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La planification d'un édifice à bureaux écologique respectueuse de l'environnement

Chapitre 3 - Liste de vérification des activités d'écologisation d'un édifice à bureaux par secteur technique

La présente partie présente en détail, sous forme de liste de vérification, des renseignements et des méthodes pour l'écologisation d'un édifice à bureaux classés par domaine technique. Les renseignements à la base de la présente partie sont tirés des chapitres 3, 5, 7 et 9 de la deuxième édition du Guide pour une construction et une rénovation respectueuses de l'environnement (mars 2000). Pour de plus amples renseignements, se reporter au document de référence.

3.1 Conservation de l'eau

Conservation de l'eau - alimentation en eau domestique

Mesures de base
  • W.-C. (consommation d'eau maximale de 6,0 L/chasse).
  • Urinoirs (consommation maximale d'eau 3,8 L/chasse).
  • Aérateurs de robinets (débit maximal de 4 L/m @ 413 kPa).
  • Pommes de douches (débit maximal de 7,6 L/m @ 550 kPa).
  • Arrêt automatique (manuel ou électronique) de tous les robinets et de toutes les douches.
  • Panneaux indicateurs placés à côté des douches pour expliquer l'utilisation des caractéristiques favorisant l'économie d'eau.
  • Lave-vaisselle résidentiels - consommation d'eau maximale 24 L/cycle.
  • Lave-vaisselle commerciaux à simple charge - consommation d'eau maximale 5,3 L/panier.
  • Lave-vaisselle commerciaux de type à panier sur bande transporteuse - consommation d'eau maximale de 21 L/mètre de largeur de bande transporteuse/minute de fonctionnement à la plus haute vitesse.
  • Adoucisseurs d'eau - rinçage à contreflux commandé à la demande.
Mesures complémentaires
  • Placer les chauffe-eau dans un endroit central pour utiliser les canalisations d'eau les plus courtes.
  • Installer un robinet à pédale sur les éviers de cuisine.
  • Envisager d'installer des urinoirs sans eau.

Conservation de l'eau - chauffage, ventilation et conditionnement de l'air (CVCA)

Mesures de base
  • Ne pas prescrire de l'équipement à boucle ouverte.
  • Prévoir des essais réguliers de la qualité de l'eau stagnante de la tour de refroidissement.
  • Ne vidanger l'eau de la tour de refroidissement que lorsque les résultats des essais indiquent que c'est nécessaire.
  • Prescrire des tours de refroidissement par évaporation à contre-courant ayant une perte maximale par dérive de 0,002 pour cent du débit d'eau total.
Mesures complémentaires
  • Vérifier et étalonner les commandes de l'humidificateur à tous les ans.
  • Envisager d'effectuer des traitements chimiques qui mettent les minéraux en suspension et réduisent au minimum le besoin de purger la tour de refroidissement.
  • Envisager l'emploi de l'eau de pluie comme eau d'appoint pour la tour de refroidissement.

Conservation de l'eau - aménagement paysager

Mesures de base
  • Éviter d'utiliser la variété de gazon Pâturin du Kentucky (grand consommateur d'eau).
  • S'il faut utiliser des systèmes d'arrosage automatique, il faudrait que ceux-ci soient dotés d'une minuterie et de capteurs d'humidité électroniques pour que le système ne se déclenche que lorsque les niveaux d'humidité dans le sol sont inférieurs aux niveaux acceptables.
  • Ne pas arroser pendant le jour alors que les taux d'évaporation sont très élevés.
  • Régler le système d'arrosage automatique à 15 minutes par semaine ou moins, en fonction des espèces qui ont été plantées.
  • Régler les asperseurs pour éviter que l'eau ne s'écoule sur les terrains de stationnement et d'autres surfaces sans couvert végétal.
  • Utiliser des espèces de plantes rustiques et très résistantes à la sécheresse sur au moins 70 pour cent des espaces verts aménagés.
  • Utiliser des arbres et des buissons pour l'ombre qu'ils jettent et la protection contre le vent qu'ils offrent.
Mesures complémentaires
  • Recueillir l'eau de pluie (c.-à-d. baril, citerne, bassin collecteur) pour l'arrosage.
  • Faire en sorte que la composition des sols et des paillis choisis répond aux besoins des plantations en exigeant le minimum d'arrosage.
  • Penser à installer des surfaces pavées poreuses et des surfaces gazonnées pour optimiser la rétention d'eau de pluie et réduire au minimum le ruissellement.

