Système national de gestion de projet
Projets opérationnels appuyés par les TI
Procédure relative aux projets opérationnels appuyés par les technologies de l'information du Système national de gestion de projet - Domaine de connaissances « Gestion des risques »
DE 2010
Le présent document est publié avec l'autorisation du sous-ministre, Travaux publics et Services gouvernementaux Canada (TPSGC).
Ce domaine des connaissances faisant l'objet du présent document doit être mis en œuvre de pair avec la politique sur le Système national de gestion de projet (SNGP) de TPSGC.
Décrire les composantes et les exigences du SNGP qui s'appliquent à la gestion des risques d'un projet.
La gestion des risques est une approche systématique utilisée pour établir un plan d'action approprié en cas d'incertitude; elle comprend la détermination, l'appréciation, l'analyse, l'évaluation, le contrôle et la communication des risques. Elle nécessite également l'examen et l'évaluation des stratégies, des politiques et des pratiques.
Les risques découlent des contraintes des projets, des sources de financement, des échéances fixées, des hypothèses et d'autres sources d'incertitude et de vulnérabilité liées au projet et à l'environnement opérationnel.
La gestion des risques doit être prise en compte tout le long du cycle de vie de l'ensemble des projets. Ce processus est décrit ci-dessous en fonction des neuf phases du SNGP. La gestion des risques dans le cadre du SNGP est principalement fondée sur la nouvelle norme Q850 de l'Association canadienne de normalisation et sur la norme ISO 31000 de l'Organisation internationale de normalisation. Chaque projet doit avoir un plan de gestion des risques, et les registres connexes des risques doivent être mis à jour tout le long du cycle de vie du projet, au fil de l'évolution de ce dernier.
Les risques associés au projet ainsi que les mesures d'intervention prises à leur égard sont systématiquement communiqués aux intervenants concernés afin de garantir qu'ils sont informés de l'état des risques pendant toute la durée du projet.
La norme ISO 31000 stipule que les processus de communication et de consultation devraient être élaborés dès le début du projet. L'accent devrait être mis sur l'efficacité de la communication interne et externe afin de s'assurer que les intervenants et les personnes chargées de mettre en œuvre le processus de gestion comprennent les éléments sur lesquels les décisions sont fondées et les raisons qui les sous-tendent. Les communications et les consultations sur les risques sont intégrées au plan de gestion des communications du projet, qui fait habituellement partie du plan de gestion de projet. Le Guide sur la gestion continue des risques de TPSGC précise que la communication sur les risques est un exercice difficile, car elle nécessite de communiquer sur des conséquences négatives. Bien que cela soit vrai, il est également important de tenir compte des aspects positifs de la communication sur les risques.
La définition du contexte est un processus consistant à reconnaître l'existence de risques précis et à définir leurs caractéristiques et leurs facteurs. Il s'agit également de définir des critères de risque. Il est possible de réaliser une analyse de la conjoncture pour déterminer les risques auxquels l'organisation sera exposée, tant à l'interne qu'à l'externe.
Lorsqu'on définit le contexte, il importe de s'interroger sur la façon dont on tiendra compte du contexte particulier lors du processus de gestion des risques. Pour répondre à cette question, on doit examiner à la fois le contexte externe et interne. Lors de l'étude du contexte externe, il est nécessaire de s'assurer que les préoccupations des intervenants à l'égard des risques sont convenablement prises en compte. En ce qui concerne le contexte interne, on doit impérativement veiller à ce que le processus de gestion des risques cadre avec les mandats généraux de TPSGC et avec les plans et les priorités des directions générales et des projets concernés.
Enfin, il est essentiel d'élaborer une méthode de documentation. Celle-ci permettra de justifier, sur le moment et ultérieurement, les processus mis en œuvre, leur déroulement et les raisons qui les sous-tendent.
L'approche générale de gestion des risques dans le cadre de projets opérationnels appuyés par les technologies de l'information (TI) repose sur les activités suivantes :
L'appréciation des risques est le processus global de gestion des risques, qui comprend trois éléments : la détermination, l'analyse et l'évaluation des risques. À l'issue de ces trois étapes, les décideurs disposent d'un tableau plus précis des risques auxquels TPSGC est exposé et connaissent leur probabilité et leur incidence.
