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Gestion et atténuation des dommages causés par des incidents dans les installations appartenant à TPSGC ou louées par le Ministère

(Ce document doit être utilisé conjointement avec les plans de la continuité des infrastructures) Ce lien n'est disponible qu'aux clients ayant accès à La Source, le site intranet de TPSGC.

Un incident est un évènement imprévu qui peut être planifié ou de nature purement accidentelle. Les types d'incidents sont variés et peuvent comprendre, entre autres, un effondrement de l'ossature, une panne d'électricité, une inondation, un incendie ou des lésions corporelles. Une réclamation pour incident est un processus par lequel on tente de recouvrer les coûts des dommages résultant d'un incident et qui peut être intenté par ou contre Travaux publics et Services gouvernementaux Canada (TPSGC). Comme TPSGC ne possède pas de programme d'auto-assurance, l'administration des réclamations doit être assurée par un tiers administrateur fiable. Il importe de déterminer la responsabilité le plus tôt possible après l'incident.

Étant donné le grand nombre, le caractère varié et la grande dispersion des installations de TPSGC, le Ministère aurait intérêt à prendre les dispositions nécessaires pour prévoir ou limiter les risques potentiels. Au gouvernement fédéral, c'est maintenant une politique courante de ne pas contracter une assurance commerciale pour couvrir des risques auxquels seul le gouvernement est exposé. D'autre part, dans les cas où TPSGC a recours aux services d'un entrepreneur, le marché de construction stipule que ce dernier doit fournir une assurance tous risques pour couvrir, entre autres, les dommages à l'ossature, les dommages matériels et les blessures aux personnes. Chaque année, TPSGC doit gérer et atténuer les incidents dans ses installations. Ces incidents peuvent causer des dommages importants à l'ossature et engendrer des poursuites coûteuses et interminables si les questions touchant la responsabilité, les évaluations et le recouvrement des coûts de TPSGC pour les pertes et dommages n'ont pas été suffisamment examinées.

TPSGC accorde une grande priorité à la réduction des différends et à la présentation, l'atténuation et au règlement en temps opportun des réclamations. À cet égard, TPSGC a créé en 1998 l'Unité de prévention et de gestion des réclamations (UPGR). La direction de la gestion des biens immobiliers (DGBI) est responsable de la résolution des conflits qui surviennent dans le cadre des projets du Ministère. Toutefois, compte tenu de la complexité technique que l'on rencontre aujourd'hui dans beaucoup de réclamations, l'UPGR peut donner des conseils clairs, concis et opportuns pour assurer un règlement rapide et économique de ce genre d'incidents. Par souci d'efficacité, l'intervention de l'UPGR doit se faire aux toutes premières étapes de l'incident.

Bien qu'il ne soit pas toujours possible de recouvrer les coûts découlant d'un incident, il est essentiel de tout documenter au cas où un contrat d'assurance serait en vigueur ou encore dans l'éventualité où une entité non gouvernementale serait tenue responsable des dommages causés par sa négligence. Selon l'article 7.1 - Enquête de la Politique du CT sur les réclamations et les paiements à titre gracieux, « dès qu'un ministère est mis au courant d'un incident qui pourrait donner lieu à une réclamation faite par l'État ou faite contre l'État ou contre un fonctionnaire, il doit mener sa propre enquête le plus tôt possible ». Le recouvrement des coûts peut se faire sur simple demande d'indemnisation ou faire l'objet d'un processus complexe de règlement de litige. La question de la responsabilité juridique est entièrement associée au recouvrement des coûts. En cas d'incidents dans les installations de TPSGC, la DGBI est responsable de s'assurer que les procédures de prévention ou d'atténuation des risques pour la santé, la sécurité et les pertes et dommages matériels sont respectées et que les mesures sont prises en temps opportun pour recouvrer les coûts lorsque la responsabilité est démontrée. Il importe d'aviser rapidement la haute direction pour que l'information soit transmise aux groupes concernés.

Le gestionnaire de projet ou le gestionnaire de l'immeuble ou de l'installation doit s'assurer que tous les experts des diverses disciplines de TPSGC (santé et sécurité, contentieux, approvisionnement, services environnementaux, architecture, mécanique, électricité, réclamations, etc.) fassent partie de l'équipe de projet et faire appel, s'il y a lieu, à des experts en sinistres du secteur privé qui agiront à titre de conseillers pour le recouvrement des coûts associés aux incidents. Pour toutes les réclamations qui dépassent 25 000 $, l'avis du conseiller juridique du ministère de la Justice du Canada est requis et ce dernier doit faire partie de l'équipe chargée de l'enquête et du recouvrement des coûts. Dans les cas des installations appartenant au secteur privé, il importe de s'assurer que le propriétaire se conforme aux termes et aux conditions des contrats en ce qui concerne la gestion des incidents, la restauration et la diligence convenable.

Sommaire des conseils utiles de gestion des incidents

Activités de gestion des incidents - Ce qu'il faut faire et ce qu'il ne faut pas faire

Atténuer : Mettre fin à la cause des dommages/limiter l'étendue des dommages/assurer la sécurité des employés. Ce que l'on fait au cours de la première heure est très important. Le gestionnaire de projet doit prendre l'initiative (dans les bâtiments loués, le locataire doit aussi participer)

  • Ce qu'il faut faire : Intervenir immédiatement. Présumer qu'il peut exister des risques pour la santé ou qu'il peut y avoir des dommages importants. Prévenir les intervenants.
  • Ce qu'il ne faut pas faire : Supposer que les autres s'en occuperont.

Planifier et organiser : Examiner, avec des experts en la matière, les mesures qui doivent être mises en place; faire comme s'il s'agissait d'un projet. Déterminer la cause et la responsabilité de l'incident et conserver les éléments de preuve. S'il existe un contrat d'assurance, engager un expert et suivre ses conseils.

  • Ce qu'il faut faire : Établir rapidement un plan d'action avec la direction, les Services juridiques, l'Unité de prévention et de gestion des réclamations et les utilisateurs. Demander l'aide d'experts et de spécialistes et consulter les documents administratifs.
  • Ce qu'il ne faut pas faire : Supposer que les gens sauront quoi faire; il peut s'agir du premier incident auquel ils sont confrontés.

Restaurer : Mettre en œuvre le projet de rétablissement en l'état, dont la portée des travaux doit être définie (structure de répartition des travaux), et les dates de début et de fin bien établies, et en assurer la surveillance. Veiller à atténuer les pertes, à assurer la coordination des travaux ainsi que l'exécution de ceux-ci.

  • Ce qu'il faut faire : Rétablir les conditions telles qu'elles étaient avant l'incident. Rechercher le responsable qui devra assumer les coûts.
  • Ce qu'il ne faut pas faire : Supposer que les autres s'en occuperont.

Clôture du projet de restauration : Obtenir les certificats de conformité selon des objectifs préétablis.

  • Ce qu'il faut faire : Prendre des dispositions pour obtenir les certificats d'inspection finale, la libération des charges, et mettre en place la procédure d'achèvement des travaux.
  • Ce qu'il ne faut pas faire : Laisser le projet «  mourir de sa belle mort  » : tôt ou tard, il reviendra vous hanter.

Recouvrement des coûts attribuables aux dommages : Garder la volonté de poursuivre jusqu'au bout le processus de recouvrement de coûts - car ceci sera difficile.

  • Ce qu'il faut faire : Relever tous les coûts (y compris les frais de main-d'œuvre) et garder des copies des factures acquittées; au besoin, exercer des recours en justice.
  • Ce qu'il ne faut pas faire : supposer que quelqu'un d'autre s'en occupera; une documentation détaillée est très importante pour le recouvrement des coûts.

