Article historique à l'occasion du 250e anniversaire du receveur général

Octobre 2014

Le premier receveur général a été nommé il y a de cela très longtemps, au temps où, sur le territoire récemment colonisé du futur Canada moderne, le cheval et le canot étaient les principaux moyens de transport.

Le 14 septembre 1764, le gouverneur de la province de Québec, au nom du roi George III d'Angleterre, nomme Walter Murray au poste de receveur général. Sa nomination découle du besoin de la province, alors aux prises avec des problèmes financiers, d'avoir un « receveur des recettes ».

Aujourd'hui, plus de 250 ans plus tard, la fonction de receveur général du Canada existe toujours et détient le titre du plus ancien poste du Cabinet. Le poste existait même avant la Confédération!

Vous avez peut-être remarqué le titre et la signature du receveur général sur les chèques du gouvernement que vous avez reçus. Certains reconnaissent le receveur général comme le titre qu'ils inscrivent sur les chèques libellés à l'ordre du gouvernement du Canada, par exemple lorsqu'ils payent des impôts. Aujourd'hui, le receveur général a également la responsabilité de transférer directement les fonds du gouvernement du Canada dans les comptes bancaires des Canadiens et des entreprises du pays adhérant au dépôt direct.

Mais le receveur général est bien plus que cela. En fait, il agit comme teneur de comptes du Canada, banquier et gardien du Trésor, dans lequel toutes les sommes sont prélevées et déposées pour le gouvernement du Canada. Puisque tout notre argent doit faire l'objet d'un suivi et être comptabilisé, le receveur général produit les Comptes publics du Canada, qui comprennent les états financiers consolidés du gouvernement du Canada.

Depuis 1996, le ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux fait aussi fonction de receveur général. Durant leur longue histoire, les rôles et les fonctions du receveur général et des Comptes publics ont évolué en même temps que l'administration du gouvernement canadien.

De 1764 à 1791, le receveur général exerce son autorité au nom du roi d'Angleterre. Peu de temps après, en 1795, les premiers « comptes publics » sont présentés à l'Assemblée législative du Bas-Canada. De 1840 à la Confédération en 1867, le receveur général dépose les sommes reçues dans le « Trésor », qui existe encore aujourd'hui, et y puise les sommes à payer. En 1858, les Comptes publics sont publiés en dollars pour la première fois. En 1879, le receveur général est intégré au ministère des Finances. Cet arrangement durera 90 ans. En 1935, la Banque du Canada est créée, et le receveur général y ouvre un compte pour les opérations quotidiennes. En 1969, la boucle est bouclée lorsque le receveur général assume de nouveau les fonctions de trésorier, séparé du ministère des Finances, et se joint au ministère des Approvisionnements et Services, qui porte maintenant le nom de ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux.

Au fil du temps, de nombreux changements ont eu lieu, notamment la mise en place de nouveaux contrôles et de nouvelles normes relatifs aux fonds publics ainsi qu'à leur administration. En 1986, soit 222 ans après la nomination de Walter Murray, le Canada nomme la première femme au poste de receveur général du Canada : l'honorable Monique Vézina. Depuis, trois autres femmes ont occupé ce poste : l'honorable Diane Marleau, l'honorable Rona Ambrose et l'actuelle receveure générale, l'honorable Diane Finley.

De nos jours, le receveur général du Canada traite plus de 2,3 billions de dollars en flux de trésorerie. La prochaine fois que vous recevrez une prestation du gouvernement du Canada ou que vous devrez lui envoyer un paiement, rappelez-vous la longue et riche histoire de ces opérations financières.

Apprenez-en plus sur l'histoire du receveur général alors que nous célébrons son 250e anniversaire.

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