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William McDougall
(25 janvier 1822 - 29 mai 1905)
En 1864, William McDougall se joint à la Grande Coalition. Il joue un rôle actif, sous plusieurs aspects, dans l'avènement de la Confédération. Il participe, entre autres, aux conférences de Charlottetown, de Québec et de Londres.
Engagé dans la pratique du droit à partir de 1847, il s'associe à une importante firme de Toronto. Ses revenus l'aident à se lancer dans le journalisme agricole au début, puis politique en 1850, avec la fondation du North American. Ce bihebdomadaire se veut l'organe de promotion du mouvement réformiste Clear Grit, que William McDougall et ses proches favorisent. Son aventure journalistique finit par se transformer en un voyage en politique active, alors qu'il décide d'appuyer le gouvernement de coalition Hincks-Morin en échange de la nomination de deux représentants clear grits au sein du Cabinet. Finalement, en 1854, il tente sa chance et se porte candidat, mais ce n'est qu'en 1858 qu'il remporte un siège à l'Assemblée législative de la Province du Canada. Ayant vendu ses journaux et ne participant plus à la rédaction du Globe de George Brown, William McDougall est libre de se livrer à temps plein à la vie politique.
En 1862, il entre au Cabinet du gouvernement Sandfield Macdonald-Sicotte, puis de Sandfield Macdonald-Dorion, à titre de commissaire des terres de la Couronne. Depuis toujours, il a l'ambition de voir le Canada s'étendre vers l'Ouest et ainsi acquérir les terres alors propriétés de la Compagnie de la Baie d'Hudson.
Membre de la Grande Coalition, il assiste aux trois conférences menant à la Confédération : à Charlottetown, à Québec et a Londres.
Le 1er juillet 1867, il est nommé ministre des Travaux publics dans le premier Cabinet de sir John A. Macdonald. Sa première priorité est, comme jadis, d'annexer le Territoire du Nord-Ouest et la Terre de Rupert au Canada. En 1868, il va à Londres avec George-Étienne Cartier afin de négocier le transfert de ces terres de la Compagnie de la Baie d'Hudson au Canada.
Le 28 septembre 1869, le premier ministre Macdonald nomme William McDougall premier lieutenant-gouverneur des Territoires du Nord-Ouest. Mais un groupe de Métis, sur l'ordre de Louis Riel, lui en bloque l'accès. Choqué et humilié, William McDougall rentre à Ottawa. Il s'oppose, en vain, à l'entrée du Manitoba à titre de province dans la Confédération canadienne. Selon lui, aucun pouvoir politique important ne devrait être donné au nouveau territoire avant qu'il n'ait une population suffisante.
Pour William McDougall, les décennies 1870 et 1880 sont marquées par certains succès politiques et plusieurs défaites électorales. En 1876, il retourne à la pratique du droit à Ottawa et, en 1881, il refuse diverses nominations politiques. En 1890, on lui promet un siège de sénateur, mais la maladie l'empêche d'occuper ses fonctions.
Sources
Zeller, Suzanne. -- « William McDougall ». -- Dictionnaire biographique du Canada. -- vol. XIII. -- [Québec] : Presses de l'Université Laval, 1994. -- P. 687-692
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