Décès

Selon de nouvelles données sur la mortalité, l'espérance de vie à la naissance a augmenté seulement chez les hommes en 2002, de sorte que l'écart entre les femmes et les hommes n'est plus que de 4,9 ans.

Les hommes nés en 2002 peuvent s'attendre à vivre jusqu'à 77,2 ans, en hausse de 0,2 an par rapport à 2001. Il s'agit d'un niveau record. En ce qui a trait aux femmes, l'espérance de vie à la naissance est demeurée inchangée (82,1 ans). Pour les deux sexes confondus, l'espérance de vie à la naissance s'est établie à 79,7 ans en 2002, en hausse de 0,1 an par rapport à 2001, résultat entièrement attribuable à la croissance de l'espérance de vie des hommes.

De 1979 à 2002, l'espérance de vie des hommes a augmenté de 5,8 ans, tandis que celle des femmes s'est accrue de 3,3 ans.

L'espérance de vie des personnes âgées augmente

En 2002, l'espérance de vie à 65 ans s'est accrue seulement chez les hommes. Leur espérance de vie a augmenté de 0,1 an, tandis que les femmes âgées n'ont pas enregistré d'augmentation. À 65 ans, l'écart entre l'espérance de vie des femmes et celle des hommes est de 3,4 années en faveur des femmes.

Selon les taux de mortalité de 2002, à 65 ans, les hommes canadiens pouvaient s'attendre à vivre encore 17,2 ans en moyenne. Par contre, leurs homologues de sexe féminin pouvaient s'attendre à vivre encore 20,6 ans en moyenne.

À 65 ans, l'espérance de vie pour les deux sexes confondus était de 19,1 ans.

Depuis 1979, l'espérance de vie des hommes à 65 ans a augmenté de 2,6 ans, tandis que celle des femmes s'est accrue de 1,6 an.

Taux de mortalité infantile

Le taux de mortalité infantile, soit les décès au cours de la première année de vie, a augmenté en 2002 pour passer à 5,4 décès pour chaque 1 000 naissances vivantes, en hausse par rapport à 5,2 décès en 2001. L'augmentation était entièrement attribuable à la mortalité infantile féminine.

Le taux de mortalité infantile féminine est passé à 4,9 décès pour 1 000 naissances vivantes, en hausse par rapport à 4,6 décès en 2001. Le taux de mortalité infantile masculine est demeuré stable, s'établissant à 5,8 décès.

L'augmentation du taux de mortalité infantile était entièrement attribuable aux décès de nouveau-nés âgés de moins d'un jour. En 2002, le taux de décès de ces nouveau-nés est passé à 2,5 décès pour 1 000 naissances vivantes, en hausse par rapport à 2,3 décès l'année précédente.

L'augmentation du taux de mortalité infantile était particulièrement marquée en Alberta, où il est passé de 5,6 à 7,3 décès pour 1 000 naissances vivantes. Le taux de mortalité infantile en Alberta a augmenté au cours de trois des quatre dernières années, à la suite d'une période de décroissance continue, pour atteindre un niveau de 4,8 décès infantiles pour 1 000 naissances vivantes en 1997 et en 1998. En 2002, le nombre et le taux de mortalité infantile ont atteint des niveaux non observés depuis 1994.

La plus grande partie de l'augmentation du taux de mortalité infantile en Alberta était attribuable aux décès de nouveau-nés âgés de moins d'un jour. Leur taux de mortalité est passé à 3,5 décès pour 1 000 naissances vivantes, comparativement à 2,3 décès en 2001.

Selon des chercheurs, les faibles poids à la naissance et les naissances avant terme sont des facteurs qui mettent les enfants à risque élevé de décès. Les données sur les naissances en Alberta de 1979 à 2002 montrent que cette province a des niveaux systématiquement plus élevés de naissances avant terme et de faibles poids à la naissance que l'ensemble du Canada.

En 2002, 8,6 % des nouveaux-nés en Alberta étaient nés avant terme, c'est-à-dire, à moins de 37 semaines de gestation. Au Canada, 7,5 % des nouveaux-nés étaient nés avant terme. En Alberta, 6,5 % avaient de faibles poids à la naissance, soit moins de 2 500 grammes, en comparaison avec 5,7 % des nouveaux-nés au Canada.

Le nombre de décès est en hausse

Le nombre de décès au Canada a augmenté de 1,9 % en 2002, poursuivant une tendance à la hausse à long terme. Au total, 223 603 personnes sont décédées, comparativement à 219 538 l'année précédente.

Le nombre de décès a augmenté dans chaque province et territoire. Des hausses supérieures au niveau national ont été enregistrées à l'Île-du-Prince-Édouard, au Québec, en Saskatchewan, en Alberta, en Colombie-Britannique et dans les trois territoires.