Le processus d'appréciation des risques doit être ouvert et transparent; il doit respecter le contexte propre à TPSGC et être adapté en fonction des besoins du Ministère. Il devrait permettre de s'assurer que les limites de TPSGC (capacité, information insuffisante, manque de ressources) sont reconnues et prises en compte.
Aux termes de la norme ISO 31000, la détermination des risques consiste à cerner, à reconnaître et à décrire les risques. Ce processus comprend la détermination des sources de risques, des événements, de leurs causes et de leurs répercussions potentielles. Ces renseignements sont ensuite intégrés au processus de gestion de projet. Les risques liés à un projet sont habituellement repérés dans le cadre de quatre forums tenus tout le long du projet; il s'agit de l'atelier de détermination préliminaire des risques, de l'atelier de détermination détaillée des risques, lequel a lieu au cours de la phase de planification, des ateliers périodiques sur les risques (avant la présentation au Conseil du Trésor [CT]) et des réunions régulières sur la gestion des risques (réunions distinctes ou discussions dans le cadre des réunions générales de gestion de projet). Le gestionnaire des risques utilise le calendrier de projet pour planifier et ordonner les activités de gestion des risques. Les risques repérés sont brièvement et clairement décrits dans un « énoncé des risques », un document qui mentionne à la fois les causes et les conséquences de chaque risque. L'équipe de projet devrait également étudier les risques liés au fait de ne pas exploiter une possibilité. Lors de la détermination des risques et de leurs conséquences, l'équipe devrait tenir compte des effets de chaque conséquence, notamment les effets en cascade et les effets cumulatifs. Tous les risques répertoriés doivent être documentés soit dans le registre des risques par le gestionnaire des risques (Gestion des documents) et des dossiers de l'entreprise soit en ligne à l'aide d'un outil approuvé de gestion ou de suivi des risques.
La détermination des risques consiste à définir les risques positifs et négatifs, susceptibles d'avoir une incidence sur l'atteinte des objectifs, ainsi que leurs causes et leurs conséquences. Ce processus consiste également à reconnaître les risques liés au fait de ne pas exploiter une possibilité et les risques sur lesquels l'organisation n'a pas de prise. Pour ce faire, on doit se demander ce qui pourrait menacer ou améliorer la capacité de donner suite aux priorités et d'atteindre les résultats prévus. Il est essentiel de cerner tous les risques pendant le processus de détermination des risques, car ceux qui ne sont pas repérés ne seront pas inclus à l'étape de l'analyse.
Toutes les causes et les conséquences importantes devraient être prises en compte, même celles qui ne sont pas forcément évidentes. Une fois que l'on a déterminé et décrit tous les risques, il convient de leur attribuer des limites ou des valeurs en fonction de leur probabilité, de leur incidence et du moment auquel ils pourraient survenir.
L'atelier initial de gestion des risques a lieu au tout début du projet afin de cerner les risques qui s'y rapportent. Les ateliers périodiques d'établissement des risques se tiennent à des moments stratégiques prédéfinis, tout le long du projet. Ils sont l'occasion de cerner les nouveaux risques, d'examiner les risques existants, d'établir les leçons apprises, de communiquer sur les risques et d'échanger des pratiques exemplaires. Des ateliers sur les risques ont lieu avant toute présentation au CT afin que les risques actuels liés au projet et les plans d'intervention connexes figurent dans la présentation. Pendant ces ateliers, on utilise le questionnaire sur la taxonomie, élaboré par le Software Engineering Institute (SEI), ou le questionnaire abrégé sur la taxonomie des risques pour obtenir des renseignements sur les risques. On a aussi recours aux outils et aux modèles relatifs au processus de gestion des risques.
Les risques sont repérés continuellement tout le long du projet par tous les membres de l'équipe de projet, et ils sont présentés et analysés officiellement pendant les réunions hebdomadaires de gestion de projet.
La norme ISO 31000 précise que l'analyse des risques nécessite de tenir compte des causes et des sources des risques, de leurs conséquences positives et négatives et de la probabilité de ces conséquences. En fait, l'analyse des risques consiste à déterminer la probabilité et l'incidence, ce qui, par la suite, permet d'évaluer l'exposition au risque. Il est d'ailleurs important de se rappeler que l'évaluation de l'exposition au risque peut aussi déboucher sur une possibilité ou une innovation.
