le centre du PQ et le centre du PLQ, fonçant ces deux partis à se trouver une nouvelle position qui leur sera propre. Pas facile, ces deux partis ayant toujours balancé entre le centre droit et le centre gauche de l’échiquier politique. S’ils ne veulent pas aller trop à droite, ils sont dans une position difficile à tenir entre le centre gauche et le début de la gauche occupé par Québec solidaire. Ils ne peuvent que se combattre et se diviser le vote au profit de la CAQ qui occupe la position du centre droit.



Postface : le Canada religieux



Le problème du Canada est que notre constitution est d’abord fondée sur la suprématie de Dieu. En 2011 j’écrivais d’ailleurs ceci en défendant la science contre les croyances (28) :






« Quoi qu'en dise la science, on a le droit de croire! En n'importe quoi! Cela est protégé. Pas surprenant, car la Charte canadienne des droits et libertés est « fondé[e] sur des principes qui reconnaissent la suprématie de Dieu et la primauté du droit » et non « la souveraineté du Peuple et la primauté du droit » par exemple. (28.2) Ce serait pourtant plus rationnel comme formulation puisqu'on n'a aucune preuve que Dieu existe ou non. L'acte fondateur d'une charte des droits et libertés devrait être agnostique par essence. (28.3) Ainsi, elle n'irait pas contre les croyances des citoyens et n'induirait pas de croyances à l'État. Sa neutralité respecterait tant les croyants que les athées.


(…)


« Je suis donc pour qu'on amende notre Charte canadienne des droits et libertés en une charte canadienne des droits, libertés et responsabilités d'une part et pour qu'on y ajoute des articles sur la protection des sciences et de la recherche scientifique. Rien de moins, car on ne peut se dire une société avancée et protéger les croyances sans protéger les sciences! L'histoire nous a pourtant montré qu'on a tué bien des avancées scientifiques et des savants au nom de croyances. Pensons seulement à Galilée, condamné par l'Église romaine en 1633. Il lui faudra attendre plus de 400 ans pour que l'Église reconnaisse enfin ses torts à son sujet! (28.8) Cela dit tout il me semble. »


Difficile alors pour le Canada de s’accommoder d’une position laïque comme le propose le Québec, plus près de la position française. Nous sommes d’ailleurs revenus sur cette question à quelques occasions. (29) Par contre nous ne voyions pas vraiment d’autres textes allant dans ce sens jusqu’à cette semaine où nous avons lu ceci qui rejoint ce que nous avons déjà écrit à quelques reprises :


« Or, notre Charte commence bien mal avec la phrase suivante : « Attendu que le Canada est fondé sur des principes qui reconnaissent la suprématie de Dieu… » Cette phrase devrait être remplacée par : « Attendu que le gouvernement du Canada est laïque et se fonde sur des principes qui reconnaissent la primauté du droit et de la science… » » (30)


Nous tenions à le souligner et à saluer les auteurs, car nous nous sentons moins seuls à parler du besoin de reconnaitre la science et le droit dans la constitution canadienne.



Notes


1. Je ne voyais pas pourquoi les gyms ne pouvaient pas ouvrir avec les mêmes consignes que les marchés de Noël, comme de porter le masque à l’intérieur et de peut-être mettre une limite de temps à l’entrainement dans les circonstances actuelles.


Si les gyms sont dangereux, les marchés du solstice le sont probablement aussi. Alors, on ne les ouvre pas, car ils attirent beaucoup de monde, probablement plus collés que dans un gym ! C’était mon mot concernant cette nouvelle de Simon Chabot, Québec donne le feu vert aux marchés de Noël, paru dans La Presse du 11 novembre 2020 :

https://www.lapresse.ca/maison/decoration/2020-11-11/quebec-donne-le-feu-vert-aux-marches-de-noel.php


2. https://fr.wikipedia.org/wiki/Hindouisme#Histoire


3. Quoiqu’elle semble remonter chez les jeunes, ce que nous explique Loïc Tassé, qui est, entre autres, chroniqueur au Journal de Montréal et chargé de cours à la Faculté des arts et des sciences - Département de science politique de l’Université de Montréal :


« Bien sûr, nous avons retiré la croix du salon bleu. Mais nous avons aussi instauré depuis de nombreuses années des cours d’éducation religieuse où la critique des religions est malvenue.


