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Le Quotidien

Le Quotidien. Le vendredi 21 septembre 2001

Défis que pose l'adoption des technologies de pointe

Deux documents de recherche diffusés aujourd'hui traitent des difficultés que doivent surmonter les entreprises du secteur de la fabrication qui décident d'adopter de nouvelles technologies.

Les auteurs du document Entraves à l'adoption des technologies de pointe pour les fabricants canadiens s'appuient sur des données tirées de l'Enquête sur les innovations et les technologies de pointe de 1993 pour évaluer l'importance relative des différentes entraves à l'adoption des technologies de pointe.

Ceux de Pénuries de main-d'oeuvre qualifiée et adoption des technologies de pointe se fondent sur les données de l'Enquête sur les technologies de pointe dans l'industrie canadienne de la fabrication de 1998 pour évaluer l'importance des pénuries de main-d'oeuvre spécialisée.

Durant les années 1990, le nombre d'établissements de fabrication utilisant les technologies de pointe a augmenté considérablement (11F0019MIF0110511F0019MPF01105). Une étude réalisée antérieurement a montré que les établissements qui réussissent à intégrer les technologies de pointe dans leurs opérations voient augmenter leur productivité et leur part du marché (11F0019MIF0117511F0019MPF01175). Cependant, malgré ces avantages, en 1998, plus de la moitié des établissements du secteur de la fabrication n'utilisaient aucune technologie de pointe particulière ayant trait à la conception et l'ingénierie, le traitement et la fabrication, les communications en réseau ou l'intégration et le contrôle.

D'après l'étude intitulée Entraves à l'adoption des technologies de pointe par les fabricants canadiens, les obstacles que doivent surmonter ces entreprises se classent en cinq grands groupes. Fait non surprenant, les problèmes de coûts sont ceux mentionnés le plus fréquemment. Ils incluent le coût d'acquisition du matériel, ainsi que celui de l'investissement dans les biens d'équipement, de l'acquisition des technologies, de la mise au point des logiciels et des services d'entretien.

Les autres entraves mentionnées concernent les problèmes liés au cadre institutionnel, comme les politiques fiscales et la réglementation gouvernementale, les problèmes de main-d'oeuvre, comme la pénurie de main-d'oeuvre spécialisée et les difficultés que pose la formation, les problèmes organisationnels, comme la mauvaise attitude des cadres ou la résistance des travailleurs ainsi que les problèmes informationnels, comme le manque d'information scientifique et technique ou de soutien technique de la part des vendeurs. Parmi ces catégories, les problèmes de main-d'oeuvre sont mentionnés le plus fréquemment, suivis des problèmes organisationnels.

Selon l'étude, une entreprise est d'autant plus susceptible de mentionner une entrave qu'elle recourt à des technologies complexes. Fait intéressant à noter, il ressort que les obstacles comme les problèmes de coûts, de main-d'oeuvre et d'organisation ne sont pas insurmontables, ce qui laisse entendre que les difficultés se posent à mesure que les technologies sont adoptées, mais que les entreprises sont capables de les résoudre. En outre, la nature des entraves varie d'une entreprise à l'autre. Les établissements les plus récents sont ceux qui sont les plus susceptibles de mentionner des problèmes de main-d'oeuvre, tandis que ceux établis depuis plus longtemps et syndicalisés sont les plus susceptibles d'indiquer des problèmes organisationnels.

Selon l'étude intitulée Pénuries de main-d'oeuvre qualifiée et adoption des technologies de pointe, de 1993 à 1998, les taux d'adoption des technologies de pointe ont doublé, ce qui fait craindre des pénuries de main-d'oeuvre qualifiée. La demande de main-d'oeuvre spécialisée a augmenté à mesure que se sont accélérées la croissance et l'expansion technologiques de l'économie. La croissance a été particulièrement rapide dans le secteur des technologies de communication en réseau, qui demande une main-d'oeuvre très spécialisée.

Les auteurs de l'étude concluent que la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée ne constitue pas le genre d'obstacle qui empêche l'adoption des technologies. Au contraire, les établissements qui considèrent la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée comme un obstacle sont plus susceptibles que les autres d'adopter des technologies de pointe, et ce, en plus grand nombre.

Selon l'étude, la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée s'est manifestée à mesure que les établissements ont adopté les nouvelles technologies. Les établissements qui ont fait face à une pénurie de main-d'oeuvre ont été également plus susceptibles que les autres de prendre des mesures pour résoudre ces problèmes, notamment en recrutant et en formant de nouveaux employés et en offrant de meilleurs salaires et avantages sociaux. Il semble donc que, s'il pose un défi, le manque de main-d'oeuvre qualifiée n'est pas un obstacle insurmontable.

D'après les données de l'Enquête sur les technologies de pointe dans l'industrie canadienne de la fabrication de 1998, les deux tiers des entreprises manufacturières qui ont adopté une technologie de pointe à la fin des années 1990 ont connu une pénurie de main-d'oeuvre qualifiée. Les groupes professionnels pour lesquels le problème est le plus important sont les opérateurs de machines, les ingénieurs en procédés industriels et les machinistes, le quart des directeurs d'usines ayant mentionné une pénurie de main-d'oeuvre dans chacun de ces groupes. De façon plus générale, ce sont les catégories des professionnels et des métiers spécialisés pour lesquelles la pénurie est la plus importante, 40 % d'établissements utilisant des technologies de pointe ayant dit faire face à un manque de main-d'oeuvre spécialisée dans ces domaines. La catégorie de la gestion a été celle où la pénurie a été la moins importante.

Surmonter les divers obstacles associés à l'adoption de nouvelles technologies, y compris le recyclage de la main-d'oeuvre, offre des avantages. En général, les entreprises qui l'ont fait ont vu leur productivité augmenter et leur croissance s'accélérer.

Les documents Entraves à l'adoption des technologies de pointe pour les fabricants canadiens (11F0019MIF01173) et Pénuries de main-d'oeuvre qualifiée et adoption des technologies de pointe (11F0019MIF01175) peuvent être consultés gratuitement dans le site Web de Statistique Canada (www.statcan.ca), sous Nos produits et services, Documents de recherche (gratuits), puis Science et technologie. Il est également possible de se procurer des versions imprimées de ces deux documents (11F0019MPF01173, 5 $ / 25 $ et 11F0019MPF01175, 5 $ / 25 $).

Les documents de recherche offrent des analyses utiles qui sont toutefois fonction du type de modèle analytique choisi, de l'ensemble de variables sélectionné, ainsi que de la qualité des données utilisées. Toutes les publications produites à Statistique Canada font l'objet d'une révision interne, de manière à ce que les normes professionnelles soient respectées.

Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec David Sabourin au (613) 951-3735 (sabodav@statcan.ca) ou avec John Baldwin au (613) 951-8588 (baldjoh@statcan.ca), Division des études et de l'analyse microéconomiques.


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