L'objectif de l'analyse des risques est de comprendre les risques repérés lors du processus de détermination et de fournir des conseils sur la manière de les traiter et sur les mesures à prendre pour ce faire.
Les renseignements recueillis lors de la détermination des risques sont mis à profit au moment de l'analyse de ces derniers. Il est important de poser les questions suivantes : Quel est le risque? Quelles sont les conséquences positives et négatives de ce risque? Quelle est la probabilité que ces conséquences surviennent?
Pour analyser les risques, on détermine leur probabilité et leur incidence. Il est essentiel d'évaluer à la fois les scénarios les plus graves et les moins graves.
Se reporter à l'Annexe B - Analyse des risques
La planification des mesures d'intervention consiste à définir la « stratégie » d'intervention la plus adaptée et le « plan » subséquent pour traiter chaque risque repéré, en se fondant sur les résultats de l'analyse des risques. L'évaluation des risques consiste également à définir l'ordre de priorité selon lequel les risques seront traités. Cet ordre dépendra normalement des facteurs d'exposition et de proximité des risques. Par exemple, si deux risques obtiennent une note identique sur le plan de l'incidence et de la probabilité, le risque susceptible de se produire en premier aura une priorité plus grande que l'autre. Toutefois, quel que soit le degré de proximité, les risques dont la probabilité et l'incidence sont plus importantes seront prioritaires par rapport aux risques dont la note globale est plus faible.
Le traitement des risques consiste à fournir une réponse adaptée à un risque. Il existe quatre stratégies d'intervention possibles :
Lorsque l'équipe de gestion de projet définit une stratégie adaptée à un risque, elle confie également la gestion de ce risque à un responsable qui est chargé d'élaborer un plan d'intervention détaillé. De tels plans d'intervention sont rédigés pour les risques que l'on doit éliminer, atténuer ou transférer. Ils ne sont pas employés pour les risques que l'on doit simplement accepter. Les stratégies et les plans d'intervention sont inscrits par le gestionnaire des risques dans le registre des risques mis à jour.
Une fois le plan d'intervention approuvé par l'équipe de gestion de projet, il est possible de soumettre une demande de changement officielle en respectant le processus de contrôle intégré des changements. Ensuite, sitôt la demande de changement approuvée, le responsable du risque peut mettre en œuvre le plan. Les critères de la stratégie d'intervention figurent dans le registre des risques.
Le suivi et l'examen des risques sont des processus qui consistent à acquérir, à compiler et à communiquer des données exactes et opportunes sur les risques à gérer. Plus précisément, le responsable suit les éléments suivants et établit des rapports à leur sujet :
Les mises à jour sur l'état des risques et les décisions subséquentes sont documentées dans le registre des risques. La surveillance et l'examen des risques consistent à analyser les rapports d'étape, à déterminer la marche à suivre et à mettre en œuvre les décisions. Les mises à jour sur l'état des risques liés au projet sont examinées puis analysées par le responsable et l'équipe de gestion de projet au cours des réunions régulières sur la gestion des risques. Voici les décisions subséquentes qui peuvent être prises pour surveiller et examiner les risques :
Les projets comportent une phase préliminaire de définition des risques permettant de déterminer, entre autres, les risques liés à un problème ou à une possibilité défini dans l'énoncé des exigences.
Au cours de cette phase, on documente les principaux risques et les stratégies d'atténuation possibles pour les risques répertoriés dans l'énoncé des exigences. Voici quelques exemples :
L'équipe de projet détermine et définit les risques globaux dans le Plan préliminaire de projet (PPP), puis élabore une proposition de stratégie d'intervention globale pour chaque risque repéré. Ce processus doit être conforme au processus de gestion des risques (modèle normalisé) qui fait partie intégrante du plan de gestion des risques établi lors de la phase de planification.
Utiliser le modèle de registre des risques pour établir le premier registre. Celui-ci devra figurer dans l'énoncé des exigences et dans le PPP. Il traitera des risques susceptibles de toucher la planification du projet ou d'avoir une incidence sur la réalisation de ses objectifs.