3.2 Gestion des déchets solides non dangereux

La présente partie porte sur des questions liées aux déchets solides non dangereux seulement. Les déchets dangereux devraient être manipulés conformément à la réglementation provinciale applicable.

Gestion des déchets solides non dangereux - déchets de construction, de rénovation et de démolition (CRD)

Activités générales de CRD
  • Effectuer une vérification des déchets avant de commencer les travaux pour déterminer quels matériaux pourront être récupérés.
  • Préparer un plan de récupération des déchets.
  • Utiliser le Devis directeur national (DDN) pour rédiger le devis de CRD.
Réduction des déchets de CRD et activités de réutilisation
  • Trier les matériaux de construction et l'équipement destinés à être :
    • donnés ou vendus à d'autres installations (c.-à-d. centre de matériaux de construction usagés, entrepreneurs en démolition);
    • réutilisés sur le chantier;
    • utilisés dans d'autres projets de construction.
  • Faire en sorte que le Centre de distribution des biens de la Couronne enlève tout l'équipement et les matériaux identifiés dans son rapport.
Activités de recyclage des déchets de CRD
  • Déterminer quels seront les marchés de recyclage locaux pour les matériaux de CRD.
  • Communiquer avec les entreprises de recyclage locales pour avoir des renseignements sur les services qu'elles offrent.
  • Décider si les matériaux recyclables seront acheminés dans un établissement de récupération de matériaux uniques (qui accepte les matériaux recyclables triés à la source) ou un établissement de recyclage de matériaux multiples (accepte des matériaux recyclables mélangés qui sont triés à l'extérieur du chantier).
  • Faire en sorte que le contrat avec le recycleur indique les types de matériaux qui seront recyclés, le barème de prix, les exigences de ramassage et les documents nécessaires.
Surveillance des déchets de CRD et production de rapports
  • Résumer les renseignements sur le poids et le volume des matériaux de CRD qui seront produits pendant le projet.
  • Résumer les renseignements concernant le poids et le volume des matériaux de CRD qui seront réutilisés ou recyclés pendant le projet.
  • Résumer les coûts et les économies (c.-à-d. coûts de main-d'oeuvre, d'expédition et d'élimination et économies).
  • Donner les prévisions des pourcentages de déchets qui seront récupérés (en utilisant les mesures faites pendant la vérification des déchets).
  • Établir dans quel état sont les matériaux réutilisables.
  • Résumer les problèmes qui se sont produits et consigner les solutions.
  • Élaborer la liste des recommandations pour les projets à venir.

3.3 Recyclage des déchets de bureau

Recyclage des déchets de bureau - recyclage de matériaux multiples

  • Pour faciliter le tri des matériaux qui est nécessaire à un programme de recyclage, placer des bacs de recyclage comportant le nombre approprié de compartiments à des endroits centralisés.
  • Les bacs de recyclage centralisés pour le verre, le métal, les plastiques et le polystyrène doivent être placés à des endroits pratiques à chaque étage et adéquatement identifiés.
  • Des bacs en quantité suffisante et bien identifiés doivent être placés à divers endroits du bâtiment où les matériaux recyclables sont produits en plus grande quantité, comme près des dînettes, des cafétérias, des aires de restauration et des aires de repas à l'extérieur.
  • Les bacs doivent être vérifiés fréquemment par le personnel de nettoyage afin qu'ils ne débordent pas.
  • Les bacs doivent être nettoyés au chiffon régulièrement.
  • Il faut qu'on informe les employés d'enlever les restes de nourriture et de liquide des emballages avant de les placer dans les bacs de recyclage.

Recyclage des déchets de bureau - planification de la réduction des déchets de bureau

  • Prévoir des endroits pratiques pour placer les centres de recyclage ou les contenants.
  • Prévoir suffisamment de locaux d'entreposage pour les produits recyclables.
  • Concevoir des centres de recyclage qui s'agencent avec l'aménagement intérieur des bureaux.
  • Incorporer des contenants pour les matériaux de recyclage dans les dînettes, les coins-café et d'autres zones de grande circulation.
  • Faire en sorte que les centres de recyclage ne bloquent pas les corridors.
  • Placer les centres de recyclage à bonne distance des détecteurs de fumée et des gicleurs.

