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Le vendredi 30 août 2002 Comptes économiques canadiensDeuxième trimestre de 2002Le produit intérieur brut (PIB) réel a progressé de 1,1 % au deuxième trimestre, stimulé par la demande intérieure et l'accumulation des stocks. L'excédent du compte courant du Canada par rapport au reste du monde a diminué légèrement, mais il demeure important, à 4,9 milliards de dollars. La croissance du PIB a ralenti vers la fin du trimestre, le PIB n'ayant que légèrement augmenté en juin.
La croissance de 1,1 % du PIB au deuxième trimestre a été égale à la moyenne enregistrée au cours des deux trimestres précédents et est bien supérieure aux faibles résultats obtenus aux trois premiers trimestres de 2001. La demande intérieure finale a augmenté de 0,9 %, soit au même rythme qu'au premier trimestre. La demande intérieure a été alimentée par les fortes dépenses des consommateurs au chapitre des services ainsi que par une reprise de l'investissement des entreprises en machines et en matériel, ce qui a plus que neutralisé le repli de l'investissement en logements. Les fabricants, les grossistes et les détaillants ont commencé à accroître leurs stocks après les avoir liquidés pendant trois trimestres. Les bénéfices des sociétés ont poursuivi leur remontée, après avoir chuté en 2001, et des gains appréciables au chapitre de l'emploi ont eu un effet à la hausse sur le revenu du travail. Les importations ont connu une hausse marquée pour répondre à la demande intérieure et augmenter les stocks. Même si l'excédent du compte courant a diminué au deuxième trimestre, il est demeuré au-dessus de 4,0 milliards de dollars pour un dixième trimestre consécutif. Ce niveau n'avait jamais été atteint avant 2000. L'excédent plus faible a été à la fois le résultat du fléchissement de l'excédent au chapitre des biens et du déficit au chapitre des revenus de placements ainsi que de l'élargissement du déficit au chapitre des voyages. En ce qui a trait au compte financier de la balance des paiements, l'acquisition d'entreprises étrangères a poussé les investissements directs canadiens à l'étranger, tandis que les placements en actions étrangères se sont poursuivis à un rythme beaucoup plus lent. Les investissements directs étrangers dans l'économie canadienne ont connu une baisse marquée, tandis que les investissements de portefeuille ont été stimulés par des achats presque inégalés de nouvelles actions lancées par des entreprises canadiennes aux États-Unis.
Au deuxième trimestre, le PIB s'est raffermi pour l'ensemble des branches d'activité. Le secteur de la construction et les secteurs en amont ont tous progressé. Les fabricants d'automobiles ont accéléré leur production afin de réapprovisionner les détaillants. L'élimination des droits sur le bois d'oeuvre pendant quatre semaines au deuxième trimestre a eu un effet à la hausse sur les secteurs de la foresterie et des produits du bois. Les hausses dans le secteur de la fabrication ont eu des retombées positives pour l'énergie, le transport et le commerce de gros.
L'économie s'est essoufflée vers la fin du trimestre, après avoir connu un départ en force. Le PIB s'est légèrement accru de 0,1 % en juin, soit dans la même proportion qu'en mai, après avoir enregistré une hausse importante de 0,8 % en avril. Le PIB s'est accru en juin pour un neuvième mois consécutif depuis le recul enregistré en septembre 2001. Comptes économiques et financiers nationauxLes dépenses des consommateurs, en forte hausse de 0,7 %, ont continué d'alimenter la croissance du PIB au deuxième trimestre. Plus du quart de la croissance des dépenses des consommateurs a été attribuable aux services de loisirs, lesquels ont profité des ventes plus élevées de billets, tant pour les événements sportifs que pour les loteries. Les dépenses au chapitre des meubles et des appareils électroménagers ont crû, en raison de la vigueur du marché de l'habitation. Les achats de véhicules automobiles neufs et d'occasion ont chuté, mais ils sont demeurés à des niveaux presque inégalés. L'investissement en logements n'a pas maintenu le rythme effréné observé au premier trimestre, mais il est demeuré à des niveaux historiquement élevés. Une hausse de 2,9 % de la construction de logements neufs a été plus qu'atténuée par la chute de 10,9 % observée dans l'activité du marché de la revente. Le