La Grande Coalition
Au lendemain de la démission du gouvernement Sandfield Macdonald-Dorion, le gouverneur Monck fait de nouveau appel à Sandfield Macdonald pour qu'il forme le prochain gouvernement. Ce dernier refuse et le gouverneur s'adresse à Étienne-Paschal Taché. Mais celui-ci a quitté la vie politique et l'intervention de George-Étienne Cartier est nécessaire pour qu'il accepte l'offre du gouverneur. Étienne-Paschal Taché s'associe donc à John A. Macdonald et forme un gouvernement qui ne garde le pouvoir que quelques mois. Ce nouvel échec montre aux autorités politiques qu'il est impossible de gouverner le Canada-Uni sous le régime de l'Union.
Un consensus s'établit donc sur la nécessité de créer une coalition de l'ensemble des partis politiques canadiens afin d'en arriver à une réforme du système politique. Le rapprochement entre George Brown, les « clear grits » du Canada-Ouest, les « bleus » du Canada-Est et les conservateurs est définitivement accompli en juin 1864. Le 30 juin, les ministres de la Grande Coalition sont assermentés. Seuls les « rouges » de Jean-Baptiste-Éric Dorion en sont tenus à l'écart.
Des représentants de cette coalition vont assister à la Conférence de Charlottetown. Comme les délégués du Canada-Uni sont éloquents, ils réussissent à convaincre les représentants des colonies maritimes du bien-fondé d'une union de toutes les colonies britanniques de l'Amérique du Nord. Le processus de négociations menant à la Confédération, en 1867, est alors enclenché.
Source
Cornell, Paul G. -- La grande coalition. -- Ottawa : Commission du Centenaire, 1967. -- 26 p.
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