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Le Quotidien

Le Quotidien. Le mercredi 5 décembre 2001

Estimations de novembre de la production des principales grandes cultures

2001

Les producteurs de l'Ouest canadien ont connu une saison difficile. Les conditions de croissance n'auront jamais été aussi pires depuis la sécheresse de 1988 et, pendant que les coûts des intrants continuaient à grimper, les valeurs des produits d'exportation ont stagné. La sécheresse de 1988 avait entraîné une plus grande diminution des rendements, mais l'environnement d'exploitation d'aujourd'hui fait que les agriculteurs ont plus de difficulté à absorber les mauvaises saisons de production.

La production de toutes les cultures majeures a chuté en 2001, sauf celle du maïs-grain, selon l'Enquête sur les cultures de novembre menée auprès de 33 250 fermiers. La production de blé de printemps a atteint le niveau le plus bas depuis 1998, tandis que la production de blé dur a chuté de 46 % par rapport à 2000 et celle de soya est descendue de 41 %. La production de maïs-grain a montré des résultats plus positifs, en augmentant de 20 %, en dépit des mauvaises conditions observées dans le sud de l'Ontario.

Estimations de novembre de la production


Culture 2000 2001 2000 à 2001
  milliers de tonnes var. en %
Total du blé 26 804 21 282 -21
       
Blé de printemps 19 357 16 717 -14
Orge 13 468 11 355 -16
Maïs-grain 6 827 8 171 20
Canola 7 126 5 062 -29
Blé dur 5 647 3 055 -46
Avoine 3 389 2 769 -18
Pois de grande culture 2 864 2 196 -23
Soya 2 703 1 582 -41
Lin 693 702 1

La faible réserve d'humidité au sol de l'automne 2000, les pluies printanières dont les précipitations étaient insuffisantes pour les cultures et un été caractérisé par la chaleur et la sécheresse ont touché le plus durement le sud de l'Alberta, le sud de la Saskatchewan et le sud-ouest du Manitoba. La récolte a commencé dans ces secteurs, et les champs qui n'avaient pas été laissés à l'abandon, convertis en pâturages ou labourés, ont eu un faible rendement pour l'année. Tout l'Ouest a connu un temps plus chaud et sec que la normale de saison, ce qui annonce un faible pourcentage d'humidité du sol pour 2002.

  

Note aux lecteurs

L'Enquête sur les cultures de novembre a été effectuée auprès de 33 250 exploitants agricoles au moyen d'interviews téléphoniques menées du 26 octobre au 17 novembre. On a demandé aux agriculteurs de faire état de leurs superficies ensemencées, de leurs superficies récoltées et de leurs rendements des principales céréales, cultures spécialisées et graines oléagineuses.

  

Les coûts du carburant et des engrais, qui sont des intrants clés dans la production végétale, ont continué à augmenter tout au long de la saison et ont culminé au milieu de l'été. Les prix et les mouvements à l'exportation, particulièrement pour le canola et le blé, deux des principales exportations céréalières, ont stagné pendant tout l'automne. Malgré la hausse récente des prix, les améliorations intéressantes semblent peu probables, car les États-Unis et les autres pays exportateurs ont eu des cultures d'excellente qualité.

Les producteurs de l'Est canadien ont fait meilleure figure que ceux de l'Ouest mais, dans l'ensemble, l'année 2001 a été décevante. En Ontario, la production de maïs et de soya a été affligée par un été sec et des conditions plus humides au temps des récoltes, de sorte que les rendements ont diminué. Les conditions de croissance au Québec ont été meilleures, et cette province a terminé la saison avec des rendements moyens pour toutes les céréales.

L'offre d'orge est serrée

La production d'orge canadienne est estimée à 11,4 millions de tonnes métriques, en baisse par rapport aux 13,5 millions tonnes en 2000, mais quand même 300 000 tonnes de plus que l'estimation publiée par Statistique Canada en septembre. Pendant les récoltes en Alberta et en Saskatchewan, qui représentent près de 80 % de la production canadienne, les agriculteurs ont constaté des rendements légèrement plus élevés que les estimations antérieures.