Le taux comparatif de mortalité augmente chez les femmes

En 2002, le taux comparatif de mortalité, qui permet de tenir compte de l'effet du vieillissement de la population, a augmenté chez les femmes pour la première fois en neuf ans. Il s'est établi à 485,7 décès pour 100 000 habitantes.

Ce taux a diminué progressivement chaque année depuis son dernier sommet atteint en 1993 quand il s'est établi à 540,2 décès. Chez les hommes, le taux comparatif de mortalité a continué de reculer en 2002, passant à 747,8 décès pour 100 000 habitants. Il s'agit d'une baisse par rapport au dernier sommet (902,1 décès) atteint en 1993.

Au total, 110 337 femmes sont décédées en 2002, en hausse de 2,6 % par rapport à l'année précédente. Le nombre d'hommes qui sont décédés a augmenté de 1,1 % pour s'établir à 113 266.

Le ratio des décès hommes-femmes a presque atteint l'équilibre. Ainsi, en 2002, tout juste un peu plus de la moitié (51 %) des personnes décédées étaient des hommes. Trois décennies plus tôt, en 1972, on associait aux hommes 58 % des décès et aux femmes, 42 %.

Les hommes étaient beaucoup plus susceptibles que les femmes d'avoir eu un conjoint au moment de leur décès.

En 2002, presque 56 % des hommes qui sont décédés étaient mariés au moment de leur décès, soit le double de la proportion de 27 % chez les femmes. Toutefois, 54 % des femmes étaient veuves, tandis que 18 % seulement des hommes étaient veufs.

Le tiers des décès sont attribuables aux maladies de l'appareil circulatoire

Plus de 74 600 décès, soit le tiers de tous les décès survenus en 2002, étaient attribuables aux maladies de l'appareil circulatoire. Les tumeurs malignes (cancer) ont été la cause de 65 103 décès (29 %). Les maladies de l'appareil circulatoire et le cancer confondus ont été la cause d'environ les deux tiers des décès. Cette proportion demeure relativement inchangée depuis plusieurs années.

Les décès attribuables aux maladies de l'appareil circulatoire sont en baisse depuis plusieurs années. En 2002, elles ont encore reculé de 0,3 %.

Le nombre de décès attribuables au cancer a augmenté de 2,1 %, poursuivant également une tendance à long terme. Toutefois, le taux comparatif de mortalité par cancer a diminué de nouveau en 2002, passant à 178,2 décès pour 100 000 habitants. Ce taux a atteint un sommet en 1988 (196,8 décès).

Forte augmentation du nombre de décès attribuables au diabète

En 2002, le diabète sucré a été la cause de plus de 7 800 décès au Canada, ce qui représente une hausse marquée de 10,9 % par rapport à 2001. Elle fait suite à la forte augmentation de 5,7 % enregistrée de 2000 à 2001. Les décès attribuables au diabète, qui ont augmenté au cours de 8 des 10 dernières années, étaient en hausse de 75,8 % par rapport à 1992.

En 2003, les résultats de l'Enquête nationale sur la santé de la population et de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes montrent que la proportion de la population canadienne de 12 ans et plus qui déclare être atteinte du diabète comme problème de santé chronique a augmenté, passant de 3,0 % en 1994-1995 à 4,6 % en 2003.

En 2002, les taux comparatifs de mortalité par diabète sont passés à 20,9 décès pour 100 000 habitants, en hausse par rapport à 19,3 décès en 2001 et à 18,9 décès en 2000.

Les décès dus au cancer sont principalement liés à quatre sièges

La moitié des décès par cancer étaient attribuables à une tumeur maligne localisée dans l'un de quatre sièges suivants, soit le poumon, le côlon et le rectum, le sein chez la femme et la prostate chez l'homme.

En 2002, 7 023 décès étaient attribuables au cancer colorectal, ce qui représente une augmentation de 5,9 % par rapport à 2001. Les taux comparatifs de mortalité par cancer colorectal ont augmenté tant chez les hommes que chez les femmes.

Chez les hommes, 3 708 décès étaient attribuables au cancer de la prostate en 2002, ce qui représente une baisse de 3,1 % par rapport à 2001. Le taux comparatif de mortalité par cancer de la prostate a régressé, passant de 26,9 décès pour 100 000 habitants à 25,2 décès.

En 2002, 4 977 femmes ont été emportées par le cancer du sein, ce qui représente une légère hausse de 0,2 % par rapport à 2001. Le taux comparatif de mortalité par cancer du sein chez la femme a fléchi en 2002, passant de 25,0 décès pour 100 000 habitantes à 24,4.

Les décès attribuables au cancer du poumon, de même que les taux comparatif de mortalité, ont continué d'augmenter tant chez les hommes que chez les femmes. Au total, 17 188 hommes et femmes ont été emportés par le cancer du poumon en 2002. Le taux comparatif de mortalité est passé de 47,3 décès pour 100 000 habitants à 47,8.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 3233.

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