Le Quotidien. Le mercredi 31 octobre 2001 Statistiques sur les homicides2000La baisse observée au cours des cinq dernières années en ce qui a trait aux homicides contre un conjoint ou contre d'autres membres de la famille s'est poursuivie en 2000. Parallèlement, il y a eu une hausse du nombre de meurtres attribuables à des bandes. En tout, 542 personnes ont été victimes d'homicide, soit 4 de plus qu'en 1999. Le taux national d'homicides, qui est généralement en baisse depuis le milieu des années 1970, est demeuré inchangé par rapport à 1999, se situant à 1,8 pour 100 000 habitants, soit le plus faible taux depuis 1967. Le taux du Canada correspondait à moins du tiers de celui des États-Unis et était semblable à ceux de la France et de l'Australie. Les meurtres attribuables à des bandes ont représenté un homicide sur huit en 2000. Ainsi, 71 homicides attribuables aux bandes ont été commis comparativement à 45 en 1999, ce qui est trois fois plus élevé qu'en 1995 (21). En 2000, un peu plus de la moitié de ces affaires sont survenues au Québec. La plupart des victimes d'homicide connaissaient leur agresseur. En 2000, environ un tiers de tous les homicides résolus ont été commis par un membre de la famille, la moitié, par une connaissance et le reste (17 %), par un étranger. Le taux d'homicides commis par un étranger est demeuré relativement constant depuis dix ans. En 2000, près des trois quarts des victimes d'homicide étaient de sexe masculin, ce qui est légèrement supérieur à la moyenne d'environ deux tiers observée par le passé. Comme par le passé, neuf accusés sur dix étaient de sexe masculin. La police a porté des accusations d'homicide contre 41 jeunes, soit 4 de moins qu'en 1999 et 11 de moins que la moyenne de la dernière décennie. Pendant cette période, le taux pour 100 000 de jeunes accusés d'homicide est demeuré relativement stable, tandis que le taux d'homicides pour les adultes accusés a régressé. Le nombre d'homicides dans la famille continue de diminuerUn total de 129 homicides sont survenus dans la famille en 2000. Ce nombre était en baisse de 15 par rapport à 1999 et était nettement inférieur au sommet de 202 enregistré en 1991. Le total observé en 2000 comprenait 67 victimes tuées par un conjoint, 31 par le père ou la mère, 17 par un fils ou une fille, 6 par un frère ou une soeur et 8 par un membre de la famille étendue. Un peu plus de la moitié (56 %) des 27 affaires de meurtre-suicide en 2000 sont survenues dans la famille.
Les homicides contre un conjoint comprennent ceux qui impliquent des personnes légalement mariées ou vivant en union libre, ainsi que des personnes séparées ou divorcées. Le nombre d'homicides contre un conjoint est en régression depuis le début des années 1990. En 2000, trois victimes sur quatre d'homicide contre un conjoint ou une conjointe étaient des femmes. En plus des 51 femmes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint, 16 autres femmes ont été tuées par un ami intime ou un ex-ami intime. Par comparaison, 16 hommes ont été tués par leur conjointe ou ex-conjointe et deux par une amie intime ou une ex-amie intime. Au total, 55 % de toutes les femmes victimes d'homicide ont été tuées par quelqu'un avec qui elles avaient une relation intime, comparativement à 6 % pour les victimes de sexe masculin. Les armes à feu continuent d'être utilisées dans le tiers des homicidesLes armes à feu ont continué d'être utilisées dans 34 % de tous les homicides, et les armes de poing ont été utilisées dans près de 60 % des homicides commis à l'aide d'une arme à feu. En outre, 28 % des victimes d'homicide ont été poignardées à mort, tandis que 23 % ont été battues. Le reste des victimes (15 %) ont été tuées par d'autres moyens, comme la strangulation, les secousses mortelles (le syndrome du nourrisson secoué) ou l'empoisonnement. Le nombre d'homicides commis avec une arme à feu a augmenté de 21 % depuis 1998, année où il a été le plus faible jamais enregistré. Malgré cette hausse, les 183 homicides commis avec une arme à feu en 2000 restaient en deçà de la moyenne de 200 obtenue pour les années 1990. Chaque année, il y a environ cinq fois plus de suicides que d'homicides commis à l'aide d'une arme à feu. Les deux tiers de toutes les personnes accusées d'homicide avaient un casier judiciaireLes deux tiers de toutes personnes accusées d'homicide, tout comme la moitié des victimes, avaient un casier judiciaire, selon les données de la police. Près de 70 % des personnes accusées d'avoir commis un homicide avaient déjà été reconnues coupables d'un crime de violence, dont cinq d'homicide. Chacune des cinq personnes avait purgé sa sentence et vivait dans la collectivité au moment de l'homicide. Les taux d'homicides sont généralement plus élevés dans l'OuestComme cela a été le cas par le passé, les taux d'homicides en 2000 étaient généralement plus élevés dans les provinces de l'Ouest que dans l'Est. Parmi les provinces, c'est le Manitoba qui a eu le taux le plus élevé (2,6 homicides pour 100 000 habitants), puis la Saskatchewan (2,5). Cependant le taux observé en 2000 pour chacune de ces provinces demeurait plus faible que son taux d'homicides moyen respectif pour la dernière décennie. En 2000, les taux les plus faibles ont été observés à Terre-Neuve (1,1), au Nouveau-Brunswick (1,3) et en Ontario (1,3). L'Ontario et la Colombie-Britannique (2,1) ont enregistré leur plus faible taux d'homicides depuis 1963. Homicides selon la province ou le territoire
Parmi les neuf plus grandes régions métropolitaines du Canada, Winnipeg a déclaré le taux d'homicides le plus élevé, ce dernier se situant à 2,5 pour 100 000 habitants et Ottawa, le plus faible (1,0). Dans les 17 autres régions métropolitaines dont la population dépasse 100 000 habitants, Regina (3,5) a enregistré le taux le plus élevé et Hull (0,4), le plus faible. Homicides selon la région métropolitaine de recensement
Données stockées dans CANSIM: tableaux 2530001 à 2530006. Le Juristat: L'homicide au Canada, 2000, vol. 21, no 9 (85-002-XIF, 8 $ / 70 $; 85-002-XPF, 10 $ / 93 $) est maintenant en vente. Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec les Services d'information à la clientèle au (613) 951-9023 ou composez sans frais le 1 800 387-2231, Centre canadien de la statistique juridique. Homicides résolus selon la relation entre l'accusé et la victime
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