Le rendement de l'orge dans l'Ouest canadien a été de 47,4 boisseaux à l'acre, en baisse comparativement à la moyenne quinquennale de 56,4. Il s'agit du plus faible rendement depuis 1989, année où il s'était chiffré à 45,1 boisseaux à l'acre.

La faiblesse des rendements et les conditions de sécheresse ont amené les producteurs à conserver leurs stocks d'orge, ce qui a aggravé la situation de resserrement de l'offre causée par la baisse de production. Les transformateurs d'aliments pour animaux, les parcs d'engraissement et les autres utilisateurs au Canada n'ont pas trouvé de solution à leurs besoins et se sont tournés vers les États-Unis pour s'approvisionner en céréales fourragères. Il en est résulté un volume sans précédent de livraisons de maïs américain dans l'Ouest canadien au cours de cette campagne agricole, les volumes d'importation étant estimés à au moins 1,0 million de tonnes métriques.

La production de blé de printemps est à son plus bas niveau depuis 1988

La production de blé de printemps dans l'Ouest était estimée à 16,4 millions de tonnes métriques, selon une hypothèse de rendement de 28,8 boisseaux à l'acre sur 21,6 millions d'acres ensemencées. Le rendement moyen du blé n'est pas tombé en deçà de 30,0 boisseaux à l'acre au cours des 11 dernières années, et la moyenne quinquennale est de 35,0 boisseaux à l'acre. À des fins de comparaison, la sécheresse de 1988 a donné des rendements de 18,3 boisseaux à l'acre de blé de printemps.

Le sud de l'Alberta et le sud de la Saskatchewan ont connu des conditions rappelant davantage les années 1930, ayant connu des rendements inférieurs à la moyenne de 1988. Les districts agricoles de la moitié nord de ces deux provinces ont connu des rendements dans la fourchette de 29,0 à 40,0 boisseaux à l'acre, ce qui a fait remonter la moyenne.

Baisse de la production de blé dur

Une diminution de 15 % des superficies, qui les a ramenées à 5,5 millions d'acres, ainsi qu'une baisse de rendement de 33 %, pour passer à 21,6 boisseaux à l'acre, ont fait tomber la production de blé dur à 3,1 millions de tonnes métriques, en baisse de 46 % comparativement aux 5,6 millions de tonnes en 2000. Cette production est d'environ la moitié de la récolte record de blé dur de 1998, qui avait été de 6,0 millions de tonnes.

La Saskatchewan, qui produit plus de 80 % du blé dur du Canada, a vu son rendement diminuer pour passer à 21,8 boisseaux à l'acre en raison de la sécheresse.

Les cultures de légumineuses à grains souffrent d'un manque d'humidité

Les lentilles, les pois et les haricots sont un segment en rapide croissance de l'agriculture de l'Ouest canadien. Environ 6,9 millions d'acres ont été ensemencées en légumineuses à grains dans l'Ouest canadien, soit plus que la superficie globale consacrée à l'avoine, au lin et au seigle. Le temps sec et chaud a nui considérablement aux rendements de toutes les cultures de légumineuses à grains. Comparativement à 2000, les rendements des lentilles étaient en baisse de 36 %, ce qui les a ramenés à 755 lb à l'acre. Les rendements des pois de grande culture ont chuté de 33 %, passant à 23,4 boisseaux à l'acre. Les rendements des pois chiches ont fléchi de 29 % pour se situer à 872 lb à l'acre. Malgré l'augmentation des superficies ensemencées, la production globale a reculé de 22 %, à l'exception de la production de pois chiches, qui a augmenté de 20 % sur une superficie 70 % plus grande.