Procédures de décontamination microbienne

(Exemple pour un projet de bâtiment)

Objet

Les présentes procédures visant la décontamination microbienne énoncent clairement les mesures à prendre pour éliminer la contamination microbienne et pour minimiser les risques d'exposition aux microorganismes.

Introduction

On trouve des microorganismes - champignons, moisissures et levures, bactéries et virus - autant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Les microorganismes sont des constituants naturels de notre environnement et on en retrouve sur les plantes et les feuilles, dans l'air, dans le sol et dans l'eau, sur la poussière et même dans notre corps. Il existe un grand nombre d'espèces microbiennes et, bien qu'il n'existe aucune réglementation régissant le seuil d'exposition admissible, certains microorganismes peuvent causer des malaises comme l'irritation des yeux, du nez et de la gorge, des réactions allergiques ou asthmatiques, l'hypersensibilité, des maladies (la maladie des légionnaires causée par la bactérie Legionella), des infections (Aspergillus) et d'autres symptômes spécifiques et non spécifiques de maladie. Même s'il n'existe aucun seuil admissible d'exposition aux microorganismes, les autorités ont quand même publié des lignes directrices interprétatives concernant le nombre et le type de microorganismes. La sensibilité à ces derniers varie selon les occupants. Ceux qui ont un système immunitaire affaibli ou déficient (ceux qui prennent des stéroµdes, qui sont atteints du SIDA, qui reçoivent des soins de chimiothérapie ou de radiothérapie, les asthmatiques, les personnes souffrant d'allergies graves ou d'autres maladies pulmonaires chroniques sont à plus haut risque en cas d'exposition.

Le premier principe de lutte contre la contamination microbienne vise l'élimination des moisissures à l'intérieur. Des sites « d'amplification » apparaissent lorsque de l'eau ou de l'humidité subsistent à un endroit. Une réaction rapide et des mesures correctives adéquates lorsqu'il se produit des dégâts causés par l'eau (inondations et fuites) permettront probablement d'éviter la prolifération microbienne. Cependant, il y aura toujours des circonstances qui seront propices à la formation de moisissures et les méthodes proposées dans le présent document permettront de diminuer l'étendue des dommages, les coûts et les dangers liés à une exposition.

Stratégies d'exploitation pour limiter la prolifération microbienne

Lorsqu'un accident se produit, outre le fait de suivre les procédures d'intervention en cas de dégâts causés par l'eau dans un bâtiment, on peut adopter des stratégies d'exploitation proactives pour restreindre la prolifération des microorganismes dans un bâtiment :

  • Réduire les quantités de microorganismes provenant de l'extérieur en filtrant l'air distribué par l'installation de conditionnement d'air. Dans un grand immeuble à bureaux doté d'une installation centralisée de conditionnement d'air, des filtres ayant une efficacité de 85 % sont la norme. Dans les plus petits bâtiments (1 ou 2 étages) munis d'appareils montés en toiture, ces derniers sont dotés de filtres en papier plissé d'une efficacité de 30 %.
  • Maintenir les niveaux d'humidité relative inférieurs à 60 %. Certains endroits exigeront peut-être des niveaux d'humidité plus élevés; cependant, il ne devrait jamais se former de condensation ni d'humidité sur les surfaces dans ces endroits ou ailleurs.
  • À l'intérieur de l'installation centrale de CVCA et des appareils de traitement de l'air (ventilo-convecteurs et éjecto-convecteurs à compartiments), il ne devrait jamais y avoir de calorifuge mouillé ni d'eau stagnante. Les collecteurs de condensats ne devraient pas être garnis d'un revêtement intérieur poreux - c'est un endroit de prédilection pour la croissance de microorganismes. L'eau pulvérisée dans l'humidificateur ne devrait pas se disperser au-delà de l'éliminateur de gouttelettes. Les installations à vapeur devraient avoir une efficacité d'évaporation de 100 %.
  • Les réservoirs situés sous les humidificateurs à pulvérisation d'eau, les collecteurs de condensats et les autres endroits où il y a de l'eau doivent être nettoyés à fond et entretenus suivant un calendrier et un protocole déterminés. [Par exemple, il est normal de nettoyer tous les mois un réservoir situé sous une batterie de refroidissement en service en brossant toutes les surfaces avec une solution javellisante et en rinçant bien. Les collecteurs de condensats des ventilo-convecteurs devraient aussi être nettoyés de la même manière tous les ans.]
  • Veiller à ce qu'il n'y ait pas de condensation sur les surfaces froides ou les « ponts thermiques », comme les fenêtres et les seuils de fenêtre, les conduits d'air, les canalisations, etc. Il vaut mieux calorifuger (ce qui hausse le point de rosée) ces surfaces ou abaisser les niveaux d'humidité relative.
  • Éliminer la possibilité d'avoir des endroits mouillés en permanence (murs derrière les éviers qui ne sont pas munis de dosserets adéquats, moquette sous les fontaines, fissures dans les planchers et les plinthes, surfaces de plafond où l'eau s'est infiltrée, etc.). Avec le temps, toute surface mouillée peut devenir contaminée.
  • Mettre en application un processus d'entretien courant et préventif ainsi que de bonnes méthodes de nettoyage de l'installation mécanique, des conduits de soufflage, de reprise et d'évacuation d'air ainsi que des appareils situés à l'intérieur du bâtiment (ventilo-convecteurs, éjecto-convecteurs, appareils DAV, etc.). Revoir la conformité à ces méthodes et tenir un registre des activités.

Analyse et interprétation

On peut vérifier par une inspection visuelle s'il y a contamination microbienne. Les endroits humides ou mouillés, les surfaces tachées, une coloration verte ou noire et des odeurs de moisi peuvent indiquer la présence de contamination microbienne. Les endroits où se sont produits une inondation ou des dégâts causés par l'eau sont également suspects et l'utilisation d'un humidimètre peut aider à repérer les surfaces cachées où peuvent proliférer les microorganismes, soit derrière des murs ou sous des revêtements de sol. Les niveaux microbiens se mesurent en unités formant colonie (UFC). Dans l'air, ils se calculent en UFC/m3 et sur une surface, par unité de mesure au carré de moisissure visible ou par UFC sur une lame de verre, une bande ou une boÏte de gélose, un ruban ou une plaque de contact. Une autre méthode de mesure consiste à compter le nombre d'UFC par gramme de poussière. Les méthodes de prélèvement et les analyses ne font pas l'objet des présentes lignes directrices. Il existe des protocoles établis pour évaluer les échantillons prélevés dans l'air, sur les surfaces et les échantillons globaux. Lorsque l'espèce des microorganismes et les niveaux de contamination doivent être établis, il faudrait avoir recours à un expert spécialisé en échantillonnage et en interprétation des résultats de laboratoire.

Mesures de correction

Les précautions universelles sont mises en œuvre lorsqu'il y a présomption de danger d'exposition, réel ou non, à moins que le contraire ne soit prouvé. Même si très peu de microorganismes sont toxigènes (pouvant produire un composé ou une microtoxine dangereuse pour l'être humain) ou pathogènes (pouvant causer une maladie), une sensibilité et des réactions allergiques peuvent être déclenchées chez les personnes exposées même une seule fois à une forte concentration d'espèces microbiennes courantes. Par conséquent, le port d'un équipement de protection respiratoire, de gants et d'une protection oculaire est recommandé. [Nota : Les déjections d'oiseaux et de chauve-souris sont pathogènes et il faut prendre des précautions spéciales.]

