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Les Acadiens

Les Acadiens, ce sont les colons français du Canada atlantique aux XVIIe et XVIIIe siècles. Ils arrivent en 1604 et fondent le premier établissement permanent à Port-Royal (aujourd'hui la région d'Annapolis Royal (Nouvelle-Écosse) en 1605. Ils étendront la colonie à toute la région de l'Atlantique. En 1755, la population est de 13 000 habitants environ. Malgré le fait que la région passe aux mains de la France et de l'Angleterre plusieurs fois, au cours des 150 années suivantes, les Acadiens réussissent à prospérer. Ils utilisent les aboiteaux, un système de digues qui permet de récupérer les terres marécageuses du littoral pour la culture, et deviennent de bons chasseurs et de bons pêcheurs. Ils établissent également et entretiennent une relation commerciale avec les colonies de la Nouvelle-Angleterre. Tant les Anglais que les Français laissent les Acadiens relativement tranquilles, ces derniers s'estimant neutres du point de vue politique.

Lorsque l'Acadie passe pour de bon sous la domination des Anglais, en 1713, ceux-ci commencent à établir leurs propres colonies. Ils demandent aux Acadiens de prêter le serment d'allégeance, ce qu'ils refusent de faire (bien qu'ils acceptent de prêter un serment de neutralité). En 1749, alors que la France tient toujours la forteresse de Louisbourg, à l'île du Cap-Breton, et qu'elle est en train de construire le fort Beauséjour, au Nouveau-Brunswick, l'Angleterre est impatiente de régler le problème acadien. Comme les Acadiens refusent la dernière offre qui leur est faite de prêter le serment d'allégeance, en 1755, les soldats britanniques commencent à déporter la population par navires dans les colonies britanniques des États-Unis. De là, beaucoup sont envoyés en France ou dans les Antilles. Quelques-uns réussiront à s'enfuir dans les bois. Beaucoup d'autres mourront de faim et de maladie sur les bateaux.

Lorsque les Acadiens acceptent finalement de prêter le serment d'allégeance, à la fin des années 1700, l'Angleterre leur permet de revenir dans la région. Toutefois, des colons britanniques occupent désormais bon nombre de leurs anciennes fermes et de leurs anciens villages. Les Acadiens sont donc contraints de s'établir ailleurs, dans des régions moins fertiles, le long de la côte. Ils se tournent vers la pêche et le travail forestier comme moyens de subsistance, mais nombreux sont ceux qui vivent dans la misère noire. Parce qu'ils sont catholiques, ils n'ont pas le droit de voter ni de siéger à la législature. Pendant une courte période, ils n'auront même pas le droit d'avoir des terres. L'enseignement est dispensé par des maîtres d'école qui se déplacent d'un endroit à l'autre et desservent plusieurs villages à la fois. Ce ne sera pas avant la Confédération, près d'un siècle plus tard, que les Acadiens pourront rétablir une société qui ressemble un peu à celle qu'ils avaient avant. On fonde des écoles et des églises, une classe professionnelle de citoyens fait son apparition et les gens commencent à participer activement à la vie politique : les premiers Acadiens sont élus à la législature dans les années 1840 et 1850.

Sources

Chiasson, Père Anselme ; Landry, Nicolas.  --  « Acadia, History of ».  --  Canadian encyclopedia : year 2000 edition.  --  Sous la direction de James H. Marsh.  --  3e édition sur papier.  --  Toronto : McClelland & Stewart, 1999.  --  P. 11-13.

Griffiths, Naomi.  --  « Acadians ».  --  Encyclopedia of Canada's peoples.  --  Sous la direction de Paul R. Magosci.  --  Toronto : University of Toronto Press, 1999.  --  P. 114-136.