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Le Quotidien

Le Quotidien. Le mercredi 14 novembre 2001

Rendement scolaire des enfants de familles immigrantes

1994 à 1998

Les enfants de parents immigrants commencent l'école avec des compétences moins développées sur le plan de la lecture, de l'écriture et des mathématiques que leurs compagnons de classe de parents nés au Canada. Toutefois, si l'on se fie aux résultats d'une nouvelle étude, ils surmontent ce désavantage avant la fin de l'école primaire.

L'étude utilise les données de l'Enquête nationale longitudinale sur les enfants et les jeunes, menée de 1994 à 1998, pour évaluer le rendement scolaire d'enfants d'immigrants en ce qui concerne leurs compétences en lecture, en écriture et en mathématiques ainsi que leurs aptitudes générales.

L'étude révèle que, dans l'ensemble, les enfants de parents immigrants ont commencé l'école avec des capacités moins développées que leurs compagnons de classe de parents nés au Canada en ce qui concerne la lecture, l'écriture et les mathématiques. Toutefois, après chaque année passée à l'école, ils ont réussi peu à peu à surmonter ce désavantage.

De fait, avant la fin de leurs études primaires, leur rendement a rejoint en général celui des enfants de parents nés au Canada ou l'a même dépassé.

Les enfants de familles immigrantes dont la langue maternelle n'était ni le français ni l'anglais étaient particulièrement désavantagés au moment de commencer l'école, mais ils ont pu rattraper leurs compagnons dès l'âge de 10 ou 11 ans. Les enfants de familles immigrantes dont la langue maternelle était l'une des langues officielles étaient plus avantagés en commençant l'école et ont pu rattraper les enfants de parents nés au Canada dès l'âge de neuf ans.

Le rendement des élèves reposait sur l'évaluation de l'enseignant. Un enfant était réputé avoir un rendement élevé si l'enseignant le classait parmi les premiers de la classe ou au-dessus de la moyenne de la classe mais non parmi les premiers. Un enfant était réputé avoir un rendement faible si l'enseignant le classait dans la moyenne, au-dessous de la moyenne ou parmi les derniers de la classe.

L'étude a aussi permis de rendre compte du rendement des élèves en fonction de l'évaluation du parent et des résultats d'un certain nombre de tests conçus pour évaluer les compétences en vocabulaire, en lecture, en écriture et en mathématiques. En général, les conclusions ont été similaires quelle que soit la source. Ces résultats reflètent les écarts moyens entre les enfants de parents immigrants et ceux de parents nés au Canada. Ces moyennes pourraient comporter d'importantes variations.

La langue maternelle influence les résultats scolaires dans les premières années de l'enfant

Cette étude révèle que la langue maternelle a une incidence sur le rendement scolaire dans les premières années de l'enfant.

  

Note aux lecteurs

Le présent communiqué fait état des résultats d'une étude visant à analyser le rendement scolaire des enfants de familles immigrantes à partir des données provenant des trois premiers cycles de l'Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes réalisée entre 1994 et le début de 1999. Les calculs reposent sur les 29 287 enfants inscrits à l'école au moment de l'enquête.

Les enfants de parents immigrants sont des enfants dont la personne la mieux renseignée à leur sujet est un immigrant. Ces enfants ne sont pas nécessairement nés au Canada. Les enfants de parents nés au Canada sont des enfants dont la personne la mieux renseignée à leur sujet est née au Canada. Pour 92 % des enfants, la mère est la personne la mieux renseignée à leur sujet. On a comparé les enfants dont la langue maternelle du parent le mieux renseigné était l'anglais ou le français par rapport à ceux dont le parent avait une langue maternelle différente. La langue maternelle est la langue que le parent a apprise en premier lieu et qu'il comprend encore. Elle peut ou non correspondre à la langue effectivement parlée dans le ménage de l'enfant.

Ce bulletin porte sur l'évaluation, faite par l'enseignant, du rendement de l'enfant en lecture, en écriture et en mathématiques. On avait demandé à l'enseignant d'évaluer le rendement de l'enfant à l'aide des catégories suivantes: parmi les premiers de la classe, au-dessus de la moyenne de la classe mais non parmi les premiers, dans la moyenne de la classe, au-dessous de la moyenne de la classe mais non parmi les derniers et parmi les derniers de la classe. On a pu établir une mesure du rendement scolaire à partir de cette information. L'enfant était réputé avoir un rendement élevé si l'enseignant le classait parmi les premiers de la classe ou au-dessus de la moyenne de la classe mais non parmi les premiers. Un enfant était réputé avoir un rendement faible si l'enseignant le classait dans l'un ou l'autre des trois autres groupes.