La présence visible de moisissures sur des matériaux ou sur des surfaces d'un bâtiment ne signifie pas que des spores ou des sous-produits de champignons sont dans l'air. On peut être exposé à des moisissures par inhalation, par contact physique ou par ingestion. Cependant, comme les méthodes de mesure varient, l'identification des espèces prend plusieurs semaines et la sensibilité et les effets sur la santé sont en grande partie inconnus, les travaux de décontamination devraient être effectués avec beaucoup de prudence. Cela s'applique non seulement aux personnes qui exécutent la tâche mais à l'ensemble du processus. L'essentiel est que ces travaux n'exposent pas les occupants d'un bâtiment à des microorganismes. En effet, le but des mesures de décontamination est d'enlever ou de nettoyer les matériaux contaminés à l'aide de méthodes de travail et de techniques de confinement adéquates de sorte que les contaminants ne se disséminent pas.

Une contamination excessive, en particulier dans le cas d'une installation de chauffage, de ventilation et de conditionnement d'air (CVCA) ou de grands espaces intérieurs, devrait être évaluée par un professionnel expérimenté en santé et sécurité, et les travaux devraient être effectués par du personnel ayant la formation et l'expérience nécessaires pour manipuler des matériaux contaminés par l'environnement. Une contamination à petite échelle peut habituellement être corrigée par du personnel d'entretien compétent à l'interne.

Les matériaux moisis, lorsqu'ils ont été identifiés et enlevés du bâtiment, peuvent être placés dans un contenant à déchets ordinaires; il n'est pas nécessaire de les éliminer de manière spéciale (déchets dangereux).

Il existe quatre niveaux de précaution aux travaux de décontamination, établis d'après l'importance de la zone touchée. Il existe aussi une autre catégorie distincte s'appliquant aux installations de CVCA.

Tiré d'un document publié dans le cadre d'une table ronde d'experts et intitulé « The New York City, Guidelines on Remediation of Fungi », 2000.

Tiré d'un document publié dans le cadre d'une table ronde d'experts et intitulé « The New York City, Guidelines on Remediation of Fungi », 2000.

Niveau I : Zones isolées de petites dimensions (moins de 10 pi2 ou 1 m2)

  • La décontamination doit être effectuée par du personnel d'entretien compétent. Une protection respiratoire est nécessaire, c'est-à-dire un bon masque facial, N95 jetable ou de qualité supérieure. Il faut également porter des gants et une protection oculaire.
  • La zone des travaux devrait être inoccupée.
  • Laver toutes les surfaces dures et non poreuses avec un détergent et sécher ou utiliser une solution javellisante à une concentration de 5 à 10 %. Comme le javellisant laissera un résidu, rincer et essuyer après 15 minutes.
  • Jeter les carreaux/panneaux de plafond et les plaques de plâtre tachés ou mouillés ou tout matériau isolant mouillé. Ces matériaux devraient être placés dans un sac doublé d'un autre sac et fermé de manière étanche, dans la zone des travaux.
  • Jeter les matériaux pelucheux comme les fauteuils rembourrés, les cloisons revêtues de tissu et les rideaux, qui ne peuvent être enlevés ni nettoyés à sec.
  • Nettoyer les zones avoisinantes avec un aspirateur muni d'un filtre HEPA (à haute efficacité contre les particules). Essuyer avec un chiffon les rebords et les endroits impossibles à atteindre avec l'aspirateur. Nettoyer le plancher.

Niveau II : Zone de dimensions moyennes (de 1 à 3 m2). Même méthode que le niveau I, en ajoutant ce qui suit :

  • Recouvrir la zone des travaux de feuilles de plastique scellées avec du ruban adhésif afin de retenir la poussière et les débris. Si de la poussière est produite, vaporiser la surface avec de l'eau avant de commencer les travaux.
  • Une fois les travaux terminés, nettoyer à la vadrouille le passage reliant la zone des travaux et la sortie.

Niveau III : Zone isolée de grandes dimensions (de 3 à 10 m2). Même méthode que le niveau II, en ajoutant ce qui suit :

  • Un gestionnaire de projet spécialiste en décontamination devrait surveiller les travaux et employer du personnel compétent ou des entrepreneurs spécialisés dans l'élimination des moisissures. Porter des vêtements de protection jetables, un appareil de protection respiratoire à filtre HEPA et une protection oculaire.
  • Recouvrir la zone des travaux et les zones avoisinantes pour retenir la poussière et les débris. Isoler les zones avoisinantes et en restreindre l'accès par l'aménagement d'une entrée étroite dotée d'un rabat de fermeture.
  • Obturer les conduits de soufflage et d'évacuation d'air, les diffuseurs, les grilles, les ventilo-convecteurs et les éjecto-convecteurs, avec des feuilles de plastique. S'il faut ventiler, s'assurer que le local est en dépression, c'est-à-dire que l'air circule à partir des zones adjacentes propres vers la zone contaminée.
  • Places les éléments et l'équipement nettoyés laissés en place sous des feuilles de plastique scellées pendant les travaux de décontamination.
  • Nettoyer les éléments et l'équipement utilisés pour les travaux avant de les retirer de la zone touchée. Pendant l'enlèvement des pellicules de plastique et de la barrière, prendre des précautions pour produire le moins de poussière possible. Plier de façon à maintenir les côtés exposés vers l'intérieur et jeter.
  • Si l'on prévoit que les travaux de décontamination produiront beaucoup de poussière à cause du ponçage des surfaces contaminées ou de la démolition des murs et des plafonds, ou si la contamination visible est assez généralisée (ne touche pas seulement de petites sections), il faudrait avoir recours aux procédures de niveau IV.

Niveau IV : Contamination généralisée (zone de dimensions supérieures à 10 m2) :

  • La zone des travaux devrait être mise en dépression. Un ventilateur de mise en dépression muni d'un filtre à haute efficacité ou un ventilateur de fenêtre peut être utilisé. Idéalement, le ventilateur devrait évacuer l'air à l'extérieur.
  • Des écriteaux indiquant le danger de contamination et les endroits à accès limité doivent être placés à tous les points d'entrée. Une barrière devrait être construite à l'aide de feuilles de polyéthylène fixées à un cadre en bois ou en métal.
  • Des sas et un local de décontamination doivent être ménagés à proximité, de même qu'un local de lavage/douche. Placer un contenant à déchets dans le local de décontamination pour les vêtements contaminés.
  • Les travailleurs qui entrent dans la zone des travaux doivent porter un appareil de protection respiratoire avec masque complet, doté de cartouches filtrantes HEPA, ou un appareil à adduction d'air filtré, des vêtements de protection jetables qui couvrent la tête et les chaussures ainsi que des gants. Ils devraient garder les appareils de protection respiratoire jusqu'à ce qu'ils se trouvent à l'extérieur du local de décontamination.
  • Les matériaux contaminés qui ne peuvent être nettoyés devraient être retirés du bâtiment dans des sacs de plastique étanches ou des contenants fermés avec un couvercle. Avant de sortir le sac ou le contenant, il faudrait en nettoyer la surface extérieure avec un chiffon humide et une solution détergente ou avec un aspirateur muni d'un filtre HEPA, dans le local de décontamination.
  • Un plan de communication devrait être mis en œuvre. Idéalement, ce plan devrait être déjà préparé et mentionner le nom de la personne-ressource, le numéro de téléphone pour signaler les dangers de contamination à Santé Canada, à la direction, au personnel, aux syndicats et aux comités de santé et sécurité au travail, etc. La diffusion de la totalité des plans et des résultats, le travail en équipe et le recours à des experts dans le domaine sont des mécanismes de communication efficaces.
  • Il est prudent d'évacuer les occupants des zones adjacentes pendant les travaux de décontamination.
  • Un contrôle de la qualité de l'air devrait être effectué avant que les occupants ne réintègrent les locaux pour déterminer si ceux-ci sont prêts pour la réoccupation. Il importe de démontrer que les lignes directrices de Santé Canada et de TPSGC concernant la qualité de l'air intérieur (QAI) sont respectées.