revenu personnel disponible a affiché une hausse appréciable de 1,5 %, à la suite de croissances de 1,2 % en moyenne au cours des trois trimestres précédents, et le taux d'épargne s'est maintenu à 5,3 %, après avoir augmenté légèrement au cours de cette même période. La croissance du revenu disponible jumelée à une baisse du coût de l'endettement au cours de la dernière année a vraisemblablement contribué à stimuler la demande et à accroître le taux d'épargne. L'emprunt du secteur des particuliers, bien qu'encore élevé, a fléchi au deuxième trimestre, témoignant de la stagnation des dépenses de consommation en biens et d'un marché de l'habitation moins fort. Le ratio de la dette au revenu des ménages est demeuré inchangé (95,8 %) par rapport au premier trimestre. Les bénéfices des sociétés ont progressé de 9,8 % au deuxième trimestre, grâce aux gains réalisés par les secteurs de la fabrication, du commerce de gros, du commerce de détail ainsi que du pétrole et du gaz. Les fabricants d'ordinateurs et de produits électroniques ont cependant continué d'afficher des pertes. Les entreprises ont commencé à regarnir leurs stocks, après les avoir liquidés pendant trois trimestres d'affilée. Plus de la moitié de l'accumulation des stocks a consisté à réapprovisionner les parcs des détaillants de véhicules automobiles neufs, après deux trimestres de ventes records. Les dépenses en usines et en matériel des entreprises ont affiché leur plus forte hausse depuis le quatrième trimestre de 1999, stimulées par une augmentation de 4,8 % des dépenses en machines et en matériel. L'investissement en matériel de transport (à l'exclusion des automobiles et des camions), en machines industrielles et en ordinateurs et autre matériel de bureau a connu une hausse appréciable. La construction d'immeubles est demeurée faible, tandis que les travaux de génie ont légèrement crû, après avoir enregistré trois diminutions trimestrielles. Les importations ont fait un bond de 4,0 % pour répondre à la demande intérieure et regarnir les stocks. Les importations des produits de l'automobile ont connu une hausse marquée, les fabricants canadiens de véhicules automobiles ayant accéléré leur production, et les détaillants s'étant réapprovisionnés. Les importations de machines et de matériel ont progressé pour la première fois en sept trimestres, soutenues par les dépenses plus élevées des entreprises. Les importations d'autres biens de consommation ont affiché une hausse appréciable pour atteindre un sommet. Le taux de croissance du volume des exportations a reculé, passant de 1,3 % au premier trimestre à 0,4 % au deuxième trimestre, l'économie américaine traversant une période de ralentissement. Le repli a été généralisé, seuls les produits de l'automobile, les produits industriels et les services commerciaux ayant gagné du terrain. Balance des paiements internationaux du CanadaL'excédent du compte courant a diminué de 0,4 milliard de dollars pour atteindre 4,9 milliards de dollars (données désaisonnalisées) au deuxième trimestre. L'excédent au chapitre des biens a légèrement fléchi pour se fixer à 13,7 milliards de dollars, toutes les catégories principales de biens importés ayant crû, à l'exception des produits de l'agriculture et de la pêche. L'excédent au chapitre des biens par rapport aux États-Unis s'est accru pour un deuxième trimestre d'affilée, principalement en raison des prix plus élevés des exportations d'énergie. Cette hausse a toutefois été plus que contrebalancée par un plus important déficit au chapitre des biens par rapport aux pays de l'Union européenne. Les bénéfices découlant des investissements directs canadiens à l'étranger ont remonté après avoir connu trois trimestres de replis, ce qui a contribué à réduire le déficit au chapitre des revenus de placements au deuxième trimestre. Le déficit au chapitre des voyages a doublé, atteignant 0,4 milliard de dollars (données désaisonnalisées), soit son niveau le plus élevé en cinq trimestres. Un plus petit nombre de visiteurs étrangers sont venus au Canada, et un plus grand nombre de Canadiens se sont rendus dans les pays d'outre-mer. Toutefois, les dépenses des voyages en provenance ou à destination des États-Unis sont demeurées à peu près inchangées. Les investissements directs canadiens à l'étranger (données non désaisonnalisées) ont été plus élevés, à 8,3 