  

Les enfants de familles immigrantes dont la langue maternelle des parents n'était ni le français ni l'anglais ont éprouvé un important désavantage au cours des premières années de l'école primaire, mais ils ont fait beaucoup de progrès à chacune des années suivantes.

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Les enseignants ont été beaucoup moins susceptibles de classer ces élèves parmi les premiers de la classe ou au-dessus de la moyenne de la classe que leurs compagnons dont les parents sont nés au Canada. Leurs compétences en mathématiques et en lecture étaient inférieures de près de 20 %, et leurs compétences en écriture, inférieures d'environ 30 %. Cependant, dès l'âge de 10 ou 11 ans, on a jugé que ces enfants étaient aussi performants que leurs compagnons dans ces trois domaines.

Les enfants de familles immigrantes dont la langue maternelle des parents était l'une des langues officielles ont connu les mêmes expériences, mais à des degrés différents. Ils avaient autant de chances de se situer au-dessus de la moyenne de la classe en mathématiques lorsqu'ils ont commencé l'école, mais ils avaient 10 % moins de chances d'être aussi compétents en écriture et environ 20 % moins de chances d'être aussi compétents en lecture.

Dès l'âge de neuf ans, ils avaient rattrapé leurs compagnons de classe dont les parents sont nés au Canada et ils auraient même affiché un rendement légèrement supérieur.

Les enfants de parents plus instruits étaient avantagés

Les enfants de parents ayant un niveau de scolarité élevé affichaient, à l'école, un rendement supérieur à la moyenne.

Les enfants dont le parent n'avait terminé que des études primaires ont moins bien réussi que les enfants dont le parent détenait un diplôme d'études secondaires. Leur rendement en lecture, en écriture et en mathématiques a été respectivement inférieur de 10 %, de 12 % et de 14 %.

Les enfants dont l'un des parents détenait un diplôme universitaire ont beaucoup mieux réussi que les enfants dont le niveau de scolarité des parents ne dépassait pas le diplôme d'études secondaires. Leur rendement a été supérieur de 20 %, de 17 % et de 21 % respectivement en lecture, en écriture et en mathématiques.

Les parents immigrants étaient plus susceptibles d'afficher un niveau d'instruction à la fois inférieur et supérieur à celui de parents nés au Canada.

Dans le cas des enfants dont la langue maternelle des parents immigrants n'était ni le français ni l'anglais, près de 7 % avaient un parent qui n'avait pas dépassé le niveau des études primaires, comparativement à 3 % des enfants de parents nés au Canada.

Parallèlement, les enfants de parents immigrants ont été plus susceptibles de compter un parent ayant un diplôme universitaire. Cela était le cas de 23 % des enfants de parents immigrants n'ayant ni le français ni l'anglais comme langue maternelle, de 23 % des enfants de parents immigrants ayant le français ou l'anglais comme langue maternelle, mais de 15 % des enfants de parents nés au Canada.

Les familles monoparentales sont aussi associées à un rendement scolaire inférieur

Les enfants provenant d'une famille monoparentale présentaient un rendement scolaire inférieur à celui des enfants de familles biparentales. En moyenne, on a estimé que les compétences en lecture, en écriture et en mathématiques étaient respectivement de 12 %, de 10 % et de 12 % inférieures chez les enfants de familles monoparentales.

Près de 12 % des enfants de parents immigrants dont la langue maternelle n'était ni le français ni l'anglais provenaient de familles monoparentales, alors que 22 % des enfants de parents immigrants dont la langue maternelle était l'une des langues officielles étaient dans cette situation.

Par comparaison, près de 17 % des enfants dont les parents étaient nés au Canada vivaient dans une famille monoparentale.

Les filles ont réussi aussi bien ou mieux que les garçons

En général, les enseignants ont estimé que les filles avaient un meilleur rendement que les garçons à l'école primaire.

En moyenne, 11 % des filles ont été plus susceptibles d'être classées parmi les premiers de la classe ou au-dessus de la moyenne pour ce qui est de la lecture et 17 % en ce qui a trait à l'écriture. Elles ont été aussi nombreuses que les garçons à se classer dans ces deux mêmes catégories en mathématiques.

Le document de recherche Le rendement scolaire des enfants d'immigrants au Canada de 1994 à 1998, no 178 (11F0019MIF01178, gratuit) est maintenant accessible dans le site Web de Statistique Canada (www.statcan.ca), sous Nos produits et services, Documents de recherche (gratuits), puis Conditions sociales. Pour commander la version imprimée de ce document (11F0019MPF, no 178,  5 $ / 25 $), communiquez avec Joana Malette au (613) 941-6386, Division des études sur la famille et le travail.

Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Miles Corak au (613) 951-9047, Division des études sur la famille et le travail.


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