Recyclage des déchets de bureau - collecte des déchets organiques

  • Des affiches doivent indiquer clairement quels matériaux sont acceptés dans le cadre du programme de compostage.
  • S'assurer d'avoir le soutien du gestionnaire immobilier et du personnel pour la manutention des déchets organiques (spécialement sur les étages).
  • Bien informer les employés sur l'importance d'éliminer la contamination.
  • La collecte des déchets organiques exige que les contenants soient enlevés des étages et des cafétérias tous les jours pour éliminer les odeurs et les insectes (mouches)
  • Les matériaux organiques doivent être recueillis au moins tous les deux ou trois jours, à moins qu'il n'y ait de locaux d'entreposage sous froid dans le bâtiment.

Recyclage des déchets de bureau - recyclage du papier

  • Fournir une corbeille Épargne-Papier pour chaque poste de travail sur les étages où les programmes de recyclage du papier sont en place.
  • Placer les corbeilles de recyclage du papier près des photocopieurs centraux, des imprimantes réseaux et des centres de distribution du courrier.
  • Fournir des affiches appropriées et en nombre suffisant pour expliquer le programme aux employés.
  • Les nouveaux employés doivent recevoir des explications sur les programmes de recyclage en place.

Recyclage des déchets de bureau - services de collecte des déchets et des matériaux de recyclage

  • Il devrait y avoir suffisamment de centres de recyclage et de collecte des ordures dans le bâtiment pour satisfaire aux besoins des occupants.
  • Les déchets doivent être compactés lorsque c'est possible.
  • S'assurer que le calendrier de collecte des déchets respecte les besoins du bâtiment.
  • Examiner à tous les trimestres les locaux d'entreposage des déchets et la fréquence des collectes.
  • Faire en sorte que le transporteur de déchets puisse fournir le nom, le numéro de téléphone et la structure tarifaire des installations d'élimination utilisés. Si possible, l'installation d'élimination devrait se trouver dans la localité et doit détenir une licence d'exploitation.
  • Les contrats de ramassage des déchets doivent prévoir une certaine souplesse dans la fréquence du service.
  • Les contrats de ramassage des déchets et des matériaux de recyclage doivent prévoir que le poids des matériaux recueillis sera indiqué sur les factures ou sur des rapports mensuels distincts à des fins de vérification.
  • Fournir une rétroaction aux employés sur leur performance en ce qui concerne la récupération.

3.4 QAI et choix des matériaux

QAI et choix des matériaux - méthodes de construction

  • Faire en sorte que les matériaux de construction soient protégés de la pluie et d'autres sources d'humidité.
  • Limiter la libération de fibres et de particules pendant l'installation.
  • Vérifier si tous les matériaux arrivés sur le chantier respectent les prescriptions environnementales.
  • Mettre en service les installations de chauffage, de ventilation et de conditionnement de l'air pour assurer qu'elles respectent les spécifications de conception.

QAI et choix des matériaux - élimination à la source

Mesures de base
  • Éliminer l'humidité dans le sous-sol pour éviter que les gaz et l'humidité présents dans le sol ne pénètrent dans l'immeuble.
  • Réduire les dégagements gazeux des matériaux de finition en choisissant des peintures, des produits d'étanchéité et des adhésifs à base d'eau (latex ou acrylique). Lorsque c'est possible, choisir des produits certifiés par un tiers pour leurs faibles émissions gazeuses.
  • Prescrire seulement des matériaux sans COV (ou très peu) pour les surfaces intérieures du bâtiment (c.-à-d. revêtements de plafond, revêtements muraux et panneaux, revêtements de sol, cloisons de bureau, etc.).
  • Réduire les niveaux des émissions de formaldéhyde en ne prescrivant pas de matériaux contenant de l'uréeformaldéhyde. Le devis peut être modifié pour prescrire des produits qui ont été fabriqués avec du phénolformaldéhyde qui n'a pas d'effet négatif sur la QAI. S'il est impossible de trouver des produits de substitution, il faut modifier la conception pour assurer que toutes les surfaces pouvant libérer du formaldéhyde sont étanchéisées avec des produits à faibles émissions de COV.
  • Réduire la quantité de moquette à l'intérieur du bâtiment.
  • Au moment de prescrire de la moquette, on peut obtenir des données d'essai du Carpet and Rug Institute (CRI) sur les taux d'émissions de COV pour un bon nombre de moquettes. Ces résultats d'essai peuvent être utilisés pour divulgation ou comparaison. Cependant, il faut faire attention lorsqu'on a recours à des programmes gérés par l'industrie, car les normes de certification pourraient ne pas respecter les critères qui ont été établis par une tierce partie ou des programmes de certification à l'extérieur de l'industrie. Les renseignements obtenus ne peuvent être utilisés qu'à des fins d'évaluation.
  • Utiliser des adhésifs à faible taux d'émission ou à base d'eau pour fixer les moquettes.
  • Éviter la condensation sur les surfaces intérieures (comme les cadres de fenêtre) en élaborant la conception de sorte que les composants intérieurs demeurent à une température minimale de 10°C (50°F).
  • S'assurer que l'air frais de ventilation provient de sources extérieures propres.
  • Ne pas utiliser de générateurs d'ozone comme purificateurs d'air.
Mesures complémentaires
  • Éliminer les moulures fabriquées avec du bois contenant du formaldéhyde et les moulures fabriquées avec des espèces qui libèrent des taux élevés de COV.
  • Choisir le mobilier et les accessoires (p. ex. armoires, bureaux, tables, chaises et fauteuils ainsi que bibliothèques) fabriqués avec des matériaux reconnus pour ne pas contenir de l'uréeformaldéhyde et d'autres COV.