Décontamination d'une installation de CVCA

La marche à suivre que voici s'applique aux petits locaux dont la superficie est inférieure à 1 m2 (10 pi2) :

  • Les travaux peuvent être exécutés par le personnel d'entretien ordinaire ou par des entrepreneurs ayant reçu une formation sur les méthodes adéquates d'enlèvement et de confinement, la protection personnelle et la protection contre les dangers éventuels pour la santé.
  • Il faudrait porter une protection respiratoire (masque jetable N95 ou de qualité supérieure), des gants et une protection oculaire.
  • L'installation de CVCA devrait être mise hors service et les conduits de soufflage (s'ils ne sont pas contaminés) devraient être obturés.
  • Empêcher la migration de la poussière et des débris de la zone des travaux vers des zones adjacentes non contaminées. Isoler la zone, recouvrir les éléments propres et nettoyer le site à l'aspirateur une fois les travaux terminés. Les filtres propres des appareils de traitement de l'air peuvent être enlevés avant le début de la décontamination et réinstallés avant la remise en route.
  • Tous les matériaux contaminés devraient être nettoyés ou enlevés. La poussière peut être enlevée des surfaces à l'aide d'un aspirateur à filtre HEPA. Les surfaces dures non poreuses et très contaminées devraient d'abord être vaporisées ou essuyées avec un désinfectant (habituellement une solution javellisante à une concentration de 5 à 10 %). Il faudrait laisser la surface mouillée pendant au moins 15 minutes avant de l'essuyer et de la sécher. Les matériaux poreux doivent être jetés et placés dans des sacs de plastique étanches.
  • Nettoyer les autres éléments exposés comme les ventilateurs, les batteries (serpentins), les collecteurs de condensats et les réservoirs avec une solution javellisante, rincer et sécher. Protéger les moteurs, les paliers, les détecteurs, les composants électriques, etc.
  • Ne pas transporter de matériaux contaminés à travers des locaux occupés. Si c'est impossible, laver d'abord ou passer à l'aspirateur les sacs et les contenants dans un local de décontamination.
  • Nettoyer tous les outils et tout l'équipement utilisés pendant la décontamination avant de les retirer de la zone des travaux.

Les étapes supplémentaires que voici devraient être suivies dans le cas de zones contaminées de grandes dimensions dans une installation de CVCA ou dans un local technique :

  • Isoler la zone contaminée et la mettre en dépression. Restreindre l'accès et placer aux entrées des écriteaux indiquant la présence de matières dangereuses. Aménager des sas ainsi qu'un local de décontamination et de lavage/douche.
  • Les travailleurs doivent porter un appareil de protection respiratoire avec masque complet et cartouches filtrantes HEPA, ou un appareil à adduction d'air filtré, des vêtements de protection jetables qui couvrent la tête et les chaussures, des gants et une protection oculaire.

Conclusions

Tous les bâtiments et toutes les installations de CVCA peuvent être contaminés par des microorganismes. Les deux exigences de base pour une croissance microbienne sont une source d'humidité et une substance nutritive. On trouve à l'intérieur comme à l'extérieur des spores de champignons et des bactéries de même que des substances nutritives comme de la poussière et de la terre. Par conséquent, en éliminant l'humidité et en adoptant de bonnes habitudes de nettoyage, on réduit la possibilité d'une prolifération microbienne. Dans des conditions adéquates, les microbes peuvent se multiplier sur n'importe quelle surface. Une réaction rapide en cas de dégâts causés par l'eau, à l'aide de procédures d'intervention établies, peut empêcher la prolifération des microorganismes.

S'il se produit une contamination microbienne, il faut confiner, nettoyer et enlever les matériaux contaminés pour diminuer les risques d'exposition et éviter une plus ample détérioration. Pendant ces opérations, des procédures doivent être mises en place afin que les occupants ne soient pas davantage exposés aux contaminants. C'est le principe directeur d'une décontamination réussie.

Il peut y avoir des cas exceptionnels de contamination microbienne et des problèmes de décontamination pour lesquels il n'existe aucune directive. Le présent document vise à fournir les connaissances et la méthodologie nécessaires pour élaborer une solution adéquate en vue de limiter dans la plus grande mesure possible les risques pour la santé et la sécurité.

Procédures d'intervention en cas de dégâts causés par l'eau

(Exemple pour projet de bâtiment)

Introduction :

Pendant la vie utile d'un bâtiment, il se produira des dégâts causés notamment par des fuites d'eau dans la tuyauterie, des inondations, des déversements importants ou des refoulements d'égout. Les matériaux de construction, le mobilier et les éléments d'ossature endommagés par l'eau, s'ils ne sont pas gérés de manière appropriée, peuvent devenir une source importante de contamination microbienne (bactéries et moisissures). Une exposition à ces contaminants peut entraîner des problèmes de santé allant d'une simple irritation, en passant par des réactions allergiques, des maladies attribuables à l'hypersensibilité, jusqu'à des infections plus graves. Selon la provenance de l'eau et l'étendue des dégâts, on peut avoir recours à diverses méthodes de nettoyage et de restauration pour bien maîtriser la situation et réduire au minimum les dommages, les problèmes de santé et la croissance microbienne.

On doit prendre en considération plusieurs facteurs en cas de dégâts causés par l'eau; cependant, l'objectif principal consiste à sécher les matériaux aussitôt que possible afin de minimiser les dommages. Les microorganismes, qu'on trouve tant à l'extérieur qu'à l'intérieur, se multiplient en présence d'humidité. Comme il est impossible d'éliminer les spores de moisissure à l'intérieur, il est important d'éviter des problèmes d'humidité dans un bâtiment ou une installation, et de corriger les dégâts causés par l'eau avant que les microorganismes puissent proliférer. La restauration/décontamination des zones endommagées par l'eau doit être réalisée soit avec mise en place de précautions dites « universelles », soit de précautions plus poussées. (La qualité de l'eau doit aussi être prise en considération durant le processus).

Les précautions universelles sont utilisées lorsqu'il y a présomption de danger, réel ou non, à moins que le contraire ne soit prouvé. Par conséquent, les travailleurs doivent prendre des mesures de protection jusqu'à ce que l'on prouve que le danger n'existe pas. Ces précautions comprennent des mesures de protection individuelle : une protection respiratoire et oculaire adéquate, des gants, des bottes et des blouses jetables, de même que ce qui suit :

  • Le port d'un masque conçu contre la poussière toxique ou d'un appareil de protection respiratoire muni d'un filtre HEPA (à haute efficacité contre les particules). (Les masques antipoussière ne sont pas une protection adéquate contre les contaminants microbiens.)
  • Le port d'appareils de protection respiratoire à masque complet ou de lunettes à coques conçus pour empêcher l'introduction de la poussière et des petites particules (les lunettes de sécurité ou les lunettes à coques avec des trous d'aération ne sont pas acceptables.)
  • Le port de casques protecteurs et de chaussures de sécurité au besoin.
  • L'application de bonnes méthodes d'entretien ménager et de bonnes habitudes d'hygiène personnelle.

Les précautions plus poussées ou « conditions contrôlées » comprennent l'isolement ou le confinement des zones touchées pour éviter la dissémination d'éventuels contaminants à d'autres sections du bâtiment, et nécessitent les interventions suivantes :

  • Mettre la zone des travaux en dépression pour faire en sorte que la circulation d'air s'effectue à partir des zones où l'air est propre vers la zone où se déroulent les travaux, à l'aide de ventilateurs à dépression, de ventilateurs ordinaires ou de systèmes d'extraction.
  • Réduire au minimum les dommages en recouvrant ou en enlevant les éléments qui ne sont pas touchés.
  • Enlever avec soin les débris et les matériaux mouillés, les placer dans des sacs étanches, couvrir les contenants à ordures et placer une toile de protection et des couvertures au-dessus du passage entre la zone des travaux et la sortie. À l'extérieur, ces matériaux peuvent être éliminés comme des déchets de construction ordinaires. Nettoyer l'équipement utilisé à l'intérieur de la zone où se déroulent les travaux avant de le retirer de cette dernière.