L'équipe de projet évalue les risques liés à chaque option sur le plan de la portée, des délais, du coût et d'autres éléments entourant le projet (p. ex., facteurs matériels, techniques, économiques, politiques, juridiques, organisationnels et sociaux et des facteurs relatifs aux infrastructures). L'objectif est de déterminer quelles options permettraient d'atteindre les objectifs prévus dans la portée du projet et d'éliminer les options non viables, afin de présenter à l'autorité approbatrice l'ensemble des solutions possibles qui méritent d'être analysées de manière plus approfondie au cours de la phase de l'analyse.
Pour évaluer les risques, il est recommandé d'organiser un atelier ou une réunion sur la gestion des risques avec l'équipe de projet avant d'achever l'analyse de rentabilisation pour s'assurer que tous les intervenants clés contribuent à la détermination des risques et aux plans d'atténuation.
L'équipe de projet compare les précédentes évaluations des risques effectuées pour toutes les options avec l'évaluation des risques de la solution recommandée pour s'assurer que la solution retenue en vue de répondre à l'énoncé des exigences, approuvé lors de la phase de la définition, est bien la meilleure.
Au cours de cette phase, l'analyse des risques est plus détaillée et rigoureuse. Elle consiste à étudier les risques repérés afin de déterminer leur ampleur, leur rapport aux autres risques et leur degré de priorité, puis à les confier à un responsable. Chaque risque est évalué afin de définir sa probabilité et la gravité de son incidence. Ces attributs permettent d'évaluer le niveau général d'exposition à chaque risque (élevé, moyen ou faible). Voir le tableau des risques de TPSGC (Annexe A - Tableau des risques). L'exposition au risque sert à classer les risques et à décider quelles stratégies adopter pour les contrer. Tous les risques présentant un niveau d'exposition moyen ou élevé doivent faire l'objet d'une stratégie et d'un plan d'intervention. Tel qu'il est indiqué dans le tableau des risques en annexe, les risques faibles sont gérés au moyen de procédures ordinaires. Les critères servant à déterminer la probabilité, l'incidence, le délai et l'exposition figurent dans le document « Analyse des risques et critères de planification » (L'analyse est consignée dans le registre des risques mis à jour, joint à l'analyse de rentabilisation et au PPP. Tout nouveau risque ou plan d'atténuation défini durant cette phase devrait également être ajouté à ces deux documents. Il convient de s'assurer que des marges de sécurité ont été calculées pour tous les risques répertoriés et documentés dans le registre des risques.
La phase de la clôture de l'étape d'identification vise à garantir que le nécessaire a été fait en ce qui concerne l'appréciation, l'établissement de rapports, l'évaluation, le transfert et les activités de clôture administrative, pour que le gestionnaire de projet (organisation chargée de la réalisation) dispose de renseignements suffisants pour procéder sans heurt à l'étape de réalisation.
À la suite de l'approbation préliminaire de projet, obtenue pendant la phase de l'analyse, l'équipe de projet doit veiller à ce que le registre des risques mis à jour soit mentionné dans le PPP et à ce qu'il y soit annexé, afin de définir clairement les risques et les stratégies d'intervention de l'option retenue.
L'équipe de projet organise un atelier de détermination détaillée des risques afin de reprendre l'ensemble du processus d'appréciation des risques et de définir les risques et les plans d'intervention.
L'équipe de projet examine les risques et les interventions clés associés à la solution approuvée. Elle met également à jour le registre des risques et les documents connexes relatifs au plan de gestion des risques, afin de garantir que tous les risques sont traités de façon appropriée tout le long de l'étape de réalisation.
L'équipe de projet traite de l'état des risques au cours de chacune de ses réunions ou organise des réunions régulières axées sur les risques pendant le reste de l'étape de réalisation de projet.
Si le projet est soumis à l'approbation du Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT), l'équipe de projet organise un atelier sur les risques afin d'appuyer le processus de présentation au SCT en vue d'obtenir une approbation définitive de projet (ADP).