QAI et choix des matériaux - conception de l'installation de ventilation

Mesures de base
  • Faire en sorte que l'installation de ventilation soit conçue pour respecter les exigences de la norme ASHRAE 62.
  • Faire en sorte que la conception des grilles de soufflage et d'évacuation de l'installation de ventilation et leur emplacement empêchent la réintroduction directe d'air frais dans la grille de retour.
  • Concevoir les persiennes et les conduits extérieurs (y compris les économiseurs) pour réduire la vitesse d'entrée de l'air frais et pour empêcher la pénétration d'eau de pluie (vitesse frontale maximale de 2,54 m/s).
  • Prescrire la vitesse de circulation de l'air dans les serpentins de refroidissement et les humidificateurs pour empêcher que les surfaces en aval ne soient mouillées (vitesse frontale maximale de 2,54 m/s).
  • Éliminer l'utilisation de matériaux fibreux comme chemisages de conduits ou des conduits en fibre de verre.
  • Isoler les sources de pollution éventuelles et évacuer l'air directement à l'extérieur avec une installation de ventilation séparée. Les évents devraient évacuer directement à l'extérieur sans recyclage de l'air extrait des cuisines, des toilettes, des salons pour fumeurs, des locaux de concierge, des locaux d'entreposage de produits chimiques de nettoyage et des locaux réservés aux imprimantes et aux photocopieurs. Une manière de moderniser l'installation de ventilation serait de raccorder les évents de ces locaux au ventilateur d'extraction des toilettes.
Mesures complémentaires
  • Lorsque c'est possible, concevoir les installations de ventilation pour un remplacement minimal d'air de 5,1 litres/seconde/m2.
  • Envisager l'installation d'un système de ventilation par déplacement d'air.
  • Penser à employer des filtres à grande efficacité (au moins 60 pour cent de pouvoir d'arrêt topique) dans toutes les canalisations d'air de compensation et de reprise.
  • Le cas échéant, concevoir l'armoire de traitement de l'air et la séquence de commande pour produire une modulation allant jusqu'à 100 pour cent de sa capacité de traitement dans l'air extérieur lorsque les conditions extérieures le permettent.
  • Prescrire un cycle de purge nocturne pendant la saison de climatisation pour purger l'air du bâtiment pendant la nuit et, ainsi, extraire les polluants qui se sont accumulés dans les locaux pendant le jour. La purge nocturne élimine le besoin de climatisation pendant cette période.
  • Évaluer la possibilité d'introduire la ventilation naturelle grâce à l'utilisation de fenêtres ouvrantes.

3.5 Efficacité énergétique

Efficacité énergétique - distribution de l'air

  • Les zones desservies par le même secteur de réglage de la circulation d'air doivent avoir le même horaire d'occupation et être régulées par des commandes qui réduisent la circulation de l'air ou mettent l'installation hors service.
  • Diviser l'installation de distribution de l'air en secteurs de réglage de la circulation d'air d'au plus 2 500 m2 (ou un étage), s'il dessert plusieurs zones de régulation de la température ayant une surface de plancher climatisée supérieure à 2 500 m2.
  • Les ventilateurs de décharge et de reprise des systèmes à débit d'air variable (DAV) ne doivent pas fournir plus de 2,65 W par L/s d'air d'alimentation à l'espace climatisé (calculé conformément au paragraphe 5.3.1.2 2) du CMNÉB).
  • Les systèmes à volume constant ne doivent pas distribuer plus de 1,6 W par L/s d'air (calculé conformément au paragraphe 5.3.1.2 2) du CMNÉB sauf les ventilateurs dont les exigences de rendement figurent au paragraphe 5.2.13 du CMNÉB).
  • Tous les ventilateurs d'un système DAV (y compris les ventilateurs centraux dans les systèmes répartis desservis par des régulateurs de débit d'air) doivent permettre une réduction de la puissance du ventilateur d'au moins 45 % ou plus pour une réduction du débit d'air de 50 %.
  • Concevoir tous les réseaux de canalisations pour permettre leur équilibrage.
  • Tous les conduits et les plénums d'une installation de CVCA doivent être étanchéisés conformément à la norme SMACNA sur la construction des conduits de CVCA et du tableau 4.2.2.3 du CMNÉB.