Comme la religion n’est à peu près pas critiquée dans ces cours, elle a acquis dans l’esprit de bien des jeunes Québécois un statut équivalent à celui des connaissances scientifiques. À un tel point que la tendance générale sur la religion au Québec suit la direction inverse de celle des États-Unis. » (Loïc Tassé, Délires religieux américains et québécois, Journal de Montréal, 22 juillet 2019 : https://www.journaldemontreal.com/2019/07/22/delires-religieux-americains-et-quebecois)


4. https://fr.wikipedia.org/wiki/Père_Noël#Récupération_marchande


5. https://fr.wikipedia.org/wiki/Père_Noël#Origines


6. https://fr.wikipedia.org/wiki/Père_Noël#Récupération_marchande


7. « Jésus leur parla de nouveau, et dit : Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. » (https://saintebible.com/john/8-12.htm)



8. https://fr.wikipedia.org/wiki/Noël#Origines. J’ai enlevé les notes, mais vous les trouverez en suivant le lien.


9. Legros, Dominique, 2003, L’histoire du corbeau et Monsieur McGinty, France : nrf Gallimard/L’aube des peuples, p. 118. Cet extrait fut cité dans notre commentaire livresque, Du corbeau à Saddam ou des autochtones amérindiens aux irakiens, dans Societas Criticus, Vol.6 no. 2 (2004) : https://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/html/2004/v06n02/scvol6no2html.htm

ou

https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248?docref=tm-eRp49hz2cvt9v9cycvA


10. https://fr.wikipedia.org/wiki/Wikipédia:Lumière_sur/Sapin_de_Noël


11. https://fr.wikipedia.org/wiki/Sapin_de_Noël


12. https://fr.wikipedia.org/wiki/Arbre_du_Monde


13. https://fr.wikipedia.org/wiki/Laïcité_en_France


14. Pour en savoir davantage sur ce sujet qu’est la laïcité, Laurent Bouvet et Philippe Raynaud débattent de cette notion avec Alain Finkielkraut. RÉPLIQUES du 31 octobre 2020, une reprise de l'émission diffusée le 23 février 2019, sur France culture : https://www.franceculture.fr/emissions/repliques/quest-ce-que-la-laicite-1


15. « Aujourd’hui le multiculturalisme se centre notamment sur le thème religieux (pluralisme). » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Multiculturalisme)


16. https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/charte-canadienne-des-droits-et-libertes


17. https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/pierre-elliott-trudeau


18. https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/multiculturalisme


19. Ibid., Voir Contexte.


20. https://fr.wikipedia.org/wiki/Multiculturalisme


21. https://fr.wikipedia.org/wiki/Multiculturalisme#Idéologie_multiculturaliste





22. - Handfield, Michel, 2011-03-23, Salomé, les Hommes et Dieu !, D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 13 No. 4, Textes ciné et culture. À BAnQ :

https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248?docref=EbayXngjBi0AXM9hQ3AvVA


À BAC : https://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/


Avec les notes originales, précédées du chiffre 22 pour respecter l’ordre de nos notes :


22.21. Pliny the Elder, Epistles, 10.50 cité in http://en.wikipedia.org/wiki/Religion_in_ancient_Rome#Religion_and_politics


22.22. J'ai trouvé cela dans une courte biographie [de Genevieve Nootens] sur le site des éditions Québec-Amérique :

https://www.quebec-amerique.com/auteurs/genevieve-nootens-420


- Groupe de recherche sur les sociétés plurinationales : www.creqc.uqam.ca

- Centre de recherche sur la diversité au Québec : www.cridaq.uqam.ca


22.23. Nootens, Genevievre, Moralité fondamentale et normes subjectives : la justification d’un cadre moral commun dans une société libérale, in Luc Vigneault et Bjarne Melkevik (sous la direction de), 2006, Droits démocratiques et identités, PUL : Administration et droit, Collection Dikè, 160 pages, p. 34


23. https://fr.wikipedia.org/wiki/Interculturalisme


24. https://www.opq.gouv.qc.ca/fileadmin/documents/Commissaire/autre/RapportBouchardTaylor2008.pdf p. 269


25. LA PRESSE CANADIENNE, Loi 21 : la FAE poursuit le gouvernement, lapresse.ca, 18 novembre 2019 :

https://www.lapresse.ca/actualites/education/2019-11-18/loi-21-la-fae-poursuit-le-gouvernement


Aussi, et plus récent :


Radio-Canada, avec les informations de La Presse canadienne, Les opposants à la Loi sur la laïcité de l'État plaident leur cause, 2 novembre 2020 :