L'équipe de projet met à jour le registre des risques et les documents connexes liés au plan de gestion des risques en fonction des avant-projets. Remarque : Le plan de gestion des risques fait normalement partie du plan de gestion de projet élaboré lors de la phase de planification. Une fois terminé, ce dernier demeure inchangé, tandis que les documents connexes, comme le registre des risques, sont mis à jour.
L'équipe de projet suit le projet pour prendre les mesures nécessaires au cas où des risques se matérialiseraient. Elle actualise le registre des risques et les documents connexes liés au plan de gestion des risques de manière à tenir compte d'un nouveau risque ou d'une nouvelle stratégie d'intervention.
Lorsque le projet est achevé, l'équipe de projet prépare le rapport de la clôture de projet et le rapport sur les leçons apprises, réalise les activités administratives de clôture et les activités de clôture du contrat, et consigne le processus de façon détaillée. Le registre des risques, ainsi que tout autre document complémentaire relatif à la gestion des risques et joint au plan de gestion des risques, doivent être mis à jour pour résumer tous les risques évalués au cours du projet et indiquer la façon dont ils ont été traités. Les risques importants et l'efficacité des mesures d'intervention appliquées doivent être consignés dans le rapport sur les leçons apprises. Les risques qui ont été repérés tardivement dans le cycle de vie du projet doivent être soulignés pour faciliter la planification future.
La présente procédure s'applique à tous les projets opérationnels appuyés par les TI de TPSGC.
Les définitions ci-dessous sont extraites de l'ébauche de la Politique ministérielle (PM) 082, Politique de gestion intégrée des risques, de TPSGC. Elles sont fondées sur le Cadre de gestion des risques du SCT, la norme Q850 de l'Association canadienne de normalisation et la norme ISO 31000.
Les répercussions sont l'incidence d'un événement sur les objectifs.
La gestion intégrée des risques est un processus systématique et continu qui a pour objectif la compréhension, la communication et la gestion des risques dans une perspective panorganisationnelle. Elle consiste à prendre des décisions stratégiques permettant de minimiser les conséquences négatives et de tirer le meilleur parti des possibilités qui contribuent à l'atteinte des objectifs d'une organisation.
Un enjeu est un événement particulier ou une préoccupation permanente que l'on doit gérer de façon proactive.
D'après le Corpus des connaissances en management de projet (Guide PMBOK®), il s'agit d'un risque qui s'est matérialisé.
Un effet domino est un effet secondaire ou accessoire, comme lorsqu'un domino vacille et provoque la chute d'une file d'autres dominos.
La probabilité désigne la possibilité qu'un événement se produise, que celui-ci soit défini, mesuré ou déterminé de façon objective ou subjective, qualitative ou quantitative, et que l'on décrit en termes généraux ou mathématiques.
Le risque résiduel est la part de risque restante après l'application des mesures d'intervention. Il peut comprendre des risques indéterminés.
Le risque désigne l'effet de l'incertitude sur les objectifs. Il est l'expression de la probabilité et de l'incidence d'un événement susceptible d'influencer de manière positive ou négative l'atteinte des objectifs de l'organisation.
L'acceptation du risque est la décision, prise en connaissance de cause, d'accepter le risque. L'acceptation du risque peut avoir lieu sans qu'aucune mesure d'intervention ne soit prise ou être décidée pendant le processus d'intervention; elle nécessite un suivi et un examen.
Le goût du risque indique le type et la gravité du risque que l'organisation est prête à courir pour se donner toutes les possibilités d'atteindre ses objectifs.
L'évaluation des risques consiste à évaluer les principaux risques, à mesurer leur probabilité et leur incidence, à les classer, puis à mettre en œuvre des mesures adaptées en tenant compte des coûts et des avantages de ces dernières dans le cadre de la gestion des risques, des besoins, des enjeux et des préoccupations des intervenants.
La communication sur les risques est le transfert ou l'échange de renseignements entre intervenants au sujet de l'existence, de la nature, de la forme, de la gravité ou de l'acceptabilité des risques. Elle comprend également l'établissement de rapports et les examens.
La gestion des risques est une approche systématique utilisée pour établir un plan d'action approprié en cas d'incertitude; elle comprend la détermination, l'appréciation, l'analyse, l'évaluation, le contrôle et la communication des risques. Elle nécessite également l'examen et l'évaluation des stratégies, des politiques et des pratiques.