La superficie de canola diminue et la production chute

Les agriculteurs ont récolté  5,1 millions de tonnes métriques de canola, en baisse de 2,0 millions de tonnes par rapport à 2000. Le canola est produit surtout dans les régions centrales et les régions du nord des Prairies qui ont échappé aux rigueurs de la sécheresse estivale. Les rendements de canola ont été de 23,2 boisseaux à l'acre, en baisse de 5 % par rapport à la moyenne décennale de 24,4 boisseaux à l'acre. Une baisse de 19 % des superficies ensemencées en canola a été la cause première de la diminution de production de cette saison. Pendant que les agriculteurs mettaient fin à leurs activités de récolte, il est apparu que les rendements dépassaient légèrement la prévision que Statistique Canada avait faite dans son estimation de septembre. La production globale de canola a été supérieure de 273 000 tonnes à l'estimation du rapport de septembre.

Baisse de la production de soya

Les rendements de 22,8 boisseaux de soya à l'acre ont été les plus faibles depuis 1963 et bien inférieurs à la moyenne décennale de 38,8 boisseaux à l'acre. La production de soya est passée à 1,6 million de tonnes, en baisse de 41 % par rapport aux 2,7 millions de tonnes enregistrées en 2000. L'Ontario, qui représente près de 80 % de la production canadienne, a connu l'une de ses pires années pour le soya, affichant un rendement moyen de 21,1 boisseaux à l'acre. Les conditions de sécheresse qui ont sévi pendant tout l'été, une grave infestation de pucerons et une récolte par temps humide ont été les facteurs à l'origine de la baisse des rendements.

Les superficies de soya génétiquement modifié ont augmenté de 63 % au Québec et de 25 % en Ontario par rapport à 2000. Les rendements du soya génétiquement modifié en Ontario étaient 0,8 boisseau à l'acre de plus que le soya non génétiquement modifié. Au Québec, les rendements du soya génétiquement modifié ont connu de meilleurs résultats, affichant 3,6 boisseaux à l'acre de plus.

La production de soya au Manitoba a atteint 45 000 acres en 2001. Le rendement a été de 26,7 boisseaux à l'acre, ce qui soutient bien la comparaison avec les rendements de l'Est canadien.

Hausse de la production de maïs

Malgré les mauvaises conditions de croissance dans le sud de l'Ontario, la production de maïs au Canada a augmenté. Les rendements canadiens ont été de 105,5 boisseaux à l'acre, comparativement à 99,9 en 2000, et la production a crû de 20 % pour atteindre 8,2 millions de tonnes métriques. Le Québec a fait monter la moyenne nationale, ayant connu un rendement de 110,6 boisseaux à l'acre, ce qui est un peu mieux que la moyenne décennale de 108,4. Les estimations de rendement de l'Ontario ont augmenté de 6,2 boisseaux à l'acre depuis le rapport de septembre de Statistique Canada, pour atteindre 103,1 boisseaux à l'acre.

Les superficies ensemencées de maïs-grain génétiquement modifié étaient supérieures de 17 % en Ontario et de 30 % au Québec par rapport à 2000. Le rendement du maïs-grain génétiquement modifié était supérieur de 8,0 boisseaux à l'acre à celui du maïs-grain non génétiquement modifié en Ontario, mais au Québec l'analyse a montré des rendements semblables.

Moutarde forte

Bien que la culture des graines de moutarde en soit une relativement petite, le Canada en est le premier producteur mondial. La production canadienne de graines de moutarde a subi une baisse marquée en 2001, n'étant plus que de 88 900 tonnes métriques, comparativement aux 202 200 tonnes de 2000 et à la moyenne décennale de 225 530. Les graines de moutarde sont traditionnellement cultivées dans la partie sud des Prairies, qui a été affligée par une forte sécheresse. Les rendements déclarés ont été de 599 lb à l'acre, ce qui est nettement inférieur à la moyenne décennale de 905 lb à l'acre. La baisse de production devrait assurer la fermeté des prix tout au long de l'année.

Données stockées dans CANSIM: tableaux 10004, 10010 et 10017 à 10020.

La publication Série de rapports sur les grandes cultures: estimation de novembre de la production des principales grandes cultures, Canada, 2001, vol. 80, no 8 (22-002-XIB, 11 $ / 66 $; 22-002-XPB, 15 $ / 88 $) est maintenant en vente.

Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Daniel Bergeron au (613) 951-3864 (daniel.bergeron@statcan.ca), Division de l'agriculture.


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