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1746214/proces-loi-laicite-21-etat-quebec-montreal



26. Op. Cit, p. 271


27.Isabelle Porter, Signes religieux : Justin Trudeau cite la GRC en exemple, ledevoir.com, 6 avril 2018 :

https://www.ledevoir.com/politique/canada/524495/signes-religieux-chez-les-policiers-un-atout-selon-trudeau


28. Handfield, Michel, 2011-07-31, La liberté de croyance et la science, Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 13 no 7, Éditos :


À BAC : https://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/


À BAnQ : https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248?docref=dqqJDuHJ98U4jAVyG5ljDw


Avec les notes originales, précédées du chiffre 28 pour respecter l’ordre de nos notes :


28.2. Michel Handfield, Il faut mettre fin au carnage! Ou propos sur la démocratie, 10 juillet 2007, in Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 9 no 5, Essais :


À BAnQ : https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248?docref=GKcLTQjvtRqAsGuyAeMLLg


À BAC : https://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/


28.3. Voici la définition d'agnosticisme telle que trouvée sur Wikipédia :


« L'agnosticisme est la position philosophique selon laquelle la vérité de certaines propositions, le plus souvent théologiques, concernant l'existence de Dieu ou des dieux est inconnaissable. En d'autres termes, être agnostique consiste à croire qu'une force divine peut exister, et peut ne pas exister.


C’est une pensée fondée sur le doute tant qu'il n'existe pas de vérité scientifique établie. Cela consiste en une approche rationnelle et empirique des choses. La vérité parfaite et absolue, par définition fondée sur le dogme, ne peut être certaine. » (http://fr.wikipedia.org/wiki/Agnosticisme)


28.8. http://fr.wikipedia.org/wiki/Galilée_(savant)






29. Notamment dans ce texte avec moult détails : Handfield, Michel, 2014-10-22, Les députés, faut mettre vos culottes !, Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 No. 10, Éditos :


À BAC : https://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/


À BAnQ : https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248?docref=wx4lB1LNDV3FdfE8lazcYg



30. Andréa Richard et Romain Gagnon, respectivement conférencière et auteure de Au-delà de la religion (Éditions Septentrion), et ingénieur et auteur de Et l’homme créa Dieu à son image (Éditions Strategikus), Laïcité : Le Canada doit faire évoluer la Charte, lapresse.ca, 14 novembre 2020 :

https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2020-11-14/laicite/le-canada-doit-faire-evoluer-la-charte.php


Autres sources intéressantes trouvées en rédigeant ce texte


Anne Morelli, LA RÉINTERPRÉTATION CHRÉTIENNE DES FÊTES ANTÉRIEURES AU

CHRISTIANISME : https://www.religiologiques.uqam.ca/no8/morel.pdf


Je n’ai pas parlé du cas britannique, car beaucoup plus complexe qu’on ne le croit. À ce sujet, lire Michel Lemosse, Professeur à l’Université de Nice-Sophia, Antipolis, Les Anglais et le multiculturalisme :

https://journals.openedition.org/urmis/321?file=1


https://www.rts.ch/decouverte/monde-et-societe/economie-et-politique/la-laicite/8742559-la-laicite-dans-le-monde.html


https://fr.wikipedia.org/wiki/Religion_d’État


https://fr.wikipedia.org/wiki/Théocratie


Un tableau partiel du statut religieux par pays :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Religion_d’État#Statut_actuel_par_pays


Certains de nos textes précédents sur le sujet, par ordre décroissant de dates. Ces textes se trouvent sur les sites suivants :


Bibliothèque et Archives Canada :

https://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/


Bibliothèque et Archives nationales du Québec :

https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248



- Handfield, Michel, 2020-03-24, Religions et croyances contre la science !, Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-01, Éditos;



- Handfield, Michel, Trois éditos religiopolitique !, Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-01, Éditos :


- Religions et croyances contre la science ! (2020-03-24);


- Va falloir discuter croyances au niveau mondial (2020-03-24, d’après mon Facebook du 2020-02-29);


- Troubles religiopolitiques (2020-01-08);


- Handfield, Michel, 2019-12-26, La laïcité catholique selon Legault, Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 21-05, Nos brèves Facebook sur les questions socioreligieuses et idéologiques;


- Handfield, Michel, 2019-07-17, Vous avez bien dit laïque?, Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 21 No. 03, Essais;