Qualité de l'eau :

Les catégories de qualité de l'eau ne sont pas établies en fonction de la couleur réelle de celle-ci, mais plutôt de « sa provenance ».
Catégorie de l'eau Provenance
Eau pure
(sanitaires)
Canalisations d'adduction d'eau brisées, systèmes d'arrosage, lutte contre un incendie, fuites de vapeur, débordements d'évier, réservoirs et cuvettes de toilette fissurés (sans contaminants), fonte de la glace et de la neige et eaux de pluie.
Eaux grises
(vannes)
Débordements de toilette contenant de l'urine, refoulements de machine à laver ou de lave-vaisselle, puits et puisards. (Cette catégorie d'eau contient des microorganismes comme des bactéries, des moisissures, des parasites et des virus et constitue un danger potentiel si elle n'est pas traitée.)
Eaux noires
(usées)
Égouts, pots de purge brisés et inondations provenant de sources extérieures.

Toutes les catégories d'eau, y compris « l'eau pure », peuvent être à l'origine d'une contamination de matériaux de construction et d'éléments d'un bâtiment par des bactéries et par des moisissures. Les matériaux les plus exposés à une contamination microbienne sont les matériaux poreux, comme les panneaux muraux (cloisons sèches et plaques de plâtre), l'isolant, les carreaux/panneaux de plafond, les moquettes et les tissus. Avec le temps, la contamination s'installe dans les matériaux mouillés; il est donc crucial de commencer le processus de décontamination dans les 24 heures suivant l'apparition des dégâts d'eau. Plus la qualité de l'eau causant les dégâts se détériore, plus les dommages au bâtiment et à son contenu seront importants et plus les risques pour l'environnement seront grands. Par conséquent, il faut réagir rapidement et mettre en œuvre un plan d'intervention dès l'apparition des dégâts causés par l'eau.

Le programme d'intervention

L'étendue des mesures et les méthodes utilisées pour corriger des dégâts causés par l'eau aux matériaux et à l'ossature du bâtiment dépendent de nombreux facteurs : le type de l'eau (qualité), la quantité d'eau en cause, l'étendue des dégâts (ampleur), la porosité et la composition des matériaux et la période écoulée avant l'intervention. Un programme d'intervention en cas de dégâts causés par l'eau comporte les étapes préliminaires suivantes :

  • Évaluer certains aspects liés à la sécurité comme l'intégrité de l'ossature, les risques potentiels d'électrocution, les fuites de gaz et l'exposition à des gaz toxiques et à des dangers biologiques avant d'entrer dans la zone touchée par les dégâts.
  • S'assurer que les personnes qui répareront les dégâts causés par des eaux « grises » ou « noires » portent un équipement de protection individuelle (EPI), y compris, sans s'y limiter :
    • un appareil de protection respiratoire adéquat muni d'un filtre HEPA et de cartouches de protection contre les vapeurs organiques;
    • des gants en caoutchouc;
    • une protection oculaire;
    • une combinaison de protection et des bottes de caoutchouc.
  • S'assurer que les personnes qui ne sont pas immunisées contre le tétanos, qui souffrent d'asthme, d'allergies ou de maladies respiratoires, qui ont des coupures ou des blessures cutanées et celles dont le système immunitaire est affaibli ne sont pas présentes ou ne travaillent pas dans cette zone.
  • Intervention immédiate
    • Isoler la zone touchée, placer des barrières et des écriteaux de mise en garde et évacuer les occupants.
    • Repérer la source d'infiltration d'eau, l'éliminer, la réparer ou la confiner dans la mesure du possible.
    • Déplacer l'équipement et le mobilier ou protéger les éléments contre d'autres dommages et contre toute contamination.
    • Sceller les appareils de traitement de l'air périphériques, les systèmes et conduits d'évacuation et les plénums de reprise d'air.
    • Enlever l'eau infiltrée par extraction ou par absorption à l'aide de balais à laver, de serviettes, d'éponges, de pompes, d'aspirateurs à liquide ou de machines à laver les moquettes ou d'autres appareils d'extraction d'eau.
    • Enlever l'excès d'eau et sécher les matériaux endommagés en essuyant ou en passant l'aspirateur, à l'aide de ventilateurs, d'appareils de chauffage et de déshumidificateurs et en faisant fonctionner le système CVCA pour ventiler et extraire l'air humide; les déshumidificateurs sont plus efficaces que la ventilation par temps chaud; on peut ouvrir les fenêtres si les conditions extérieures sont favorables pour aider à sécher les lieux;
    • Réparer les éléments d'ossature qui ont été endommagés par l'eau, ainsi que le mobilier, l'équipement et l'installation de CVCA pour éviter la contamination microbienne.

Restauration/Décontamination - Matériaux

Les méthodes recommandées de restauration/décontamination de divers matériaux exposés soit à de l'eau pure, soit à des eaux contaminées, grises ou noires, sont présentées ci-après. Se rappeler qu'une intervention rapide, c'est-à-dire dans les 24 heures, est essentielle pour permettre de réduire au minimum le risque de contamination et les dommages. Dans la plupart des cas, les matériaux poreux qui ont été exposés à des eaux usées (d'égout) doivent être éliminés.

Se servir d'un aspirateur à liquide pour enlever l'excès d'eau et les débris mouillés et utiliser un aspirateur à filtre HEPA pour nettoyer les matériaux secs. Les filtres à haute efficacité assurent le captage des spores qui ne sont alors pas dispersées. Éliminer les sacs des aspirateurs dans des sacs de plastique parfaitement étanches.

Prendre note que l'utilisation de désinfectants ou de biocides (contenant du chlore, des javellisants, des peroxydes, de l'ammoniac, du formaldéhyde et d'autres produits chimiques) ne sont généralement pas recommandés pour nettoyer des matériaux durs et non poreux. La plupart des désinfectants contiennent des irritants respiratoires et doivent demeurer sur la surface pendant 15 minutes ou plus pour être efficaces contre les microorganismes. Les détergents non parfumés sont habituellement efficaces (il faudrait éviter d'utiliser des produits parfumés, car certaines personnes y sont plus sensibles). Lorsqu'un désinfectant est utilisé, il peut être essuyé ou projeté mais jamais pulvérisé, pour éviter les dangers d'inhalation; il importe également que l'endroit soit bien ventilé. Suivre les instructions figurant sur l'étiquette. Tous les produits utilisés devraient être accompagnés de leur fiche signalétique (FS).

Nota : Le javellisant liquide au chlore (hypochlorite de sodium), ou eau de javel, est couramment utilisé comme désinfectant et les concentrations peuvent varier entre 5 %, pour un usage domestique, et 10 %, pour un usage industriel. Cependant, il peut tacher certains tissus et laisse un résidu qui peut être rincé ou essuyé. Si ce résidu ne cause pas de problème d'aspect, comme dans un local technique, ne pas l'enlever. Ne jamais mélanger d'eau de javel avec de l'ammoniac, car cela produira des vapeurs toxiques. Dans le cas des surfaces en bois qui pourraient être endommagées par un javellisant, une solution de borax à concentration de 5 à 10 % peut être mélangée avec du détergent à vaisselle.

Les surfaces dures comme les classeurs métalliques, les bureaux, les étagères, le mobilier en bois, etc. doivent être essuyées avec de l'eau et du détergent et séchées complètement. Les balais à laver, les éponges ou les chiffons doivent être gardés propres afin qu'aucune souillure résiduelle ne demeure sur une surface visible ou cachée.