Considérations supplémentaires

  • Envisager de convertir les installations à débit constant (DC) avec des conduits doubles ou des dispositifs de réchauffage terminaux qui utilisent des ventilateurs à aubes inclinées vers l'arrière ou profilées en installation à débit variable.
  • Envisager de convertir les installations existantes à débit variable avec des aubes d'entrée ou de sortie régulant le débit d'air par un mécanisme d'entraînement à fréquences variables.
  • Si les charges de chauffage ou de climatisation du bâtiment ont été réduites, diminuer le régime du moteur du ventilateur des installations à débit variable. Diminuer le régime du ventilateur si les aubes ou les registres restent fermés pendant plus de 20 % d'une journée à forte demande de climatisation. Diminuer le régime du ventilateur en changeant la grosseur des poulies.
  • Envisager de remplacer les courroies par des dispositifs d'entraînement à courroies synchrones. Les courroies « dentées » sont plus efficaces que les courroies en V habituelles, en outre, elles sont plus durables et exigent moins d'entretien.
  • Remplacer les moteurs existants par des moteurs éconergétiques et bien dimensionnés dans les situations suivantes : lorsqu'il faut rebobiner ou remplacer le moteur, qu'il fonctionne un grand nombre d'heures par année ou que son rendement est très inférieur aux normes d'efficacité en vigueur.
  • Les moteurs à haut rendement fonctionnent à plus grande vitesse que les moteurs à rendement ordinaire. Les mécanismes d'entraînement doivent être réglés pour tenir compte de cette différence.

Ventilation et récupération de la chaleur

  • Envisager d'installer une ventilation par récupération de la chaleur si plus de ventilation est nécessaire pendant les travaux de modernisation d'un bâtiment existant.
  • On peut récupérer la chaleur entre les sorties d'air du bâtiment (habituellement au ventilateur des toilettes), réduisant ainsi la charge de ventilation d'environ 60 %.
  • La récupération de la chaleur peut également permettre de diminuer la capacité et les coûts de chauffage et de climatisation d'un pourcentage correspondant.
  • La récupération de la chaleur peut également rendre possible une ventilation supérieure aux normes minimales prescrites par le Code.
  • Les technologies courantes de récupération de la chaleur sont les échangeurs de chaleur à plaques, les échangeurs de chaleur à roues rotatives (avec ou sans couche dessiccante pour le transfert de l'humidité et de l'énergie latente), les tuyaux thermiques ou les serpentins à circulation forcée.

Efficacité énergétique - isolation de l'enveloppe de bâtiment

  • La conductance thermique globale (valeur U) des murs, du toit et des planchers sur sol ne doit pas dépasser les valeurs indiquées dans le Code modèle national de l'énergie pour les bâtiments (CMNÉB).
  • La détermination d'une valeur U pour un assemblage de bâtiment doit tenir compte des ponts thermiques causés par les éléments de la charpente.
  • La valeur U d'un plancher ou d'un toit en béton à l'intersection avec un mur extérieur ne doit pas être supérieure au double de celle du mur associé.
  • Les surfaces des murs contenant des appareils de chauffage encastrés, des tuyaux et des conduits qui pénètrent partiellement l'enveloppe du bâtiment doivent avoir une valeur U qui ne dépasse pas la valeur U globale du reste du mur.
  • Les planchers sur sol, les murs extérieurs ou les toits dans lesquels sont encastrés des appareils de chauffage par rayonnement doivent être isolés à un niveau de 20 % supérieur à la valeur U globale indiquée dans les tableaux du CMNÉB.
  • L'isolation du comble doit être continue au-dessus de la sablière du mur de soutien du toit et doit avoir une valeur U qui ne dépasse pas celle du mur associé.
  • Aux endroits de l'enveloppe où il est impossible de joindre physiquement deux plans d'isolant, ils doivent se chevaucher sur une longueur d'au moins quatre fois la distance séparant les deux plans.
  • Aux endroits où un mur de fondation en béton ou en maçonnerie pénètre un mur extérieur ou un toit, on doit appliquer de l'isolant sur les deux côtés sur une distance d'au moins quatre fois l'épaisseur du mur pour obtenir la même valeur U globale que celle du mur extérieur.
  • Isoler les murs situés sous le niveau du sol sur leur pleine hauteur de façon à obtenir la valeur U indiquée dans les tableaux du CMNÉB.
  • Les pare-air et les pare-vapeur doivent être conçus et installés conformément à la partie 5 du Code national du bâtiment (CNB) du Canada pour obtenir l'étanchéité à l'air de l'enveloppe et la résistance à la diffusion de la vapeur prescrite.