- Handfield, Michel, 2017-10-20, Édito Facebook : La neutralité religieuse, ce n'est pas compliqué, Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 19 no 09;


- Handfield, Michel, 2017-02-21, Croyances et droits, Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 19 No. 03, Essais;


- Handfield, Michel, 2015-01-22, Croyances ou sciences? Ça devrait être pourtant clair, mais…, Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 17 No. 1, Éditos;


- Handfield, Michel, 2013-10-29, Religion et charte des valeurs !, Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 15 no 9, Éditos;


- Handfield, Michel, 2013-09-19, The God argument (L'argument-dieu!), D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 15 No. 8, Livres;


- Handfield, Michel, 2012-09-23, Dieu m'a dit…, Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 14 No. 8, Éditos;




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La vie n'est pas facile et ça fait partie de l'apprentissage


Un Édito Facebook de Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-03 : www.societascriticus.com



Michel Handfield, 2020-10-07


Concernant la distanciation et le port du masque demandé aux élèves et certaines activités sportives et parascolaires mises de côté dans le contexte de la deuxième vague de la COVID-19 en zone rouge, certains y voient des risques insurmontables pour la santé morale et psychologique des jeunes. Pourtant, les générations précédentes ont toutes connu des contraintes. Nos parents nous disaient même que ça faisait partie de la vie : « Tu n’auras pas tout ce que tu veux » mon p’tit gars ou ma p’tite fille selon le cas.


Alors, si apprendre ne motive pas, c'est peut-être l'éducation qui pose problème. Il faut lire Denise Bombardier sur le sujet. (1) Ça n’enlève pas que l’éducation peut et doit être complétée d’activés parascolaires et sportives pour ceux qui en veulent, mais pas l’inverse comme on l’entend trop souvent ces jours-ci. C’est comme si l’éducation était la punition obligée pour faire du sport ou des activités parascolaires. Apprendre ne semble pas très valorisé, je trouve. Socrate n’apprécierait pas.


Il faut aussi écouter le segment de 12:10 de Midi info sur les ondes de la première chaine d’Ici-Radio-Canada avec Jonhatan Bluteau, psychoéducateur et professeur au Département d’éducation et de formation spécialisées de la Faculté des Sciences de l’éducation de l’Université du Québec à Montréal (2). Il parle des plus et des moins de cette mesure avec Michel C. Auger. (3) Dans le segment « Grand angle sur l'actualité », avec Lise Bissonnette et Yves Boisvert, on se penche sur le même sujet et on remet les choses en perspective dans la vraie vie.


Notes


1. Denise Bombardier, Le sport : un absolu?, journaldemontreal.com, 6 octobre 2020: https://www.journaldemontreal.com/2020/10/06/le-sport-un-absolu


2. https://www.edcan.ca/experts/jonathan-bluteau-2/?lang=fr


3. https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/midi-info/ -



Pour l’émission du mardi 6 octobre 2020 :


https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/midi-info/episodes/485257/rattrapage-du-mardi-6-octobre-2020/


12 h 10

Développement chez les jeunes et nouvelles mesures dans les écoles

Durée :8:09



12 h 26

Grand angle sur l'actualité : Le regard de Lise Bissonnette et d'Yves Boisvert

Durée :11:59




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D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Vous trouverez ici les textes sur le cinéma, théâtre, livres, expositions, musique et autres regards culturels de la revue Societas Criticus.


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AVIS (révisé le 2019-01-17)


Pour le volume 21, XXIe siècle oblige, nous avons révisé notre avis culturel.


Vous trouverez ici les textes sur le cinéma, théâtre, livres, expositions, musique et autres regards culturels. Plus simple pour les lecteurs, tant dans le format revue qu’internet, de retrouver tous ces textes sous un même volet.

Les citations sont rarement exactes, car, même si l’on prend des notes, il est rare de pouvoir tout noter. C’est généralement l’essence de ce qui est dit qui est retenue, non le mot à mot.


Si, pour ma part, j'écris commentaires, c'est que par ma formation de sociologue la culture, au sens large et inclusif du terme, est un matériel sociologique; un révélateur social, psychosocial, socioéconomique ou sociopolitique. Sa valeur dépasse sa seule représentation et nourrit une réflexion plus large. On peut même revenir dessus et en faire des relectures plus tard.