Le mobilier fait de bois massif ou de placage dont les différentes couches sont intactes devrait être séché et nettoyé. Le mobilier fait de panneaux de particules ou de copeaux agglomérés, qui a été exposé à de l'eau pure, peut aussi être essuyé et nettoyé, mais il devrait être examiné aux fins de repérage de contamination microbienne ou d'odeurs de moisi. S'il y a des indices de contamination, il faut jeter le meuble. Les meubles dont les éléments sont décollés ou délaminés devraient aussi être mis au rebut.

Les portes qui ont été mouillées peuvent être nettoyées et placées sur une surface de niveau entre deux bandes de bois pour faciliter le séchage et éviter qu'elles ne se déforment. Par contre, lorsque des eaux grises ou noires ont pénétré à l'intérieur de portes creuses, il faudrait les éliminer. Les poignées de porte et les serrures devraient être enlevées, nettoyées et désinfectées. Les fenêtres et les portes coulissantes devraient être enlevées pour permettre le nettoyage et la désinfection de la fenêtre ou de la porte et des rails. Il faut nettoyer et sécher les objets qui ont été exposés à de l'eau pure et nettoyer et désinfecter ceux qui ont été endommagés par des eaux grises ou noires.

Le mobilier rembourré qui a été mouillé avec de l'eau pure devrait être séché dans les 24 heures. Ensuite, il faudrait l'examiner s'il présente une contamination fongique et des odeurs. Il faut jeter le mobilier rembourré et autres pièces de mobilier en tissu très absorbant, comme les cloisons, qui ont été imprégnés d'eaux grises ou noires. Il peut être rentable d'enlever le rembourrage du mobilier et de nettoyer le cadre en bois ou en métal.

Les moquettes qui ont été mouillées avec de l'eau pure (ou des eaux grises sur une petite surface) peuvent être restaurées de la manière suivante :

  • Enlever tous les objets sur la moquette (bureaux, meubles, classeurs).
  • Extraire le plus d'eau possible de la moquette à l'aide d'un aspirateur à liquide.
  • Laver la moquette avec un surfactif dilué.
  • Imprégner d'une solution javellisante à 10 % (un biocide n'est pas recommandé).
  • Rincer la moquette avec de l'eau pure pour enlever les résidus de détergent ou de javellisant et extraire l'eau.
  • Au lieu de laver à grande eau avec un javellisant et de rincer, la moquette peut être nettoyée à la vapeur. L'eau est chauffée au-dessus du point d'ébullition et l'humidité est aspirée.
  • Sécher la moquette immédiatement après le traitement. Augmenter la température, utiliser des appareils de chauffage, des ventilateurs et des déshumidificateurs pour accélérer le processus de séchage. Pendant l'été, il peut être plus difficile de sécher une moquette lorsque les niveaux d'humidité relative sont élevés. S'il est impossible de bien sécher la moquette, il faut la jeter.
  • S'assurer que la moquette, la thibaude et le plancher sont secs. Il faudra peut-être soulever une partie de la moquette ou utiliser un humidimètre. Si la thibaude est mouillée, enlever la moquette pour faciliter le séchage. Si la moquette est collée directement au plancher, examiner le faux-plancher pour repérer les traces d'humidité ou les dommages. Si le faux-plancher présente un gonflement, un soulèvement, des ondulations et des fissures, enlever la moquette.
  • Passer l'aspirateur sur la moquette. Les fines particules se déplaceront par capillarité vers le haut des fibres pendant le séchage. Utiliser un aspirateur de qualité industrielle muni d'une brosse batteuse.

Si des moisissures sont apparentes ou que l'endroit dégage une odeur de moisi, il faudrait répéter le traitement (nettoyage et javellisant). Cela ne devrait être fait qu'une seule fois. Si les plaintes, la formation de moisissures et l'odeur persistent, la moquette et la thibaude doivent être enlevées dans des conditions contrôlées.

Les moquettes et les thibaudes saturées d'eaux usées doivent être jetées. L'exception est lorsque seule une petite surface (1 mètre carré ou 10 pieds carrés) est touchée et que la marche à suivre ci-dessus peut être respectée, ou encore s'il s'agit d'un tapis qui peut être enlevé et nettoyé à sec. À noter que les moquettes et les thibaudes sont fabriquées avec divers matériaux naturels et synthétiques et présentent différentes propriétés de rétention d'eau et de séchage ainsi que différentes exigences de nettoyage. Cependant, dans tous les cas, la moquette doit être totalement sèche dans les 24 heures suivant le traitement.

Les tissus qui ont été endommagés par l'eau devraient être lavés le plus rapidement possible dans de l'eau chaude et séchés à la sécheuse ou nettoyés à sec.

Les livres, les dossiers et les papiers mouillés par de l'eau pure peuvent être séchés à l'air. Les documents non essentiels devraient être jetés. Si possible, photocopier les documents essentiels après qu'ils auront été séchés et jeter les originaux. S'il est impossible de s'occuper de ces articles rapidement dans les 48 heures suivant les dégâts, les placer dans des sacs en plastique ou dans du papier ciré et les congeler. Les livres et les documents endommagés par des eaux grises peuvent être rincés, épongés et ensuite séchés à l'air ou congelés. On peut avoir recours à un procédé de lyophilisation dans lequel de la chaleur et une pression sous vide sont appliquées à des matériaux congelés; l'humidité est ainsi convertie directement de l'état de glace à l'état gazeux, puis extraite. Passer un aspirateur muni d'un filtre HEPA sur toutes les surfaces après le séchage afin d'éliminer les résidus, les débris et la poussière.

Les photographies peuvent être rincées dans de l'eau pure froide et séchées à l'air. Ne pas toucher les surfaces.

La vaisselle, la coutellerie et les ustensiles devraient être lavés à grande eau et ensuite placés dans un lave-vaisselle ou stérilisés dans de l'eau bouillante ou une solution de désinfection pendant dix minutes.

Restauration/Décontamination - Éléments d'ossature

Il est important que les matériaux de construction puissent sécher. Certains matériaux comme des cloisons sèches revêtues de papier peint en vinyle ou de lambris en bois agiront comme des pare-vapeur et empêcheront le séchage des matériaux sous-jacents. Cela peut, avec le temps, entraÏner la formation de moisissures cachées. Par conséquent, pendant le processus de traitement, il peut être nécessaire d'avoir accès aux endroits dissimulés pour examiner l'ampleur des dégâts causés par l'eau.

Carreaux/panneaux de plafond - Enlever et éliminer les carreaux/panneaux de plafond mouillés dans les 24 à 48 heures suivant les dégâts causés par l'eau, sauf si seulement un à trois éléments sont mouillés en raison d'une petite fuite de vapeur ou d'eau pure et que la forme ou la couleur de ceux-ci n'a pas changé. Dans ce cas, les carreaux peuvent être séchés à l'air et réutilisés.

Les cloisons sèches et l'isolant qui ont été endommagés par l'eau devraient être enlevés dans les 24 heures. Un humidimètre peut être utilisé pour connaÏtre l'étendue des dégâts causés par l'eau. Couper la cloison sèche à une distance d'au moins 30 centimètres (12 pouces) au-dessus de la marque d'humidité. La fibre de verre mouillée, la laine minérale et la cellulose perdent leurs propriétés isolantes lorsqu'elles sont mouillées et ont tendance à se comprimer ou à feutrer. Tout isolant qui demeure mouillé constitue un milieu propice à la prolifération des microorganismes. L'isolant en mousse peut être décontaminé par nettoyage et séchage. Après le nettoyage, une solution javellisante peut être vaporisée sur l'isolant et laissée en place. Si l'eau a pénétré dans l'isolant, celui-ci devrait être enlevé.