Le plan de gestion des risques est le document qui définit l'approche à adopter, ainsi que les éléments de gestion et les ressources devant être affectés à la gestion d'un risque.
L'atténuation des risques désigne les mesures prises pour réduire les conséquences indésirables.
Le risque d'ordre éthique désigne le risque de prendre une décision sans avoir dûment tenu compte des valeurs et de l'éthique. En prenant une décision contraire à l'éthique, l'organisation risque de perdre la confiance du public et sa crédibilité auprès de ce dernier, de subir une couverture médiatique négative, de perdre des ressources financières, de voir ses processus et ses résultats retardés (p. ex. si le CT reporte l'approbation de programmes ou de projets), de miner le moral de son personnel et de nuire à la productivité de ce dernier et, dans des cas extrêmes, de mettre en péril l'avenir de TPSGC.
La perception des risques est la valeur ou l'importance que les intervenants accordent à un risque précis, quelle que soit la perte prévue ou probable liée à ce risque. Elle joue un rôle important dans la définition de la tolérance au risque et dans l'élaboration et l'adoption de stratégies de gestion des risques.
Le profil de risque est un ensemble de risques.
La réponse au risque désigne les mesures ou les contrôles élaborés et mis en œuvre pour traiter un risque défini.
La culture consciente des risques renvoie à l'intégration du risque aux structures de gouvernance et aux structures organisationnelles existantes, y compris la planification des activités, la prise de décisions et les processus opérationnels. Elle permet également de s'assurer que le lieu de travail possède la capacité et les outils pour innover tout en préservant l'intérêt public et en entretenant la confiance du public.
La tolérance au risque désigne la mesure dans laquelle TPSGC est prêt à assumer le risque résiduel après l'application des mesures d'intervention.
Le traitement des risques est le processus d'élaboration, de sélection et de mise en œuvre de moyens de contrôle. Il peut consister à éviter le risque, à rechercher une possibilité, à éliminer le risque, à modifier la probabilité du risque, à modifier les conséquences liées au risque, à partager le risque avec un tiers ou encore à conserver le risque.
Le Code de valeurs et d'éthique de la fonction publique définit les valeurs et l'éthique qui guident et soutiennent les fonctionnaires dans toutes leurs activités professionnelles. Il sert également à conserver et à accroître la confiance du public envers l'intégrité de la fonction publique.
L'incertitudeest un état dans lequel on possède une connaissance ou une compréhension limitée d'un événement, de ses résultats et de ses conséquences ou de sa probabilité.
On encourage fortement toutes les parties responsables de l'élaboration des plans de gestion des risques à consulter les autres chefs de projet et gestionnaires de projet ainsi que les gestionnaires principaux de projet au moment de rédiger le plan de gestion des risques. On recommande également aux gestionnaires de projet et aux gestionnaires des risques de demander des conseils aux experts techniques et à d'autres experts en la matière au sein de TPSGC lorsqu'ils produiront ou mettront à jour le registre des risques et les stratégies et les plans d'intervention.
Le gestionnaire de projet est responsable de la gestion globale des risques tout le long du projet. Plus précisément, il doit exécuter les tâches suivantes :
Remarque : Une personne pourrait devoir être affectée exclusivement au poste de gestionnaire des risques dans le cadre de projets d'envergure; autrement, en règle générale, ce rôle est joué par le gestionnaire de projet (réalisation).
Le gestionnaire des risques doit exécuter les tâches de gestion des risques suivantes :
Remarque : Toute personne à qui l'on confie la responsabilité d'un risque est appelée « responsable du risque ».
Le responsable du risque doit exécuter les tâches de gestion des risques suivantes :
L'équipe de gestion de projet doit exécuter les tâches de gestion des risques suivantes :
Les membres de l'équipe de projet doivent exécuter les tâches de gestion des risques suivantes :
Le client doit exécuter les tâches de gestion des risques suivantes :
Les intervenants du projet doivent exécuter les tâches de gestion des risques suivantes :
Annexe A - Tableau des risques
Annexe B - Analyse des risques
Veuillez adresser toute demande de renseignements relative au présent procédure au directeur, Centre d'excellence, Bureau d'exécution des projets, Direction générale des services d'infotechnologie.