C’est ainsi que pour ce qui intéresse la critique plus traditionnelle, je peux ne faire qu’un court texte alors que pour des propositions culturelles décriées en cœur, je peux faire de très longues analyses, car elles me fournissent davantage de matériel. Je n’ai pas la même grille ni le même angle d’analyse qu’un cinéphile par exemple. Je peux par contre comprendre leur angle.


Lorsque je ne suis pas le public cible, je l’écris tout simplement. Si je n’ai rien à dire ou que je n’ai pas aimé, je passerai mon tour, car pourquoi priverais-je le lecteur d’une proposition culturelle qui lui tente? Il pourrait être dans de meilleures dispositions que moi.


Une critique, ce n’est qu’une indication qu’il faut savoir lire, mais jamais au grand jamais une prescription à suivre à la lettre. Pour ces raisons, j’encourage toujours le lecteur à lire plus d'un point de vue pour se faire une idée.


Michel Handfield, d’abord et avant tout sociologue.




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La culture en temps de pandémie


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 22-03, Textes culturels : www.societascriticus.com


Texte court (2 pages) sur :


Les deux papes sur Netflix

Mignonnes ou Cuties sur Neflix

Le spectacle Martin Matte sur Netflix

Clôture de l'amour sur OPSIS TV

La meilleure annonce des fêtes : IGA


Michel Handfield, 2020-12-31


Les deux papes sur Netflix (Michel Handfield, Facebook, 2020-12-31, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


Le pape Benoît XVI voit la tâche devant lui : réformer cette église qui a ses secrets et ses habitudes pas toujours très catholiques si je puis dire. À l’abri du Vatican, plusieurs ont pris leurs aises et profité d’une immunité certaine. Pour ne pas mettre l’Église dans le trouble, on fermait les yeux. On avait une image de sainteté à protéger.


Mais, les scandales sortent de plus en plus. Benoît XVI ne se sent pas à la hauteur du ménage à faire surtout que les conservateurs préfèrent cacher la poussière sous le tapis depuis longtemps pour éviter les scandales. Faire le ménage, décrocher les draperies et tout laver risque de tout dévoiler au grand jour. Une mission nécessaire, mais il faut de la pogne pour le faire.


Benoît XVI se rapproche donc de Jorge Mario Bergoglio, un Jésuite Argentin qui a connu la dictature de droite dans son pays. L’homme de la situation selon lui.


Dans ce film on assiste au rapprochement entre les deux hommes et à ce que Benoît XVI attend de Jorge Mario Bergoglio qui ne se voit pas prendre cette place. Mais, le reste est de l’histoire.


Une fiction réaliste forte intéressante qui en dit beaucoup. Certains diraient qui en dit beaucoup trop !


https://www.netflix.com/ca-fr/title/80174451




Mignonnes ou Cuties sur Neflix (Michel Handfield, Facebook, 2020-12-30, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


Un film sur la fascination des jeunes pour l’image et la sexualité comme affirmation de soi, car ils voient cela dans des vidéos de leurs vedettes ou sur l’internet. Ce qu’ils croient d’abord être un jeu les piège, les marque et les victimise à leur insu. Non, ce n’est pas un jeu.


Je ne sais pas à quel âge montrer ce film aux enfants, mais à voir pour les parents de façon à pouvoir être équipé pour en parler à vos enfants si vous voyez certains comportements poindre avant qu’ils en comprennent les enjeux. Car, non, ce n’est pas un jeu.


https://www.youtube.com/watch?v=qwdKwmDnk_M


https://www.youtube.com/watch?v=M0O7lLe4SmA




Le spectacle Martin Matte sur Netflix (Michel Handfield, Facebook, 2020-12-27, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


Bon. Et, la partie sur l'éducation, avec les parents qui, parfois… Mais, je n’en dis pas plus.


Un spectacle qui fait rire, mais réfléchir aussi.


https://www.netflix.com/ca-fr/title/80990869




Clôture de l'amour sur OPSIS TV (Michel Handfield, Facebook, 2020-12-13, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


Une pièce psychologique en deux monologues très puissants : lui et elle. Les mots, à la fois armes et boucliers...


https://videos.opsistv.com/content/cb6e9b34-831c-4bdc-a033-08ea2342e48e





La meilleure annonce des fêtes : IGA (Michel Handfield, Facebook, 2020-12-02, www.societascriticus.com Vol. 22-03)


Je décrète que l’annonce d’IGA, « L’échange », est la meilleure publicité du temps des fêtes. Voici le lien :


https://www.youtube.com/watch?v=emD8koMRlZk&t




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Rouge 4