Efficacité énergétique - documentation

  • La documentation de conception pour tous les systèmes de bâtiment consommant de l'énergie devrait comprendre un énoncé de l'esprit de la conception et des recommandations d'exploitation. Les détails suivants doivent figurer :
    • description en détail de chaque système, capacités nominales, caractéristiques de rendement et distribution;
    • schémas des circuits et de commande, et séquence de fonctionnement

Les renseignements nécessaires sont, entre autres, les séquences de marche-arrêt et les procédures de réglage, les permutations et les séquences de démarrage et d'interruption.

Efficacité énergétique - systèmes économiseurs d'énergie

  • Avoir recours à des systèmes économiseurs à air extérieur pour utiliser directement l'air extérieur dans la mesure du possible et en volumes nécessaires pour remplacer le plus possible le refroidissement mécanique.
  • Installer des systèmes économiseurs à air si l'installation fournit plus que 1 500 L/s d'air soufflé ou a une capacité de refroidissement de 20 kW.
  • Utiliser des systèmes économiseurs à eau pour remplacer les systèmes économiseurs à air extérieur s'ils sont conçus pour fonctionner efficacement.

Efficacité énergétique - énergie électrique

  • Prévoir des dispositifs de surveillance du courant pour les installations ayant une capacité supérieure à 250 kVA.
  • Commander les prises de courant extérieures par un commutateur ou une minuterie (qui soit accessible aux occupants).
  • Les transformateurs et leurs caractéristiques de perte de puissance doivent être conformes au paragraphe 7.2.3.1 du CMNÉB.
  • Les moteurs triphasés et leur rendement doivent être conformes au paragraphe 7.2.4 du CMNÉB.
  • Évaluer et corriger les déséquilibres de tension, les déviations électriques, les mauvaises connexions, les conducteurs trop petits, les facteurs de puissance trop faibles, les fuites de l'isolant et les harmoniques.
  • Fournir les documents de conception et les exigences d'entretien de l'installation électrique.

Efficacité énergétique - portes et fenêtres

  • La valeur U des fenêtres et des lanterneaux ne doit pas dépasser les valeurs prescrites dans le CMNÉB. La cote d'étanchéité à l'air doit être d'au moins A2.
  • La valeur U globale des portes battantes ne doit pas dépasser les valeurs indiquées dans le CMNÉB. (L'étanchéité à l'air doit être conforme au paragraphe 3.2.4.3).
  • Installer les portes et les fenêtres avec suffisamment d'isolant et un bourrelet d'étanchéité continu solidement fixé au cadre.
  • Un vestibule est requis pour toutes les portes qui séparent un espace climatisé de l'extérieur (sauf dans les cas d'exemption figurant au paragraphe 3.2.2.3 du CMNÉB).

Efficacité énergétique - installation CVCA

  • Prévoir les dimensions de l'installation CVCA pour répondre aux besoins des locaux climatisés conformément à la norme 90.1 de l'ASHRAE.
  • L'équipement assemblé sur place doit respecter les exigences d'efficacité figurant au paragraphe 5.2.13 du CMNÉB.
  • L'équipement du réseau d'eau sanitaire utilisé pour le chauffage doit respecter les exigences d'efficacité énoncées au paragraphe 6.2.2.1 du CMNÉB.
  • L'équipement CVCA usagé ne peut être utilisé que dans les conditions permises par le fabricant.
  • L'équipement de chauffage des trottoirs et des allées pour faire fondre la glace et la neige ne doit pas être installé à moins que le nettoyage manuel ne soit pas possible. Si l'équipement est installé, il faut que celui-ci soit régulé automatiquement ou que les commandes soient facilement accessibles à la main, clairement identifiées et munies de voyants indicateurs.
  • L'appareil de traitement de l'air doit pouvoir atteindre la température de consigne de l'air d'admission sans chauffer l'air déjà refroidi, sans refroidir de l'air déjà chauffé, ni chauffer de l'air extérieur au-delà du minimum nécessaire pour la ventilation.