Les lattes et le plâtre qui ont été mouillés avec de l'eau pure devraient être séchés dans les 24 heures. Les substances minérales présentes dans le mur peuvent être lessivées et former une surface crayeuse. Il faudra enlever ce matériau lâche dans des conditions contrôlées et laisser la surface sécher. Les lattis et le plâtre exposés à des eaux grises et noires doivent être évalués aux fins de détermination des dégâts matériels et du degré de contamination. Si de l'eau a pénétré dans le matériau, il faut absolument l'enlever. Si seulement une petite surface a été touchée, il est recommandé de la nettoyer à l'aide d'un désinfectant ou d'un biocide. Si une forte odeur émane de l'enduit de plâtre ou du lattis, avec ou sans formation de moisissures visibles, la surface endommagée par l'eau devrait être remplacée dans des conditions contrôlées.

Les panneaux muraux en stratifié de bois ou en vinyle peuvent être nettoyés et séchés. Les panneaux de particules ou de copeaux agglomérés qui ont été saturés d'eaux usées devraient être jetés. Les cloisons endommagées, tachées ou gonflées devraient être remplacées. De manière générale, les cloisons qui sont demeurées submergées pendant une inondation devraient être enlevées jusqu'à 30 cm au-dessus de la ligne de flottaison. Il faudrait vérifier la cavité murale pour repérer les dommages causés par l'eau à l'isolant, aux murs extérieurs, aux poutres, etc. Le plafond sous-jacent à un plancher qui a été inondé devrait être ouvert et inspecté. S'il est mouillé, il doit être restauré.

Les planchers en béton (et les murs), les platelages, supports de revêtement et autres matériaux de faux-planchers réagissent différemment à l'eau selon leur porosité. Dans tous les cas, il faut rapidement les nettoyer et les sécher et évaluer les dégâts. Lorsqu'ils sont nettoyés à l'aide d'un détergent, rincés avec un javellisant et séchés, les risques de prolifération microbienne sont généralement nuls. S'ils sont contaminés par des eaux noires, il est recommandé de les nettoyer avec du phosphate trisodique, en couvrant bien toutes les surfaces.

Les planchers en vinyle, en placage et en bois dur sont habituellement non poreux et peuvent être nettoyés et séchés. Il faut enlever la saleté incrustée dans les fentes et vérifier si de l'eau ne s'est pas infiltrée sous les joints, le long des murs ou sous les plinthes.

Les faux-planchers, supports de revêtement, matériaux de sous-couche et revêtements souples, s'ils ont été endommagés par de l'eau pure, doivent être séchés. On peut vérifier s'il y a eu infiltration d'humidité en enlevant une petite section du revêtement de sol ou en utilisant un humidimètre. Souvent, le revêtement semble être sec, alors que la surface sous-jacente peut être mouillée. Il pourrait être nécessaire d'enlever le revêtement et la sous-couche, si elle est mouillée, pour permettre le séchage de toutes les surfaces. Si des eaux grises ou noires ont saturé le faux-plancher en matériau poreux, celui-ci doit être enlevé et jeté. Les faux-planchers en contreplaqué ou en panneaux de particules, qui ont été saturés d'eau, ne peuvent généralement pas être conservés.

Restauration/Décontamination - Installations mécaniques et autres systèmes

Les installations mécaniques qui ont été inondées par des eaux grises ou noires devraient être mises hors service pour éviter la transmission des contaminants dans d'autres zones du bâtiment. Pendant le nettoyage des éléments, protéger les moteurs, les paliers, les courroies d'entraÏnement, les filtres, les conduits et les autres éléments non endommagés contre tout contact avec de l'eau. Nettoyer à l'aspirateur tout l'intérieur de l'installation de CVCA, y compris tous les composants, les supports, les bâtis, les dispositifs de montage, etc. pour enlever la saleté et les débris lâches. Frotter à la main pour enlever la saleté qui reste. Laver sous pression les autres surfaces dures pour nettoyer les éléments. Il ne devrait pas rester d'eau stagnante ni de surface mouillée après le nettoyage des éléments.

Les calorifuges et revêtements intérieurs en fibres de verre ou en d'autres matériaux poreux de l'installation de traitement de l'air (y compris les conduits de distribution), qui sont mouillés devraient être jetés. Les calorifuges et revêtements intérieurs qui sont secs et dont le pare-vapeur est intact peuvent être laissés en place. Lorsque ces éléments ont été contaminés par de l'eau pure, on peut les nettoyer à l'air comprimé, à l'aide de brosses et par aspiration. Cependant, le procédé ne doit pas détériorer ni le calorifuge (revêtement intérieur) ni le pare-vapeur. Fait à remarquer, le calorifuge peut servir à des fins thermiques ou acoustiques, et il peut être avantageux de remplacer un calorifuge poreux endommagé par un calorifuge en mousse à alvéoles fermées et de le poser sur la paroi extérieure du conduit plutôt que sur sa paroi intérieure.

Les filtres qui ont été mouillés devraient être remplacés. Les filtres peuvent être enlevés et entreposés jusqu'au moment du traitement/de la décontamination de l'installation. Cependant, il ne faudrait jamais que l'installation fonctionne sans que les filtres aient été remis en place.

Les surfaces dures peuvent être nettoyées à la main avec un chiffon et une solution détergente ou javellisante ou à l'aide d'un pulvérisateur et essuyées à la main ou passées à l'aspirateur.

Les faces amont et aval des batteries de chauffage et de refroidissement exposées à l'eau devraient être nettoyées à l'aide d'un pulvérisateur puissant et d'un agent nettoyant.

Les avaloirs de plancher et les puisards devraient être nettoyés, désinfectés et rincés. Pendant une inondation, la pression d'eau peut s'inverser dans le réseau de plomberie et l'eau dans les canalisations d'alimentation en eau chaude et en eau froide peut être contaminée avec l'eau de l'inondation. Un plombier doit injecter une solution javellisante dans les canalisations pour les désinfecter.

Les conduits de chauffage et d'extraction/évacuation d'air qui ont été endommagés par de l'eau pure devront être inspectés. Les conduits propres peuvent ne pas poser de problème lorsqu'ils sont séchés. Si de l'eau et de la saleté sont visibles, tous les conduits touchés, y compris les tronçons verticaux, devraient être nettoyés. Si des eaux grises ou noires ont pénétré dans les conduits, ceux-ci devront être décontaminés, et donc démontés, lavés, décontaminés, séchés et remontés. [Il pourrait alors être rentable de remplacer l'ensemble des conduits d'air]. Il est déconseillé d'appliquer des biocides ou des produits d'étanchéité sur des surfaces sales. Les calorifuges extérieurs et les matériaux d'enveloppement qui peuvent être séchés peuvent être laissés en place. Il importe de s'assurer que ces matériaux sont secs sur toute leur épaisseur et de repérer toute prolifération microbienne. Les parties imbibées d'eau doivent être enlevées et remplacées.

Les appareils de traitement de l'air situés sur le périmètre du bâtiment et qui ont été exposés à l'humidité doivent être remis à neuf. Enlever les revêtements intérieurs et les filtres en fibres de verre. S'ils ont été endommagés par de l'eau pure ou des eaux grises, utiliser un détergent pour nettoyer les surfaces soit à la main soit au moyen d'un pulvérisateur puissant. Ne pas mouiller les surfaces avoisinantes et sécher à l'aspirateur après la pulvérisation. Il serait peut-être préférable de nettoyer les composants amovibles à l'extérieur du site. Les serpentins et les ailettes peuvent être nettoyés à l'aide d'un pulvérisateur puissant ou d'un aspirateur muni d'un filtre HEPA. Les appareils de traitement de l'air contaminés par des eaux usées devraient être nettoyés à l'aide d'une solution javellisante à 10 % ou enlevés pour être décontaminés à l'extérieur. Les ailettes et les serpentins doivent être lavés sous pression. Tous les matériaux poreux doivent être jetés.