milliards de dollars, au deuxième trimestre, mais ils sont demeurés bien en deçà des niveaux enregistrés en 2000 et en 2001. La majeure partie des investissements sont allés à l'Europe et aux États-Unis, les investissements au chapitre de l'énergie et des minerais métalliques venant en tête. La moitié des investissements ont été liés à l'acquisition d'entreprises étrangères (pour la plupart au comptant, plutôt que par échange d'actions). Les investisseurs de portefeuille canadiens ont accru leurs avoirs en titres étrangers de 6,3 milliards de dollars, en baisse de 5,0 milliards de dollars par rapport au premier trimestre. Au cours de ce trimestre, la majeure partie des investissements avait pris la forme de nouvelles actions de trésorerie émises en faveur des actionnaires de sociétés canadiennes qui ont été acquises par des sociétés étrangères. Les investisseurs directs étrangers ont injecté 7,9 milliards de dollars (données non désaisonnalisées) dans l'économie canadienne au deuxième trimestre, les acquisitions de sociétés canadiennes étant passées d'un niveau élevé au niveau le plus faible observé en cinq trimestres. La demande étrangère de titres canadiens a fortement rebondi, les entreprises canadiennes ayant lancé un nombre presque inégalé de nouvelles actions sur les marchés américains. Les investisseurs étrangers ont acheté pour 4,2 milliards de dollars d'actions canadiennes, après avoir désinvesti un montant équivalent au premier trimestre. Ils ont toutefois réduit leurs achats d'obligations canadiennes pour atteindre 1,9 milliard de dollars, soit moins de la moitié de la somme enregistrée au premier trimestre. Le remboursement des obligations des gouvernements canadiens, y compris les entreprises provinciales, a connu une hausse marquée, tandis que le financement par emprunt par les sociétés s'est poursuivi à un rythme soutenu. Produit intérieur brut par industrieAu deuxième trimestre, la croissance du PIB a été généralisée dans toutes les branches d'activité, des hausses appréciables ayant été enregistrées dans le secteur de la construction et les secteurs en amont, le secteur de la fabrication de véhicules automobiles ainsi que les secteurs de la foresterie et des produits du bois. La force du marché des logements neufs s'est maintenue au deuxième trimestre, à un niveau beaucoup plus faible toutefois. Pour la majeure partie de 2002, les mises en chantier ont été supérieures à 200 000, ce qui constitue un niveau qui n'avait pas été atteint depuis l'essor du marché de l'immobilier à la fin des années 1980. Des taux d'intérêt particulièrement faibles, une offre limitée de logements et un niveau de confiance élevé chez les consommateurs ainsi qu'une croissance soutenue de l'emploi ont contribué à ces résultats positifs. Les fabricants, les grossistes et les détaillants de meubles et d'appareils ménagers ont tous enregistré des hausses significatives au deuxième trimestre, les propriétaires-occupants ayant dû meubler leurs nouveaux foyers. Le marché de la revente de logements s'est replié par rapport au sommet atteint au premier trimestre. Toutefois, il s'est maintenu à un niveau de 12,6 % supérieur à celui observé au deuxième trimestre de 2001. Les consommateurs ont réduit leurs achats de produits et de services non domestiques, ce qui a donné lieu à une baisse de 0,2 % du commerce de détail au deuxième trimestre. Les fabricants de véhicules automobiles ont accéléré leur production de 5,4 %, même si les achats de voitures et de camions neufs se sont stabilisés, après avoir enregistré des hausses marquées au cours des deux trimestres précédents. La diminution des stocks de voitures et de camions dans les parcs des détaillants de véhicules automobiles et la demande à l'exportation ont contribué à cette dernière croissance des niveaux de production. Les fabricants de pièces de véhicules automobiles ont aussi accrus leurs niveaux de production. Une grève dans le secteur de l'aérospatiale et des pièces a entraîné une baisse de 2,6 % de la production. L'élimination temporaire des droits sur le bois d'oeuvre (à la fois à titre de mesure de compensation et de mesure antidumping), du 22 avril au 21 mai, a donné lieu à une hausse marquée de la production des exploitants de scieries au deuxième trimestre. Toutefois, avant la fin du trimestre, les scieries ont commencé à ralentir leur production et, dans