Mesures complémentaires pour les systèmes à circulation d'eau

  • Ajouter des commandes de température à chaque générateur de chaleur ou groupe de générateurs, pour éliminer les générateurs qui fonctionnent sans contrôle à plein rendement et qui exigent d'ouvrir les fenêtres pour maintenir des températures de confort hivernal.
  • Remplacer les chaudières inefficaces et désuètes.
  • Décentraliser l'installation de chauffage. Plusieurs petits appareils placés stratégiquement un peu partout dans un édifice réduisent les pertes de chaleur pendant la distribution et offrent une meilleure souplesse pour répondre aux besoins variés des différents horaires d'occupation et des différentes charges.
  • Plusieurs chaudières plus petites peuvent être étagées pour répondre plus économiquement à la demande de chauffage qu'une seule grande centrale.
  • Moderniser les commandes des chaudières avec des dispositifs à commandes numériques directes ayant largement recours aux fonctions logiques comme l'optimisation du mélange air-carburant au moyen d'un échantillonnage constant des gaz de combustion, de la gestion de la combustion et de la réduction des niveaux d'alimentation et de la pression dans le collecteur de vapeur.
  • Installer un économiseur dans les gaz de combustion pour préchauffer l'eau d'alimentation de la chaudière. L'efficacité augmente de 1 % environ pour chaque augmentation de 5,5°C de la température de l'eau d'alimentation. S'assurer que la température des gaz d'échappement demeure supérieure au point de rosée acide et que la hausse de la température des gaz d'échappement n'est pas causée par un problème d'entretien comme l'entartrage.
  • Poser un circuit de compensation de l'oxygène pour optimiser le rapport air-carburant.
  • Installer des registres automatiques pour les gaz d'échappement afin de réduire les pertes de chaleur pendant le cycle d'arrêt de la chaudière.
  • Remplacer les veilleuses à gaz existantes par l'allumage électronique.
  • Ajouter des commandes de purge automatique pour réduire le gaspillage causé par une purge continue incontrôlée.
  • Brancher un récupérateur de chaleur à la tuyauterie de vidange. Utiliser des réservoirs de récupération et des échangeurs de chaleur pour réchauffer l'eau d'alimentation.
  • Penser à remplacer en même temps les turbulateurs et les tubes de fumée.
  • S'assurer que l'enveloppe et les tubes de la chaudière sont calorifugés sur au moins 25 mm d'épaisseur.

Efficacité énergétique - éclairage

  • Tous les appareils d'éclairage extérieurs doivent fournir au moins 60 Im/W.
  • L'éclairage extérieur doit être régulé par des commandes programmées et/ou des émetteurs à cellule photoélectrique.
  • L'éclairage de la façade doit être inférieur à 1,2 W/m2 de surface.
  • La puissance lumineuse de l'éclairage de l'ensemble du bâtiment ne doit pas être supérieure à 11,5 W/m2.
  • Chaque commande doit avoir son propre circuit et être située à proximité de l'entrée de façon à être visible et facilement accessible.
  • L'éclairage dans les locaux qui ne sont pas constamment occupés doit être régulé par des capteurs de présence (p. ex. toilettes, locaux de concierge, etc.).
  • Il faut installer des commandes d'intensité d'éclairage et/ou des commandes photoélectriques dans les aires communes plus grandes que 40 m2 et situées à 6 m d'une fenêtre sur le périmètre du bâtiment.
  • Lorsque des postes de travail sont munis d'un appareil d'éclairage direct, l'interrupteur doit être placé à proximité.
  • Les appareils d'éclairage d'issues doivent avoir une puissance nominale inférieure à 12 W chacun ou être luminescents.
  • Les ballasts des lampes fluorescentes doivent être conformes au paragraphe 4.2.5 du CMNÉB.
  • Un énoncé de l'esprit de la conception et des recommandations d'exploitation doivent être fournis pour l'installation d'éclairage.