Les grilles à registre, les grilles et les diffuseurs exposés à de l'eau pure ou à des eaux grises devraient être nettoyés avec un chiffon et séchés. Les éléments qui ont été exposés à des eaux usées devraient être enlevés et désinfectés avant d'être remis en place.

Avant de remettre en service l'installation de CVCA, il est recommandé de faire une purge finale. Tous les diffuseurs d'air et les grilles des appareils de traitement de l'air devraient être recouverts d'un média filtrant d'une efficacité d'au moins 30 %, le tout scellé avec du ruban adhésif. Mettre l'installation en marche et faire fonctionner à diverses vitesses pour déloger la saleté et les débris pendant au moins une heure. Enlever les média filtrants, passer l'aspirateur et nettoyer au besoin. Enfin, il est possible que l'installation de CVCA exige d'être mise à l'essai, réglée et équilibrée.

Les appareils électriques et autres composants spécialisés doivent être inspectés et réparés par des personnes compétentes et accréditées. Un électricien devrait couper l'alimentation au panneau de distribution de la zone inondée avant que les appareils électriques ne soient enlevés.

Les disjoncteurs et les fusibles des circuits électriques, qui ont été mouillés, devraient être remplacés. Les interrupteurs et les prises de courant qui ont été submergés peuvent être nettoyés et réutilisés s'ils fonctionnent toujours. Les moteurs électriques et les appareils électriques doivent être nettoyés, séchés et inspectés. Tous les appareils d'éclairage endommagés doivent être ouverts, nettoyés, séchés et vérifiés avant d'être mis en service.

Il se peut que les ordinateurs, les radios et les téléviseurs qui ont été endommagés par l'eau soient irrécupérables. Ces articles, s'ils ont trempé dans des eaux usées, devraient être jetés. Les disques et les CD peuvent être nettoyés à l'eau pure et à l'eau distillée et séchés avec des chiffons sans charpie.

Conclusions

Les matériaux, les éléments d'ossature et les installations mécaniques endommagés par l'eau peuvent être restaurés et décontaminés selon des méthodes établies et des principes éprouvés. Cependant, on doit reconnaÏtre que, dans certains cas, il faut avoir recours à une solution exceptionnelle qui sort du cadre des présentes lignes directrices. Nous espérons, toutefois, que les idées exposées dans la présente publication auront une influence positive sur les résultats obtenus.

Quoique les travaux de restauration/décontamination sont généralement réalisés par des ressources disponibles, soit internes soit contractuelles, on peut, dans certains cas, faire appel à des experts. Par exemple, une personne spécialisée dans le mesurage de l'humidité (cartographie hydrographique) peut indiquer avec précision où se trouve l'humidité cachée et quelle est la surface qui doit être enlevée. Les entreprises spécialisées dans les dégâts causés par l'eau possèdent le matériel technique (déshumidificateurs - déshydrateurs, appareils de chauffage, ventilateurs, etc.) et les compétences nécessaires pour gérer les projets de nettoyage/ traitement/décontamination consécutifs à des inondations. Les projets de moyenne ou de grande envergure peuvent nécessiter le recours à un gestionnaire de projet et l'élaboration d'un plan d'intervention.

Les dégâts causés par l'eau ne sont pas nécessairement suivis d'une contamination microbienne. Une réaction rapide peut limiter et restreindre les dégâts; l'enlèvement des matériaux souillés, un bon nettoyage et un séchage empêcheront les microorganismes de proliférer.

Les inspections et l'échantillonnage effectués après le nettoyage, par un spécialiste de la qualité de l'air intérieur ou de la santé environnementale, permettent de s'assurer que les locaux touchés sont redevenus conformes aux normes en vigueur et aux lignes directrices en matière de santé et de sécurité. Un échantillonnage microbien peut être nécessaire avant l'émission de la garantie finale (essai de conformité). Il est judicieux et prudent d'effectuer une évaluation de l'efficacité des mesures de restauration/décontamination avant que les occupants réintègrent les lieux.

Enfin, en raison des risques réels et perçus pour la santé, on recommande qu'une seule personne-ressource établisse une communication franche et fréquente avec toutes les parties intéressées.

Tableau 1 : Restauration/Décontamination - Matériaux
Matériaux Eau pure Eaux grises Eaux noires
Surfaces dures Nettoyer et sécher Nettoyer avec du détergent/javellisant et sécher
Mobilier
  • Bois massif
  • Panneaux de particules, stratifiés
  • Meubles rembourrés

Nettoyer et sécher

Intacts : nettoyer et sécher
Endommagés : jeter
Sécher dans les 24 heures

Si les odeurs persistent après le nettoyage, jeter
Si saturés d'eau, jeter

Jeter

Moquettes Extraire l'eau, shampooiner. Imprégner avec du javellisant, rincer, sécher ou nettoyer à la vapeur, sécher Jeter si la surface atteinte > 1 m2 carré
Les tapis peuvent être nettoyés à sec
Thibaudes Sécher, l'enlèvement de la moquette peut être nécessaire Jeter
Tissus Laver à la machine ou nettoyer à sec Nettoyer à sec ou jeter
Livres, dossiers, papiers Sécher à l'air ou congeler, nettoyer à l'aspirateur Photocopier ou congeler, nettoyer à l'aspirateur
Photographies Rincer à l'eau pure froide, sécher à l'air
Vaisselle, coutellerie, ustensiles Placer dans un lave-vaisselle ou un autoclave
Tableau 2 : Restauration/Décontamination - Éléments d'ossature
Matériaux Eau pure Eaux grises Eaux noires
Carreaux/panneaux de plafond 1 à 3, sécher Jeter
Cloisons sèches et isolant Enlever les parties saturées d'eau et jeter
Lattis et plâtre Nettoyer et sécher Désinfecter une petite surface, enlever si saturée ou mal odorante
Lambris muraux Nettoyer et sécher Jeter
Béton Nettoyer et sécher Nettoyer avec du phosphate trisodique
Revêtements de sol en vinyle, stratifié, bois dur Nettoyer et sécher. Inspecter sous les moulures et le plancher
Matériaux du faux-plancher Sécher Jeter
Tableau 3 : Restauration/Décontamination - Installations mécaniques
Matériaux Eau pure Eaux grises Eaux noires
Éléments en fibres de verre Jeter si mouillés ou humides
Calorifuges et revêtements intérieurs acoustiques Nettoyer Jeter
Surfaces dures Nettoyer avec du détergent ou un javellisant
Batteries (serpentins) Laver sous pression des deux côtéss
Avaloirs et puisards Nettoyer, désinfecter et rincer
Canalisations d'eau Rincer avec un javellisant
Conduits d'air Inspecter Démonter et décontaminer ou remplacer

Références :

  • Alberta Transportation and Utilities. 1998. Flood Disaster Detailed Information About What to do Before, During and After Flooding, Alberta : Alberta Transportation and Utilities Disaster Services Branch.
  • Carlson N., and Quraishi A. assessed 1998. Managing Water Infiltration Into Buildings. Minnesota : University of Minnesota L'icône WWW indique un lien menant à l'extérieur de l'environnement commun Web du gouvernement fédéral.. (disponible en anglais seulement)
  • EPA. 2001 L'icône WWW indique un lien menant à l'extérieur de l'environnement commun Web du gouvernement fédéral.. Mold Remediation in Schools and Commercial Buildings, Washington, DC : United States Environmental Protection Agency. (disponible en anglais seulement)
  • IICRC S500 L'icône WWW indique un lien menant à l'extérieur de l'environnement commun Web du gouvernement fédéral.. 1999. Standard and Reference Guide for Professional Water Damage Restoration, Vancouver, Washington : Institute of Inspecting Cleaning and Restoration Certification. (disponible en anglais seulement)
  • NYC DOH. 2000. Guidelines on Assessment and Remediation of Fungi in Indoor Environments, New York City : New York City Department of Health.

Formulaires, modèles et listes de vérification