certains cas, ont cessé complètement leurs activités. Les exploitants des scieries ont vu leur production s'accroître de 6,9 % au deuxième trimestre, après avoir connu une progression similaire au premier trimestre. Les secteurs du transport par rail et par camion et les grossistes de bois d'oeuvre ont profité de ces niveaux de production accrus. L'économie s'est essoufflée vers la fin du trimestre. Le PIB a augmenté de 0,1 % en juin, soit dans la même proportion qu'en mai. Le PIB a crû en juin pour un neuvième mois consécutif depuis le recul enregistré en septembre 2001. En juin, la forte demande des consommateurs au chapitre de l'habitation et des marchandises au détail a contribué au raffermissement de l'économie. La production industrielle a baissé légèrement de 0,1 %, la production plus faible des secteurs de l'exploitation minière et des services publics ayant contrebalancé les hausses observées dans le secteur de la fabrication. Le secteur de l'exploitation minière a été touché par d'autres réductions des activités de forage et de montage. L'imposition récente de tarifs sur le bois d'oeuvre a eu des répercussions négatives sur les exploitants de scieries et le secteur du transport par rail. Analyse et tableaux détaillésPour obtenir une analyse plus détaillée de la parution d'aujourd'hui de la comptabilité nationale, y compris des graphiques et des tableaux additionnels, consultez le numéro du deuxième trimestre de 2002 de la Revue trimestrielle des Comptes économiques canadiens, vol. 1, no 1 (13-010-XIF, gratuit), qui est accessible dans le site Web de Statistique Canada (www.statcan.ca). Sous Nos produits et services, choisissez Publications gratuites, puis Comptes nationaux. Produits, services et demandes de renseignementsComptes économiques et financiers nationauxDonnées stockées dans CANSIM: tableaux 378-0001, 378-0002, 380-0001 à 380-0015, 380-0031, 380-0033 à 380-0035 et 382-0006. Le numéro du deuxième trimestre de 2002 des Comptes nationaux des revenus et dépenses: estimations trimestrielles (13-001-XIB, 33 $ / 108 $; 13-001-XPB, 44$ / 145 $) paraîtra bientôt. Des tableaux détaillés imprimés comportant des données trimestrielles non désaisonnalisées et désaisonnalisées sur les Comptes nationaux des revenus et dépenses (13-001-PPB, 50 $ / 180 $), les Comptes des flux financiers (13-014-PPB, 50 $ / 180 $), les Estimations du revenu du travail (13F0016XPB, 20 $ / 65 $) ainsi que des tableaux analytiques et des graphiques supplémentaires sont maintenant disponibles. On peut aussi se procurer l'ensemble complet des comptes des revenus et des dépenses, les comptes des flux financiers trimestriels et les estimations mensuelles du revenu du travail sur disquette dès 8 h 30 le jour de la diffusion. Les disquettes (13-001-DDB 125 $ / 500 $, 13-014-DDB 300 $ / 1 200 $ et 13F0016DDB 125 $ / 500 $) sont aussi en vente à prix réduit (13-001-XDB 25 $ / 100 $, 13-014-XDB 60 $ / 240 $ et 13F0016XDB 25 $ / 100 $) sept jours ouvrables après la parution officielle. Pour acheter ces produits, communiquez avec l'agent des Services à la clientèle au (613) 951-3810 (iead-info-dcrd@statcan.ca), Division des revenus et dépenses. Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec l'agent d'information au (613) 951-3640, Division des comptes des revenus et dépenses. Balance des paiements internationaux du CanadaDonnées stockées dans CANSIM: tableaux 376-0001 à 376-0017 et 376-0035. Le numéro du deuxième trimestre de 2002 de Balance des paiements internationaux du Canada (67-001-XIB, 29 $ / 93 $; 67-001-XPB , 38 $ / 124 $) paraîtra sous peu. Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Denis Caron au (613) 951-1861, Division de la balance des paiements. Produit intérieur brut par industrieDonnées stockées dans CANSIM: tableaux 379-0017 à 379-0022. Le numéro de juin 2002 de Produit intérieur brut par industrie (15-001-XIF, 11 $ / 110 $) paraîtra en septembre. Une version imprimée est également disponible sur demande à un prix différent. Pour obtenir des données ou des renseignements généraux, communiquez avec Yolande Chantigny en composant sans frais le 1 800 877-IMAD (IMAD@statcan.ca). Pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Guy Fortin au (613) 951-9145 (guy.fortin@statcan.ca), Division des mesures et de l'analyse des industries.
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