Efficacité énergétique - autres composants

  • Tous les conduits ou orifices servant à évacuer l'air d'un espace climatisé vers l'extérieur ou vers un espace non climatisé doivent être munis d'un registre motorisé (sous réserve des paragraphes 5.2.3.1 2) à 4) du CMNÉB).
  • Tous les conduits ou orifices de prise d'air extérieur doivent être munis d'un registre motorisé (sauf les exceptions conformément aux paragraphes 5.2.3.1 2) à 4) du CMNÉB).
  • Les registres motorisés doivent être situés le plus près possible d'un plan de l'enveloppe du bâtiment.
  • Les registres motorisés doivent être conçus pour se fermer automatiquement lorsque l'installation est à l'arrêt.
  • N'utiliser que des registres à faibles fuites d'air.
  • Les registres peuvent être intégrés aux installations de chauffage et de refroidissement situées à l'extérieur de l'enveloppe de bâtiment.
  • Des commandes automatiques doivent fermer l'équipement de ventilation pendant les périodes d'inoccupation.
  • Des commandes automatiques doivent diminuer le point de consigne de la température de chauffage ou augmenter celui de la température de refroidissement pendant les périodes d'inoccupation.
  • Les commandes doivent être interverrouillées pour éviter que le chauffage et la climatisation ne fonctionnent en même temps.
  • Toutes les zones doivent être munies d'une commande thermostatique de chauffage et de climatisation indépendante. En ce qui concerne les appareils de chauffage par rayonnement placés en périphérie, toutes les orientations doivent être commandées individuellement.
  • Les systèmes à eau chaude munis de pompe dont l'utilisation est saisonnière doivent être automatiques ou facilement accessibles et être munis de commandes clairement identifiées qui permettent d'arrêter les pompes lorsque le système n'est pas utilisé.
  • En ce qui concerne les installations de climatisation, des commandes automatiques devraient faire ralentir le fonctionnement de l'humidificateur lorsque l'humidité relative des locaux est inférieure à 30 %. Le déshumidificateur ne devrait fonctionner que lorsque l'humidité relative des locaux dépasse 60 %.

Efficacité énergétique - tuyauterie des installations de chauffage et de climatisation

  • Concevoir les installations à eau chaude pour être équilibrées.
  • Calorifuger les tuyaux qui acheminent un fluide à une température de service maximale à l'extérieur de la plage de températures située entre 13 et 40°C conformément au tableau 5.2.4.3 du CMNÉB (sous réserve des paragraphes 5.2.4.3 2 à 6) du CMNÉB).
  • Les installations de chauffage et de climatisation dotées d'un moteur de pompe d'une puissance minimale de 7,5 kW, devraient être dotées de pompes à débit variable permettant de ramener le débit à 50 % du débit de calcul ou moins.
  • Calorifuger la tuyauterie du système CVCA qui se trouve à l'extérieur de l'enveloppe du bâtiment conformément au tableau 5.2.4.3 du CMNÉB.

Efficacité énergétique - chauffage de l'eau sanitaire

  • Les installations de chauffage à eau chaude et des installations de climatisation dotées d'un moteur de pompe d'une puissance minimale de 7,5 kW, devraient être dotées de pompes à débit variable permettant de ramener le débit à 50 % du débit de calcul ou moins.
  • Les appareils de chauffage de l'eau sanitaire, les chaudières, les réservoirs de stockage et les chauffe-piscine doivent être conformes au tableau 6.2.2.1 du CMNÉB.
  • Recouvrir les réservoirs de stockage situés à l'extérieur de locaux climatisés d'un isolant ayant une valeur U maximale de 0,55 W/m2/°C. Ceux qui se trouvent dans les locaux climatisés doivent être recouverts d'un isolant dont la valeur U maximale est de 0,8 W/m2/°C.
  • Protéger l'isolant des réservoirs aux endroits où il risque de subir des dommages mécaniques.
  • Placer tous les appareils de chauffage (sauf les réservoirs de stockage) dans des locaux climatisés et chauffés.
  • Calorifuger toute la tuyauterie d'eau chaude conformément au tableau 6.2.3.1 et aux paragraphes 6.2.3.1 2) à 4) du CMNÉB.
  • Prévoir des chauffe-eau distincts de l'installation principale pour répondre aux besoins en eau plus chaude que 55°C (dans les bâtiments où l'eau chaude est surtout destinée aux toilettes, la température de l'eau sanitaire ne devrait pas dépasser 50°C).
  • Régler les commandes automatiques pour maintenir les plages de températures de façon à répondre aux besoins minimums.
  • Calorifuger toute la tuyauterie d'eau chaude.