Probabilité | Incidence | ||||
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Faible | Faible à moyenne | Moyenne | Moyenne à élevée | Élevée | |
Élevée (presque certaine) |
Attribuer des responsabilités de surveillance et de gestion | Nécessite l'attention de la haute direction | Nécessite l'attention de la haute direction | Nécessite une planification détaillée de la gestion et une attention soutenue | Doit être géré par la haute direction à l'aide d'un plan détaillé |
Moyenne à élevée (probable) |
Attribuer des responsabilités de surveillance et de gestion | Attribuer des responsabilités de surveillance et de gestion | Nécessite l'attention de la haute direction | Nécessite l'attention de la haute direction | Nécessite une planification détaillée de la gestion et une attention soutenue |
Moyenne (possible) |
Gérer au moyen de procédures ordinaires | Attribuer des responsabilités de surveillance et de gestion | Attribuer des responsabilités de surveillance et de gestion | Nécessite l'attention de la haute direction | Nécessite une planification détaillée de la gestion et une attention soutenue |
Faible à moyenne (peu probable) |
Gérer au moyen de procédures ordinaires | Gérer au moyen de procédures ordinaires | Attribuer des responsabilités de surveillance et de gestion | Attribuer des responsabilités de surveillance et de gestion | Attribuer des responsabilités de surveillance et de gestion |
Faible (rare) | Gérer au moyen de procédures ordinaires | Gérer au moyen de procédures ordinaires | Gérer au moyen de procédures ordinaires | Attribuer des responsabilités de surveillance et de gestion | Attribuer des responsabilités de surveillance et de gestion |
Source : Norme CAN/CSA-Q850-09 Gestion des risques : Mise en œuvre de la norme CSA-ISO-31000
5 - Élevée : événement grave susceptible d'arrêter ou d'accélérer la réalisation des buts et des objectifs fonctionnels
4 - Moyenne à élevée : événement majeur susceptible de menacer ou de faire avancer les buts et les objectifs fonctionnels
3 - Moyenne : événement d'importance modérée susceptible de nécessiter un ajustement important de la fonction globale
2 - Faible à moyenne : événement mineur susceptible de menacer ou de faire avancer un élément de la fonction
1 - Faible : événement négligeable susceptible d'engendrer des conséquences peu importantes
5 - Élevée (presque certaine) : l'événement est prévu dans certaines conditions
4 - Moyenne à élevée (probable) : l'événement se produira probablement
3 - Moyenne (possible) : l'événement pourrait se produire
2 - Faible à moyenne (improbable) : l'événement ne devrait pas se produire
1 - Faible (rare) : l'événement se produit uniquement dans des circonstances exceptionnelles
Figure 1 - Tableau des risques
En se fondant sur les renseignements recueillis durant le processus de détermination des risques, on imagine les problèmes éventuels. Des équipes dont les membres possèdent les compétences interfonctionnelles nécessaires collaborent pour mettre au point plusieurs scénarios possibles et évaluer ce qui pourrait mal tourner. Examiner le meilleur scénario, le scénario le plus probable et le pire scénario.
À l'échelle du Ministère | À l'échelle des directions générales | À l'échelle du projet |
---|---|---|
À quoi ressemblerait une tendance continue consistant à faire plus avec moins? | Quels sont les résultats possibles d'une revendication territoriale des Autochtones dans une région géographique particulière? | Quelle est l'incidence de la technologie de l'information sur les activités quotidiennes de mon organisation? |
Que se passerait-il si TPSGC faisait face à un autre examen des programmes, plus rigoureux? | Que se passerait-il si tous les petits fournisseurs d'ordinateurs se regroupaient pour former un gros fournisseur? | À quoi ressemblerait notre processus si nous adoptions le concept des équipes virtuelles? |
Quelle pourrait être la réponse du gouvernement du Canada aux pressions accrues visant à promouvoir le développement durable sur le plan environnemental? | Que se passerait-il en cas de percée technologique dans le domaine des achats électroniques? | Que se passerait-il si tous les contrats de moins de 25 000 $ devaient passer par la Gestion du matériel? |